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Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 83

NDA : Je voulais faire un test là mais après. Veuillez tout de même répondre à ma question en bas.

𝑅𝐻𝑚𝑖

Samedi 04 Septembre
15 heures 11

AYA

- Christ est vraiment fidèle hein, je ne pensais pas que j'aurai dit un jour que je suis contente de voir Sasha à l'église, souffle la go là.

Vous voyez, la responsable de AA24news ? Ceux qui se sont donnés pour mission de faire les commérages inutiles dans l'église ? Tchor, c'est elle. En tout cas, nous tous nous ommes surpris. Toujours elle se plaint de Sasha mais la façon dont elle était inquiète durant cette semaine ?Quoiqu'il en soit, nous sommes tous heureux qu'elle soit de retour. La communion fraternelle et le service ne sont pas pareil sans elle.

Nous nous préparons pour une sortie d'évangélisation. On a fini de prier et on doit partir hein. Mais Imane et Jonas discutent de l'organisation. Imane est pointilleux sur les détails, Jonas également, alors parfois on a affaire à des disputes car leur vision trop parfaites finissent par se heurter.

- Donner des cartes avec des versets n'est pas suffisant, on ne peut pas supprimer les brochures, dit Imane, ses sourcils fronçés montrant sa contrariereté.

- Puisque je te dis que les gens ne lisent plus les brochures, une parole qui touche est amplement suffisant, insiste Jonas.

Nous restons à l'écart à les regarder se disputer. Manquerait plus qu'on tente de prendre le parti de quelqu'un et les conséquences vont rester sur nous. En mode, si quelque chose ne se passe pas comme prévu, celui qui avait raison dira "la majorité a encore emporté." On préfère garder le silence alors.

- Vous allez vous décider, oui ? s'agace Danika.

Et au même moment, papa Marius passe suivit de son protocole.

- Papa ! Dis à Jonas et Imane de se décider ! se plaint Mathilda.

- Eh pardon. C'est pour éviter d'avoir à régler des histoires futiles comme ça que vous êtes responsables, lance-t-il pressé, j'ai un séminaire, à demain.

Et il continue sa route sans s'arrêter, nous laissant seuls avec ces deux amis. En fait eux je sais pas. C'est dans ce genre de moment que je regrette l'affectation d'Elie. Il avait le dernier mot, quand les adultes étaient absents comme aujourd'hui.

- Au cas où vous ne vous rendez pas compte, chers respos, le temps passe hein, remarque Elijah.

Sasha arriva discutant avec Caleb. La joie sur son visage laissa très vite place à un froncement de sourcils.

- Qu'est-ce-que vous faites encore ici ?

- Jonas et Imane ne se mettent pas d'accord.

- On prend seulement les cartes avec les versets, dit Jonas.

- Non, on prend les brochures, contredit Imane.

- C'est pour ça que vous vous disputez ? Prenez les deux ahi !

Et c'est là qu'on se regarde tous ébêtés. Ah oui. On aurait pu penser à ça dès le début wesh.

- Qu'est-ce-qu'on ferait sans toi, Sasha ? demande Mathilda, les larmes aux yeux.

C'est premièrement pour l'attendrir mais on voit tous à quel point dire cette phrase la touche. Elle a beaucoup encaissé emotionnellement durant cette semaine. On la cimprend totalement. Et on a le privilège de n'avoir aucune remontrances en plus.

Les groupes sont formés et nous nous séparons pour sortir. Aujourd'hui, le mot d'ordre c'est "Gagner 9e Tranche". On dirait des envahisseurs avec nos t-shirts rouges. Nous affluons dans le quartier, un sourire bienveillant sur les lèvres.

Deux heures plus tard, nous nous retrouvons à l'église pour un debriefing. C'était merveilleux, comme d'habitude.

- Quelqu'un a une expérience particulière qu'il voudrait partager ? demande pasteur Imane.

Une ado de l'église des jeunes lèvent timidement la main.

- Oui Rania, l'encourage Imane, un sourire rassurant sur les lèvres.

