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Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 79

𝑅𝐻𝑚𝑖

JONAS

« Le processus de guérison a déjà été entamé, permets au Saint-Esprit de le mener jusqu'à son terme. Laisse-le te guérir, resonnait la voix de pasteur Léon dans mon esprit. »

Après que j'eusse discuté avec Yessi, pasteur Léon m'avait entouragé sur cette voie. Durant un mois j'ai lutté en voulant préserver le peu de paix que j'avais jusque là mais en prenant cette retraite je ne savais pas que le Saint-Esprit m'attendait ainsi au tournant. Je ne voulais pas la faire cette retraite, mais vous connaissez votre Dieu, qui sait profiter des situations.

Je repense à la dispute qui a éclaté entre Imane et moi. Je ne peux m'empêcher d'en vouloir à Ruan. Et de m'en vouloir également. Tout ça, a commencé parce que je n'ai jamais été vrai.

Ma respiration est lourde et mes mouvements flaxes. Je suis à bout.
Ne supportant plus ces sentiments qui remontaient alors que j'étais juste couché dans ma chambre, un instrumental passant, je sors m'asseoir au salon. Mais le problème c'est que mon appartement est complètement saturé de la présence de Dieu.

Argh ! Pourquoi ne te contentes-tu pas de te manifester dans la chambre ?
C'est ce que j'aurai demandé au Saint-Esprit, mais je me souviens très vite des prières que je faisais chaque nuit il y a quelques années.

« Sature mon appartement de ta présence, Seigneur. »

Zut. Je ne savais pas que cela me porterait préjudice.

Ressentir la présence de Dieu dans chaque pièce de ta maison te porte préjudice ? Me questionne ma conscience.

- Je suis à bout ! Criais-je d'une voix étouffée.

Je fais les cent pas tout en tentant d'oublier ces souvenirs qui remontent. Mais ils ne remontent pas qu'avec les images. La douleur et la solitude que j'ai ressenti ces temps-là refont aussi surface.

Au bout de quelques minutes je finis par abandonner, incapable de lutter plus longtemps avec Dieu.
C'est avec crainte, et amertume que je prends mon téléphone et compose le numéro de Sasha.

- À 1h là tu appelles les gens c'est pour quoi ? Demanda-t-elle automatiquement.

Ses heures de la nuit sont toujours aussi précieuses.

- J'aimerai me confier... à quelqu'un.

- Tu...

- La période où mon père m'avait confisqué mes appareils électroniques lorsque j'ai échoué au bac, je me sentais vraiment mal, commençais-je sans lui laisser le temps de répondre. J'étais mal d'avoir échoué. Mal de ne pas avoir eu assez de points. Mal d'avoir mis tous mes efforts à servir Dieu et à bosser pour au final échouer. J'avais mal car j'avais espéré que mon père comprenne... mais il n'avait jamais été là pour voir tous les sacrifices que j'avais fait, et comprendre la douleur que je ressentais face à cet échec. J'étais mal car j'aurai voulu avoir quelqu'un sur qui versé mes larmes, quelqu'un à qui confier ma douleur, quelqu'un qui me conseillerait... Papa Marius était entré dans le coma à la mauvaise période. J'avais besoin d'un père à l'écoute. J'avais besoin d'une mère qui me consolerait et me rassurerait... à la place j'ai eu des injures et aie été rabaissé.

Je prends une pause pour respirer puis reprends...

- J'avais besoin d'un ami qui aurait pu m'encourager, besoin d'une amie pour m'envoyer des paroles réconfortantes... J'avais besoin d'être entouré, mais j'étais seul. Seul, incompris et jugé... J'avais besoin de ces amis dont j'étais si fier... J'avais besoin que ce meilleur ami pour qui j'avais été toujours là me rende la pareille... J'avais besoin que cette fille qui était connue pour être une aide pour les gens soit également une aide pour moi... J'avais besoin de toi Sasha, mais tu n'étais pas là... Dans ce moment de vulnérabilité, mon frère qui me faisait vivre la misère et à qui j'avais pu tenir tête jusque là avait profité... tu m'en as voulu d'avoir tenté de m'ôter la vie mais sais-tu ce que je vivais ? Sais-tu ce que ça fait que d'être abusé ? Et par son propre frère ?

Je me mords la lèvre inférieure pour extenuer la douleur que je ressentais présentement dans mon cœur. Saint-Esprit... C'est bien trop dur...

Continue, me répond-t-il d'une voix rassurante.

- Pourquoi est-ce-que je reviens sur un truc qui date d'il y a près de dix ans ? Parce que tout vient de là. Je croyais que le problème venait du fait que Dieu n'avait rien fait, et je reconnais qu'il n'a rien fait. Je croyais également que j'en voulais à Imane d'avoir été absent, et j'ai toujours autant de mal à être vrai avec lui mais la réalité est que j'attendais trop de toi Sasha... J'avais trop d'espérance en toi... Trop.

- Je...

La suite de mes mots est éteint dans mes sanglots. Chaque larme sur mon visage est aussi douloureuse que les souvenirs qu'elle porte.

Saint-Esprit, je ne peux plus de moi-même...

- P-pardonne-moi, Jonas. Pardonne-moi de ne pas avoir su répondre à tes attentes et d'avoir été la source de tes maux durant tant d'années, souffla Sasha d'une voix enrouée, je te demande sincèrement pardon Jonas.

