Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 75
𝑅𝐻𝑚𝑖
DANIKA
Je m'assure que mon assiette est bien remplie puis retourne m'asseoir devant mon téléphone.
- Mais frère, tu manges autant c'est pourquoi ? Arquant les sourcils.
- Euh, j'ai faim ?
- Donc quand tu as faim tu remplies ton assiette et là je vois même pas ton visage ? Oh ?
- Hum Méli ment doucement, croisant les bras.
- Ahi ? Attends je fais une capture tu vas voir.
Lorsque la barre de notification affiche le message je me dépêche de voir et humm elle ment dèh.
- Tu as mal placé ton téléphone c'est tout, niais-je.
- Comment ça j'ai mal placé mon téléphone ? C'est attiéké là qui m'empêche de te voir pas moi qui ai mal placé le téléphone, réplique-t-elle.
- Orh c'est faux.
C'est faux hein. Elle ment. Attiéké qui n'est même pas beaucoup là.
Hum.
Hum quoi ? Donc je mange trop c'est ça ? Ok je mange plus.
Mademoiselle Da Costa, je n'ai plus le droit de dire "hum" ?
Si tu dis hum alors qu'on dit que mon attiéké est beaucoup au lieu de me défendre c'est que tu es de son côté.
Danika ? Je reviens.
Tu reviens tu pars oùuu ?
- Ah ça doit pas être facile de te supporter h24.
Je lève les yeux vers mon écran et lance un regard noir à Mélinda. Je l'ai appelé pourquoi même d'ailleurs ?
- Tu m'as appelé pourquoi ? Finit-elle par demander.
- C'est la même question que je me pose, ai-je automatiquement répondu.
- Bon, quand ça va revenir fais-moi signe. J'ai ma séance de sport à continuer.
Et c'est sur ces derniers mots qu'elle place son téléphone je ne sais où mais de sorte à ce que je puisse la voir sans qu'elle ait à le tenir. Elle met ensuite de la musique sur sa télé puis commence sa séance de sport.
- Les gens normaux font le sport dans la matinée ou l'après-midi, toi tu fais le sport à 22h ? Est-ce-que ça va chez toi Mélinda ?
- Désolée de ne pas avoir le temps le matin parce que mon responsable hiérarchique que je n'ai d'ailleurs pas vu depuis que je suis arrivée dans cette entreprise me demande d'être là très tôt le matin et me laisse rentrer trop tard, répond-t-elle avec sarcasme.
- Toi aussi depuis tu es dans l'entreprise comment tu fais pour ne jamais avoir rencontré ton patron ? Fronçant les sourcils.
- Esse toi tu connais les chaebols ? Les propriétaires sont sensés mais leurs enfants c'est vraiment des gens un peu malhonnêtes. Fils à papa façon là, tu vois le genre, explique-t-elle.
- Ah genre comme toi.
- Moi je suis fille à papa ?
- C'est comme si tu me demandes si je n'ai pas fatigué mon père étant jeune, répliquais-je.
Et là elle reconnaît que j'ai raison.
Franchement dans notre groupe nous étions carrément des enfants à papa hein. Ou bien des fils à maman, les Ruan comme ça là. Toujours il faisait discours avec sa maman pourtant façon il faisait bébé gâté pfff. D'ailleurs il continue de la fatiguer, cette riche dame.
- Ah oui je viens de me souvenir de la raison de l'appel, dis-je après quelques minutes.
Elle stoppe ses squats et se laisse tomber par terre.
- Je... c'est bon, je fais plus sport là, d'une voix essouflée.
- Personne ne t'a envoyé hein, me moquais-ne alors qu'elle me tchippe.
Rira bien qui rira le dernier.
Hein ? Ça veut dire quoi ? Hum Papa ? Non hein. On a dit si je mangeais convenablement je ne ferai pas du sport.
On ? Toi et qui ?
Eh ?
- Danika parle je vais partir me laver, me sortant de mes pensées.
- Ah oui. Tu as des nouvelles de ta cousine ?
- Tu sais j'ai combien de cousine ? Je te rappelle que ma maman était Senoufo hein, maintenant côté paternel là aussi mon grand-père avait trois femmes hein, donc soit plus précise, réplique-t-elle.