Elle joue nerveusement avec ses doigts puis prend son courage à deux mains et commence :

- Bah en fait, il y a un tonton qui est venu vers moi. Au lieu de m'écouter, il dit il va me marier.

- Eeeeh !

- Je lui ai dit de m'écouter, il voulait pas mais j'ai insisté et il a accepté. Quand je parlais, il y a une tata qui était derrière, elle vendait les légumes. Au début elle riait en lui disant de me laisser tranquille lorsqu'il me faisait des avances, mais quand j'ai commencé parler de l'amour de Jésus, elle est devenue calme... puis elle a commencé à pleurer. J'ai laissé le tonton pour faire un câlin à la tata et elle a accepté, et elle m'a racontée qu'elle avait prié hier, et avait demandé à Dieu s'il l'aimait réellement, pourquoi il permettait que toutes ces choses lui arrivent à elle et à son fils. Et mes paroles étaient comme des réponses à ses questionnements...

- Oh... soufflons-nous émus.

Elle aussi a les larmes aux yeux.

- Le tonton en question était choqué, il disait que c'était la première fois qu'il la voyait pleurer ainsi, il s'agit de sa soeur. Et demain ils viendront au culte. Je suis tellement contente. C'est la première fois que je vais seule vers des gens pour l'évangélisation et tout se passe aussi bien... Genre, j'ai donné des réponses à quelqu'un de la part de Dieu et-...

Et elle éclate en sanglots. Nous sourions émus tandis que Danika la prend dans ses bras. Quand Dieu se manifeste... C'est si magnifique.
Ils donnent tour à tour leur expérience et nous rendons gloire à Dieu. Le Saint-Esprit est vraiment merveilleux.

- Vous voyez ? C'est pour celà qu'il est important de partager l'Évangile. Souvent on est là, on demande au Saint-Esprit des dons spirituels alors qu'en fait on les a déjà, il faut juste être dans l'environnement qui permettra à ces dons de s'exprimer. Les dons sprituels sont pour l'édification du peuple, alors ce n'est pas en restant assis dans ta chambre à prier pour manifester les dons que tu les manifesteras. Les dons de l'Esprit ce n'est pas pour se prouver quoi que ce soit, ni moins dire que nous avons le power. Les dons, c'est pour montrer l'amour de Dieu aux gens et leur dire qu'il les connait, nous exhorte Imane.

Mon regard s'attarde sur Jonas qui parle avec Caleb, lançant des regards furtifs Sasha de temps à autre, avec ce sentiment indescriptible sur le visage. Son regard, bien qu'à peine remarquable est bien différent de celui qu'il avait lorsqu'elle avait disparu. Ce regard vide, inquiet, détruit. Pourtant là il rayonne. Je stoppe mon observation lorsqu'il vient vers moi. Il pose un baiser sur mon front, un sourire tendre sur les lèvres.

- La prochaine fois on devrait être dans la même zone pour l'évangélisation, j'aimerai bien voir comment tu paco les gens, déclare-t-il amusé.

Je ne réagis pas, ne sachant tout simplement quoi dire.

- Dis-moi, Jojo.

- Yep ?

- Pourquoi tu ne parles plus à Sasha ? Genre, depuis le jour de notre visite pour voir le bébé de Mathilda et Imane, je ne vous ai plus vu discuté seuls, je remarque subitement.

Il fronce les sourcils puis dit amusé :

- Mais tu n'as pas dit de ne plus lui parler ?

- Et tu m'écoutes ?

- En fait toi je sais pas, d'une voix hilare. Vas-y, je préfère m'en tenir à cette demande plutôt que de créer des disputes inutiles. Ça te dit on se fait un date ce soir ? Avec toutes les émotions fortes qu'on a eu ces derniers jours, on mérite un petit temps de répis.

Je l'écoute parler d'une oreille distraite, mon attention portée sur Sasha riant avec Danika et les autres. Ce n'est pas la même lueur dans son regard.

[...]

15 heures 58

RUAN

- Vous pouvez répeter ?

