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Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 78

Je ne voulais pas publier, mais je dois quand-même marquer les choses...

𝑅𝐻𝑚𝑖

10 heures 47

AYA

Je regarde Jonas discuter avec Sasha, complètement agitée.

« Regarde les regards qu'il lui porte, il t'a déjà regardé comme ça ? » « Tu es aveugle ou tu fais exprès, regarde l'attention avec laquelle il agit avec elle, il a déjà été aussi tendre et heureux ? » Et c'est ce genre de voix, complètement inutile qui tendent à me rendre folle.

Jonas m'aime. Je l'aime. On s'aime et on va bientôt se marier. Mais pourquoi diable suis-je autant assaillie par ces pensées ?

- Argh ! Finis-je par crier, les faisant sursauter.

- Tout va bien bae ? Me demande Jonas inquiet.

« Il t'appelle bae mais il a des sentiments pour une autre, quel comédien, continuait ces voix. »

Oh mon Dieu.
J'étais sur le point de taper ma tête contre la table, mais celle-ci atterit sur la main de Jonas.

- Oh championne, kessia ? Me stoppe-t-il.

- J'ai mal à la tête.

- Et c'est en la frappant contre la table que ça ira mieux ?

Tu vois ? Il s'inquiète pour moi.

« Pour qui Jonas ne s'inquiète-t-il pas ? »

Je soupire à cette interrogation.

- Il a raison, fais attention. Tu risques de te faire mal, intervient Sasha tandis que mon fiancé acquiesçe.

Je me retiens de crier mon exaspération. Mais pourquoi suis-je exaspérée !? Arggg et puis c'est bon, je vais faire autre chose !

- Eh tu vas où ??

- Je sais pas. Me doper peut-être pour ne plus entendre toutes ces voix ? Ironisais-je.

- C'est que reste assise ici, me tirant pour me prendre dans ses bras, on va pas se débattre avec quelqu'un qui a des tendances de mutilations et une droguée, réplique-t-il avec sarcasme.

Je suis d'abord réticente mais je finis très vite par me détendre. Il ne semble pas faire attention à Sasha. Et elle non plus ne semble pas gênée, ils continuent de discuter comme si de rien n'était tandis que moi je suis bercée par leur voix.

Ah oui je vois, peut-être que ces voix pessimistes étaient dues au fait que j'ai faim.

Le lendemain
16 heures 42

RUAN

- Mais mon roi, où pars-tu à chaque fois ? Tu disparais toutes les semaines, les mêmes jours, aux mêmes heures, me dévisageant, j'ai tenté de te suivre mais je crois que les bodyguards brouillent les pistes pour ne pas que je te retrouve...

Elle fait une pause en réfléchissant.

- Tu me caches quelque chose ? Finit-elle par demander.

- Oui.

- Eh ! Fit-elle, au moins tu es sincère. Que me caches-tu ?

- Je ne peux te le dire pour l'instant.

Et je me demande pourquoi elle ne m'a pas découvert depuis. Être fiancé à une prophétesse c'est voir toutes mes surprises tombées à l'eau car à chaque fois elle me sort "Tu sais que je t'ai vu fait ça en rêve hier ? Vu ton attitude, c'est vrai."
J'en avais tellement marre que pour ne plus gâcher mes surprises elle disait rien mais jà chaque fois je savais qu'elle voulait juste me faire plaisir.

- Tu es vraiment sûre de ne pas savoir ce que je trafique ? Demandais-je réticent.

- Non ! Et c'est ce qui m'énerve. J'ai beau prier ou demander au Saint-Esprit, aucune idée de ce que tu trafiques ! S'agace-t-elle.

Hiiii ! Merci Saint-Esprit !

- J'espère juste que tu ne me prépares pas un faux coup, sa voix devenant triste, je te fais tellement confiance Ruan, ne donne pas raison aux gens et au diable qui tentent de me faire croire qu'un homme sincère et fidèle n'existe pas, ne me brise pas le coeur je t'en prie... Je ne pense pas que Dieu m'en donnerait un troisième, riant amusée.

Dire une vérité puis rire pour l'attenuer. Danika est la même sur la chaire que dans sa vie personnelle.

- Que Christ m'en garde, dis-je simplement.

La plus grosse déception que je pourrais me créer est d'ouvrir une porte à l'ennemi par ces histoires. Asaël fut un avertissement pour moi. Je me souviens encore du choc que ça été pour nous tous de le voir rompre avec Shémmaya pour une go sortie de nulle part.