- Il faut m'excuser, je parle d'Aniella.
Je regrette d'avoir dire son prénom au "tchrou" qu'elle me lance. Iyan ?
- Je vais avoir de ses nouvelles c'est pour faire quoi ? De m'intéresser à elle pour souhaiter son malheur c'est ça ? D'une voix très en colère.
- Il faut m'excuser, tu as raison.
Seigneur tu vois hein ? Sa propre cousine, cousine premier degré hein, mais c'est moi une inconnue là de prier pour elle. Tu as raison oh. De toute façon j'ai dit que je ferai ta volonté, allons avec ça.
Nous discutons quelques minutes encore puis elle raccroche. Mon premier réflexe est d'appeler mon futur Monsieur Tant.
- Béni soit le jour qui a eu la grâce de voir entrer dans ce monde la reine la plus belle de toute éternité, commence-t-il.
- Tchie Ruan tu exagères.
- J'exagèrerai d'éloges à ton égard jusqu'à mon rappel auprès du Seigneur.
- Eh pardon. Et puis attends, toute éternité ? Eh Ruan ? Calme-toi pardon. J'ai encore trop de choses à accomplir pour pouvoir être rapatriée parce que je suis devenue pierre d'achoppement de quelqu'un, répliquais-je un peu inquiète.
- Pourtant je n'ai encore rien dit, pouffant de rire, Seigneur pardonne-moi mes écarts.
Il se calme mais il continue de raconter n'importe quoi ce qui me faire sourire. Orh je me sens plus dèh iyan.
Vous là je suis amoureuse hein. Pouaaah. Ruan ? J'ai envie de dire "mon pain" mais orh c'est presque rabaissant pour lui. Esse y'a nom de pain qui est royal même ? Et puis c'est pas grave allons avec ça.
Quand j'étais plus jeune je me disais que maman exagérait quand elle faisait les éloges de papa, ou encore quand elle disait "les filles je suis amoureuse de votre papa dèh" "Eh les filles mon mari est beau" "Mes chéries, vous savez que je suis amoureuse ?" Et j'en passe ! Des fois elle s'asseyait devant lui juste pour le regarder en souriant et faisait ses éloges en agni – elle seule comprenait, mais je me souviens que lorsque ses sœurs aigries là étaient en vacances à la maison elles disaient qu'elle abusait.
Après j'ai rencontré maman Joëlle mais elle c'est son époux qui a fini avec nous montrer qu'il est amoureux. Pasteur Léon ? Pouaaah. Au début j'étais en mode moi je veux un mari comme pasteur Léon mais iyan ? En tout cas merci Jésus pour la vie de mon futur Monsieur Tant.
- Mon roi oh.
- Ma reine.
NDA : Vous êtes ennuis oh.
NDA : Vraiment !
(PS : je révise le chapitre 3 mois plus tard)
Orh aigrie là pousse là-bas.
NDA : PAPA tu vois non ? De toute façon mes études, mes projets, ma relation avec Dieu : mon combat !
Yaaaye.
- On se marie quand ? Finis-je par demander.
- C'est pas toi qui voulait pas te marier là ? Arquant les sourcils.
- C'est vrai mais bon...
- Un sourire en coin, je gère encore quelques trucs et je te promets qu'on pourra fixer une date. D'ailleurs tu peux commencer les préparatifs si tu le souhaites.
- Vrai vrai ?
- Ouais. Là on ira vite lorsque la date sera calée.
Je fais une petite danse de joie avant d'envoyer un message à Shem.
Moi
Sheeeeeeem !
- On commence les préparatifs du mariage !
Ma Davina 🇨🇮❤🔥
Le véritable problème c'est la date frère, sinon on est déjà prêt.
