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Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 84

𝑅𝐻𝑚𝑖

Villa des Da Costa

MARIUS

Mes yeux scrutent avec compassion la jeune femme en face de moi. Les mots me manquent alors que je l'écoute parler. Oh, si j'avais réellement prêté attention aux avertissements de Mélinda et des autres...

- Pardonne-moi, Aya, je dis navré.

Elle me regarde surprise, puis rit.

- Ahi, pardon pourquoi ?

Je secoue négativement la tête face à sa réaction.

- Si j'avais été plus attentif je ne vous aurai pas laissé vous engager dans cette relation, je ne vous aurai pas laissé vous faire du mal à ce point, déclarais-je d'une voix amère.

Je ne sais pas... Si vous pourriez comprendre. Mon cœur de père saigne. C'est tellement douloureux de voir ses enfants souffrir, sans rien pouvoir faire. D'habitude je rigole bien avec eux lorsqu'ils font des choses malgré qu'on les a prévenu mais là j'ai vraiment mal. Autant pour Aya que pour Jonas.

- Je suis vraiment désolé.

Elle me sourit. Un sourire qu'elle m'a fait pendant des mois mais dont je n'ai pas remarqué la fausseté. Un sourire derrière lequel je n'ai pas remarqué la détresse. Et j'en suis tellement navré.

- Tu n'y es pour rien papa, riant légèrement. Les autres m'avaient quand-même prévenu. Qui dit que je t'aurai écouté ? Souvent, Dieu laisse certaines situations se passer pour qu'on tire des leçons.

Ses yeux s'embuent de larmes alors que mon cœur se resserre. Sans plus de protocole je la prends dans mes bras, et elle finit par éclater. Son corps est secoué par les sanglots, et sa voix étouffée est presqu'un cri de cœur. Presque ? C'est un cri de cœur. Elle est à bout. Je la console en lui rappelant que ça va aller. Que tout ira bien par la grâce de Dieu.

Après des minutes, et mon t-shirt baigné de larmes et de morves — qu'ont-ils tous à laisser la morve dans mes vêtements lorsqu'ils pleurent ? C'est même pas esthétique djo. Nous quittons mon bureau. Danika qui descendait sûrement de sa chambre vient avec hâte devant Aya. Sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit elle la prend dans ses bras. Un doux silence prend place alors que l'atmosphère est calme.

- T'inquiètes pas pour Jonas, et ne culpabilises surtout pas. Je sais à quel point tu te sens mal parce que tu te dis qu'il n'était pas si faux dans ses sentiments, et c'est vrai, il ne l'était pas. Et tu te demandes s'il ne fera pas de folie parce qu'il regrette de t'avoir fait souffrir et c'est tout à fait légitime, mais ne t'inquiètes pas. Prends soin de toi. Prends le temps de guérir et on verra ce que le temps et le Seigneur vous réservent, d'accord ?

Aya se mord la lèvre inférieure, les larmes menaçant de couler. Elle acquiesce, lentement et tremblante.

- Surtout, n'hésite pas à pleurer. N'aie surtout pas honte de tes larmes, tout ce que le diable dira est un mensonge. Si jamais tu as besoin que je vienne pour qu'on se battre afin que tu pleures tu me fais signe, Ruan va payer mon billet et je vais descendre sur Marrakech pour toi, d'accord ?

Et là elle éclate de rire. Oh comme je me souviens de leur bagarre lorsqu'elles étaient plus petites. Danika avait ce dont là de se mettre à dos tous les enfants de l'Ecodim, et Aya n'était pas du genre à se laisser faire. Cependant, Danika n'arrêtait pas tant qu'elle n'était pas sûre que son adversaire pleurerait donc faire pleurer la fille de Nadia _ la mère d'Aya-_ elle maîtrise.

- N'oublie pas, tu dois être là à mon mariage hein. Tu es sûre tu peux pas attendre encore trois semaines ? Changeant de sujet.

- Je vais venir au mariage, insiste-t-elle.

- Je te crois pas, moi-même je vais payer billet là, comme ça je serai sûre que tu ne me blagueras pas.

- Ah oui ? Chérie, on peut partir en Taïwan là, notre future première dame pourvoira pour notre retour, déclarais-je automatiquement.

Danika me lance un regard noir tandis que Anaya et Aya rient. Bah quoi ? C'est à cause du mariage qu'on a mis nos projets de voyage en stand by, si elle peut payer les billets alors on va partir.