Après quelques heures en compagnie de la plus belle femme du monde - oui je m'en fous de votre avis -, je pars enfin pour mon rendez-vous à l'hôpital. Dans la voiture je regarde des statuts sur whatsapp et ma colère s'enflamme devant ceux de Jonas et de Sasha.

Moi
Sasha, fais attention...
Ne te crée pas des ennuis inutiles.

Sasha 🥨
Cesse de m'embêter, Ruan.
Nous n'avons vraiment pas le droit dêtre amis ?

Je la laisse en vue, conscient que je risque d'être très désagréable avec elle.

- Allô ? Ruan ? Depuis quand m'appelles-tu ? Dit Jonas après avoir décroché mon appel.

- Jusqu'à quand continueras-tu de la faire souffrir ? Après l'avoir abandonnée et t'être engagé avec une autre, tu viens maintenant la tourmenter en étant ptoche d'elle ? Si mes paroles sonr si inutiles pour toi, pense au moins à ta fiancée ! La proximité que tu as avec Sasha est toxique ! M'exclamais-je aussitôt.

- Tu as fini ?

Je prends une profonde inspiration tout en me retenant de jurer. Je ne prends pas la peine de répondre et lui raccroche au nez. Indéniablement, les trois souffriront. Plus qu'à les laisser ainsi. Apparement, ils préfèrent avoir mal avant d'arrêter de se faire mal.

C'aurait été quelqu'un d'autre qui leur parlait, ils auraient écouté.
Celle qui me fait plus de la peine dans toute cette histoire c'est Aya. Elle aurait dû écouter lorsqu'ils la prévennaient. Elle aurait dû ne pas forcer pour se trouver une place dans le coeur de Jonas. Elle aurait dû fuir pendant qu'il était encore temps. Elle n'aurait pas dû croire qu'il finirait par passer à autre chose.

Jonas ne la quittera jamais, c'est sûr. Il ne lui ferait pas de mal consciemment... Mais à la longue elle finira par souffrir. Il finira par la faire souffrir, elle aussi.

« Je quittais le temple pour voir Sasha à l'extérieur de la cour lorsque je vois Aya. Je me stoppe pour la saluer mais reste figé devant le regard dans ses yeux. Je tourne la tête afin de voir ce qui peut ainsi monopoliser son attention et mon coeur se serre lorsque je vois Sasha et Jonas rient avec une complicité étonnante. Je repose mon regard sur la responsable de l'ADN et l'observe avec compassion. La lueur dans son regard, l'expression fade sur son visage, sa respiration lente et les petits tremblements de ses membres.

- Tu vas bien, Aya ? L'interpellais-je inquiet.
- Oui, très bien.

Non, très mal.
Je pousse un profond soupir en secouant la tête.

- Il est vrai que nous ne sommes pas proches. Mais n'hésite pas, si tu as besoin de parler, et de te confier sur tes insécurités. Je sais ce que c'est, que d'avoir l'impression que tout peut nous échaper à la moindre occasion.

Elle tourne la tête vers moi, me lançant un regard plein de détresse.

- Tu le ressens aussi ? Cette peur que tout s'effondre ? Que bien même que tu sois heureux avec la personne... tu aies peur ? Qu'au final, elle parte, car finalement, elle a eu mieux ?

C'est avec surprise que je la regarde. Non. C'est bien ce que je ressens, mais ce n'est pas ce à quoi je faisais allusion lorsque je parlais d'insécurité.

- Tu te sens indigne d'être avec Jonas ? M'étonnais-je.

Elle hausse les épaules. Secoue négtaivement la tête puis l'hoche pour dire oui.

- J'ai toujours été impressionnée par Jonas. Admirative de sa force. De qui il est. J'ai été séduite par sa résilience, sa douceur, sa gentillesse, son sens du sacrifice, son amour pour le Seigneur. Le creux qui se dessine dans sa joue à chaque fois qu'il sourit. Ou encore, ses yeux anormalement marrons clairs qui contrastent avec son teint. La sérénité avec laquelle il parle, et l'attention qu'il porte aux personnes autour de lui. Cette capacité qu'il a à passer outre les situations difficiles qu'il a vécu, et à aider sa famille malgré tout le mal qu'elle lui a fait. Cette facilité qu'il a d'oublier des blessures et d'avancer, de ne jamais déranger qui que ce soit malgré les souffrances qu'il peut vivre.

Elle fait une pause et le regarde avec... Amour ? Oui, c'est sûrement ça. Le regard plein d'admiration, de fierté et d'amour que je porte à Danika.

