Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 72
NDA : Où vous dormez deux jours là, dormez là-bas et priez je vais terminer d'écrire pour publier comme je veux hein 🚶🏾♀️ bonne lecture ❤
Deux semaines plus tard
𝑅𝐻𝑚𝑖
JONAS
- Plus que cinquante secondes, murmurais-je après avoir regardé le minuteur.
Je mets les bouchés doubles et finis d'enregistrer les noms dix secondes avant la fin. Et un travail de faire !
Lorsque le minuteur sonne, c'est avec fierté que je le coupe et admire mon travail.
Je ne sais pas vous, mais moi il me faut de la pression pour pouvoir bien travailler. Raison pour laquelle je mets toujours un minuteur de trente minutes ou moins pour finir mes tâches. La pression du temps et du travail à accomplir me rend plus productif.
Je quitte ma table de bureau pour mon lit qui ne fait que m'appeler depuis le début de la matinée.
Après une belle journée de travail il faut dormir.
Je connais certains qui auraient dit manger.
Oui, j'aurai dit manger si j'en avais fraîchement prêt dans ma cuisine. Hélas, Merveille n'étant pas avec moi je ne vois pas l'utilité de cuisiner, alors bien évidemment que j'ai la paresse après le boulot. Je m'acheterai à manger après m'être reposé.
Tu as dit ça hier matin et tu n'as encore rien avalé depuis lors. Tu veux mourir avant ton temps jeune homme ? Après ils diront à ton enterrement "Dieu a donné Dieu a repris."
J'éclate de rire suite à la dernière phrase. Ah oui, l'excuse parfaite qu'on sort à tous les enterrements. Alors que sur dix décès, seulement trois sont réellement la volonté de Dieu.
Je discute avec ma conscience pour me convaincre que je mangerai plus tard pendant une bonne quinzaine de minutes. La lutte se termine lorsqu'on sonne à mon appartement.
Eh bien, une raison de quitter mon lit pour manger un peu, pensais-je.
Je vérifie que la maison est bien ordonnée — ce qui m'étonnerait du contraire puis part ouvrir la porte.
- Heyo Jojo ! Lance Aya avec enthousiasme.
Un petit sourire se dessine sur mes lèvres. Elle me fait un câlin avant d'entrer dans la maison. Pas besoin de lui dire "fais comme chez toi" C'est déjà chez elle.
Elle pose les sacs de courses qu'elle avait en main sur la table tandis que je referme la porte.
- Désolée de débarquer ainsi mais te connaissant je sais que tu n'as rien à manger et ne te force pas à manger parce que Merveille n'est pas là, je viens donc cuisiner un peu afin que tu aies de la réserve dans ton frigo, m'explique-t-elle.
- J'étais justement en train de me demander jusqu'à quand je tiendrai sans manger.
- C'est comme ça tu fais et puis quand on va vouloir partir à l'hôpital tu vas te fâcher, d'une voix plaintive.
- Je n'aime pas les hôpitaux.
- Arrange-toi donc pour ne pas être obligé d'y aller, haussant les épaules, bon tu veux quoi ? Je peux faire trois sauces.
- Aub-....
- Ne me dis pas aubergine pardon.
- Ahi ? Pourquoi ?
- Donc toi c'est aubergine seulement tu manges quoi ? Tchai, se plaint-elle.
- Bon toi tu veux faire quoi ?
- Gombo ou djoumblé, graine ou arachide et sauce claire ou kédjénou de poulet, cite-t-elle.
- Gombo grillé, graine avec poulet et soupe de pêcheur, dis-je finalement.
- Donc ce que j'ai cité là tu n'as pas entendu ? Fronçant les sourcils.
- Si tu sais ce que tu veux préparer pourquoi tu me demandes ahi ?
- C'est toi qui a raison même. Je vais faire djoumblé, sauce arachide et puis kédjénou de poulet, sortant les casseroles.
Je me tape le front dépassé. La go là elle est quelque chose hein. Tu poses question on répond tu fais le contraire, pfff.