Le lendemain

MATHILDA

- Attends donc tu sais pas il se passe quoi actuellement ?

- Ah parce qu'il se passe quelque chose ?

- Ah Sasha !

Je la regarde choquée tandis qu'elle-même est aussi surprise que je sois surprise. Mais attends, elle était où cette semaine ? C'est vrai que toute l'église n'est pas au courant de la rupture de Jonas et Aya, ça va de soi, mais elle ? Ahi ?

- Attends, tu étais où ?

- Chez mes parents c'est quelle question ça, il se passe quoi ? insiste-t-elle pour savoir.

Je secoue la tête dépassée avant de lui répondre :

- Jonas et Aya ont rompu.

- Ils ont quoi ?

- Rompu.

- Quoi !? Il s'est passé quoi ? On a fait la dot y a pas longtemps. Pourquoi une décision si radicale ? Je... Comment va Aya ? J'espère vraiment que ce n'est pas Jonas qui a fait une folie, dit-elle paniquée.

Je souris tristement. Aucun d'entre nous aurait pu penser que ce soit Aya qui mette fin à la relation. Je la regarde tourner sur elle-même. La nouvelle ne semble pas la ravir du tout. Elle est à la fois en colère et inquiète. Je lui avoue que c'est Aya qui rompu pour ne pas que sa colère soit tournée vers Jonas inutilement. Il n'en a réellement pas besoin en ce moment. Au lieu de la rassurer elle est doublement inquiète.

- Sasha... je souffle tristement.

- C'est ma faute ?

- Mais non pas du tout. Pourquoi serait-ce de ta faute ?

- Je sais pas, parce que c'est toujours de ma faute ? réplique-t-elle amèrement.

- Comment ça c'est toujours de ta faute ? Quand une situation pareille a-t-elle été de ta faute une fois ? je m'étonne.

Elle rit jaune en passant une main nerveuse dans son afro.

- Non sérieusement Thilda, t'as jamais vu que c'est moi le problème ? C'est parce que j'ai été là que papa Marius m'a consolée moi, au lieu de Danika et que pendant des années elle a trainé un traumatisme inutile. C'est à cause de moi que Jonas s'est senti mal il y a des années. Par ma faute Philippe a aussi vécu dans le-...

- Arrête Sasha ! je m'exclame.

Elle sursaute alors que l'agacement se lit clairement sur mon visage.

- Pourquoi veux-tu t'approprier une identité qui n'est pas vraie ? Ce n'est pas parce que certains ont été blessé inconsciemment que c'est toi le problème. Depuis quand es-tu aussi pessimiste ? Depuis quand laisses-tu ce genre de pensées sorties de ta bouche ? Depuis quand les nourris-tu pour oser les sortir même ? Depuis quand hein ? Même si ton nom avait apparu dans leur dispute en quoi serais-tu la raison de leur rupture ? En fait je te comprends pas ! m'énervais-je, et je t'ai pas dit que ces pensées et paroles qui polluent l'atmosphère n'ont pas leur place dans ma maison ?

Elle se mord la lèvre inférieure. Elle se retient de pleurer. Faut même pas qu'elle pleure d'ailleurs. Imane passe déjà assez de temps avec Jonas. Et Danika met toute son énergie à être là pour Aya pour que je puisse dépenser également me retrouver à régler un problème qu'on peut éviter si elle ne se laisse pas abattre aussi bêtement.

Je jette un coup d'œil à mon bébé qui dort paisiblement dans son berceau. Incroyable comment rien ne le perturbe lorsqu'il est endormi. J'avais tellement eu peur qu'il ne fasse pas ses nuits, pourtant c'est moi qui le réveille de temps à autre en journée parce qu'il dort trop. Même pour manger il ne pleure pas, il préfère dormir djo. La douceur et le calme étant revenus dans mon esprit, je m'approche timidement de Sasha. Elle ne lève pas les yeux sur moi, trop occupée à regarder les aiguilles de l'horloge en haut de la télé. Sans plus grande réflexion je la prends dans mes bras.

- Pardon de m'être énervée, je m'excuse timidement.

Elle ne répond pas. Elle ne réagit même pas. Je comprends alors que la bataille est rude dans ses pensées. Satan tu es un menteur.