- Lorsque je me suis rapprochée de lui au collège, je ne voulais juste que l'aider. Être amie avec lui. Mais... J'ai fini par tomber amoureuse. Et je ne l'ai jamais regretté. J'ai toujours été reconnaissante et heureuse d'être avec lui... Pourtant, je me sens si indigne... Je l'ai vu dans des situations si désastreuses, que le voir debout, sourire et taquiner les autres comme si tout allait bien me fait penser... que je suis indigne, d'être avec une personne aussi... comme Jonas ? »

Je secoue vivement la tête face à ce souvenir. Il n'a tout simplement pas conscience du mal qu'il fait autour de lui.

Danika est persuadée que j'abuse, pourtant c'est vrai. Ils devraient mettre une barrière. Leur relation est toxique, toxique pour tous ceux qui y sont impliqués de près comme de loin.

- Nous sommes arrivés, monsieur, m'annonce mon chauffeur.

Je lève les yeux afin de voir l'immense bâtisse qui surplombe le paysage. dans quelques jours seullement, je n'y reviendrai plus.
Alors que nous rentrons dans le hall, mon regard se pose instinctivement sur la droite derrière le comptoir des sécrétaires, et sans grande surprise, je vois la fillette qui ne fait que m'observer à chaque fois que j'arrive à l'hôpital. Lorsqu'elle voit que je l'ai remarquée, elle se cache. Mais maladroitement.

- Qui est-ce ? je demande à mon médecin.

Il a à peine le temps de la dévisager qu'elle s'en fuit.

- Ah, c'est la fille de la nouvelle cheffe des infirmiers. N'ayant pas de familles en Côte d'Ivoire, la direction a accepté qu'elle reste dans l'hôpital durant ses heures de service. Elle est un tout petit peu curieuse, mais assez calme et respectueuse.

- Je vois.

Je ne peux tout de même pas m'empêcher de me dire que je la connais quelque part. Mais où ?

Vendredi
08 heures 45

SASHA

- Que fais-tu ici ? Demandais-je déjà énervée.

- Je n'ai plus le droit de rendre visite à ma famille ?

- Orh Philippe. Après le scandale que tu as créé tu crois vraiment que papa sera ravi de te voir là ? Répliquais-je, agacée.

Il me tchippe avant de rentrer. Pourtant je ne lui ai pas dit de rentrer hein. Ok, à ses risques et périls.

- Je suis venu voir mamie.

- Tu es venu voir qui ? Philippe ! Cingla une voix enrouée.

Ah moi je lui ai parlé oh.
Mamie qui était dans la cuisine en train de préparer sa nourriture qu'elle seule maîtrise, venait vers nous avec une spatule en bois en main.

- Bonjour mamie, salua-t-il.

- Tu ne sais pas qu'on ne pertube pas la paix des gens dès le matin ? Le regardant durement, tu fais quoi ici, hein ?

- Bon, tu m'en veux pourquoi toi encore ? S'énervant également.

- Et il se permet de s'énerver ! Je me suis cassée les reins à vous éduquer tes frères, tes cousins et toi pour que tu puisses ainsi bafouer toute l'éducation que je vous ai apprise ? Pendant des années j'ai émi des plaintes contre le voyou qui s'était payé de Danika pour finalement découvrir que c'est toi ? La tromper, alors qu'elle est enceinte de toi et avec sa meilleure amie ?? C'est ainsi que je t'ai éduqué ?? Le grondait-elle presque.

- Pourquoi m'en voulez-vous tous pour une erreur que j'ai commise il y a huit ans ?

- Une erreur ? C'est une faute ça ! Et comment pourrait-on ne pas t'en vouloir si en plus d'avoir fait une telle bêtise tu t'es encore permis de la harceler et de la toucher ? Tu n'as pas de conscience ou ce sont tes responsabilités qui t'aveuglent ? Comment as-tu pu tomber aussi bas, hein ?

Et il a droit a une grosse série de remontrances. Iyo, moi je lui ai dit de partir. Je vais dans ma chambre pour travailler sur le programme que je dois envoyer à pasteur Marius.
Un moyen de toucher plus de jeunes dans les collèges et lycées par la création de "cellules" comme je l'ai fait il y a quelques années.