20 heures 57

RUAN

Je travaille lorsque mon téléphone vibre. Je déteste entendre les sonneries, ça me stresse. Mais je me rends compte que j'aurai dû le faire pour savoir qui m'envoie des messages. Croyant recevoir un message de Danika je me suis hâté de prendre mon téléphone pour finalement découvrir un numéro inconnu. Mais wesh, Philippe il fait comment pour avoir mes numéros ? Je les change à chaque fois.

+225 05********
Bonsoir Ruan.

Moi
Je devrais te bloquer immédiatement plutôt que perdre mon temps à répondre mais bon. Que veux-tu encore ?

+225 05********
Je vais porter plainte contre ma mère pour tentative d'assassinat. Je voudrais que tu demandes à Danika de fournir des preuves également.

Moi
Non. Nous on ne veut pas que ta mère parte en prison, c'est plutôt toi qui devrait être derrière les barreaux.

Ruan !

Pardonne-moi Père, mais je ne mens pas.

Moi
Nous avons laissé tomber la plainte, laisse-nous tranquille. La terre, le continent et même le pays sont assez grands pour qu'on vive sans avoir à se croiser.
- Vis ta vie. Trouve-toi une épouse, fonde une famille et par les compassions du Christ, lâche-nous.

+225 05********
Et si je refuse ?

Moi
La vie est un choix, Philippe.
- Ne me recontacte plus.

Vous avez bloqué +225 05********

- Bêtise.

Alors que je m'apprête à jeter le téléphone, il sonne encore. La colère qui commençait à m'envahir disparaît lorsque je vois le nom qui s'affiche.

- Allô ?

- Ruan ! Tu as confirmé la date de la dot sans me prévenir ?? Demande-t-elle aussitôt.

- Je voulais faire surprise oh.

- Mais eeeh ! C'est quand ?

- Dans vint-et-un jours.

- Et on se marie quand ?

- Quelle date voudrais-tu ?

- Le 17 Novembre, c'est à cette date que mes parents se sont mariés, répond-t-elle.

Je checke voir quel jour ça tombe et je ne suis pas du tout surpris.

- Tu veux qu'on se marie, un lundi ?

- Ouiii ! Ça sort de l'ordinaire !

- Secouant la tête, d'accord ma première dame. J'ai hâte d'officialiser les choses dans trois mois.

- Youpiii !

Le lendemain
Église l'Amour en Action 📍
16 heures 29

SASHA

Je regarde la fille qui voulait peut-être ma mort complètement désolée.

- Mais pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Je me serai excusée, dis-je navrée.

Ornella, une ado de l'église des jeunes. J'ai remarqué qu'elle me lançait des regards plutôt hostiles depuis un certain temps alors j'ai décidé de l'approcher pour savoir ce qui ne va pas. Là, elle vient de me dire que je lui ai promus une discussion mais je ne l'ai jamais tenue. J'avais complètement oublié. Et elle, elle m'en voulait pour cela. Je ne savais même pas eh.

- Tu... Je me disais que tu étais occupée alors je ne voulais pas paraître comme une forceuse, jouant nerveusement avec ses doigts.

- Mais non. Je ne savais même pas, me massant la temple, et puis n'aie pas honte, c'est normal de ressentir cela. La prochaine fois n'hésite pas à me rappeler, même si c'est dans amusement façon là. Pardonne-moi, je ferai plus attention de mon côté désormais, me suis-je excusée.

Elle acquiesçe puis nous faisons un câlin. Les filles autour soutient comme s'il s'agissait d'un couple qui se réconcilie mdr.

- Mais dis tata Sasha, commence Zoé.

- Oui ?

- J'ai remarqué que tu ne dis jamais "excuse-moi"... Je ne sais pas si je suis étrange de m'attarder sur les petits détails mais je le constate. À chaque fois que tu présentes tes excuses tu dis "pardon" ou "pardonne-moi", dit-elle en me regardant sérieusement.

Ses amis semblent surpris de cette remarque tandis que je la regarde avec intérêt. Zoé est attentive. Très attentive. Rare sont ceux qui font cette remarque.

- En effet, reprenant la parole, ce n'est pas anodin.

- Mais... pourquoi ? Préfère-tu cette expression tout simplement ?

- Non, elle est juste plus correcte. Déjà, on ne dit pas "je m'excuse". C'est un leurre devenu normal.

- Ah oui ? Comment ça ? Demande Ornella.

- Tout simplement parce qu'on ne s'excuse pas soi-même. C'est comme si je demande pardon et je dis "je me pardonne". Ce n'est pas logique puisque c'est à autrui que je présente mes excuses, expliquais-je.

- Ahooooooon !

- Alors, qu'est-ce-qu'on dit ? "Excuse-moi" ?

- Exactement. Vous remarquerez que c'est ainsi que Danika s'exprime. C'est beaucoup plus correct et cela donne un truc en plus, un genre de charisme et tout. Do you see ?

- Eh anglais sur nous maintenant !

- Danika honhon hein, dis-je aussitôt.

- Kpa ! Maintenant faut nous dire pourquoi tu n'emploies quasi jamais cette expression, m'incite-t-elle à continuer.

- Pour la simple et bonne raison que lorsqu'on fait du tort à quelqu'un on demande pardon, on ne s'excuse pas.

- Mais... pourquoi ? N'est-ce-pas la même chose ? S'étonne Aya.