Moi
Vous êtes déjà prêts comment 😭
Ma Davina 🇨🇮❤🔥
Ah c'est ça qui est là 🤣
- Les tenues sont déjà choisies, les coiffures, les DH, GH, les pages et mages, la décoration, la bouffe, tout est déjà ok
- C'est la date et le lieu il nous faut pour donner les dernières indications
Moi
Mais comment ça se fait que mon mariage soit préparé dans mon dos 😭😭😭
Ma Davina 🇨🇮❤🔥
Quand tu envoies les trucs en disant "ça pour mon mariage" et puis on discute sérieusement dessus là tu crois que c'est pour s'amuser ? Le temps c'est de l'argent hein, on devance le temps, nous sommes prophétiques 🚶🏾♀️
Moi
Mais oh Shem 😭😭😭
- Pardon revoyons ça ensemble, je parlais peut-être dans l'émotion ahi
- Et puis les goûts changent non 😭
Ma Davina 🇨🇮❤🔥
Liste tu mets à jour tous les mois là, mon amie c'est à jour même.
- Si tu me dis que le mariage est demain on peut tout faire le soir là même et puis tu vas te marier demain
Moi
Tchie on peut exagérer comme ça 😭
C'est bon même. J'avais oublié que le délai de préparation de son mariage m'avait tellement traumatisé que j'ai décidé de penser au mien dès qu'on a terminé le sien.
Pour faire court, Asaël, son époux, avait accéléré les choses à la dernière minute et nous nous sommes retrouvés à organiser un mariage en une semaine. En mode, il lui a fait sa demande le mardi, le jeudi on devait faire la dot et le samedi c'était le mariage. Et vous savez à quel moment il nous a prévenu le gars ? Le dimanche ! J'avais dû le supplier pour qu'il reporte la demande au mardi au moins pour qu'on ait le lundi pour se préparer.
Pourtant j'avais demandé à Shémmaya de commencer les courses hein, elle ne m'a pas écouté. C'est à quelques jours du mariage fallait nous voir courir partout pour une robe de mariage qu'elle aurait pu trouver des mois plus tôt. Le pire c'est qu'elle refusait tout ce qu'on lui proposait pffff.
- Dis ma reine, me sortant de mes pensées.
- Oui ?
- Ça ne te dérange pas d'épouser un homme paralysé des jambes ? Demande-t-il alors que je roule des yeux.
- Encore cette question.
- C'est juste que...
- C'est toi j'aime ou bien c'est ta manière de marcher ?
- Hein ?
- Ah parce que faut me dire maintenant. C'est vrai que cela peut poser un problème mais l'amour et le bien-être de notre relation ne dépendent pas de tes jambes quand-même. Ou bien tu veux que je sois aussi paralysée pour comprendre que ta situation physique ne change rien à ce que je ressens pour toi ? Marcher là même c'est quoi ? C'est pas Dieu qui a donné pied là ? Tu pourras marcher un jour, si ça n'arrive pas ça ne change rien à la grandeur de Dieu ni à ce que je ressens pour toi. Ou bien c'est l'idée de ne pas pouvoir danser avec moi au mariage ? Bon on va gérer ça avec les garçons ils vont t'aider à te tenir debout. Même à l'avenir, on va trouver un moyen pour que tu puisses jouer au foot avec nos enfants mais de grâce, cesse de me poser cette question à chaque fois, ça m'énerve ! Dis-je à bout.
Actu petit truc en même temps je pleure pfff. PAPA donne-lui côcôta là-bas pour moi.
C'est comme si c'était fait.
Oh, pensais-je avant d'éclater de rire.
Villa de Ruan 📍
18 heures 01
RUAN
Je regarde ma mère qui est en train de cuisiner l'esprit ailleurs.
Les paroles qu'a prononcée Danika lors de notre appel passe et repasse dans mon esprit.
« Tu pourras marcher un jour, si ça n'arrive pas ça ne change rien à la grandeur de Dieu ni à ce que je ressens pour toi. »
- Jean Ruan, tu m'écoutes ? Me sortant de mes pensées.
- Quelle idée avez-vous eu de m'appeler Jean même ?
- Dis Dieu merci tu as eu Jean là, ta grand-mère voulait qu'on t'appelle Gilbert en mémoire de son deuxième fils qui est mort d'un cancer de l'estomac quelques années avant ta naissance, il avait 19 ans, rétorque-t-elle.