- Un réamenagement a été fait dans le gouvernement. Le président annoncera les nouveaux membres. Et tu as été choisi comme ministre de l'Éducation National et de l'Enseignement Supérieur.

Je semble tomber des nus face à cette information. Elle est d'abord floue puis, puis peu à peu mon esprit l'assimile.

- Attends quoi ? Comment ? Pourquoi ? Non, je ne suis pas prêt. J'ai-...

- Ruan s'il te plait il fait chaud, me coupe monsieur Comoé.

Tchié ?

Très bien.

Non, Saint-Esprit, ne dit pas très bien. Comment peuvent-ils faire ça ? Je ne suis pas prêt. J'avais dit que je ne voulais pas rentrer en service avant d'être marié. Il reste encore un mois. Non. Je ne suis pas prêt. Je ne peux pas.

- Et quand aura lieu l'annonce ? je demande inquiet.

- Le 18 novembre. Je t'informe juste pour la forme. C'est une nouvelle qui n'a pas encore été rendue public. Je te le dis pour que tu ne sois pas surpris dans deux semaines lorsque tu recevras le courriel du Secrétaire d'État.

- Mais non !

- Mais si, si si. Tu as fait tes preuves jeune homme. En plus, tu as l'Esprit de Dieu en toi. Tu en es capable. Prépare des documents magistraux des réabillitations que tu veux faire dans le ministère. Ca ira à cent à l'heure, continue-t-il, ignorant ma crainte.

- Mais attends, wesh !

- Ton langage, Ruan, dit-il durement.

Je m'excuse avant d'avoir droit à des remontrances. Mais attends, non ? Mais non.

- Le 18 ? Le lendemain de mon mariage ? Je devrais être en lune de miel, pas au palais Présidentiel pour une investiture !

- La cérémonie d'investiture n'a pas encore été annoncée.

- Elle pourrait se faire le jour-même !

- Comme des jours plus tard.

C'est une discussion de sourd. C'est fini. Je suis vendu. Mais... Aahhh ! Et notre voyage au Portugal puis en Italie ? Zut ! Je me demande bien quelle sera la réaction de Danika à cette annonce.

SASHA

- QUOIIIIIII !?

Je regarde Ruan, les larmes aux yeux tandis que sa fiancée saute de joie.

- Chut, c'est pas encore officiel.

- Mais iiiiiih ! Je suis contente waaaaaa ! crie-t-elle.

Il sourit en lui faisant un câlin. Je souris également en les regardant, une chaleur mêlée de fierté et de reconnaissance dans le coeur. Waouh ! Le couple présidentiel en chemin vers la présidence !

- Pourquoi l'as-tu annoncé devant moi ? Ce n'est pas censé être confidentiel ? je demande.

- Pour certaines informations, tu dois être la première personne à le savoir après ma prophétesse, Sasha, déclare-t-il.

- Ijuuuuu ! Et en tant que qui ? je fais amusée.

- Bah en tant que Sasha.

- Juste le fait d'être Sasha c'est un honneur, tu n'es pas n'importe qui, Sasha. Ne l'oublie jamais, ajouté Danika.

Mon rire moqueur se bloque dans ma gorge alors que je la regarde, émue. Ils sont si tendres depuis qu'ils nous ont retrouvé.

Philippe... Une semaine maintenant, et je n'ai plus de ses nouvelles. Papa m'a juste dit qu'il a retiré les plaintes contre sa mère et qu'il a demandé qu'elle ne le recontacte plus. Il a aussi renoncé aux biens familiales acquis par celle-ci. Son père a dit qu'il a dit (oui deux fois "a dit") qu'il partait où ses pieds le conduiront.

En fait, je me sens vraiment mal. Durant toutes ces années je lui en ai voulu, au point d'être vraiment désagréable avec lui alors que lui aussi avait besoin que je le comprenne... Je priais pour lui sans vouloir le voir, et quelle erreur. En plus, mon cousin, carrément mon frère puisque nous avons grandi ensemble. J'ai vraiment... été... je ne sais pas, mieux je ne me donne pas une mauvaise identité.