Durant ces quelques semaines j'ai vraiment fait l'effort de travailler sur plusieurs mauvaises habitudes que j'avais. J'ai tenté de sortir de ma zone de confort et d'essayer de nouvelles choses. J'ai par exemple pris un weekend dans un hôtel dans une ville à l'intérieur du pays, histoire de me ressourcer un peu. J'ai également commencé à être plus accessible mais je veille tout de même à rester toujours aussi stricte. Ah et oui, j'ai essayé d'apprendre à connaître un gars qui ne cesse de me dire que je lui plais là mais j'ai finalement laissé tomber. Il est pas méchant mais il m'embrouille.

J'ai également aidé Jonas et Aya à préparer leur dot. C'était vraiment trop intéressant. Je n'ai cessé de m'imaginer à la mienne, et surtout à visualiser Danika en train de prendre l'argent dans transport à n'en point finir. Sans compter Ruan, Imane, Élie, papa et papa Marius qui vont lui faire comprendre qu'il ne prend pas n'importe qui mdr.

Les démarches pour la garde d'Asayah se passe plutôt bien, j'en suis heureuse. Dans moins d'un mois je pourrais paraître devant le juge pour officialiser les choses. Bref, tout va pour le mieux dans ma vie tout simplement.

Au bout de trois heures à travailler sur le programme "parfait" je m'extasie devant mon travail lorsqu'on frappe la porte.

- Entrez !

Je ne prends pas la peine de regarder derrière moi, bien trop absorbée par la qualité de mon travail.

- Non mais franchement, on devrait me payer pour faire des organisations, dis-je avec fierté.

- C'est vrai.

Je me fige en reconnaissant la voix de ma mère. Les paroles dures qu'elle m'a dites il y a deux mois me reviennent à l'esptit comme une gifle alors que je me retourne lentement.

- Maman, soufflais-je, tétanisée.

Je n'ose pas lever les yeux pour la regardee de crainte de voir toute cette déception et cette colère dans ses yeux une fois deplus.
Sentant sûrement ma gêne, elle prend les devants.

- Pardonne-moi ma chérie... pour... pour mes propos... Ce serait un mensonge de dire que je ne le pensais pas... Je me sentais si impuissante de te voir creuser ta tombe que... j'ai paniqué... Pardonne-moi...

Saint-Esprit je ne veux pas.

C'est tout à fait normal. Mais n'oublie pas...

J'ai toujours le choix.

Je sens mon cœur se serrer alors que les larmes que je tentais bien que mal de retenir finissent par se trouver un chemin sur mes joues. J'essaie de les stopper mais c'est inutile. Ses mots me frappent en pleine poitrine. Je sanglote, incapable de dire quoi que ce soit.

Voyant sûrement ma détresse, elle s'approche lentement de moi m'entoure de ses bras. Et pour la première fois depuis des années, je peux enfin sentir que je peux être faible... faible devant elle.

- Je sais pas comment faire maman, ma voix se brise sous le poids des émotions, je sais aider les autres, mais je ne sais pas comment accepter qu'on m'aide également... Ce n'est pas que je creuse ma propre tombe, c'est juste que je ne sais pas comment faire passer mon bien être avant celui des autres. Je...

Ma mère resserre son étreinte, et sa voix tremble légèrement lorsqu'elle me répond.

- Pardonne-moi ma chérie, pardonne-moi Sasha... Je t'ai longtemps surestimée. Et j'ai vu trop tard que tu avais besoin d'aide pour t'aider toi-même, me caressant les cheveux, pardonne-moi ma chérie. Tu n'as pas à tout porter seule, murmure-t-elle. Nous sommes là, tous, pour toi. Et tu as le droit de penser à toi, Sasha. Tu as le droit de prendre soin de toi. Tu as le droit, de nous laisser t'aider, toi aussi, ce n'est pas être égoïste que d'avoir aussi besoin d'aide, ma chérie.

Je ferme les yeux, laissant ces paroles s'ancrer profondément en moi. Pour la première fois depuis longtemps, je me permets de lâcher prise. De ne plus être la fille forte qui porte tout sur ses épaules.

Le lendemain,
Villa des Da Costa 📍
13 heures 05

RUAN

- Wesh ! C'est de l'arnaque ça ! Ne puis-je m'empêcher de crier.

- Bon toi faut dire c'est quoi tu veux donner dans dot là et puis on va voir, réplique pasteur Marius en croisant les bras.