- J'ai également envoyé banane, je vais découper alloco pour mettre au congélateur et tu pourras griller, me montrant le sachet bleu, il y a également deux paquets de frite surgelés que tu pourras frire. L'accompagnement tu veux poisson, poulet, porc ou bien tu vas faire bouillir œuf ?
Je l'écoute parler sans rien dire. En vrai, où serais-je et que serais-je actuellement si Aya n'avait pas forcé pour m'aider ?
- Eh Jonas tu m'écoutes ?
- Fais ce qui te prendra moins de temps, je ne veux pas te fatiguer, finis-je par répondre.
- Me fatiguer waaa ? Tu ne sais pas à quel point je suis heureuse lorsque je viens cuisiner pour toi, réplique-t-elle.
J'acquiesçe d'un hochement de tête. Je pars prendre mon téléphone dans la chambre puis viens lui tenir compagnie dans la cuisine. Je profite pour porter un vêtement manche courte, il fait trop chaud dans pays là.
- Depuis on a fini leur sport continental là il y a des pays qui ont oublié leur soleil ici hein, remarquais-je d'une voix plaintive.
- C'est soleil de ton pays là qui est resté ici, réplique-t-elle.
- Eh Niger n'est même pas venu ici.
- Ah donc tu es nigérien ?
- Non hein, je suis ivoirien. Ma maman était congolaise nigérienne, rétorquais-je.
- Ma belle-mère aussi elle avait origine dèh, c'est quel mélange ça là, pouffant de rire.
- En tout cas pour être étrange il l'est. En comment Niger et puis Congo même, riant légèrement.
Des fois quand ça nous prend on rit des mélanges les plus étranges qu'on ait vu. Pour l'instant celui qui dépasse notre entendement c'est mauritanien-japonais là, si si, Mauritanie et puis Japon. C'est une fille de l'église là, on sait même pas on va la déposer où. Elle seule elle a quasi toutes les origines dans sa famille. Afrique Centrale et Afrique de l'Ouest elle a tout rafflé, et puis il y a son papa qui a un côté japonais de la grand-mère de son papa et son grand-père maternel mauritanien ivoirien.
C'est Danika qui s'asseoit pour noter les origines des gens comme ça. Elle dit c'est pour le travail.
Nous continuons de discuter en cuisinant lorsqu'elle s'arrête près de moi et observe mes bras.
- Regarde comme tu t'abimes les bras Jonas, sur un ton dur, ça te plaît de te voir ainsi ?
- C'est pas comme si je pouvais utiliser une pommade magique qui ferait disparaître les cicatrices en quelques moi, répliquais-je.
- Quand-même...
Elle passe délicatement ses doigts sur les cicatrices, à croire que celles-ci sont encore fraîches et pourraient m'arracher une douleur si elle faisait un moindre mouvement brusque.
En réalité, certaines sont encore douloureuses mais rien de grave.
- Cesse d'autant les regarder, je finirai par te dégoûter, retirant ses mains de mon bras.
- Mais non. Ces cicatrices sont la preuve de ta force.
- Plutôt ma faiblesse. C'est la faiblesse d'esprit qui m'a poussé à me blesser de la sorte.
- Non. Plutôt l'excès de force. Tu as été fort si longtemps que tu as transcrit cette force dans ta peau en te faisant mal, me contredit-elle.
- Ce que tu dis n'a pas de sens.
- Une nuit avant de dormir, Merveille m'a confié que lorsqu'elle grandirait elle voudrait un mari qui soit aussi fort que toi : « Jojo il ne pleure jamais, même quand il a très mal, il reste fort pour nous consoler. Yessi il est fort dans les bras mais Jojo il est fort dans la tête et dans le cœur. Quand je vais grandir je veux un mari qui soit aussi fort que Jojo » avait-elle dit.
Fort dans la tête et dans le cœur...
- Je me suis rendue compte qu'elle a raison. Tu es véritablement l'homme le plus fort que je connaisse.
- Arrête de dire n'importe quoi. Je ne suis pas fort. Je manque toujours cruellement de force à la moindre difficulté et-...