- C'est là qu'on voit la subtilité de la langue française. Il y a une importante distinction entre ces deux expressions. S'excuser est parfois perçu comme une simple reconnaissance d'avoir causé un inconvénient sans nécessairement prendre pleinement la responsabilité de l'acte ou montrer un véritable remord. En revanche, demander pardon implique une reconnaissance plus profonde du tort causé et de la volonté de réparer la relation ou le tort causé. Pour faire court, l'un implique une reconnaissance formelle du tort tandis que l'autre, une demande plus personnelle et sincère du pardon.

- Tchiaaaa !

- Eh ouaiye !

- Mes respects maman pasta, applaudissant.

- C'est en cela que vous remarquerez que les enfants de l'écodim ne disent pas tout le temps "excuse-moi" mais plutôt "pardon" ou "pardonne-moi". Il est plus facile de leur enseigner ces choses qu'aux adultes. Mais puis-je au moins vous dire quelque chose ?

- Oui vas-y, dit Ornella.

- Dans la bible, Jésus dit "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé." Pardonner. Le mot n'est pas choisi par défaut ou juste pour le plaisir, ce n'est pas excuser ni excuse mais plutôt pardonner et pardon. La prochaine fois que vous faîtes du mal à quelqu'un, ne vous excusez pas, demandez pardon.

Deux jours plus tard...

DANIKA

Mélinda s'ennuie dans son pays là bas oh. 9h du matin là, elle fait appel vidéo avec les gens. Heureusemnt pour elle, c'est elle. Et de toute façon, j'ai fini ma routine du matin alors je peux me permettre de faire un appel. 
Pour une fois, Sasha n'a pas râlé en rejoignant l'appel. Au contraire, elle était souriante, même si je la trouve beaucoup trop calme depuis quelques jours.

- Depuis tu n'as pas encore parlé à ta cousine ? Ai-je demandé à Mélinda.

- La prochaine fois que tu me parles d'elle je te bloque Danika.

- Tchiaaa ! Pardon oh.

La haine qu'elle a envers Aniella ? On peut la comparer à celle que le diable a contre nous.

Danika ?

Est-ce-que je mens ? Moi encore ça va, je pri-... Ah non. J'ai tenté de prier pour elle. Mon cher !

- Sasha, c'est comment avec Jonas ? Vous vous êtes rapprochés hein, remarquais-je pour changer de sujets.

Elle lève ses yeux de son livre et me scrute du regard. 

- Sasha tu vas bien ? demande Mélinda, les sourcils froncés.

Elle prend du temps avant de revenir à la réalité. Mais qu'est-ce-qu'elle a ? Lire pour s'évader ? Il se passe sûrement quelque chose. Sentant que je commençais à me douter de quelque chose, elle sourit à la caméra en secouant la tête.

- Ça va. Tu savais que...

Son regard s'assombrit en même temps que sa voix baisse.

- Ah zut, je ne sais pas si je peux le dire.

Je ne prends pas du temps pour comprendre ce qu'elle était tentée de nous dire.

- Pour son frère ? je demande finalement.

- Ah, tu le savais ?

Il n'y a qu'à toi qu'il a refusé d'en parler Sasha. Et à Imane aussi mais bon. C'est ce que je lui aurai dit si je ne savais pas qu'elle culpabiliserait plus encore.

- Quand je pense que toutes ces années je lui en ai voulu d'avoir tenté de s'ôter la vie sans savoir ce qu'il avait vécu...

- Tout ça a commencé parce que tu as refusé d'assumer tes sentiments. Si tu avais assumé le sentiment de jalousie que tu ressentais lorsque tu le voyais avec Aya et en avais parlé plutôt que de le repousser, rien de tout ça ne serait arrivé, dit durement Mélinda.

- Je sais Mélinda, je sais. C'est pour ça que je me tue à aider les autres afin qu'ils ne commettent pas la même erreur que moi. C'est normal de ressentir des choses, et dangereux de les refouler, souffle Sasha, d'une voix triste.

« Je te croyais forte. Je t'ai toujours vu ainsi, forte. Je me disais que tu saurais avancer et faire ton deuil, que j'avais pas à être une source de stress en plus. Je n'avais jamais pensé que tu aurais besoin de moi Danika. J'ai toujours été plus dur envers toi à cause du potentiel énorme que tu as. Je te croyais assez forte pour le supporter sans moi. J'avais oublié que la jeune femme forte que je voyais à chaque fois que je te regardais n'était pas encore manifestée. Je t'ai donné une trop lourde charge avant le temps. »

Un sourire rassuré se dessine sur mes lèvres alors que les mots de papa me reviennent à l'esprit.

- On t'a longtemps surrestimé, Sasha. On a oublié qu'avant d'être ce modèle pour nous, tu étais aussi humaine que nous, et même notre petite sœur. Mais n'oublie pas, ne met pas le Saint-Esprit au chômage en voulant jouer le rôle de Dieu dans ta vie, c'est lui qui orchestre tout. Toi, vie, lui rappelais-je avec bienveillance.

Vers 11h, alors que nous discutions encore, mon téléphone vibre sur la table. M'attendant à recevoir un message de mon fiancé ou une notification wave, je le prends avec empressement. Pff quelle déception, c'est un numéro inconnu.

+225 07********
Bonsoir Danika. C'est Laurine, l'amie de primaire de Philippe chez qui vous passiez des fois là. J'aimerai t'avouer quelque chose. Pouvons-nous nous voir ?

Moi
Que voulez-vous me dire pour m'obliger à me déplacer ?