- Mais non c'est pas réglementaire. Un cabri, cinq poulets, trois perdrix blanches. Ça existe des perdrix blanches ? M'étonnais-je, deux poulets sud-africain, un coq et une poule, parce qu'ils ont même des nationalités ? Deux sacs de pommes terre, un régime de banane plantains, un sac de sel, deux pagnes kita de valeur, deux bibles Thompson, une bible d'étude en araméen ? Ah parce que vous lisez l'araléen maintenant ? Criais-je presque. Un casier de sucrerie et... comment ça dix bouteilles d'huile d'olive ? Et puis quoi ? Une vache rousse ? Mais ça coûte la peau d'une âme ça !

- Les âmes n'ont pas de peau.

- Justement ! M'exclamais-je outré.

- Puisque je te dis de me donner ce que toi tu veux donner, croisant les bras.

Mais comment ça une vache rousse ? La génisse rousse est chère !

Moins de 2000€ Ruan.

Pour une vache !! Pensais-je alors que je le sens rire.

Ça va, il rigole.

- Pourtant tu cries ici qu'elle est ta reine et ta première dame, me lançant des regards moqueurs.

Après la dot on ne vit plus ? Aiyaa !

Quelques jours plus tard
Église l'Amour en Action 📍

DANIKA

Je regarde le micro avec une appréhension à me rendre folle.
La dispute ainsi que la crise que j'ai faite dans le bureau de papa il y a quelques semaines l'avaient encouragé à ne pas me laisser monter sur la chaire mais hier le monsieur s'est levé déter à ce que je prêche.

Iyan ? Regardez comment mon cœur bat. C'est pour m'achever qui est arrivé. Lorsque le protocole de service passe prendre mes affaires je sens mon cœur s'arrêté. Jésus, je vais mourrir.

N'est-ce-pas moi qui reprend le souffle de vie ? Le tien est et restera longtemps dans tes narines. Monte maintenant.

Tchié ? Fhum.

Après mille et une hésitations, je finis par monter. La peur me tord le ventre. Alors que les chantres nous conduisent encore dans un moment d'adoration je prie en langues afin de chasser la peur.

- Merveilleux Saint-Esprit... Tu m'en es témoin qu'être devant ton peuple après ces semaines me terrifie. Tu es conscient que la peur me tétanise et que la crainte me tord l'estomac. Tu vois le malaise que je vis rien qu'en tenant le micro, et les battements irréguliers de mon cœur face à toute cette assemblée. Incapable, oui, je suis incapable de me tenir de mes propres forces en ce jour. D'ailleurs, j'en ai pas de force. Je me sens complètement faible et exposée devant ces centaines de gens. Mais malgré tout cela, un espoir demeure. Dans mon cœur, une assurance brille comme une étincelle car comme l'a dit Paul, c'est lorsque je suis faible que Christ est fort en moi. Alors je me réjouis de ces faiblesses car tu vas encore te manifester. Que je disparaisse et que tu apparaîsses. Que je diminue et que tu croisses. Qu'on ne voye pas Danika Da Costa, qu'on te voit plutôt toi... Saint-Esprit, alors que je me tiens encore devant ton peuple, sur cet autel, rend ministère au milieu de nous. Restaure, guéris, délivre, remplis, rassure chaque personne ici présente en fonction de leur besoin et de leurs attentes... Priais-je d'une voix calme.

Je te fais confiance Saint-Esprit.

- Amen, levant les yeux vers l'assemblée, est-ce-qu'on peut wave au Saint-Esprit ? Balançant la main, merci pour ta présence Saint-Esprit.

- Amen !!

- Est-ce-que vous pouvez me donner un meilleur amen s'il vous plaît ?

- Ameeeeeeeeen ! Criaient-ils en chœur.

- Ah voilà, c'est maintenant que je vous sens, dis-je l'assurance grandissant peu à peu. Nous ne sommes pas à un culte avec les papas et les mamans matures qui nous calment quand on commence à chauffer le coin là donc vous avez le droit de manifester le zèle d'une Jeunesse amoureuse de Dieu. Est-ce-que les acteurs de l'Amour en action sont là ??

- Ameeeeeeeeeen !!

- Hum votre amen là me donne sommeil hein. Je demande est-ce-qu'il y a dans ce lieu des jeunes amoureux de Dieu, qui ont l'intelligence renouvelée, connus de Dieu, qui connaissent Dieu et qui font connaître son amour extravagant là à cette génération ?

- Ameeeeeeeeeenn !

- Prêche ma sœur ! Crie Caleb.

- Tu es ointe femme de Dieu !! Reprennent-ils en chœur.

Je souris amusée en repensant à la Conférence à laquelle j'ai participé il y a quelques jours. Ils ont saisi le message, c'est bien.