- Tu es fort parce que ta force c'est Christ. Le problème n'est pas le nombre de fois où tu as baissé les bras, le véritable exploit réside dans le nombre de fois où tu t'es relevé. Au début lorsque je voulais baisser les bras et m'en tenir aux barrières que tu as placé entre nous j'ai pensé à Sasha. Malgré toutes les méchancetés que vous lui disiez et toute l'aigreur que vous lui faisiez vivre elle n'a jamais baissé les bras et je lui avais demandé "comment tu fais ?". Tu sais ce qu'elle m'a répondu ?
-...
- Le plus important c'est de rester fort. Ils peuvent tomber, être à bout de force, ne plus vouloir se relever, mais c'est à moi de rester debout à combattre jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau capable de le faire. Je n'ai le droit de baisser les bras de fatigue seulement lorsqu'ils sont debout et jamais longtemps car à tout moment ils peuvent prendre des coups. Mon rôle c'est d'être un appui pour eux. Mon rôle c'est de couvrir leurs arrières. Mon rôle c'est d'être forte. Je suis forte. Non parce que je compte sur mes propres forces mais parce que ma force c'est Christ et par lui je reste forte pour eux, me cita-t-elle.
« - Tu aimes vraiment Aya ? M'avait demandé Imane.
- Oui.
- Plus que tu as aimé Sasha ?
- Peux-tu comparer l'amour que tu avais pour Mélinda à celui que tu as présentement pour ton épouse ? Avais-je demandé.
- C'est vrai que dire comme ça... Mais, qu'aimes-tu chez elle ?
- Sa joie de vivre, son humour, sa douceur empreinte de violence, sa cuisine, son rire, son amour à aider les autres, sa dévotion pour le Seigneur, sa disponibilité... Je l'aime tout simplement.
- Ne te sens-tu pas plutôt redevable ?
- C'est-à-dire ?
- Tu me l'avais dit un jour, sans Aya tu ne serais plus avec nous depuis longtemps. Elle a été cette aide que je n'ai pu être pour toi. Elle a été l'épaule sur qui tu pouvais verser tes larmes et les genoux sur lesquels tu pouvais poser ta tête lorsque tu étais à bout de force. Elle a été pour toi ce que Sasha n'a pas pu être pour toi malgré les barrières que tu lui avais infligé-...
- Ne serait-ce pas là, une raison de l'aimer et de renoncer à Sasha ? Le fait qu'elle ait toujours été là, alors que Sasha non ? D'une voix monocorde. »
Je sors de mes pensées et offre un sourire à Aya qui me regardait les yeux brillants. Qu'aurais-je été sans cette jeune fille ? L'aime-je ? Oui. Au point de vouloir vivre le reste de ma vie auprès d'elle ? Je ne dirai pas non. Mais...
- Merci d'être là, souriant, mais viande là est en train de brûler.
C'est alors qu'elle revient à la réalité.
- Orrrh ! Jonas !
- Ahi j'ai fait quoi ? Riant amusé.
- L'eau là est fini dedans tu peux pas me dire depuis ? Me lançant un regard noir, orh regarde comme c'est brûlé! Je vais devoir changer de casserole encore alors qu'il y en n'a pas assez orh ! Se plaint-elle.
- D'accord je vais acheter des casseroles en plus, continuant de rire.
- Orrh !
Quelques jours plus tard
Villa des Da Costa 📍
13 heures 15
RUAN
Je reste une dizaine de minutes à attendre Danika mais hum, elle semble pas décid à se présenter hein. C'est donc tout curieux que je retourne à l'intérieur de la maison et la vois arrêtée devant le miroir, le regard vitreux.
- Danika...
- Je me sens tellement mal, se regardant avec dégoût, j'aimerai me débarrasser de ce corps, il me répugne.
- Danika arrête.
Elle se tourne enfin vers moi, les larmes aux yeux et tremblante de colère.
- Je n'en peux plus de ce corps Ruan. Je n'en peux plus de me dire qu'une autre personne à poser ses mains sur moi. Je n'en peux plus de me dire que-...
- Dans ce cas pourquoi continues-tu de te le dire ? La stoppais-je agacé.
- Parce que-...