+225 07********
C'est à propos de ton fils, Ephraim.  

Je fronce les sourcils.

- Il y a un problème Danika ? demande Mélinda.

- Je vais devoir vous laisser, je dis évasive, les yeux rivés sur le numéro. A ce soir, je déclare avant de rapidement raccrocher.

Je me demande bien ce qu'elle veut me dire.

Église l'Amour en Action 📍

IMANE

Je regarde la base de données sur laquelle je travaille et me retiens de tchipper. Je ne suis vraiment pas concentré, c'est énervant. D'un geste agacé, je prends mon téléphone, espérant me distraire quelques minutes. À peine mon statut "en ligne" apparaît que mon épouse m'appelle.

- Tu attendais vraiment que je me connecte, remarquais-je amusé.

- Oui... Manou, on ira pour la soirée communion de ce soir non ? Demande-t-elle avec hésitation.

Ma mâchoire se crispe quand je pense à ce que cela signifie : voir Jonas.
Mes doigts se resserrent sur mon téléphone alors que ses paroles me reviennent à l'esprit.

« Tu crois vraiment être un ami ? »

Je prends une inspiration profonde et lente, alors que mes yeux commençaient déjà à piquoter.

- Je ne sais pas, je réponds au bout de quelques secondes.

Je peux très bien l'imaginer gigoter derrière le téléphone là bas. J'aurai bien pris sur moi, et aurai accepté sans problème. Mais je ne sais pas... je ne voudrais pas indisposer tout le groupe avec une tension sourde.

- Tu m'avais promis que vous discuterez, souffle-t-elle, un brin de tristesse dans la voix.

- Nous n'avons pas eu le temps.

Elle pousse un soupir de déception. Et mon cœur se resserre à l'idée de l'attrister pour le reste de la semaine.

- Mais, si tu veux vraiment y aller je t'accompagnerai puis reviendrai te chercher quelques heures plus tard, proposais-je.

- Non, cesse de vouloir me faire plaisir alors que tu te sens mal, réplique-t-elle, je vais rester avec toi.

Un sourire de gratitude étire mes lèvres. Elle change de sujets et nous discutons encore quelques minutes, sa voix apaisante calmant mon esprit. Lorsqu'elle raccroche, je faisais defiler les statuts et tombe sur celui de Jonas. Je balaye l'écran d'un geste brusque, ne sachant que faire d'autre.

Vous devriez parler, souffle cette voix douce mais insistante.

De quoi, Saint-Esprit ? Que j'ai été blessé qu'il remette ainsi en cause notre amitié, mon amitié pour lui ? "Penses-tu être un ami?" Haha, comme si tout ce temps, je me promenais.

- Et puis, où nous croiserions-nous pour discuter ? C'est pas comme si on se verrait rien qu'à ma sortie du bâtiment, ironisais-je.

Et je pars prendre une bouteille de jus au distributeur. En oubliant que le Saint-Esprit aime bien les situations improbables. La surprise sur mon visage lorsque je tombe sur Jonas, en train de prendre la même boisson que je comptais prendre, laisse finalement place à un profond malaise.

« Tu penses vraiment être un ami ? »

- Imane, souffle-t-il, visiblement aussi surpris que moi.

J'aurai dû me douter que le Seigneur permettrait une rencontre fortuite. J'aurai dû me douter que cette pensée, aussi improbable soit elle, n'était pas si folle au final.

Nous restons silencieux à nous observer. Je me demande s'il parlerait. S'il reviendrait sur ses propos. S'il savait à quel point ces mots m'avaient blessé. S'il savait à quel point je m'étais senti mal, et que je n'ai pas pu retenir mes larmes devant mon épouse, la faisant pleurer par la même occasion. Je me demande, s'il comprendrait, si je décidais de l'ignorer... Et tournait les talons comme si nous ne nous étions pas croisés.
Mais je me souviens que me taire fragiliserait encore plus notre relation.

- On... peut parler ? Je demande hésitant.

Il comprend que je nous donne une chance de nous expliquer. Il acquiesce. Nous nous dirigeons silencieusement, dans un endroit calme. Le silence qui règne est lourd, et oppressant. Je me dépêche de le briser, ne supportant plus le poids des non-dits.

- Je... ce que tu as dit la semaine dernière m'a énormément blessé, je déclare sans réfléchir. Ça m'a vraiment fait mal...

- Je sais... Ce que j'ai dit était... un peu brutal, dit-il dans un souffle. Je ne voulais pas te blesser.

Mes yeux s'embuent de larmes alors qu'un vif sentiment me saisit. Mes mains deviennent tremblantes, alors que j'essaie de maîtriser ma voix, sentant les larmes monter malgré moi.

- Depuis... L'épisode... J'ai fait de mon mieux pour être là, pour être un bon ami. Je sais bien que j'ai échoué il y a des années, c'est pour cela que je ne voulais plus faire la même erreur, j'expliquais avec difficulté. Tu sais, j'ai vraiment été sincère... J'ai toujours été sincère, et vrai avec toi. Je pensais que tu voyais, que tu comprenais... Mais quand tu m'as dit, ma voix se brisant sous le poids de la douleur, "tu penses être un ami ?" Je me suis senti si incapable, comme si tout ce que j'avais fait jusque-là était inutile et-...

Le reste de mes mots est étouffé par un sanglot. Me sentant faible, et ridicule comme un gamin de pleurer à cause d'un ami, je m'accroupis pour cacher les larmes qui perlent sur mon visage.