- Ah je vous sens vraiment en feu maintenant, souriant, avant de commencer je tenais à remercier tout un chacun pour votre soutien et l'amour que vous m'avez démontré durant cette période délicate que j'ai traversé il y a quelques semaines. Il est vrai que je suis souvent dure avec vous, que beaucoup me guettent et que j'énerve souvent mais je suis vraiment reconnaissante de votre discrétion et de l'attitude dont vous avez fait preuve face à toute cette agitation.

Je marque une pause pour contenir le tourbillon d'émotions qui veut refaire surface. Sois sereine jeune reine.

En toute honnêteté, j'ai été surprise par la discrétion dont ils ont fait preuve. Je craignais que cette histoire soit ébruitée et soit un sujet de commérage mais malgré le fait que les journalistes en parlaient ils se tenaient tous à carreau et se faisaient la police les uns aux autres. J'ai été agréablement surprise de savoir qu'ils ont remis des journalistes à "leur place" car ils s'occupaient de choses qui ne les regardent pas... En tout cas, nous sommes vraiment fiers de voir leur sens de la maturité.

- Un mot ne serait capable de vous témoigner toute ma gratitude mais je tiens tout de même à le dire : merci. Que le Seigneur vous le rende au centuple, dis-je les larmes aux yeux.

- Amen !

- Salue trois personnes autour de toi et dis-lui bienvenue dans la "consciousness awaken zone", souriant malicieusement.

- Bienvenue dans la consciousness awaken zone !

- Hum accent bété guéré gouro baoulé sur nous maintenant, d'un ton moqueur, quand on vous dit d'apprendre anglais vous voulez pas voici ça maintenant, je dis alors qu'on éclate de rire.

- Et accent des-...

- Ne dis pas la nationalité de quelqu'un ici ! Sinon ils vont dire les ivoiriens sont des haineux ! Crie Caleb.

Nous commençons à rire à nouveau. En réalité, c'est notre bouche qui nous créé des problèmes mdr.

- Alors le thème d'aujourd'hui est "Que vois-tu ? " Dis avec moi, que vois-tu ?

- Que vois-tu ? Répètent-ils.

- Nous allons lire quelques passages des écritures. Prenons nos bibles dans le livre de Jérémie 1, la com yaki soyez attentifs on va beaucoup switcher entre les passages là. Faut qu'ils sachent que c'est spirituel et même biblique ce que je vais aborder, prevenais-je.

- Amen ! (...)

Trois heures plus tard...
Appartement des Traoré 📍

MATHILDA

Je ne sais pas pourquoi mais je crois qu'on aurait pu se passer de la soirée communion fraternelle de ce mois hein. Je jette un regard désespéré à Ruan et Jonas qui plombent l'atmosphère depuis le début de cet après-midi. Ils continuent comme ça je vais pleurer hein !

Je regarde mon mari, à deux doigts de craquer. Il me rassure en me carressant le genoux. Mais ça devient vraiment stressant.

Depuis quelques jours, j'ai remarqué que Jonas et Ruan se lancent souvent des piques. J'ai fait la remarque aux autres qui ont dit que ça leur arrive souvent, d'être désagréable l'un envers l'autre... mais là, je pense que c'est plus grave. La moindre occasion est favorable pour dire quelque chose de déplacé.

Je gigote sur moi-même, embêtée par l'atmosphère. Ils vont dégager de mauvaises ondes dans ma maison !

- Ça vous dit une partie de FIFA ? Propose Imane pour briser la glace.

Un soupire de soulagement s'échappe de ma bouche alors que Danika réplique aussitôt :

- Et puis tu ne vas faire que gagner ?

Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres alors qu'il lui rappelle qu'elle a triché la dernière fois, ce qu'elle nie complètement. Nous profitons de cette ouverture pour tenter de changer de sujet et apporter des ondes joyeuses dans l'appartement.

Nous nous lançons des piques amicales en rigolant. Mais cette légère accalmie est de courte durée, Jonas et Ruan sont vraiment décidés à se disputer.

- Tu as quelque chose à dire peut-être, Ruan ? lança Jonas, d'une voix stoïque, les sourcils froncés.

- Je ne sais pas, peut-être ce que je ne fais que te repéter depuis des semaines, réplique sèchement Ruan.

Mais c'est même quoi leur problème ? Ahi ?

- Qu'est-ce-que ça peut bien faire que nous soyons amis ? N'est-ce-pas vous qui luttiez pour que nous renouions les liens ? demande Jonas avec une pointe d'agacement.