- Il n'y a pas de parce que qui tienne ! Jusqu'à quand continueras-tu de ruminer cet évènement ? D'accord, tu as eu mal et tu es extrêmement dégoûtée et c'est normal d'accord, mais jusqu'à quand continueras-tu de donner une importance qui ne vaut pas la peine à ce qui s'est passé ? Demandais-je durement alors que des larmes commençaient à perler sur son visage.
Mon cœur se resserre lorsqu'elle s'accroupit et cache son visage pour ne pas que je la voye pleurer. Je prends une profonde inspiration afin de stopper les larmes qui commençaient monter. Ce n'est pas le moment de céder aux hormones de ces médicaments. Je l'approche et lui prends délicatement la main.
- Je suis désolé... Je n'aurai pas dû crier, pardonne-moi, m'excusais-je
- Je me sens tellement indigne d'être à tes côtés... J'ai l'impression de t'avoir trahie et de t'obliger à supporter la honte de toute cette affaire, si tu savais comme je m'en veux, murmurait-elle en larmes.
- Je ne te le répèterai donc jamais assez que tout ce qui te concerne me concerne Danika ? Souriant tristement, je ne supporte pas de honte, je traverse une phase difficile parce que tu traverses une phase difficile. Je ne supporte pas de honte, je vis une situation difficile avec ma fiancée et on va la surmonter. Je ne supporte pas de honte, je suis plutôt avec toi Danika, lui caressant tendrement la main, cesse de dire que tu m'infliges quoique ce soit parce que ce n'est pas le cas, nous traversons un moment difficile mais ensemble nous allons y arriver et cette situation sera d'un grand témoignage. Tu ne comprends certainement pas pourquoi une chose pareille a pu nous arriver, oui nous, parce qu'il ne s'agit pas que de toi, il s'agit de toi et moi. C'est vrai nous ne sommes pas encore mariés mais je te le répète Danika, tu n'es pas seule et tu ne seras jamais seule, même si je ne suis pas là. On va se relever, on va avancer, on va tirer des enseignements de cet évènement, Dieu va y tirer sa gloire et nous nous relèverons plus fort, disais-je.
-...
- Non tu ne m'as pas trahie et tu es encore moins responsable de ce qui s'est passé.
La preuve, si j'étais resté au lieu de fuir comme un lâche rien de tout ça ne serait arrivé...
Ruan.
Pardonne-moi Saint-Esprit...
La culpabilité ne sers de rien, n'oublie pas.
Je dois être fort avec elle et non faible en me laissant guider par la culpabilité.
Bien.
- Cesse de te faire du mal à détester ton corps. Ce qui s'est passé n'est en aucun cas de ta faute et cela ne change absolument rien à la personne merveilleuse que tu es. Cela n'attenue en rien la femme de valeur que tu es. Je te le dis et je te le répèterai aussi longtemps qu'il le faudra : tu es belle, tu es magnifique même, tu as de la valeur, une valeur inestimable, tu as coûté la vie à Dieu quand-même. Tu as plus de valeur que le ciel et la terre réunie ; lorsqu'il te voit il voit cette jeune femme au caractère versatile, au grand cœur et la volonté de fer qu'il s'est choisi et qui sera et est déjà une lumière pour cette génération. Lorsqu'il te voit il voit cette jeune femme qui a sacrifié sa vie pour faire sa volonté, aussi épuisant physiquement, mentalement, psychologiquement et spirituellement soit le plan. Lorsqu'il te voit, il voit une reine qui fait la fierté de son roi en l'aidant dans sa tâche. Et tu sais quoi ? Il n'est pas le seul à te voir ainsi. Tu es parfaite, ma parfaite ; oui tu as quelques défauts et manquements, c'est normal, tu es humaine mais tu es et tu resteras ma parfaite. Celle à cause de qui je me lève chaque matin et je me dis "travaille bien Ruan, facilites la tâche à cette reine que Dieu t'a donné." Celle pour qui chaque bouchée d'air que je respire est une action de grâce et d'adoration continuelle à Dieu pour ta vie. Tu es celle pour qui j'ai prié aussi longtemps que je me souvienne. Celle pour qui j'ai même failli me casser une côte en me battant avec un fou qui te regardait il y a quelques années.
