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Athkor

Je m'appelle Athkor, dit-il par la pensée.

Aïkida, toujours la bouche ouverte, ne savait comment réagir. Tremblante de peur et d'excitation, elle ne bougeait plus, le regard perdu dans les yeux du reptile légendaire. C'est le dragon qui me parle ?

        Ce dernier gronda légèrement, se redressa de toute sa hauteur en déployant ses immenses ailes avant de répondre :

Oui, c'est bien moi qui te parle, déclara-t-il, une pointe d'ironie dans la voix.

Le cœur de la jeune fille battait la chamade et elle recula d'un pas, toujours la main sur son arme.

N'ai pas peur de moi Aïkida, je suis ton dragon, tu es mon Dragonnier. Je ne peux pas te faire de mal.

Comment connaissez-vous mon nom ? cria la jeune fille de peur qu'il ne l'entende pas du haut de ses six mètres.

Ce n'est pas la peine de crier. Je peux t'entendre dans un rayon de dix kilomètres, même si tu murmures. Et nous sommes liés, alors je t'en prie, ne me vouvoies pas !

Aïkida fronça les sourcils.

Qu'est-ce que tu veux dire par « liés » ?

Entre chaque dragon et dragonnier, il y a un lien très fort. Nous pouvons parler par télépathie, comme je le fait en ce moment. Le lien est si puissant que, si un dragonnier meurt, son dragon meurt également. Mais à l'inverse, le dragonnier survit et est accablé de tristesse toute sa vie. C'est ça que je veux dire par « liés ».

— Donc, si je suis ton dragonnier, et toi mon dragon, tu ne peux pas me tuer. C'est bien ça ?

Tu n'as rien à craindre de moi, rassura Athkor.

Aïkida lâcha sa dague, et ses épaules se détendirent légèrement. Elle s'avança vers le dragon, allant contre son instinct qui lui indiquait de rester sur ses gardes. La bête légendaire rabaissa lentement sa tête, de façon à ce qu'ils puissent se regarder dans les yeux.

        Je suis réellement en face d'un dragon. Et il me parle. C'est impossible...

        La Fille Gelée avança une main tremblante vers le museau du dragon. Celui-ci hocha lourdement la tête, autorisant le contact. Lorsque les doigts fins rencontrèrent les écailles tranchantes, une douce lueur bleue surgit. Elle partait de l'endroit où se trouvait le contact, et remontait sur le bras d'Aïkida, puis redescendait le long de son dos.

        La jeune fille était tellement émerveillée qu'elle ne retira pas sa main, impressionnée par la beauté de la scène.

        Quelques instants plus tard, la lumière disparut. La fille Ar-Feiniel demanda alors à son dragon :

— Qu'est-ce que c'était ?

Celui-ci répondit d'une voix grave :

Je viens d'achever ta transformation. Ton tatouage est désormais plus ou moins complet et je t'ai transmis ma magie. Tu es à présent mon Dragonnier.

À ces mots, Athkor baissa la tête, en signe de respect.

         En réalité, Aïkida ne savait pas comment réagir. Elle était excitée mais effrayée. Impatiente et curieuse. Elle n'en oubliait pas moins qu'Athkor restait un dragon. Tiraillée entre sa raison, et une sensation intérieure, la jeune fille ne savait pas qui écouter. En effet, depuis le contact lumineux, une douce chaleur avait pris place dans son cœur alors qu'elle s'était sentie immédiatement plus proche et plus confiante vis-à-vis du dragon qu'elle venait juste de rencontrer.

        Ne sachant pas quoi faire, la Fille Gelée annonça, enjouée, reprenant confiance en elle :

— Bon ! Fini les bavardages ! Passons aux choses sérieuses ! Apprends-moi à te parler par télépathie.

        Elle entendit son dragon rire dans sa tête, et elle sourit de bonheur. La chaleur s'intensifiait et devenait très agréable tandis qu'une sensation de liberté et d'euphorie prenait peu à peu place dans l'esprit de la jeune femme dragonnier. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Aïkida, ressaisis-toi ! C'est un dragon, un coup de mâchoire et tu es morte ! Qu'est-ce que tu fais encore là ? Cours !

         Mais la Fille Gelée ne pouvait pas lutter, elle était irrésistiblement attirée par le reptile légendaire. Bien qu'elle n'arrivât pas à comprendre ce qu'il se passait, la jeune fille se sentait bien. Elle ne tremblait plus, son cœur s'était calmé, ainsi que sa respiration. Elle était sereine en présence de son dragon.

        Athkor se coucha gracieusement et posa sa tête devant la jeune fille.

Quand tu penses, tu as une petite voix dans ta tête, comme n'importe qui. Eh bien, tu as juste à imaginer que tu me parles, et ça marchera.

— Comme ça ?

Aïkida étouffa un cri de surprise et porta ses mains à la bouche.

Ça a marché ! s'écria-t-elle silencieusement.

Tu apprends vite, annonça Athkor satisfait.

Aïkida oubliait tout, elle se sentait bien, loin du danger et des lois. À présent en confiance avec son dragon et poussée par l'adrénaline, elle lui demanda :

Je peux monter sur ton dos ?

Je ne sais pas si c'est une bonne idée... hésita le reptile légendaire.

— Je veux voir ce que ça fait de voler.

Comme tu voudras, capitula Athkor. Mais je te préviens, le premier vol est assez éprouvant.

— Ça ne me fait pas peur, il en faut plus pour me décourager.

Ambitieuse et téméraire... On va bien s'entendre, annonça le dragon, un sourire dans la voix. Monte, mais fait attention à mes écailles et mes épines.