- Et je trouve que ça été la plus grosse erreur de notre part. C'est non seulement égoïste mais c'était aussi un grand manque de respect envers Aya, rétorque Ruan, la mâchoire crispée.

- Ruan, c'est bon, déclare Danika avec fermeté.

Il se contente de souffler agacé tandis que Jonas se met en retrait. Sasha assise à mes côtés, jette des regards durs, visiblement à bout de patience. Moins un et elle va nous mélanger nous tous ici pour déposer.
Il faut que je trouve un moyen de calmer les tensions sinon il risque d'avoir une explosion. Et moi, je déteste les explosions. C'est stressant. Je déteste le stress.

Comme si elle lisait dans mes pensées, Mélinda – en appel vidéo – intervient.

- Et si on jouait à action ou vérité ? propose-t-elle avec un sourire.

- Ouiii ! Ca fait longtemps qu'on y a pas joué ! approuve avec joie, Danika.

Je me hâte d'aller prendre une bouteille puis reviens, un sourire béat sur les lèvres. Nous nous asseyons tous par terre, sauf Ruan bien-sûr, et moi, je ne peux plus me donner le luxe de m'asseoir par terre à cause des douleurs lombaires. Sans plus de protocole nous commençons.

- Et ça tombe sur Mathilda, dit Danika, action ou vérité ?

- Vérité.

- As-tu déjà eu des sentiments pour l'un d'entre nous ici ? Sauf Imane bien-sûr, et les filles.

- Ahi pourquoi tu as précisé ? J'allais dire Mélinda.

Ils restent silencieux quelques secondes avant de saisir le sens de mes mots.

- Heinnn !? Crient-ils en choeur.

J'eclate aussitôt de rire.

- Orh je m'amuse, j'ai crushé sur Jonas mais bon, Dieu merci c'est passé hein.

- Même Danika a crushé sur lui, apparement il a le don pour être le chouchou des filles mais aussi pour faire souffrir ceux qui l'aiment, lance Ruan d'un ton désinvolte.

- Ruan ! s'écrie Danika.

Il lève innocement les mains sous mes regards durs. Bien décidée à ne pas laisser l'ambiance s'alourdir, je tourne à nouveau la bouteille. Cette fois celle-ci s'arrête la sur Sasha. Elle choisit action, comme elle en a toujours eu l'habitude d'ailleurs.

- Fais un compliment à la personne à ta gauche.

Et Danika a le privilège d'être à sa gauche. Quelle grâce !

- Tu es belle, dit-elle simplement.

J'aurai réellement pris cela comme un compliment si elle n'avait pas ce sourire en coin sur le visage. C'est sûr, elle pense à quelque chose.
Je n'ai pas le temps de répliquer qu'elle tourne déjà la bouteille. Elle tombe sur Imane. Celui-ci choisit vérité comme moi, bien évidemment.

- Y a-t-il quelque chose que tu reproches à quelqu'un ? demande-t-elle.

- Mathilda.

- Ahi ? je m'étonne

- Tu ne m'as pas défendu quand Danika a triché lorsqu'on jouait à Fifa le mois dernier.

- Je t'ai loupé ! s'exclame aussitôt Danika alors qu'il la tchippe.

- Ahi Manou, c'était le mois dernier, je réponds toujours aussi surprise.

- Tu t'es excusée d'avoir été l'avocat du diable ?

- Eh eh eh ? Imane c'est ma fiancée qui est le diable ? Intervient Ruan.

- Tu fais bien de parler toi. Tu m'as volé ma copine en seconde et tu t'es jamais excusé.

- Djo en seconde ! Et puis tu es marié ahi ! S'étonne Jonas.

- Est-ce parce que je suis passé à autre chose que j'ai oublié ce qu'il a fait ? Toi tu m'en veux bien encore depuis la semaine du des résultats au bac, non ? Réplique immédiatement Imane.

Il y a un silence lourd alors que je prends du temps à constater que c'est mon mari qui vient de parler. Eh ?Jonas reste figé, la mâchoire crispée. La tension monte d'un cran. Les filles et moi nous échangeons des regards inquiets.

- Ça lance des piques mais ça n'est pas mieux, marmonne Ruan.

- Tu penses être mieux, Ruan ? Réplique cette fois Sasha.

- Je ne dirai pas non. Mais je ne fais pas souffrir les autres par mon égoïsme et mon refus de m'exprimer.

- Arrêtez, marmonnais-je, l'angoisse montant peu à peu.