- Regardez-moi les bêtises comme ça ! Voilà, le simple fait d'avoir voulu me donner ce nom là je suis influencé par celui qui l'a porté. Carrément, cancer de l'estomac à 19 ans ? C'est malédiction ou bien ?
- Malédiction ? On t'a envoûté pour que tu boives alcool comme si c'est l'eau ou bien ?
- Attends ?
Et elle me tchippe avant de me chasser de la cuisine. Quand j'étais chez elle, elle me chassait. Dans ma propre maison encore elle me chasse, alors là.
Je pars au salon pour travailler.
Comme demander par Danika, je vais retirer la plainte contre Philippe car je cite – « cela me fait plus de mal que de soulagement cette recherche effrénée de justice. Dieu s'en chargera. »
Oui il s'en chargera, mais je ne laisserai pas cette affaire ainsi. Je ne sais pas comment, mais je ferai quelque chose.
Vous ne pouvez pas savoir combien de fois l'idée de payer quelqu'un pour le lyncher m'a traversé l'esprit.
Le frapper seulement ? Paye quelqu'un pour l'éliminer. Sa mère a bien voulu se débarrasser de Danika, non ? Me dit cette voix mesquine.
- Arrière de moi satan ! M'exclamais-je aussitôt.
- Jésus me tieeeent ! J'ai vu sa main, sa bonté envers moiii. Arrière de moi satan, Jésus me tient ! Chante ma mère ce qui m'arrache un rire.
La dame-ci.
JONAS
- Tu vas signer les papiers là aujourd'hui.
- Yadez le, tu me parles en tant que qui ? Me lorgnant.
- Regardez sa taille on dirait celle de Mélinda, on a même âge là ? Je te parle en tant que ton aîné.
- Jonas faut pas me faire rire, réplique-t-elle comme si de rien n'était.
La supplier ? Ça ne marche pas. L'amadouer ? Ça ne marche pas. User d'humour ? Non plus. La menacer aussi c'est pas son problème. Sasha même son mari aura chaud, c'est quelle affaire ça même.
- Ça va bientôt faire un an, tu ne veux pas faire les démarches non ? D'accord. Je t'accorde cette semaine, si tu ne signes pas ces papiers je demanderai à adopter Asayah, déclarais-je soudainement.
- Non, tu n'oserais pas. Maman Géraldine ne te l'a même pas proposé.
Je n'ajoute rien et me contente de lui montrer les documents que j'ai également reçu. Son visage se décompose alors qu'une terrible anxiété prend place à la place.
- Si tu t'estimes si incapable de prendre soin de lui, je le ferai et avec un réel plaisir. J'ai déjà prévenu ma fiancée et elle est d'accord pour qu'on l'adopte. Il ne va pas rester là à espérer toute sa vie pour une personne qui a toutes les ressources mais qui est égoïste. Si tu ne veux pas lui offrir le bonheur d'être dans une famille normale, je le ferai volontier, ai-je dit.
Et ce n'est pas du chantage émotionnel que je lui fais là. Je me suis réellement attaché à ce petit et je le prendrai comme mon fils si elle refuse de le faire.
Quel est donc ce genre de crainte qui ne finit pas ? Ce n'est plus de la crainte mais de l'égoïsme. Tu ne vas pas refuser de prendre la garde du petit et en même temps demander qu'on ne lui recherche pas d'autres personnes qui seraient prêts à l'aimer sans avoir à se soucier de tous ces problèmes qu'elle voit.
En tout cas, Aya est prête à venir le voir. J'ai dû la dégammer un peu parce que si elle le rencontre qu'elle s'attache également à lui là, ah Sasha va nous excuser mais on va l'adopter.
- Ah Jonas tu es là, dit maman Louange en entrant au salon.
Je lui offre un sourire chaleureux alors qu'elle scrute du regard sa fille.
- Ce sont les papiers d'adoption là non ? Tu n'as toujours pas signé ? Demande-t-elle.
Cette dernière reste muette.
- Iyo. Je dirai à Géraldine de permettre à d'autres couples de rencontrer le petit. On ne va pas le priver d'une famille pour une personne qui refuse de grandir et assumer ses responsabilités, dit maman Louange avec une dureté qui me surprend.