Maintenant que j'y pense, je devrais peut-être songer à recontacter Aniella...

- Je me demande comment elle va...

- Qui ça ?

Je me rends compte que j'ai pensé à voix haute. Oups.

- Euhm... Aniella.

Son visage pâlit, son corps se raidit. Oui. Elle a accepté de pardonner, mais c'est toujours aussi tendu de prononcer son nom.

- Non, elle ne va pas bien, finit-elle par souffler.

Ruan et moi fronçons les sourcils.

- Eh bien, comment tu sais ça ma prophétesse ? s'étonne-t-il.

Elle pousse un soupir las en se rasseyant.

- Je l'ai vue il y a quelques jours... Et d'après le regard que j'ai vu, elle ne semblait pas aller bien du tout...

Une tension à la fois électrique et nostalgique se meut autour de nous.

- Mais bref, de toute façon ça ne me regarde pas.

- Oui, ça ne te regarde pas, acquiesçe son fiancé, concentrons-nous sur nous, notre paix et nos projets.

Un sourire triste se dessine sur mes lèvres. Saint-Esprit, permet que je la revoye un jour pour qu'on parle...

Deux jours plus tard
Appartement de Danika

DANIKA

- Comment ça tu ne veux pas laisser la maison ? Tu vivras dans une villa avec ton mari, pourquoi ne pas vouloir mettre fin à ton bail ? M'arsenait de questions Shémmaya.

- Je ne veux pas c'est tout.

Elle fait une grimace qui en dit long sur ses pensées. M'en fous si je paye le loyer pour rien, mais j'ai besoin de l'appart pour mes activités. En plus, je ne voudrais pas que tout le monde et n'importe qui ait accès à mon cocon falilial.

Je suis en appel vidéo avec madame Monroe. La dame au foyer est assise à surveiller sa fille qaui fait des bêtises dans toute la maison. Le même comportement que s mère. C'est Asaël qui me fait de la peine dans tout ça. A chaque fois il frôle un infractus devant le nouveau jeu risqué qu'à encore inventé sa fille.

En fait, heureusement que je n'étais pas turbulente quand j'étais enfant hein, si c'est pour avoir un enfant qui va jouer on dirait qu'il à quarante vies en réserve là.

N'oublies pas Ruan.

Mon visage se décompose ausitôt. Les anecdoctes que m'ont racontées ses parents me reviennent clairement à l'esprit. Oh miséricorde. Heureusement que Dieu ne nous donne pas ce que nous méritons !

Ah ? riant légèrement, pourquoi ne vous ferais-je pas grâce du tempérament que vous avez infligé à vos parents ?

Non, PAPA. Non. En plus, on peut considérer ça comme des malédictions hein. Or, nous sommes de nouvelles créatures, nous ne sommes pas concernés par tous ces cycles familiaux qui frôlent la malédiction !

Mais non voyons, il y a une différence entre un caractère et une malédiction. 

Un mauvais caractère qui se transmet de génération en génération finit par être une malédiction !

Mais genre regardez, Ruan était turbulent, c'est le comportement de sa mère qu'il a pris. Sa grand-mère me disait pendant la dot qu'il est le portrait craché de sa mère, c'est pour ça qu'ils se disputent souvent. Ma belle-mère aussi, c'est le tempérament de son père qu'elle a pris, ce dernier l'ayant hérité de son père et ainsi de suite. A croire que ça se transmet de père en fille puis de mère en fils.

Et même dans ma famille ! On fouille on fouille mais c'est comportemennt de papa j'ai soulevé hein.

Ah ça non. Ton père buvait peut-être assez et a échappé de justesse à une vie de délinquance, mais il n'était pas désobéissant. Quand ses parents lui parlaient il écoutait. C'est même ça qui lui a causé des problèmes, vu qu'il écoutait toujours sa mère.

En fait PAPA tu es censé être de mon côté, je pense plaintive.

[...]

