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Feu glacial et froid brûlant

         Lorsqu'ils atterrirent dans la Vallée, le soleil était déjà bien avancé vers l'ouest, et quand les trois dragonniers descendirent de leurs dragons, ces derniers s'envolèrent vers leur lieu respectif. Tarek et Aïkida grimacèrent et s'assirent au sol, épuisés. Bien qu'ils les aient oubliées pendant leur expédition, leurs blessures étaient toujours là et les faisaient toujours souffrir. Lorsqu'ils furent assis, les deux blessés soupirèrent, bien que le jeune brun essayât tant bien que mal de cacher sa souffrance. Leur escapade n'avait pas arrangé leur état, et le soir même, ils devraient recommencer.

— Vous devriez m'apprendre un peu de magie, ça pourrait être utile pour ce soir, demanda Aïkida en soupirant.

En entendant cela, Tarek lança un regard sévère à Leeroy tandis que celui-ci regardait la jeune fille, d'un air désolé :

— Tu ne viens pas avec nous, expliqua-t-il.

La Fille Gelée les regarda tous les deux, bouche bée, puis s'exclama :

— C'est une blague ? Ce n'est pas parce que je suis une femme et que je suis blessée que je n'en suis pas capable !

— Ce n'est pas ça, c'est que... commença le jeune blond.

— Alors quoi ? coupa la jeune fille en s'énervant de plus belle.

Elle s'était relevée et se tenait face aux deux dragonniers, les poings serrés sur ses hanches.

— C'est trop risqué, expliqua Leeroy. Si tu te fais prendre, le Masque Noir se servira de toi contre nous.

— Et tu me crois assez bête pour l'aider ? hurla Aïkida, vexée qu'ils n'aient pas confiance.

— Non bien sûr que non, mais on sait tous de quoi il est capable, il pourrait te torturer des heures durant pour utiliser ta magie.

Il avait prononcé les derniers mots de tel sorte à ce qu'ils sonnent comme une supplication. Elle devait comprendre.

Aïkida cessa d'hurler mais expliqua d'une voix autoritaire :

— Il est hors de question que je reste ici pendant que vous risquez votre vie là-bas. Et tu sais très bien que même si vous n'acceptez pas, je risque de vous rejoindre quand même, et cela pourrait être beaucoup plus dangereux que j'arrive à l'improviste plutôt que tout soit organisé.

Tarek leva vers elle un regard sévère et cracha :

— Cesses de faire comme si tu étais invincible, tu n'es parmi nous que depuis peu de temps. Tu n'es pas encore une héroïne, et venir avec nous serait le meilleur moyen de tous nous mettre en danger.

La jeune fille tourna son regard noir vers le jeune brun et déclara d'un ton glacial :

— Que tu sois en vie ou non ne m'intéresse pas. Ce n'est certainement pas pour toi que je viens.

Tarek serra la mâchoire en lui adressant un regard noir et s'apprêtait à répliquer d'une voix cinglante quand Leeroy demanda :

— Pourquoi cela te tient-il tant à cœur ?

Aïkida se tourna vers le jeune bond et son visage se détendit légèrement même si son ton resta ferme et plein de colère :

— Je veux trouver lequel de ces chiens a lâchement tué mon père. Je veux le regarder dans les yeux et planter ma lame dans son cœur d'assassin. Je veux voir la douleur et la peur dans son regard.

Leeroy se figea. Tarek, lui, avait haussé un sourcil et levait un regard étrange vers la Fille Gelée.

        Mais cela ne dura pas, il reprit sa dure expression et répliqua d'un ton autoritaire :

— Tu auras moins de chance de le trouver une fois envoyée au cimetière. Ce n'est pas un argument valable, des milliers de vies sont en jeux. Tu ne peux pas agir par égoïsme !

Aïkida sentit le rouge lui monter au visage et s'apprêtait à exploser. Les poings serrés et le regard plus noir que jamais, elle cracha :

— Tu ne sais rien de ce que je ressens, mon père a été tué, je veux le venger. Mais toi, comment pourrais-tu comprendre ?

Puis elle lui lança en pleine face, la haine envahissant sa gorge :

— Tu ne connais même pas ton père !

L'ambiance devint soudainement glaciale, étouffante. Leeroy lui avait expliqué que Tarek n'avait jamais connu son père, qu'il était parti avant sa naissance.

        Mais aussitôt que ses mots furent prononcés, la jeune fille se mordit l'intérieur de la joue, se rendant compte de l'atrocité de ses paroles.

        Les yeux du jeune homme n'avaient jamais été aussi noirs. Tarek se leva d'un bond et se dirigea vivement vers la Fille Gelée. Il sortit son poignard d'un geste sec en une fraction de secondes, et avant qu'elle n'ait le temps de réagir, il la contourna, lui bloqua les bras dans son dos et posa la lame sur sa gorge.