- Seigneur Jésus... je te prie pour Sasha. Je ne comprends peut-être pas ce qu'elle ressent, ni pourquoi elle laisse ces sentiments l'abriter... Mais tu es celui qui nous connait par dessus tout, alors je te prie pour Sasha. Aide la je te prie. Qu'elle comprenne et qu'elle saisisse que tu ne l'as pas crée comme un problème. Qu'elle comprenne qu'elle n'est pas un problème mais une aide. Que toutes ces voix et ces pensées pessimistes se taisent pour qu'elle entende ta voix.

Trois semaines plus tard
Lundi 17 Novembre ****
Mairie du Plateau 📍

SASHA

C'est le grand jour !

- Genre tu te maries ! s'exclame pour la énième fois Mélinda.

- Tu étais censée être là, Meli, souffle tristement Danika.

- Yade pardon ce n'est pas le moment d'être triste. Je vais faire mon palabre après. Sasha attrape bien téléphone là je vais regarder ahi !

- Tu fais même je dépose, je m'agace.

- Orh pardon non, réplique-t-elle alors qu'elles éclatent de rire.

Elles continuent de raconter des anecdoctes pour passer le temps. Je les écoute, amusée mais également reconnaissante. Christ est vraiment fidèle. Et je suis toujours heureuse de voir que mes temps de prères et de jeûne n'ont pas été fortuits.
Lorsque le dernier couple avant nous finit, Shémmaya nous rejoint dans la voiture. Mathilda, Véronique et moi sommes celles qui avons pu forcer pour profiter du climatiseur de la voiture où est Danika. Il fait trop chaud dehors. Je sais même pas c'est quel mois de novembre qui est chaud comme ça tchai. J'observe Shémmaya donner les consignes avec admiration. Elle est tellement sérieuse, c'en est pertubant.

- Ca sera bientôt à nous, déclare-t-elle, Mélinda, prie avant qu'on ne te laisse.

Celle-ci acquiesce avant de reprendre la parole.

- Ah Saint-Esprit. . . Comment pourrais-je exprimer la reconnaissance qui monte en mon coeur depuis le début de cette semaine ? Mon coeur est dans la joie, et mon être entier en effervescence devant Ta fidélité. D'autres ne pourraient pas comprendre. . . mais quand je repasse dans mon coeur. . . d'où tu nous a pris pour que nous soyons là aujourd'hui. . . je ne sais quoi d'autre dire que Tu es fidèle. . . Merci Jésus, parce que ce n'est que la continuité de grandes choses. Merci Saint-Esprit parce que la cérémonie se passe bien, et tu agis comme tu nous l'as montré, amen !

- Amen ! disons-nous en choeur.

- Profite bien Danika, on se prend après.

Celle-ci hoche la tête en nettoyant ses larmes qui menaçaient de couler.

Les demoiselles d'honneur – Mathilda, Véronique, Samuella ainsi que les garçons d'honneur – Imane, Jonas, Elijah, Caleb, se placent pour l'entrée de la mariée. Je suis aussi DH, mais Danika a insisté que je sois sa deuxième dame de compagnie pour "suppléer Shémmaya dans sa tâche à cause de son état de santé". C'est ce qu'elle a dit pour tenter de me persuader. J'étais contre, mais je m'y suis finalement résignée lorsque j'ai constaté que les binômages DH-GH demandaient que je sois avec Jonas, qui est finalement le seul à ne pas avoir de "cavalière". Désolée mais j'évite les problèmes au max. Il gère finalement les pages qui ne sont d'autres que Shémuel le fils de Véronique, Merveille, Aravnah ainsi que les filles des Samuella, la soeur de Ruan.

Depuis sa rupture avec Aya, j'évite au max d'être trop avec lui. Même si on se parle de temps à autre. Mais aujourd'hui là seulement je préfère taire les espoirs d'un possible Josha – ils n'ont toujours pas laissé tomber hein. À part Ruan qui est dans la révélation tous les autres c'est pas la peine. Surtout Mélinda qui m'a sorti un scénario digne d'un film d'horreur. Attends je cite : « C'est l'occasion parfaite ! Puisqu'il a rompu et a le cœur brisé, tu pars vers lui et tu es présente pour lui. Tu le consoles. Tu lui donnes des conseils. Et puisqu'il ne t'a pas totalement oublié, tu reprends peu à peu la place que tu as avais. Et au bout d'un temps où vous estimerez être prêts, vous cheminez puis après c'est les fiançailles et enfin le mariage, et tout est bien qui finit bien ! »

Oui, vous pouvez deviner que j'ai automatiquement coupé l'appel.