Jonas me rejoint, sa voix emplie de remords.

- Imane... je suis désolée. Vraiment, murmure-t-il, la gorge nouée. J'ai été hypocrite, oui. Mais... au début, ce n'était pas intentionnel.

Il prend une pause avant de continuer.

- Je pensais que tout ça n'avait pas d'importance, que c'était du passé, avoua-t-il alors que je le regarde, le cœur blessé, je me disais que je n'avais pas besoin de revenir dessus, que je pouvais oublier. De toute façon, tout allait pour le mieux, nous étions à nouveau ami.

Je ne peux m'empêcher de penser à cette lueur et ces fines grimaces qui étiraient ses traits à chaque fois que nous nous voyions, et les larmes continuent de couler.

- Mais avec le temps cette frustration s'est accumulée sans que je ne m'en rende compte... Et même si j'étais persuadé que ce n'était pas grave, que ça passerait tout seul sans que je 'ai à parler... c'est comme si une partie de moi gardait rancune, sans même que je le réalise. Tu n'avais pas été là, et malgré tout ce que tu faisais... je ne pouvais en être fier ou reconnaissant longtemps car j'ai encore... en mémoire ton absence ce temps là...

- Je ne savais pas Jonas ! J'avais aucune idée de ce que tu ressentais... Ni de ce qui c'était passé. Tu n'as jamais voulu m'en parler et j'ai respecté ton choix. Mais j'ai vraiment essayé d'être là depuis, allant jusqu'à laisser mon épouse des nuits, pour te tenir compagnie... J'ai fait tout ce que je pouvais pour te prouver que je tenais à toi, que tu pouvais compter sur moi mais...

Je reserre les poings, mon ton empreint de douleur.

- T'entendre me demander si je suis réellement un ami... alors que je regrette encore chaque jour de ne pas avoir été là cette période là... Tes mots m'ont blessé Jonas, parce que j'étais sincère dans tout ce que je faisais.

Il baisse honteusement la tête, puis s'effondre sur ses genoux.

- J'aurai dû en parler quand je m'en suis rendue compte... et que même pasteur Marius me pressait de le faire mais... je ne l'ai pas fait par orgueil... Pardonne-moi, Imane. Je ne voulais vraiment pas te blesser, s'excusa-t-il.

Et pour la première fois, depuis des années, je vois une réelle sincérité dans ses yeux. C'est sans hésitation que je me relève pour le prendre dans mes bras.

- Pardonne-moi, Imane, répéte-t-il, en pleurant.

- On ressemble vraiment à deux adolescentes règlées et bouleversées par les hormones, plaisantais-je, toujours en larmes.

Ah oui, je confirme. Ça serait vraiment iconique qu'on vienne vous trouver en train de pleurer l'un dans les bras de l'autre comme ça, plaisante le Boss.

Saint-Esprit ! Je ne peux m'empêcher de penser alors que je le sens rit.


13 heures 03

DANIKA

J'entre dans le restaurant avec appréhension. Ruan va me trucider s'il apprend que je suis allez voir une inconnue sans prévenir les bodybuilder à mes trouces mais oue, je veux savoir de quoi il s'agit.

Gloire à Dieu, je ne la cherche pas trop car elle me fait signe de la main. Eh elle est devenue jolie hein.

- Bonsoir, la saluais-je avec prudence.

- Je suis désolée, déclare-t-elle automatiquement.

Permets-moi de m'asseoir d'abord ou bien ? Je me réserve bien de lui dire ça et prends place. Elle commence aussitôt à déblater des excuses que je ne comprends pas.

- Bon tu sais quoi ? Tu vas prendre une profonde inspiration, te calmer et ensuite m'expliquer ce qui se passe, d'accord ? Proposais-je.

Elle acquiesçe tout en le faisant. Lorsqu'elle est plus calme, je l'invite à reprendre.

- De quoi parles-tu ? De quoi es-tu si désolée ?

- Je... le jour de ton accident, où tu as perdu le bébé...

- Oui ?

- Je... tout était de ma faute... Je t'ai poussé du haut des escaliers, avoue-t-elle, les larmes coulant peu à peu sur son visage, j'étais tellement aveuglée par le dit amour que j'avais pour Philippe que je n'ai pas hésité à exécuter les plans horribles de sa mère dans le but de t'évincer et-... Je suis tellement désolée Danika, je suis tellement désolée...

Ah ce n'est que ça ? Orh je savais que quelqu'un m'avait poussé. Et grâce à Dieu j'ai quand-même fait le deuil d'Ephraim.
En réalité, quelle ironie. J'ai pu faire le deuil de mon fils mais celui de ma mère et de ma soeur est toujours aussi long et douloureux. Certains diraient que je n'ai pas vu et côtoyer le bébé donc c'est normal mais en réalité c'est beaucoup plus profond. Je n'ai peut-être pas vu mon bébé mais eh je l'ai porté hein, et puis bref je m'éloigne du sujet.

Je reporte mon attention sur la jeune femme en face de moi et la regarde avec compassion. Je me demande pourquoi elle est dans un état pareil pour un problème qui s'est passé il y a tant d'années.

- Mais, pourquoi revenir sur cela maintenant ? Lui demandais-je perplexe.

- Je... J'ai rencontré Christ il y a deux ans et depuis quelques temps le Seigneur me presse de demander pardon à toutes les personnes à qui j'ai fait du tort... de proche comme de loin et... j'avais tellement peur de venir vers toi, m'expliquait-elle, la voix rongée par la culpabilité.