        Leeroy observait la scène, horrifié, n'osant pas bouger de peur que son frère d'arme ne fasse un mauvais geste. Ce dernier se pencha à l'oreille de la jeune fille dont le cœur battait la chamade, et lui dit d'une voix dure, de façon à ce qu'elle soit la seule à l'entendre :

— Saches, p'tite gelée, que je sais exactement ce que tu ressens, et que c'est bien pire que ton pauvre cas.

Il appuya sur la lame jusqu'à faire couler un mince filet de sang sur le cou blanc de la jeune fille, au même endroit que la plaie qu'il lui avait faite la veille. Leeroy quant à lui, posa une main sur la garde de son épée, avertissant le jeune homme, tandis que la Fille Gelée respirait difficilement, ne bougeant pas d'un millimètre.

        Mais Tarek continua d'une voix grondante qui traduisait un dégout et une haine profonde :

— J'avais six ans lorsque ma mère a été torturée puis vidée de son sang sous mes yeux. Saches aussi que je connais mon père plus que tu ne le crois. Alors écoutes-moi bien, je ne veux plus jamais t'entendre parler ainsi de mon cas.

Le jeune brun retira soudainement la lame du cou de la jeune fille et retourna récupérer sa tunique qui gisait au sol. Leeroy se précipita vers la Fille Gelée, mais elle ne lui accorda aucune attention et plaqua une main contre son cou pour essuyer le sang.

        Son regard était porté vers le jeune brun, les yeux écarquillés. Elle était sous le choc et se répétait en boucle ce qu'il venait de lui avouer : torturée puis vidée de son sang sous mes yeux. Aïkida était tremblante et les larmes lui montèrent aux yeux. Comment pouvait-on être si cruel ? Ça a dû être terrible pour lui. Mais pourquoi Leeroy m'a menti au sujet de son père ? Et pourquoi ne m'a-t-il pas prévenu pour sa mère ? Je n'aurais jamais dit une chose pareille ! Mais Aïkida fronça les sourcils. À moins que... La jeune fille se remémora la scène ; il lui avait avoué toute ces atrocités à voix basse, de telle sorte qu'elle seule puisse les entendre. Il ne l'a donc jamais dit à Leeroy ? Mais la Fille Gelée balaya cette idée d'un revers de main, ils se connaissaient depuis l'enfance. Il ne lui aurait pas caché ça tout de même...

        Tarek lui lança, le dos tourné, changeant de sujet :

— Tu n'as qu'à risquer ta vie et celle de milliers d'autres personnes si cela te chante, mais je n'en serais nullement responsable. Et ne compte pas sur moi pour te sauver la vie une nouvelle fois.

Il se retourna ensuite et ordonna :

— Fais en sorte de cacher tes cheveux blancs, là-bas, c'est à ça qu'ils te reconnaitront.

Aïkida hocha la tête, bouche bée, toujours sous le choc.

        Tandis que le jeune brun essuyait puis rangeait son poignard, Leeroy observait la jeune fille d'un regard inquiet et interrogateur. Un silence gênant pesa sur les trois dragonniers de la vallée.

        Ce fut le jeune blond qui le rompit avec une voix déterminée, retrouvant son caractère de battant :

— Tu avais raison tout à l'heure, il vaut mieux que tu apprennes à te protéger des sorts et à utiliser la magie comme arme.

Aïkida lui adressa un sourire sincère, soulagée de parler d'autre chose.

— Tu peux former un bouclier contre la magie ennemie, expliqua-t-il. C'est comme si tu faisais apparaitre une deuxième peau, imperméable à tous sorts éventuels. Pour cela tu dois simplement...

Mais Leeroy s'interrompit brusquement, regardant par-dessus l'épaule de la Fille Gelée, les yeux écarquillés. Son regard interpella la fille Ar-Feiniel, et elle se retourna... pour afficher la même expression que le jeune blond.

        Tarek se tenait face à eux, un sourire carnassier sur les lèvres, paumes vers le ciel. Ses mains brillaient d'une lueur rougeâtre et quelques fractions de secondes plus tard, deux boules de feu s'élevèrent de quelques centimètres au-dessus de ses paumes.

        Soudain, il fit un brusque geste rotatif des poignets, de telle sorte que ses paumes soient en direction de la jeune fille, et il écarta brusquement les doigts.

        Les yeux d'Aïkida s'écarquillèrent tandis que ses pupilles rétrécissaient. Elle voyait l'énorme boule de feu formée, grosse comme sa tête, se diriger dans sa direction à une allure inimaginable. Mais la jeune fille ressentit alors une douce chaleur dans ses veines, réchauffant son corps glacé par l'effroi. Cette même chaleur qui avait causé l'écroulement du bâtiment dans lequel elle avait été enfermée.