- Tu es prête ? demandais-je à Danika.

- Oui.

- Très bien. C'est ton jour, et tu es magnifique, je lui rappelle, un sourire doux sur les lèvres.

- Un missive même ! s'exclama Shémmaya, Jean a la permission de nous embrouiller avec ses éloges aujourd'hui alors n'hésite pas à lui faire les yeux doux.

- Tu ne donnes jamais de bons conseils, Shéya.

Nous nous tournons pour faire face à son époux qui nous scrutait avec intérêt.

- Tu devrais prendre des cours avec Jean chéri, je mérite d'être autant aduler que Danika.

Il fit ne pas l'entendre et se dépêche de rentrer dans la salle de mariage avec les autres qui y partaient sous nos rires. Il a superbement éviter la dispute qui pointait le bout de son nez, mdr. Les invités sont installés tandis que papa Marius nous rejoint pour prendre la main de sa fille.

Ruan et Danika ont décidé de mélanger tous les protocoles. Alors qu'on assiste à l'entrée du marié en premier puis à celle de la mariée, eux ils ont décidé de faire tout le contraire.

- Messieurs, mesdames, veuillez vous tenir debout pour accueillir celle qui nous donne l'occasion d'être là en ce jour, mademoiselle Da Costa acsa Danika ! annonce le MC avec solennité.

DANIKA

C'est la boule au ventre, que je me laisse conduite par mon père.

"Je suis si fier de toi, Danika."

C'est cette pohrase qui rythme chacun de mes mouvements jusqu'à l'autel. Je souris aux personnes dans la salle avec reconnaissance. Mes mains, fermement agripées au bras de mon père semblaient me tenir en éveil, comme pour me rappeler que je ne rêvais pas. Je me tiens bien à la mairie, en robe de mariage, sur le point d'épouser l'homme de ma vie.

"Je suis si fier de toi Danika."

« — C'est ma vie, je fais ce que je veux !
— Tu me déçois tellement Danika.
— J'ai trop attendu de toi. »

Je ferme les yeux, paniquée face à ce souvenir. Mais très vite une nouvelle information resonne à la place.

"Je suis si fier de toi, Danika."
"Ta mère et ta soeur seraient heureuses de te voir grandir, et moi je le suis, heureux et fier de toi."

Ce sont ces phrases qui font écho dans mon esprit. Ces phrases de mon père, me rappelant combien il est fier de moi.

- N'oublie pas Danika : Tu es ma plus grande fierté. Dieu m'a béni en faisant de moi ton père. Son regard plein de tendresse caresse mon visage. Sois heureuse, et rends heureux ce jeune homme.

Je relève la tête, déterminée face à ces derniers mots. Je suis la fierté de mon père. Et mon roi sera également heureux.

- C'est vraiment la première fois que j'assiste aà un mariage où la femme rentre avant l'homme, dit le maire amusé.

« — Tu pourrais me permettre quelque chose ma première dame ?
— Quoi donc ?
— Rentre avant moi à la mairie.

Je fronce les sourcils à cette demande.

— Pardon ?
— Fais-moi cette doléance, je t'en prie. »

La discussion que nous avons eu quelque jours avant le mariage. Shémmaya n'avait pas apprécié cette demande. Pas du tout même. Elle est allée jusqu'à prévenir papa Léon qui était également catégorique. Mais il a fini par accepter, va savoir pourquoi.

- Veuillez s'il vous plait accueillir le marié, le futur Mr tant de madame Ahua comme on l'entend si souvent.

Des rires se font entendre. Si c'est pour rabâcher les oreilles, on l'a tous entendu cette phrase au moins dix fois.

- (...) Ahua N'Dri Jean Ruan ! disait le MC alors que des applaudissements s'en suivent.

Je serai presque jalouse qu'il me vole ainsi mon entrée mdr.
Avec l'aide de ma DC, je fais face à la porte d'entrée afin de le voir arriver. Il est dans son fauteuil roulant, sa mère à sa gauche et à sa droite Elijah, son best man. Alors que j'attends qu'il s'avance, sous les cris de joie des autres, il lâche la main de sa mère.