Je souris, avec un amour et une compassion étrange dans le coeur. Je lui prend délicatement la main.

- Je ne sais pas pourquoi je le fais aussi facilement mais... je te pardonne, lui offrant un petit sourire, ne culpabilise plus pour cette affaire et avance, j'ai moi-même guérie et avancé. Je suis heureuse de savoir que tu as rencontré celui qui m'a aidé à traverser cette phase; toi aussi avance en paix, dis-je avec une sincérité déroutante.

C'est encore plus en larmes qu'elle me remercie. Nous passons quelques minutes de plus ensemble et je prends congés d'elle. Lorsque je rentre à la maison je suis acceuillie par papa qui... mange du riz avec de la banane ?

- Mais c'est quoi ça encore !? Ne pu-je m'empêcher de crier.

- Ah Dani, tu es rentrée. Regarde ce que je mange, me tendant son assiette, tu en veux ?

C'est avec un haut le coeur que je me dépêche d'aller dans ma chambre. Mais c'est quoi ces mélanges étranges qu'il fait ces derniers jours ? A croire qu'il teste de nouvelles manières de chopper une intoxication alimentaire tsss.

- Saint-esprit, la journée était intéressante, soufflais-je en me jetant sur mon lit.

Mais je continue de me demander pourquoi je n'ai pas fait de crise de colère ou autre face à ses aveux. Je me demande encore plus pourquoi la nouvelle selon laquelle la mère de Philippe est à la base de tous ces "incidents" qui avaient pour but d'attenter à ma vie ne m'a pas créée d'émotions. A croire que je m'en fous même.

Saint-Esprit, pourrais-tu m'expliquer cette réaction ?

Ne le savais-tu pas ?

Une question simple mais profonde. Ne le savais-je pas ? Je me doutais qu'elle y était pour beaucoup mais pas à ce point... Bref, tant pis. 

Mon cher, je vais faire ue petite sieste avant de rejoindre les autres. Quand je repense à la tournure qu'avait pris notre rassemblement il y a deux semaines, je ne suis pas du tout encouragée à partir. Iyan, j'ai envie de les bouai tellement que j'ai épuisé toute mon énergie sociale en une demi-journée. Mon cher, Saint-esprit, réveille-moi si possible !

18 heures 05
Appartement de Jonas

SASHA

Je prends une profonde inspiration avant de sonner à la porte. J'espère vraiment que la situation de la dernière fois a été une leçon et que  Ruan ne va pas encore lancer des piques inutiles. Surtout que Aya est là aujourd'hui. Un sourire nostalgique se dessine sur mes lèvres quand je repense à leur dot il y a quelques jours. Aya était si belle. Mathilda n'a cessé de lui faire des compliments, avec son ventre arrondi que personne n'a encore remarqué. En parlant du loup, c'est elle qui vient m'ouvrir.

-  Pourquoi c'est toi qui vient ouvrir ? Tu ne sais pas que les consignes qu'on a donné à Danika te concernent aussi ?

Elle fait une grimace, se demandant sûrement ce que je raconte.

- Tu accouches quand ?

Et elle comprend aussitôt ma première question.

- Qui t'a dit que je suis enceinte ? Réplique vivement Mathilda.

- C'est pas parce que je ne dis pas que je ne sais pas. Ça crève aux yeux que tu es enceinte voyons.

- Ne le dis à personne, m'intime-t-elle.

- Si je voulais je l'aurai dit depuis des mois.

- Tsss.

Et elle part. Regardez-la avec sa démarche de pingouin là. Comment ils font pour ne pas voir qu'elle est enceinte ? Ahi.

Tu te moques toujours de la démarche des autres, on te verra dans quelques années ici.

Ah le Père, je souffle immédiatement.

J'entre dans l'appartement où sont déjà tous les autres.

- Pour une fois ce n'est pas moi qui suis en retard, lance Elijah.

- C'est parce que la nourriture est prête qu'on te voit sinon toi-même tu sais que tu ne serais pas là, réplique Danika.

- Déjà tu me parles pourquoi toi ? Demande-t-il alors qu'elle lui fait une grimace.

- Tu parles bien à ma fiancée jeune homme, elle sera bientôt la première dame de ton pays, déclare Ruan.

- Ijuuuuu ! Avons-nous fait en chœur.

Et nous prions avant de débuter notre après-midi. Nous avons instauré des journées ou des après-midi tous ensemble afin de garder les liens. Alors on se retrouve tous une ou deux fois par mois chez l'un d'entre nous pour notre moment de communion fraternelle. Aujourd'hui c'est Jonas qui a la grâce de nous recevoir. J'espère qu'on n'aura pas de disputes comme la dernière fois. 

J'observe rapidement tout le monde afin de voir s'il  y a une tension quelconque. A part Jonas et Ruan qui ne s'approchent ni ne se regardent, tout semble aller pour le mieux. Même la dispute entre Jonas et Imane semble avoir été réglée vu comme ils se taquinent.

Je pars en cuisine avec Danika et Aya tandis que les garçons se font une partie de FIFA sur la PS5 de Jonas.

- Vous là on rit on rit mais Aya est une femme capable hein, offrir une PS5 à son fiancé, franchement, c'est bien ! Lance subitement Elijah.

- Tu vises qui Elijah ? Demande aussitôt Danika.