Appartement de Jonas
14 heures 04

JONAS

Ma mâchoire se crispe. J'allume la télé pour me distraire un temps soit peu, pour ne pas m'énerver bêtement. Saint-Esprit, tu testes ma patience c'est cela ? Parce que si c'est le cas, je commence à me rendre compte que je ne suis pas si patient que je le pensais hein. Merveille me regarde inquiète, je souris bien que mal pour la rassurer puis lui demande d'aller dans la chambre.

- Jonas je te parle ! s'exclame-t-elle.

- Mais j'en ai marre que tu reviennes toujours sur le même sujet. J'ai vraiment pas le droit de rire avec d'autres filles ? m'agacais-je en me tournant brusquement vers elle.

Ses lèvres tremblent légèrement mais elle réplique tout de même :

- Mais tu ne ris même pas avec moi !

- Je ne ris pas avec toi comment ? On vient à peine de rire ahi. C'est quoi le problème ? Depuis des semaines tu agis bizarrement et là tu fais une crise de colère parce que je ris avec Mathilda ? Non genre, Mathilda ? J'ai cessé de parler avec Sasha et toutes les autres filles de l'église, même au boulot. Tu veux maintenant que j'arrête de parler à la femme de mon meilleur ami ? Puis attends, c'est pas ton amie ? Ahi !

Et elle quitte le salon sans un mot de plus. Je me laisse tomber dans le fauteuil en retenant un soupir d'exaspération.

- Mais ahi c'est quoi son problème ? Saint-Esprit ? Pardon regarde ton enfant, j'ai la migraine pour les disputes dèh, ah.

Je suis obligé de mettre les ahi là pour ne pas paraître trop sec mais hum, je ne suis pas d'humeur à me disputer.

Après quelques minutes elle revient. Je me disais qu'elle passerait à autres choses mais on dirait que la jeune dame-ci a un problème.

- Jonas.

- Oui ?

- M'aimes-tu ?

Je fronce les sourcils, las de la récurrence de cette question.

- Mais bien-sûr que je t'aime. Pourquoi me serais-je mis avec toi si je ne t'aime pas ? m'étonnais-je.

- Tu mens ! Tu ne m'aimes pas ! s'écrie-t-elle, sa voix brisée par l'émotion.

Je sursaute de surprise devant l'intensité de sa voix.

- Tu ne t'es pas mis avec moi parce que tu m'aimais mais parce que Sasha t'a recalé ! Tu t'es mis avec moi parce que Sasha a dit qu'elle t'aimait pas et ne voulait pas de toi. Tu t'es mis avec moi parce-que...

Sa voix se brise en sanglots incontrôlables et je reste figé, ne sachant que dire. Mais ça c'est la meilleure.

- Tu crois vraiment que si je ne t'aimais pas je serai allé jusqu'à te demander en mariage et même jusqu'à la dot ? Dis-je ma voix aussi calme que possible. Être jalouse que je parle avec d'autres femmes, d'accord. Mais me dire que je suis avec toi alors que je ne t'aime pas ? Mais ça c'est la meilleure. Je suis aussi gougeat que ça, c'est ça ? 

- Oui, tu ne m'aimes pas ! s'énerve-t-elle. Tu te voiles la face mais la réalité est que tu ne m'aimes pas. Le regard que tu portes à Sasha n'est pas le même que tu poses sur moi. J'ai essayé de me voiler la face alors que tout le monde me prévient depuis des années mais ils ont raison tu ne m'aimes pas. Tu te dis peut-être m'aimer mais tu ne m'aimes pas comme moi je t'aime. Tu dis m'aimer mais ce n'est pas de l'amour que tu as pour moi c'est de la reconnaissance parce que j'ai été là pour toi et...

Elle recule dangereusement alors que mon coeur se resserre. La déception et la crainte montant progressivement.

- Je me rends compte que j'ai perdu des années avec toi. J'ai perdu mon temps, j'ai perdu mon temps à espérer...

- Aya...