Les battements de mon cœur deviennent alors irréguliers à l'idée qu'il décide de faire demi-tour. Je lance un regard paniqué à mon père qui me rassure. Ma crainte se dissipe lorsqu'il commence à bouger ses pieds. Je ne prends conscience de l'ampleur de mes mots que lorsqu'il prend appuie sur les accoudoirs de la chaise. Le lien se fait enfin dans ma tête. Lorsqu'il se tient debout, sans la moindre difficulté, un silence effroyable saisit l'assemblée tandis que pas après pas, il avance vers moi, au bras de sa mère. Un cri de stupeur finit par s'échapper de ma bouche alors que le bouquet de fleurs me tombe des mains.

- T-tu marches ? balbutiais-je.

- Surpriseeee ? tente-t-il, un grand sourire sur les lèvres.

Je fais de mon mieux pour retenir mes larmes à cause du maquillage mais c'et pas affaire hein ! Je le regardais avec étonnement.

- Il marche ! Papa, Ruan marche. Il remarche ! Ruan remarche ! m'exclamais-je, n'y croyant pas mes yeux.

Ils applaudissent tandis que moi je ne sais comment exprimer ma joie. Et la plupart sont aussi choqués que moi. Shémmaya et Sasha le sont tellement qu'elles n'ont même pas le reflexe de me donner un mouchoir pour nettoyer ces larmes qui commencent à couler. Heureusement papa est encore sur terre. Il le fait avec soin, mon attention toujours sur mon fiancé.

RUAN

- Ahua N'Dri Jean Ruan, acceptez-vous de prendre cette jeune femme ici présente, de l'aimer, la chérir, la protéger, dans le bonheur comme dans le pire, dans la douleur comme dans la joie, dans dans l'abondance comme dans le manque, avec plusieurs enfants ou même sans enfants biologiques - ce n'est pas une malédiction.

Nous lui lançons un regard suspicieux alors qu'il sourit.

- Je suis réaliste. Nous recevons plusieurs dossiers de demande divorce et la plupart sont des raisons d'infertilité ou de stérilité. S'il y a un problème, tournez-vous vers la médecine, vers la prière ou adoptez. Des milliers d'orphelins espèrent pouvoir un jour trouver des personnes prêtes à les adopter, alors je le répète : avec plusieurs enfants ou même sans enfants, insiste le maire.

Je savais que si je me retrouvais avec ce maire, ami de monsieur Comoé j'aurai des problèmes, voilà qu'il prend mon mariage pour s'amuser.

"Sa parole est vaincue" j'entends Danika chuchoter. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres quand j'imagine le regard outré qu'elle doit lui lancer derrière son voile. En parlant de ce voile, j'ai terriblement envie de le retirer. C'est la première fois que je ne vois pas son visage alors qu'elle est juste en face de moi. Mon sourire s'agrandit lorsque je pense à sa beauté aujourd'hui. Vivement qu'on finisse ces formalités.

La suite des paroles du maire semblent lointaine alors que je me rememorre mon parcours. Waouh... Moi Ruan, je suis sur le point d'épouser Danika. Genre, Danika Da Costa ? Incroyable !

- (...) et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare.

J'émerge lentement avant d'affirmer d'une voix assurée et fermeté :

- Oui ! Je le veux !

Et ils applaudissent.

- Mademoiselle Da Costa-...

- Copier coller de l'article 213 du Code civil relatif au respect mutuels des conjoints, amen ! Oui je le veux !! Coupa-t-elle le maire avec hâte tandis qu'on éclate de rire.

- Mais Danika ? je dis, hilare.

Moi qui avait prévu pleurer sous l'émotion, je ne fais que rire depuis le début de la cérémonie.

- Vraiment, vous avez raison, riant légèrement, par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme ! Vous pouvez embrasser la mariée, termina le maire.

Un sourire en coin, je commence à remonter le voile avec délicatesse. Mes yeux s'embuent de larmes alors que je découvre son magnifique visage.

- Holy Ghost, je souffle émerveillé par sa beauté.

Mon regard scrute avec attention chaque détail sur son visage. Un maquillage léger, comme à son habitude, comme ce qu'elle avait dit. Le bouton qui avait apparut sur son visage avant-hier a miraculeusement disparu par contre. Mais ce n'était pas un problème, elle était tout aussi belle. Le temps semble s'arrêter alors que je la contemple presque, une admiration tangible dans le regard. Qu'elle est belle. Qu'elle est magnifique. Eh ouaiye !