- Orh vous deux vous n'allez jamais arrêter de vous disputer quoi ? Intervient Mathilda.

- Tu cries sur nous !? S'exclament-ils en chœur.

Pouaah les enfants de monsieur Da Costa ils aiment ça dèh. Jonas change vite de sujet avant que leur dispute ne finisse en pleure. Si Mathilda commence à verser des larmes ici on est foutu, c'est lui qui a raison.

Nous discutions de tout et de rien quand soudainement, cette question me vint à l'esprit.

- Je dis oh ! Les interpelais-je.

- Hum ?

- Avez-vous déjà pensé à comment vous voudriez mourir ?

Ils me lancent des regards en mode "euhm t'es sérieuse là ?"

- Wesh qui pense à ça ? Finit par demander Aya.

- Ah donc je suis vraiment la seule à y penser quelques fois ? M'étonnais-je.

Ils acquiesçaient, avec beaucoup de réticence tout de même. Même Danika n'y a jamais pensé, iju.

- Mais maintenant que tu le dis, j'aimerais bien mourir dans mon sommeil, c'est plus simple, dit Ruan.

- C'est surtout traumatisant. On se dit bonne nuit et le lendemain tu te réveilles pas ? Folie de ça, répliqua Danika.

- Un accident bien bête, avec un coup et on part sur le champ, dit Jonas.

Et ils donnaient leur pensée tour à tour. Soit un arrêt cardiaque, soit dans leur sommeil, soit un crash d'avion. Soit percuté par une voiture ? Djo ils font bien de ne pas y penser ahi, ça serait une source d'inquiétude constante à ce rythme. Au moins ils ont tous pour souhait de mourir vieux et rassasiés de jour.

- Mais toi-même tu as posé la question là, comment voudrais-tu mourir ? Demanda Ruan.

- En train de prêcher l'amour de Jésus, dis-je simplement.

Un silence s'installa alors qu'ils m'observaient avec attention.

- Quoi ? J'y pense souvent et c'est vraiment la prière que j'ai faite au Seigneur. Si tu veux me reprendre, permets que je te rejoigne en train d'annoncer l'Évangile ou de prêcher ton amour. Ce serait le départ le plus merveilleux que je pourrais imaginer, expliquais-je avec admiration.

Maman Favour est morte alors qu'elle revenait d'un séminaire. Elle rentrait chez elle après avoir servi Dieu, et elle a été rappelé au Seigneur avec sa fille. J'ai longtemps été traumatisée, c'est même la raison pour laquelle je ne veux pas avoir affaire aux avions. Mais quel départ magnifique ! Partir alors que tu viens juste de servir Dieu ? Ça serait un rêve !

- Ton amour pour Dieu est étrange Sasha, souffla Mathilda.

- Pas que pour Dieu, son amour pour les âmes, ajouta Aya, avec admiration.

Trois jours plus tard

JONAS

Le casque sur les oreilles et l'attention portée sur la télévision en face de moi, je fais croire à Merveille que je l'écoute mais nan c'est pas le cas. Je ne comprends pas ce qu'elle me raconte et à vrai dire ça ne m'intéresse pas.

Sa mère est sortie et ses ainés refusent de la surveiller, on m'a donc appelé à la dernière minute pour que je vienne jouer le rôle de babysitter.

- Jojo tu m'écoutes ?

- De dire la vérité ?

- Bien-sûr ! Tu dois toujours dire la vérité, c'est toi qui me l'a dit non ? Déblate-t-elle.

Ce n'était qu'une simple question pourtant.

- Eh bien, non. Je ne t'écoute pas.

Elle ne semble pas surprise. Au contraire, elle semble s'en foutre car elle part jouer à autre chose en chantonnant. Eh bien, j'aurai pu lui dire depuis si je savais qu'elle aurait une telle réaction.
J'essaie de me concentrer à nouveau mais mes pensées vont vers Ruan et un sentiment d'exaspération m'envahit.

« — Ta proximité avec Sasha est toxique. »

Nous n'avons réellement plus le droit d'être amis ? Lorsque nous ne nous parlions plus ils étaient bien les premiers à tout mettre en oeuvre pour briser la glace, maintenant que c'est fait il me dit que notre proximité est toxique ? De quelle proximité parle-t-il d'ailleurs ?

Je pousse un soupir face à ce trop-plein de penséees.
Mon télépone vibre à mes côtés. C'est avec curiosité que je le prends et qu'un sourire se dessine sur mes lèvres.

Ma Aya Nakamura ❤
Jojo, je veux voir Merveille oh.

Moi
Dis-moi.

Ma Aya Nakamura
Hein ????

Moi
C'est pas gbairai, reste tranquille pardon 😂

Ma Aya Nakamura
Pfff. Oui ?

Moi
Le fait que Sasha et moi nous sommes rapprochés te dérange ?

Ma Aya Nakamura
Non, pas du tout. Je suis même contente que vous vous soyez reconciliés, c'était frustrant de vous voir vous dépasser.😂

Moi
Tu es sûre ?

Ma Aya Nakamura
Oui ahi.
- Pourquoi cette question subitement ??

Moi
Je ne sais pas. Certains me disent que je devrais m'éloigner d'elle; Je voulais donc savoir ton avis. Si ça te dérange, je prendrai mes distances avec elle.

Ma Aya Nakamura
Et, pourquoi ferais-tu cela ?

Je fronce les sourcils devant sa question.