- Je suis désolée mais... Je refuse de rester là à essayer de me convaincre que tu m'aimes, à essayer de me convaincre que tu ne vas pas me laisser tomber, à essayer de me convaincre que je serai heureuse avec toi parce que... tu m'aimes pas. Tu te promets de ne pas m'abandonner mais en fait, j'ai pas besoin de tes promesses, j'ai juste besoin que tu sois sincère avec toi parce qu'en vrai tu n'es pas sincère. Tu te dis que tu m'aimes alors qu'en vrai tu ne m'aimes pas... Je suis désolée mais... je peux plus. Je ne peux plus continuer ainsi. Je dirai aux autres que... j'ai mis fin à notre relation, prenant son sac.

Elle attrape son sac et se dirige vers la porte. Pris de panique, je me lève d'un bond et lui attrape le poignet.

- Je t'en prie, ne pars pas... la suppliais-je presque.

Elle pose son regard sur mon main avant de la retirer violemment. Elle quitte l'appartement sans se retourner.

Je reste silencieux encore surpris par ce qui vient de se passer.

Tout va bien se passer. Respire. Tout va s'arranger. Elle parlait sous le coup de la colère, tentais-je de me rassurer.

Mes yeux se posent sur Merveille qui me regarde apeurée. Je lui fais signe de venir. Elle court se jeter dans mes bras. Je la serre fort contre mon torse, comme si ma vie en dépendait. Comme si en cet instant précis, elle était ma bouet de sauvetage, dans l'océan immense dans lequel je suis en train de sombrer.

- Tata Aya est partie ? Pourquoi elle s'est fâchée ? Parce que Merveille a parlé avec quelqu'un d'autre ? me questionne innocement ma soeur.

- Non non, elle... est un peu fatiguée... Ne t'inquiète pas, ça va aller d'accord ? Après j'irai la voir, tout va s'arranger...

Elle acquiesçe en reniflant. Tout va s'arranger.

Quelques jours plus tard

Je lève la main pour appuyer sur la sonnette mais la crainte m'étreint et j'ai envie de m'en aller.

« — Jojo, s'il te plait dis à tata Aya que je suis désolé. » 

La voix suppliante de Merveille me ramène à l'ordre. Je dois le faire. Après quelques hésitations je finis par sonner. Le temps semble se figer alors que j'attends quelqu'un daigne m'ouvrir, ignorant la brûlure insoutenable dans mon bras gauche. Sûrement dû aux filets de sang que je n'ai pu m'empêcher de tracer en me levant ce matin. Il fallait que je concentre la douleur dans mon coeur autre-part. La porte finit par s'ouvrir sur la mère d'Aya.

- Bonsoir maman, la saluais-je.

Elle me devisage un instant avant de répondre :

- Ah Jonas, tu vas bien ?

- Oui... Je... j'aimerais voir Aya...

Elle croise les bras et reste silencieuse quelques secondes.

- Il s'est passé quelque chose n'est-ce-pas ? Il y a cinq jours elle est rentrée en larmes et n'est pas sortie de sa chambre depuis.

Je baisse la tête honteux.

« Elle est rentrée en larmes. »

Aya a pleuré par ma faute... Ma gorge se noue alors que mes yeux me picotent.

- Elle... a décidé d'arrêter la relation...  J'ai voulu lui laisser du temps parce qu'elle semblait vraiment énervée...

- Qu'as-tu fait pour qu'elle prenne une décision si radicale ? s'étonne-t-elle surprise.

- Je... je ne sais pas mais je suis venu m'excuser. Peut-être l'ai-je offensé en discutant avec quelqu'un ? Je... je ne sais vraiment pas ce que j'ai fait. Nous étions en train de rigoler ensemble quand tout à coup elle s'est mise en colère, expliquais-je toujours aussi dépité.

Durant ces cinq jours je n'ai fait que penser à ce que j'ai bien pu faire de travers pour qu'elle puisse se mettre dans une colère pareille. Je ne sais pas, mais je suis sans nulle doute en tort et je dois demander pardon. Mes mains sont moites alors que les larmes menacent sérieusement de couler.