J'approche délicatement mon visage du sien.

- Un rêve devenu une réalité, lui murmurais-je au creux de l'oreille.

Je pose un premier baiser sur son front. Un deuxième sur son nez, et enfin un troisième sur ses lèvres. Je profite à peine quelques secondes que la voix du pasteur Léon me parvient.

- Jeune homme !

Je fais une grimace en mettant fin à notre baiser.

- Veuillez accueillir monsieur et madame Ahua ! s'exclame le MC alors qu'ils applaudissent tous avec joie.

- Le mari de madame Ahua ! lance Imane amusé.

- Le roi de la première dame ! dit cette fois Véronique.

- Vous êtes ooooints !

Nous éclatons de rire face à leurs cris. Eux c'est pas la peine. Lorsque nous sortons, sous leurs chants de joie, nous saluons quelques invités qui s'approchent pour nous féliciter. J'offre un sourire sincère à mon médecin et aux deux infirmières qui ont acceptées de faire le déplacement.

- Félicitations, nous disaient-ils.

Merci va nous dégoûter aujourd'hui là.

- Danika, tu vois que maintenant tu fais les bisous aux gens devant moi, est-ce-que je parle ? C'est tout ce que je voulais, que tu sois dans la légalité, dit pasteur Marius, une expression posée et fière sur le visage lorsqu'ils arrivent vers nous.

Si elle était blanche, je sais qu'elle aurait rougie en voyant les regards amusés qu'il lui lançait. Je me retiens d'être trop tactile avec elle à cause de pasteur Léon qui nous laissera tranquille seulement après la bénédiction nuptiale, pour l'instant il n'est pas causant.

Après quelques photos avec des proches, les collègues et la famille, nous montons enfin dans la voiture.

- Enfin seuls ! souffle mon épouse, soulagée.

Est-ce-que vous le sentez un peu ? Mon épouse ! Il ne s'agit plus de ma future première dame mais bel et bien de ma première dame ! Ayayaya !

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? fronçant les sourcils.

- J'admire juste la magnifique créature que j'aurai la grâce de voir à mon réveil pour le restant de ma vie, je murmure, un brin séducteur.

- Orh Ruan, maugrait-elle gênée.

Je souris amusé par sa bouille. Je m'approche délicatement, la regardant avec admiration et passion.

- Donc comme ça tu peux être timide, je susurre à quelques mètres de son visage.

Contre toute attente elle ne répond pas mais comble plutôt le vide entre nous en scellant nos lèvres.

Nous profitons à peine de ce baiser que Shémmaya entre dans la voiture.

- Eh eh eh eh ! Attendez le soir vous allez faire ça pardonnez, on a encore besoin que vous soyez présentables pour les photos, s'exclame-t-elle.

- Orh Shem ! se plaint mon épouse alors que j'éclate de rire.

Non sérieusement elle a raison. Vivement ce soir. Mine de rien, l'handicap était plutôt pas mal. J'ai pu me préserver au moins huit ans pour ma future épouse.

19 heures 05
Salle des fêtes Sofitel Hôtel 📍

AYA

- Ehhh le marié ne se laisse pas faire hein ! s'exclame le MC.

- Mais vraiment ! Ruan tu remarches depuis quand pour autant maîtriser les pas de danse là comme ça ? s'étonne sa mère.

Nous éclatons de rire. Ils sont en train de faire leur concours de danse. Contrairement au mariage de Shémmaya, les garçons d'honneur ont vraiment mis la barre haute. Je ne savais même pas qu'ils dansaient comme ça jpp. Les filles d'honneur ne se laissent pas faire non plus. C'est Mélinda qui maitrise cette histoire de danse mais elle n'a pas pu être là donc vraiment ça chauffe sur elles. Sa présence leur aurait donné un avantage cuisant mains bon. Asaël a interdit à son épouse de partir sur la piste de danse, elle ne fait qu'encourager les filles, tout en leur rappelant qu'elles doivent gagner car elle a parié sur elles.

- Ah, Sasha a décidé d'abandonner ! lance le MC.

Certains éclatent de rire, mais ils se ravisent vite lorsqu'elle leur lance un regard noir. Vraiment, Asaël version femme mdr. 