Et elle éclate de rire à ma plus grande joie. Ah mais le gars ci il se prend pour qui pour regarder la crush des gens ? En tout cas, on s'est battu. C'était bien avant que je parte en Belgique, donc avant mon accident. En tout cas, il n'a plus approché.
- Tu es belle, magnifique, un missive, bombe atomique même n'a rien fait. Tes yeux ? Ton joli nez pointu qui devient très moche quand tu es enceinte, ah en passant, ton nez grossi encore je vais me moquer de toi dêh, dis-je alors qu'elle me tape.
- Orh tu peux pas être sérieux longtemps ?
Ah moi j'ai parlé dêh.
- Ton teint caramel, tes cheveux de raiponce comme tu aimes si souvent le dire. Ta forme et ta taille de mannequin skinny apoutchou.
- Orh Ruan, éclatant de rire.
Je souris fier de lui avoir un arraché un rire. Elle est tellement plus belle lorsqu'elle sourit.
- Bref, tout ça pour dire que je t'aime énormément ma reine et je serai toujours là pour toi. Cesse de te préoccuper de cette histoire, j'en fais mon affaire. Reprends confiance en toi et relève-toi vite, des milliers de personnes te soutiennent à travers le monde et je suis également sûr que plusieurs attendent de voir comment tu te relèveras pour aussi oser se relever. N'oublie pas, toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu et il peut et veut tirer une gloire de cet évènement. Je le répète, des gens attendent que tu te lèves pour avoir un modèle regarder et et se lever également. Tu es l'étendard de l'amour de Dieu pour cette génération, tu es la voix des sans voix, tu es un instrument de Dieu pour cette génération, tu es sa prophétesse, celle parle de sa part aux hommes. Et moi, je t'aide. Bon on s'aide tous les deux mais tu comprends. Bref, relevè-toi jeune reine, on a un monde à impacter et un pays à révolutionner.
Vendredi,
14 heures 30
SASHA
Je pousse un soupire avant de rentrer dans l'établissement. La fatigue me quitte aussitôt lorsque les enfants m'encerclent et sautent de joie.
- Vous n'êtes jamais fatigués, remarquais-je amusée.
- Tata Chacha ! Tata Chacha ! Tata Chacha ! Chantonnent-ils presque.
Pourtant quand ils font les bêtises et puis je me fâche ils disent je suis méchante.
Lorsqu'ils en ont assez de m'embêter ils partent jouer entre eux. Je rejoins donc maman Géraldine sur la terrasse de la grande cour. C'est avec surprise que je trouve Jonas assis entrain de discuter avec elle, Asayah sur ses genoux.
- Mamaaaan ! S'exclame joyeusement mon bébé lorsqu'il me voit.
Il descend des pieds de Jonas et vient me faire un câlin. Je souris simplement en le prenant dans mes bras.
- Bonsoir, saluais-je.
Jonas fait quoi ici ?
- Bonsoir maman d'Asayah, lance Jonas pour me taquiner.
- Oui, bonsoir la jolie maman d'Asayah, ajoute maman Géraldine.
- Ouiii, ma maman est jolie ! Affirme Asayah.
Je fais un sourire crispé avant de prendre place à leur côté.
Jonas fait quoi ici même ? Asayah aime de plus en plus sa compagnie. La dernière fois il m'a carrément demandé s'il pouvait être son papa.
Et si le gars finissait par me prendre mon fils ?
Mais d'où te vient cette idée ?
Bah je ne sais pas. Il est plus stable que moi. Si on devait donner la garde à quelqu'un ça serait sans nul doute lui.
Imagine il a sa garde et Aya devient la mère d'Asayah ? Pourrait-elle m'empêcher de le voir ? Et si il finissait par m'oublier ? Et si en plus de m'oublier il me détestait ?
Incroyable. Nous avons affaire là à un cas vraiment exceptionnel.
NDA : On rit on rit mais PAPA tu lances les piques en douce hein 😭
- Bon je vais pas durer hein, je venais juste déposer les courses pour les vivres, commençais-je.