Aïkida sourit et monta maladroitement sur son dragon noir. Quand elle fut installée sur son dos, elle remarqua que les écailles lui faisaient mal et coupaient ses cuisses, mais elle n'en prit pas compte, trop heureuse pour se soucier de sa santé.

La dernière fois que je suis montée sur ton dos, tu étais beaucoup plus petit, et je voulais te tuer, remarqua la Fille Gelée.

Accroche-toi à mes épines dorsales, ça va secouer.

La jeune fille obtempéra. Elle était confiante, et ne pouvait pas l'expliquer.

         Athkor se redressa alors de toute sa hauteur, obligeant Aïkida à se cramponner fermement sur son dos. Il retourna son long cou afin d'observer sa femme Dragonnier.

Tu vas en prendre plein la vue, accroche toi !

        Sur ces paroles silencieuses, le dragon décolla, en poussant sur ses pattes postérieures avec une force époustouflante. La Fille Gelée s'accrochait de toutes ses forces à son compagnon pour ne pas tomber. Le sol s'éloignait à grande vitesse et la jeune Ar-Feiniel fixait leur ombre, qui rampait sur le sol, rétrécir à vue d'œil. Les immenses ailes de son dragon les propulsaient vers le haut avec grâce et prestance.

        Aïkida appréciait le paysage qui devenait bien plus petit. Mais elle s'accrochait tellement fort que les écailles d'Athkor lui déchiquetaient les jambes ainsi que la paume de ses mains, laissant un liquide chaud et rouge en recouvrir la surface. Le vent chaud soufflait sur le visage et les cheveux de la jeune fille lorsqu'elle entendit son dragon :

Détends toi, tu n'es pas obligé de t'accrocher autant. Tu ne tomberas pas, et pour l'instant tu te fais mal.

Je vais tomber si je lâche ! Tu veux ma mort ?

— Calme-toi et respire un coup. Regarde le magnifique paysage et détends-toi.

Aïkida prit une longue inspiration et tenta de se détendre.

        C'était vrai, le paysage était sublime. La Vallée des Dragonniers était immense et couverte de verdure diversifiée. Elle remarqua que des dizaines de dragons se cachaient dans les bois ou clairières. Surprise, elle tenta de se rappeler, mais en conclut qu'elle ne les avait pas vus en venant. Le château de Nàmo était splendide et majestueux. Fait de pierres et d'ardoises, il était composé de plusieurs tours aussi grandes les unes que les autres, les drapeaux des dragonniers flottant sur chacune d'elles.

        Aïkida respirait le bonheur et hurla de joie, auquel répondit Athkor par un puissant rugissement. Au sol, elle aperçut ensuite un homme marcher vers le château, et sourit de satisfaction quand elle comprit que c'était Tarek.


        Le jeune homme leva la tête quand il entendit un rugissement. Une ombre le survola et il aperçut un majestueux dragon voler au-dessus de la Vallée. Tarek s'arrêta et observa le spectacle. Il était rare de voir un dragon voler aussi haut et aussi prêt du château, il profita donc de la rare et magnifique occasion.

        Soudain, le dragon noir piqua vers le sol à vive allure en repliant ses ailes afin d'augmenter sa vitesse. Le jeune homme retint son souffle. Même s'il était habitué aux vols de dragons et à leurs acrobaties, ces moments-là le surprenaient toujours. Lorsque la bête fut à une dizaine de mètres du sol, elle déplia gracieusement ses immenses ailes pour freiner sa chute et se mettre à planer avant de repartir haut dans le ciel.

        Mais Tarek s'était figé. Il avait aperçu une personne sur le dos du dragon. Une femme aux cheveux blancs.

Aïkida.


        Lorsqu'elle fut réveillée, Aïkida revêtit les habits qu'Ambre lui avait apportés et prit toutes ses armes avec elle. Aujourd'hui, elle commençait son entrainement. Tarek lui apprendrait à se battre le matin même, et Leeroy à maitriser ses pouvoirs l'après-midi. Le jeune brun lui avait donné rendez-vous dans l'armurerie, donc la jeune fille s'y rendit sans attendre après s'être assurée de n'avoir rien oublié.

        La Fille Gelée était toujours autant émerveillée par la beauté du château et ne se lassait pas d'admirer les détails des murs et tapisseries. Elle observait les motifs historiques qui recouvraient les murs du couloir principal, jetant également un coup d'œil aux grandes sculptures de marbre.

        Lorsqu'Aïkida arriva à l'armurerie, Tarek l'attendait déjà, assis sur une chaise de bois, grattant sa fine barbe brune. Il avait rééquilibré sa coupe de cheveux en raccourcissant le côté gauche, le tout donnant un élégant carré long.

        Le jeune homme leva un regard sombre sur la jeune fille et annonça sèchement :

— Tu es en retard.

La jeune fille ne releva pas, mais répliqua plutôt en souriant :

— Jolie coupe de cheveux.

Le regard de Tarek se durcit et sa mâchoire saillante se serra avec énervement.

— On se retrouvera ici, tous les matins au lever du soleil, sans faute. Je vais voir quelles armes tu sais manier et je vais repérer tes points faibles qu'on travaillera au fur et à mesure. Ensuite je t'apprendrais comment monter un dragon. Aujourd'hui, on se contentera de tes propres armes, mais plus tard, il faudra que tu apprennes à maitriser celles des autres. Ça peut être utile lors d'une bataille.

Aïkida hocha la tête, et demanda :

— On s'entraîne où ?

— Dans la cour des armes. C'est là que s'entrainent tous les combattants. Allons-y.

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