- Je ne savais pas que tu dansais comme ça hein, je remarque lorsqu'elle s'assoit à notre table.

- Mélinda et Danika m'obligeaient à apprendre quelques pas de danse donc c'est tout naturellement que j'ai quelques bases hein, répond-t-elle fièrement.

- Ah les chevilles.

- T'inquiètes, je suis humble, je suis humble.

Je rigole à ses mots. 

Danika a tellement insisté pour que je sois là à son mariage. Figurez-vous que je suis arrivée ce matin, et je retourne demain matin. Je n'ai eu que deux jours de permission de l'administration. Ils n'étaient pas du tout près à ce que je m'absente plus de quarante huit heures. Demain quand je prends l'avion, à mon arrivée je vais directement au travail sinon je suis foutue dans les mains de la responsable RH. 

- Sinon, comment ça va ?

Je lève mes yeux vers Sasha qui a cessé de regarder la piste de danse. Je comprends bien vite à quoi elle fait allusion.

- Ça peut aller, Christ est fidèle hein, dis-je d'une voix posée et décontractée.

J'ai cru que ça serait assez facile de revenir et de le croiser, mais quand j'ai vu Jonas j'ai failli pleurer. De toute façon, ça fait à peine un mois, c'est normale que la blessure soit encore douloureuse. Nous nous sommes salués pour la politesse et il a vite disparu de mon champ de vision. Le connaissant, il culpabilise sûrement et préfère être loin pour ne pas "m'imposer" de le voir et d'avoir mal. Et il a raison de le faire. C'est très bien qu'il le fasse.

- Je vais bien, un sourire sincère sur les lèvres, pour la rassurer, et je sais que ça ira pour lui également. Il est bien entouré.

- Et toi tu t'es isolée.

Son ton sonne comme un très fort reproche.

- Mais non, vous êtes là virtuellement, la contredis-je alors qu'elle claque sa langue.

- C'est même pas la peine vous pardon, roulant des yeux.

- Sérieux, en plus le Saint-Esprit prend le temps de m'enseigner tu vois ? Je pense que c'est l'un des meilleurs choix que j'ai fait jusque là donc t'inquiètes pas, je tente de la rassurer.

Elle acquiesce peu convaincue. Sasha est vraiment atypique. Et c'est ça que j'ai toujours admiré chez elle. Sa personnalité, sa simplicité.

- J'espère que tu es présente pour lui hein, profite pour te rapprocher de lui et pourquoi pas, devenir plus que des amis ?

- Aya s'il te plait, tu m'arrêtes ça.

J'éclate de rire à sa voix contrariée. Mes paroles ne semblent pas la ravir du tout. Pourtant je suis sérieuse. Le regard que lui portait Jonas là, vraiment ils feraient un très beau couple.

- Vas-y, le temps nous en dira plus, déclarais-je finalement, pour la décontracter un peu.

- Viens, allons voir les gens qui veulent faire emporter là.

- Non, tu bas pas encore partir provoquer les gens, fronçant les sourcils.

- Provoquer ? Nan. Je supervise juste.

Je souris amusée. Après avoir failli se faire frapper à la dot, elle a encore le courage de se mettre dans les problèmes là, vraiment c'est pas la peine.

IMANE

- Où sont Ruan et Danika ?

Il est à peine 20 heures mais les deux ont disparu de la salle, ahi ?

- Ils sont partis se promener, me répond Mathilda.

- Comment ça se promener ?

- Ils disent qu'il y a trop de bruits donc ils sont partis se promener.

- Je-... Et puis vas-y, plus rien ne m'étonne avec eux.

Depuis ils sont ensemble plus rien n'est normal donc djo, ça va, j'ai compris. J'espère juste que leurs bodybuilders les ont suivi. Ils ont fini avec se mettre dans les problèmes improbables ces deux là.

- Jonas arrête de manger ça, après tu diras que tu as des boutons, s'agace Mathilda.

- Mais c'est trop bon.

Lui, je sais plus. C'est son nouveau kiffe qui est là. Manger des cacahuètes alors qu'il est allergique pff. Asaël qui est à notre table le reprend sévèrement, en lui rappelant les conséquences graves que peuvent engendrer une allergie. Très bien, vraiment très bien. J'espère qu'il aura compris que ce n'est pas amusant d'aller à la pharmacie prendre le même médicament parce qu'il a réussi à finir une bouteille en moins d'un mois. Je sais pas si c'est sa rupture qui lui fait perdre le bon sens waaa.