        La boule de feu s'agrandissait au fur et à mesure de sa course et Aïkida ne bougeait plus, tendue comme un arc, ne pouvant rien faire.

        Le feu explosa autour d'elle dans en bruit étrangement calfeutré, comme s'il avait été étouffé dans une boîte. Leeroy s'était figé sur place, regardant Aïkida qui se tenait debout, indemne. Son iris gauche était devenu violet pendant qu'elle avait utilisé la magie pour se protéger des flammes ; il était maintenant redevenu bleu.

        Leeroy s'assura qu'elle allait bien, puis explosa et se tourna vers Tarek en hurlant :

— Non mais tu es dingue ?! Tu as failli la tuer ! Toi qui lui faisait une leçon de morale il y a moins de cinq minutes comme quoi il ne fallait pas qu'elle meure, tu lui balance ça ?!

— Je n'aurais rien fait si je n'étais pas sûr qu'elle soit capable de l'arrêter, répliqua sèchement le jeune brun. Je pense maintenant que mes techniques d'apprentissage sont plus efficaces que les tiennes, cela nous a épargné à tous un long discours du « comment faire ».

Sur ce, Tarek s'assit dans l'herbe, un sourire en coin, fier de son petit effet.

        Aïkida préféra alors l'ignorer si elle voulait éviter un massacre. Leeroy lui apprit ensuite à maîtriser parfaitement le sort du bouclier (qui n'en était pas vraiment un puisqu'il n'avait pas besoin de formule) et lui apprit également à reproduire l'attaque de Tarek avec des boules de feu. Mais la jeune fille ne réussit cet exercice qu'à moitié. En effet, elle réussissait très bien à exploiter sa magie et à diriger ses tirs, mais contrairement à Tarek, ce n'étaient pas des boules de feu, mais des boules de froid qui sortaient de ses paumes.

        En voyant cela, le jeune brun se leva, sourcils froncés, et demanda d'une voix grave :

— J'aimerai essayer quelque chose.

Aïkida se tourna brusquement vers lui en le foudroyant du regard :

— Trouve-toi un autre cobaye, dit-elle d'un ton glacial.

Le jeune brun afficha un sourire cynique en entendant la réplique et recula de quelques pas en conseillant à Leeroy de faire de même.

        La jeune fille leva les yeux au ciel, se campa sur ses deux jambes, et Tarek expliqua :

— Lance-moi une boule de froid, une seule suffira.

La Fille Gelée haussa un sourcil en regardant le jeune homme avec étonnement. Mais elle n'allait pas refuser d'attaquer la personne qu'elle détestait le plus, tout de même. Et ce fût à son tour d'afficher un sourire cynique.

        Les deux dragonniers se faisaient face dans la vallée. Quelques combattants passaient de temps à autre, et on pouvait entendre le croisement des lames provenant de la cour des armes un peu plus haut vers le château. Le soleil indiquait que l'après-midi était déjà bien avancée et réchauffait leur peau encore froide.

        Tarek lui fit un signe, et Aïkida matérialisa une boule de froid aussi grosse que sa tête tandis que le jeune homme faisait de même avec le feu. Il lui fit un deuxième signe, et d'un même geste, ils inclinèrent leurs poignets.

        Les deux boules de magie se dirigèrent l'une vers l'autre avec vitesse et se heurtèrent violemment. La jeune fille ressentit la collision des deux magies jusque dans ses os et esquissa une grimace. Ce n'était pas du tout la même sensation que lorsqu'elle se heurtait au bouclier de Leeroy. Là, elle faisait face à une autre attaque, et il ne fallait pas relâcher la magie, bien au contraire. C'était une sorte de défi, c'était à celui qui lâcherait le plus tôt.

         Le mélange feu et froid était explosif et des étincelles blanches jaillissaient de l'énorme boule verte formée. Cette dernière se déplaçait, tantôt vers Tarek, tantôt vers Aïkida, selon la puissance qu'ils mettaient dans leur magie.

        La jeune fille fixait le jeune homme avec détermination lorsqu'un reflet argenté apparut dans l'œil gauche de Tarek. Mais avant qu'elle ne puisse être certaine de l'avoir vu, il avait disparu.


        Une légère brûlure lui monta à l'œil gauche. C'était comme une alerte, comme pour lui rappeler ses origines. Chaque fois qu'il utilisait la magie, Tarek ressentait cette brûlure, ainsi qu'à son tatouage. Plus la dose de magie était élevée, plus la douleur était forte. Ces brûlures étaient là pour s'assurer qu'il n'oubliait pas ses gênes, et surtout, qu'il ne devait pas oublier son objectif premier : ne jamais laisser du terrain, toujours résister.


        Nejamais céder à la magie noire.

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