- Hum mon cher. Rentre tu vas partir lui parler. Vous êtes de grandes personnes, ouvrant grandement la porte.

On part directement à sa chambre et sa mère tape à la porte.

- Chérie, ouvre cette porte s'il te plaît.

- J'ai dit que je ne voulais voir personne ! s'exclama cette dernière d'une voix enrouée.

- Jonas est ta porte chérie, insiste sa mère.

Nous sommes servis d'un silence. Après quelques minutes elle finit par ouvrir.
Mon cœur se resserre devant l'état dans lequel elle se trouve. Ses cheveux habituellement bien coiffés sont dans une pagaille sans nom. Des traces blanches dessinaient sur joues les chemins parcourue par les larmes sur son visage et ses yeux rouges témoignaient qu'elle venait de pleurer.

- Aya... Je suis désolé.

Elle fait non de la tête tandis que ses yeux s'embuent de larmes.

- Non c'est plus possible entre nous. C'est... c'est pas possible. J'ai essayé d'y réfléchir pendant ces jours me disant que j'avais peut-être parlé sous le coup de la colère mais... C'est pas possible, secouant la tête. C'est plus possible, ça ne va jamais marcher... Je préfère être malheureuse de ne pas être avec toi que me mettre avec toi, t'épouser et regretter parce que tu ne m'aimes pas... Je préfère être malheureuse de ne pas t'avoir qu'être malheureuse de t'avoir... Je-.... éclatant en sanglots, je suis désolée mais ça ne sera plus possible... Ce n'est plus possible.

- A-...

Elle me repousse sans même que je n'ai à faire un pas vers elle. Son corps secoué par les sanglots.

- Quitte la maison maintenant. Ne reviens pas avant longtemps et ne cherche plus à me voir, je... ne veux plus te voir avant un moment. De toute façon je m'en vais, je quitte le pays. Je voulais pas partir parce que je me disais que je laisserai mon fiancé ici mais je m'en vais... Je vais au Maroc. J'ai une formation, je ne sais pas ça va durer combien de temps mais... N'essaie pas de me recontacter... 

- Aya...

- J'ai passé les meilleures années de ma vie à être avec toi. À t'aimer, à être ton amie, à devenir ta petite amie, ta fiancée... Tu es vraiment une merveilleuse personne, tu as un grand cœur, tu aimes sans condition, mais... c'est pas moi que t'aimes. Pars vers celle que tu aimes... Pars vers celle que tu aimes parce que ce n'est pas moi. Je suis désolée mais... C'est comme ça, c'est la vie...

- Je t'en prie Aya...

Elle secoue négativement la tête, nettoyant maladroitement ses larmes qui ne cessent de couler.

- J'aurai dû faire attention. Quand le Saint-Esprit me prévenait... J'étais tellement aveuglée par mes sentiments pour toi que je n'ai pas fait attention au fait que je te faisais du mal...Je te faisais du mal en voulant te garder près de moi. Tu avais voulu répondre à ton besoin... Tu avais voulu passer à autre chose en te mettant avec moi. Je me foutais du départ parce que ce que je voulais c'est toi, je me suis dit que tu finirais par m'aimer, et tu m'as aimée... mais je me suis rendue compte que je ne pourrais jamais la remplacer. Et... mais ça ne sera pas possible... Je suis désolée mais je ne peux plus. Pardonne-moi mais n'insiste pas, mais c'est fini entre nous.

Je me rends compte de la gravité de la situation lorsqu'elle retire sa bague de fiançailles et me la donne. Elle retourne dans sa chambre sans m'adresser un dernier regard.
Je reste complètement dépité devant la porte ne sachant que faire. Je sens mon coeur se déchirer tandis que des sifflements aigües font ravage dans mes oreilles.
Je... J'ai extrêmement mal. J'avais fait de mon mieux... Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour jamais la faire pleurer... Mais je n'ai pas pu...

Ma belle-mère... du moins, mon ex belle-mère me prend délicatement la main et m'offre un sourire compatissant.