- Dis Aël.

Le ton mielleux de la voix de Shémmaya ne laisse rien présager de bon. Son époux se retient de faire une grimace. J'imagine, il doit se demander la dinguerie qui arrive.

- Oui ?

- J'ai vu une vidéo sur TikTok il y a deux mois, commence-t-elle.

Il y a deux mois mais c'est maintenant qu'elle va en parler et se fâcher pour rien. Vraiment, elles sont toutes pareilles en faite.

- Et dans la vidéo il était question d'une femme qui devait accoucher mais ça été difficile. Alors les médecins ont demandé au mari s'il voulait sauver la mère et l'enfant. Il a répondu la mère sans hésitations. A son réveil, la dame était en colère en disant qu'il aurait dû sauver le bébé, qu'ils l'avaient attendu trop longtemps. Alors ma question est dans une situation pareille, tu sauverais le bébé ou moi ?

Mais la question ne se pose pas !

- Toi, répond-t-il comme une évidence.

- Donc tu serais prêt à tuer mon enfant, ton enfant pour me laisser la vie sauve ? s'indigne-t-elle.

- Tu es ivre ou quoi ? Pour quelle raison sauverais-je ce bébé si je peux te sauver, toi ? On peut pas avoir d'autres enfants après ? fronçant les sourcils.

- Et toi, tu ne peux pas trouver une autre femme après ?

Il la dévisage avant de se lever.

- Qui a servi mon épouse ? Ramenez-moi immédiatement l'assiette et le verre dans lesquels elle a été servi. Je vous ai dit aucune goutte d'alcool dans son plat, ordonnait-il presque en colère.

- Donc tu veux dire que je suis soulée ?

- Peut-être même un peu droguée, lance-t-il sans la regarder, je suis sérieux hein, apportez-moi tout de suite son couvert. Sasha ? Conduis-moi aux cuisines, déclare-t-il très sérieusement.

Sans attendre quoique ce soit il part avec Sasha suivi de son épouse qui lui dit d'arrêter de la prendre pour une folle. Mais non, il a raison de vérifier. La dingrie-ci n'est pas simple du tout.

- Bien-sûr que je te sauverai toi plutôt que le bébé, je dis à Mathilda qui me regardait.

- Tu n'as pas honte ?

- Toi-même tu n'as pas honte ? Tu vas laisser l'enfant avec qui ? Des enfants on peut en avoir plusieurs autres. Si je sauve le bébé, il aura qui comme mère ? Tout le monde n'est pas comme maman Anaya à aimer les enfants d'autrui comme si ce sont les siens hein. Ijuuu, la toisant du regard, attends on va tous vérifier vos plats là. Peut-être vous avez toutes été droguées, répliquais-je.

Et pasteur Léon éclate de rire.

- Toi tu ris pourquoi ? demande son épouse surprise.

- Cette génération, ils sont tellement drôles, sirotant son cocktail, heureusement qu'ils ont attendu que les personnalités politiques se retirent pour faire leurs bêtises là hein.

- Mais qu'est-ce qu'il y a de drôle ? s'étonne pasteur Marius.

En fait, les mariés n'ont qu'à revenir de leur promenade on va manger gâteau là, chacun va rentrer chez lui. On dirait tout le monde a goûté à la drogue là aussi.

Mais en réalité, le mariage fut magnifique. J'attends les dragées.

Les dragées sont donnés aux femmes, Imane.

Ca c'est pas mon problème, répliquais-je alors que je le sens rire.

À suivre... 

𝐿𝑌𝐺

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Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d'eux.
— Psaumes 2:4

Vous sentez la fin aussi ? 😂

Bon, c'est la fin de ce chapitre. J'ai vraiment galéré à imaginer le mariage-ci hein. Même ce chapitre. J'ai survolé les scènes, pas bien développé les pensées d'Aya, encore moins ceux de Jonas. Vraiment, dans la précipitation mais je sais vraiment plus comment gérer la fin mdr.

J'espère qu'il a été un peu à la hauteur quand-même. . . Bref, on se dit à tantôt pour le chapitre suivant ❤

Jésus vous aime ! Byeeee hehe ❤

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