Sasha ne dit rien et se lève pour quitter le salon.
- Oui, continue de fuir et de toujours fuir comme d'habitude. Continue de ne pas te faire confiance, d'être lâche et égoïste. Sasha, continue de ne centrer ton regard que sur ta personne. Si tu crois que c'est ainsi que tu seras heureuse, continue. Mais si dans ta bêtise tu finis par mourir de chagrin je ne me présenterai même pas aux employés d'ivosep¹ lorsqu'ils viendront prendre ta dépouille, s'emporta-t-elle agacée.
- Louange ! S'exclama pasteur Éric, son mari.
C'est alors que je remarque sa présence ainsi que celle de la grand-mère de Sasha. Sasha quant à elle part dans sa chambre sans nous lancer un regard.
- Qu'est-ce qui te prend de déclarer de telles choses !? S'exclamait son époux.
- Toi Louange, tu n'as pas pitié de ta fille ? Comment peux-tu dire des choses pareilles ? S'étonne sa belle-mère.
- Comment pourrais-je avoir pitié de quelqu'un qui n'a aucune pitié pour elle-même ? Vous croyez que c'est plaisant de la voir mourir à petit feu sous mes yeux ? Elle est si méchante envers elle qu'elle ne voit pas le mal qu'elle fait autour d'elle ! Qui a dit que la vie se limitait à aimer Dieu et les âmes ? Le Dieu qu'elle sert, qu'on suit tous ne dit-il pas d'aimer son prochain comme soi-même ? C'est ainsi qu'on s'aime ? En se privant ainsi de bonheur ? Elle passe sa vie à refuser les opportunités qui sont en face d'elle par crainte et par pur égocentrisme, après elle sombre peu à peu dans la dépression pour encore plus accabler les gens. Pourquoi toujours refuser les personnes qui vont lui apporter du bien-être ? Si la vie se résume qu'à elle et à Jésus qu'elle part-...
Elle n'a pas l'occasion de terminer sa phrase qu'il pose fermement la main sur sa bouche pour l'empêcher d'ajouter quoique ce soit. Toute la colère qu'elle a est convertie en larmes alors qu'elle éclate en sanglots dans les bras de son mari.
C'est tout désolé qu'il se retire avec elle dans leur chambre tandis que je reste avec la grand-mère.
- C'est toi le fameux Jonas qui disait qu'il allait marier ma petite fille non ? Me demande-t-elle subitement.
- Euhm... Oui ?
- Tu es sûr de toujours la vouloir ? Si tu ne la comprends pas vous souffrirez tous les deux. Ma petite Sasha est si préoccupée par les autres qu'elle en devient égoïste, égoïste parce qu'elle ne reste focaliser sur elle et comment elle fera pour mieux aider les autres. Elle ne sait pas que la première personne qui a besoin de son aide est elle-même. Ma petite Sasha est incomprise, et ne veut pas se laisser comprendre. Si tu tiens vraiment à l'épouser, il faudra être patient envers elle et surtout envers toi-même.
Elle fait une pause et me regarde avec tendresse. Je ne l'ai jamais vu tendre cette vieille dame.
- À te regarder, je sais que tu n'es pas du tout patient envers toi. Si tu veux encore rester célibataire, tu pourrais attendre. Mais si tu ne souhaites pas tendre vers la quarantaine pour te marier, je te conseille de laisser Sasha et de passer à autre chose. Les enfants de maintenant vous avez trop de problèmes. Allez va-t-en, je dois me reposer et vu que tout le monde est sur les nerfs ici je dois surveiller la maison, me pressant à me lever.
J'acquiesçe, la salue une dernière fois et quitte la maison. J'ai tout de même un pincement au cœur en pensant à la peine de maman Louange. Cela doit être si difficile de voir l'enfant qu'on a porté, souffrir autant sans rien pouvoir faire.
- Au final, ma mère a peut-être mieux faire de mourir, soufflais-je tristement.
Elle n'aura jamais à voir son fils marqué toujours par une nouvelle trace de lame sur ses bras.