- Ah oui ? Parce que le problème c'est le fait qu'on ne s'exprime pas ?

- Parce que tu penses que le problème est à quel niveau ? Nous sommes tous en bons termes pourtant vous trainez des ressentiments qui datent d'il y a presque dix ans ! Comment pouvez-vous nous en vouloir pour des choses qu'on ignore ? Comment pouvons-nous demander pardon si on ne sait pas qu'on vous a blessé et que vous agissez comme s'il n'y a rien ? S'énerve Imane.

- Adresse-toi clairement à moi plutôt que d'utiliser un vous, réplique sèchement Jonas.

Imane serre les poings en lui faisant face. Il ne fait même pas attention aux regards désespérés que je lui lance.

- Oui, c'est de toi que je parle, Jonas, reprend Imane avec colère. J'en ai marre que tu sois aussi hypocrite ! Tu es soudainement devenu distant alors que nous sommes tous amis ! Avec les autres, d'accord mais avec moi ? On peut bien accepter que Sasha se renferme et refuse l'aide de tout le monde, je peux bien l'accepter, mais pourquoi es-tu si distant avec moi ? Que t'ai-je fait pour que tu puisses me sourire mais toujours me regarder avec cette lueur dans les yeux ? Qu'ai-je fait pour que tu sois si hypocrite avec moi, malgré toute la sincérité que j'ai envers toi ? Ne sommes-nous pas amis ?

- Parce que tu penses vraiment être un ami ?

Je lève les yeux surprise vers Jonas tandis que les autres le regarde choqués aussi. Je suis doublement choquée lorsqur Imane fait un rire jaune, totalement hypocrite.

- Ah, je ne suis donc pas ton ami ?

Son ton est dur et sa voix stable. Mais je peux sentir une profonde déception.

- Tu penses vraiment l'avoir été ? Tu penses avoir été cet ami que je suis pour toi ? Que ce soit maintenant ou il y a huit ans, penses-tu avoir été cet ami, Imane ? Que ce soit lorsque je sombrais dans le noir cette semaine là, ou quand je me trouvais dans mon appartement ces soirs là, étais-tu là ? Étais-tu présent quand j'avais besoin que tu le sois ? Étais-tu présent, comme je l'ai été, au moment où j'avais besoin de cet ami que tu dis être ?

Un silence lourd s'appesantit sur la pièce. Imane était figé, incapable de dire un mot. Mes yeux, remplis de larmes ne se détachaient pas de mon mari. 

- Aveugle et égoïste, souffla Ruan.

- Ruan ! s'énerva Danika.

- Je pars, déclara finalement Jonas.

Il ne nous laisse pas le temps d'en placer une et disparait automatiquement. Un silence de plomb s'installa, laissant un vide presque tangible dans la pièce.

Je ne peux retenir mes larmes plus longtemps et finis par éclater en sanglots. Imane ne réagit même pas, bien trop choqué par la tournure des événements. C'est Danika qui se presse à me prendre dans ses bras pour me consoler.

À suivre...

𝐿𝑌𝐺

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Alors, je disais vouloir marquer quelque chose, mais quoi ? (En vrai c'est pas vraiment le moment vu la tournure de ce chapitre mais tant pis !)

On a franchi la barre des 200K lectures !

Genre, 200K ? Je me dis que c'est pas si énorme que ça mais en même temps, c'est pas peu ! Un cinquième de million ! C'est pas n'importe quoi ! Et vraiment, que dire ? Merci... Genre, merci beaucoup ! C'est vrai, c'est le Saint-esprit qui inspire et tout mais l'inspiration aurait servit à quoi si vous ne lisiez pas ? Si vous ne réagissiez pas ? 🥺 Je dirai bien beaucoup de choses... Mais je vais garder ça pour le mot de fin ! encore merci ! Surtout pour vos commentaires et vos témoignages, vous pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse de publier rien qu'en pensant à vos potentielles réactions. Encore merci beaucoup ! Christ vous bénisse. Et assurément, on ira loin. On ne restera pas que sur wattpad. Assurément, on aura tous la grâce d'avoir ces différents livres dans nos bibliothèques... 😏 (non je ne prévois rien ! Mais appelons à l'existence ce qui n'existe pas 😂)

Passez une magnifique semaine, et n'oubliez pas : Jésus vous aime !

Signé la fille que Jésus aime alias
la terre promise 🌹🤍✨
Et Son merveilleux Saint-Esprit ❤‍🔥

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