Moi
Ahi. Pourquoi continuerais-je à entretenir une relation si elle t'indispose ? 🤨

Genre ? Ou je suis étrange de penser ainsi ? Bon.

Moi
Bref, tu veux qu'on parte quelque part ?

Ma Aya Nakamura
Ouiiiii 🥺❤

Moi
Où ça ?

Ma Aya Nakamura
Je veux partir à Paradisia 🥺

Je secoue la tête amusé devant son souhait. Parfois j'ai l'impression qu'elle a raté son enfance. Alors que non, c'est une native de décembre, et comme tous les natifs de ce mois elle aime s'amuser. Lorsqu'elle joue à la poupée avec Merveille je suis toujours surpris et émerveillé de voir à quel point elle est investie dans le jeu mdr.

Dimanche
Eglise l'Amour en Action

IMANE

La boule au ventre et le coeur battant à cent à l'heure, je m'apprête à monter sur la chair. Mon épouse, remarquant sûrement mon angpoisse passe sa main sur mon genoux d'un geste affectueux.

- Ce n'est ni par la force ni par la puissance...

- Mais par mon Esprit, dit le Seigneur, ajoutais-je calmement.

- Exactement.

Seigneur... Je savais bien que j'y serai confronté. Et je l'ai toujours désiré. Te servir dans ta maison. Celà a toujours été mon souhait... Jamais, je n'avais pensé que ce service à partager des exhortations me conduiraient ici, même si tu m'avais prévenu.. Mais là, j'y suis. Je pourrais te dire que c'est trop tôt... Mais tu as le parfait timing, tu sais ce que tu fais et quand tu le fais. Ca ne sera sans nulle doute pas facile mais je te prie de m'aider, m'aider à garder les yeux fixés sur toi, à t'être agréable et d'être toujours un bon époux et un bon père pour ma femme et nos enfants...

Je termine à peine cette "petite" prière que pasteur Marius m'appelle. Je lève les yeux vers l'estrade où se trouvent également pasteur Léon, pasteur Eric, Elie ainsi que les autres pasteurs des autres campus de l'église. Ainsi que leurs épouses, pour ceux qui sont mariés.

Eh bien, c'est parti, m'encourageais-je.

Je prends ma femme par la main,et nous nous avançons vers l'autel. A chaque pas, résonne dans mon esprit l'endroit d'où j'ai été tiré. A chaque pas fait, les souvenirs de mon parcours se dessinnent comme un court-métrage. A chaque pas posé, je me souviens de mes débuts, et de comment j'ai persévéré. A chaque pas, la fidélité de Dieu envers moi, s'éclaircit. A chaque pas... Je constate le chemin parcouru, et la reconnaissance grandit dans mon coeur. Christ... a été fidèle.

- Imane Traoré, lance pasteur Léon, un sourire amusé fendant son visage sérieux, tu vas bien ?

Je resserre la main de mon épouse dans la mienne tout en acquiesçant.

- C'est la seconde fois, que je consacre des personnes aussi jeunes, au ministère pastoral. Si ça ne tenait qu'à moi... J'aurai patienté encore. J'aurai attendu que tu sois au moins dans ta trente-cinquième année, mais le Seigneur, disposa les choses autrement. J'ai entendu parlé de ton service, de ton amour pour la parole, et l'neseignement, ainsi que ta dévotion pour les brebis. Je t'ai également vu, et j'ai été surpris, par une telle sagesse alors que tu es si jeune. Et là, le Saint-Esprit m'a fait comprendre qu'il ne travaillait pas seulement avec les personnes âgées... Bref, je risque de m'éterniser à parler ainsi. Aujourd'hui, devant cette auguste assemblée, et en présence des pasteurs de l'église l'Amour en Action et d'autres frères du corps de Christ, prenant le shofar contenat l'huile d'onction, tu seras consacré à l'office de pasteur.

Je prends une profonde inspiration tandis que les larmes me montent quasiment aux yeux. Saint-Esprit, je refuse de tomber hein. Je ne veux pas tomber.

Mon épouse qui n'était pas de service aujourd'hui se retrouve à conduire un chant d'adoration, et très vite, je comprends pourquoi je l'ai dit. Saint-Esprit, je refuse de tomber oh.

Alors que je suis à genoux, en prière, me retenant de rire car le doux poids sur mes épaules est le signe que ce que je ne veux pas arriverait, je sentis l'huile couler sur ma tête jusque sur mon menton. Alors qu'ils priaient, pasteur Léon m'imposant les mains, une chaleur intense me couvre de la tête aux pieds. Une sorte décharge électrique, dans mon ventre me pousse finalement à tomber.

« — Tu ne t'es jamais dit que recevoir "l'onction" et être vivant est une grâce ?
— C'est-à-dire ?
— Lorsque la foudre frappe quelqu'un, cela est généralement mortel car la puissance qu'elle décharge n'est pas supportable pour le corps humain. La puissance de Dieu n'est-elle pas plus forte ? C'est tout à fait normal de tomber ou d'être agité lorsqu'on reçoit l'onction, c'est comme un éclair que l'on reçoit. C'est une grâce d'être encore en vie. »

A suivre...

𝐿𝑌𝐺

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C'était long quand- même !

Mon cher, bonne semaine ❤

L'année est déjà terminée hein🫠 n'attendez pas fin décembre pour établir des routines ou créer de nouvelles habitudes pour la nouvelle année, commencez à vous préparer dès maintenant...

Bref, à tantôt ! ❤

Jésus vous aime 💓

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