- Tu sais, ça arrive que des relations n'aboutissent pas mon chéri, dit-elle d'une voix douce, c'est la vie. J'ai vraiment cru que la situation s'arrangerait mais vaut mieux prendre ces décisions dès maintenant que de souffrir dans le mariage, elle me serre la main un peu plus fort.


J'hoche d'un mouvement de la tête tandis que les sifflements aigus laissaient places à des pensées accusatrices.

- Au revoir maman, murmurais-je finalemnt, la voix brisée.

- S'il te plait Jonas, prends soin de toi.

Je lui offre un sourire, un sourire qui n'est'i sincère ni réconfortant, mais qui, je le sais, est suffisant pour la rassurer. Puis je pars.

Je prends le premier taxi qui se présente. Le trajet se passe dans le silence. Un silence pesant, dans lequel mes pensées, submergées par nos souvenirs ensemble me revenaient comme un coup de massue. Je suis si subjugué que je ne prends pas la peine de répondre aux salutations du gardien de l'immeuble et de mon voisin de palier. Tout ce que je voulais était de rentrer chez moi.

« Elle a été là pour toi et tu n'es même pas capable de l'aimer en retour ? »
« Tu devrais avoir honte de tant la faire souffrir. » 
«Tu ne sers vraiment à rien. »

Je continue de m'accuser d'avoir été incapable tout en prenant la lame que j'avais laissé sur la table avant de partir. Je ne prends pas la peine de déboutonner ma chemise et commence à faire des entailles sur mon bras.

J'ai été incapable...

IMANE

Un frisson étrange me parcourt l'échine tandis que mon cœur rate un battement, puis un deuxième. Je me dépêche de monter les escaliers. Lorsque j'arrive à l'étage je croise Danika. À la vue de mon expression grave elle n'attend même pas que je parle et se hâte de frapper la porte en l'appelant.


- Jonas !! Jonas ouvre cette porte ! Tambourine-t-elle, sa voix brisée par la panique.

Je joins mes coups aux siens. Le temps semble se suspendre mais la porte reste fermée.

- Jonas, s'il te plaît ouvre-nous ! On sait que tu es là... Tu dois nous entendre, ouvre je t'en prie.

Elle continue de lui parler avec douceur. Je vois bien qu'elle redoute bien ce qu'il aurait pu faire dans cet excès de douleur. Lorsque je songe à défoncer la porte, celle-ci finit par s'ouvrir. Un haut-le-cœur m'envahit lorsque je vois l'état de sa chemise et de ses bras. Des tâches encore fraiches de sang la couvraient alors que des entailles saignantes étaient dangereusement ouvertes.

- Jonas...

- J'ai été incapable Imane... murmure-t-il.

Les larmes chaudes et silencieuses roulent sur ses joues, laissant des traces qui me déchirent le cœur, me faisant sentir incapable. Incapable de pouvoir l'aider correctement.

I se laisse tomber sur ses genoux, comme si toute la force qu'il avait s'était épuisée au simple fait d'être face à nous. Danika s'élance vers lui, et le serre dans ses bras avec urgence.

À suivre...

𝐿𝑌𝐺

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Et c'est la fin du Joaya. 🙂

Vous êtes contents maintenant ? La peine d'Aya vous fait plaisir ? La culpabilité de Jonas de ne pas avoir été assez présent ? De ne pas avoir su l'aimer comme elle le voulait, comme il le devait ? Bref, nous sommes tous heureux de la tournure des évènements ? C'est pas grave, ils vont s'en remettre, c'est ça non ? 🥰 (Oui oui, je vous fais culpabiliser XD)

En tout cas, c'est pas sûr qu'on ait du Josha. Bref !

La question dont je parlais en début du chapitre là. Auriez-vous des citations de LFDP ? Genre, des phrases qui vous ont marquées et qui feraient de bonnes citations pour vous ? Si oui, paratagez-les moi s'il vous plait ! Merci d'avance.

Vous sentez cette fin vous aussi ? 😇

Ah et oui,on n'oublie pas de sourire car Jésus nous aime ❤ Bye !

Signé Keren ✨

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