MARIUS
Je me masse les temples suite à l'information que je viens de recevoir. Attends, Sasha a fait quoi pour que sa mère soit aussi dure dans ses propos avec elle. Eh ouaiye.
Saint-Esprit ? Tu devrais également prévenir pasteur Léon de la situation de Sasha. Tu vois, comme tu l'as fait pour Jonas et tout.
Ce n'est pas toi oh.
Je souris simplement en m'affalant dans mon fauteuil. Ah vraiment !
Maintenant que Danika se retrouve un peu, voilà Sasha et Jonas qui augmentent les problèmes. Jonas au moins ça commence à aller. Sasha ? Elle ne veut pas d'aide.
Je me demande comment nous avons pu en arriver là. Comment ai-je pu négliger le fait de lui apprendre à se donner le droit d'être heureuse et de ne pas être si dure envers elle. J'ai l'impression de tourner en rond et de ne parler qu'avec un mur, c'est perturbant.
J'étais pensif lorsque je reçois un message.
Pasteur Léon
Je viendrai assister à un séminaire avec le pasteur Akakouvi.
Moi
Sur le chrétien et les portes d'influence d'une Nation ?
Pasteur Léon
Exactement.
- Je profiterai pour rencontrer les serviteurs de toutes les branches à Abidjan. Le Seigneur m'a mis à cœur d'instaurer les missions.
Je fronce les sourcils à ce message. Les missions ? Ne part-on pas déjà en mission ? Ou doit-on former plus de missionnaire ? Ou doit-... Attends.
Moi
Les missions !? Comme dans l'église où vous étiez ?
Pasteur Léon
Oui. Dorénavant, chaque membre devra faire au moins six mois sur un champ missionnaire pour partager l'Évangile et le message de l'amour de Dieu. On commencera ainsi, et dans quelques années, lorsque le département des missions sera établit, les jeunes adultes, commenceront les dix-huit mois de mission dans un autre pays.
- Nous avons beaucoup tendance à critiquer les autres branches de l'Église mais le Saint-Esprit m'a enseigné que ce zèle là, nous devons également l'avoir. Nous devons pouvoir avoir des missionnaires, formés et craignant le Seigneur dans chaque ville, qui partageront l'amour de Dieu aux différentes populations.
Un sourire béa prend place sur mes lèvres tandis qu'il continue de m'étaler le prochain plan d'action. D'habitude, il me prévient en appel et je dois tout noter. Aujourd'hui il prend la peine d'écrire, je suis heureux !
Mais Marius, riant.
En tout cas ça tombe bien. C'est parce qu'ils n'ont pas de grands programmes à organiser qu'ils ont le temps de m'envoyer beaucoup de problèmes comme ça ces jeunes. Dieu merci, le travail vient avec une nouvelle dynamique.
À suivre...
𝐿𝑌𝐺
1- Ivosep : Ivoire sépulture est une (la) société de pompes funèbres en Côte d'Ivoire.
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17:49
Si vous lisez ça c'est que j'ai pu manger 🙏🏾🚶🏾♀️
21:03
J'ai mangé 🙏🏾
•
J'espère que vous allez bieeeen !
C'est le week-end, soufflez !
Et comme je vous aime je vous publie un chapitre 😌❤ Faites aps attention à Sasha, ça va lui passer 🚶🏾♀️
J'ai décidé de mieux créer du contenu sur mon compte Instagram (@mii_roko) alors vous pouvez me suivre là-bas si ça vous intéresse 🧍🏾♀️vlog (daily, écriture, lecture etc), conseils d'écriture, partage autour de mes romans (en cours et à venir), ma vie d'autrice (et mes autres vies 😂 la multipassionnée que je suis peut tenter de s'expliquer), mon quotidien, blabla seront au rendez-vous.
Bref voilà un peu 🙏🏾
En espérant que je reste constante et que je fasse preuve de diligence dans ce dans quoi je me lance là ! 😂 mais bon, ensemble on apprendra la discipline 😌
Allez le mot de fin : Bossez, rêvez, priez, mais surtout n'oubliez pas de sourire car Jésus vous aime ❤
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