- Ah merci beaucoup, tu nous décharges vraiment Sasha, me remercie maman Géraldine.
- C'est normal, lui offrant un sourire.
- Maman tu t'en vas ? Les yeux larmoyants.
- Oui oh, je dois partir à l'église.
- Mais c'est quand que j'irai avec toi ? Jérémie et Lana sont partis avec les tatas qui venaient, pourquoi je ne vais pas avec toi ? Je veux plus rester ici, je veux partir avec maman Chacha ! Commence-t-il en pleurant.
Contre toute attente j'ai droit à des regards en mode "on t'a dit non ?"
C'est avec une grande peine que j'essaiye de calmer Asayah.
- Asayah écoute-moi non eh, dis-je complètement désarmée.
- Je veux partir avec toi ! Pleurant.
Jonas qui nous observait sans rien dire finit par intervenir.
- Asayah oh, regarde-moi. Tu es un champion non ? Lui demande-t-il.
Ce dernier hoche positivement la tête toujours en pleurant.
- Si tu es un champion alors arrête de pleurer. C'est vrai, tu veux partir avec maman et tu es triste et c'est normal de pleurer mais maman peut pas te prendre maintenant, elle le fera très bientôt d'accord ? Essayait-il de lui faire comprendre.
- Mais ça fait dix milles millions de jours, maman ne me prend jamais, réplique-t-il.
Maman Géraldine et Jonas se retiennent de pouffer de rire tandis que je les regarde degba. Tchie Asayah !
- Tu as raison mais maman fait de son mieux pour partir avec toi. Allez regarde-moi, nettoyant ses larmes.
Il le regarde avec de petits yeux sans pour autant cesserdeme jeter des coups d'yeux furtifs.
- Tu veux que maman te prenne pour rentrer et que tu puisses dormir avec elle comme Lana et Jéjé ?
Il hoche vivement de la tête.
- Dans ce cas prie. Dis à papa Jésus "Papa Jésus, je veux rentrer à la maison avec maman Chacha. Aide-la et permet qu'elle puisse être rapidement prête pour vite venir me chercher. " Tu pries comme ça chaque nuit et chaque jour jusqu'à ce qu'elle finalise les papiers et vienne te prendre d'accord ? Le conseille-t-il.
- Ça va marcher ? D'une petite voix.
- Papa Jésus écoute la prière des enfants non ?
- Oui !
- Donc parle-lui. Et je vais te donner un secret, tu veux savoir ?
Ses yeux se mettent aussitôt à briller. Ce petit dès qu'on dit secret il ouvre ses oreilles là comme ça waaaa. Mais ce qui est bien c'est qu'après il vient me raconter. Aucun secret avec mon enfant. C'est dans ça ils font les bêtises aux enfants des gens et puis ceux-ci n'en parlent pas et on sait pas, je suis pas dans ça.
- Je vais te dire le secret. Tu vois quand tu veux une glace, ou le kinder bueno, ou encore lorsque tu veux une nouvelle voiture de course et que tu importunes maman Gégé toutes les minutes pour qu'elle t'en donne et tu continues jusqu'à les recevoir là non ?
Il hoche la tête, les yeux plein de curiosité.
- C'est comme ça qu'il faut demander à Jésus. Parle-lui plusieurs fois et insisteeee, tu vas voir, il va te répondre très rapidement, lui explique-t-il.
Je ne sais pas si je dois prendre bien ou mal ce conseil... N'empêche qu'il fonctionne et il réussit à le faire arrêter de pleurer. Cependant...
- Donc on est champion, on ne pleure plus pour que maman nous prenne on fait quoi ? Récapitule-t-il.
- On prie papa Jésus ! Répond innocemment Asayah.
- Exactement ! Allez pars faire un câlin à maman et pars jouer avec les autres, lui tendant son poing.
Il forme également son poing avec sa petite main et la pose sur celle de Jonas. Tchia, c'est maintenant que je vois que c'est vraiment un enfant. Regarde comme son poing il est tout petit face à celui de Jonas.
Quand je pense que c'est cette petite main là qui aimait gifler les gens lorsqu'il était bébé.
Il vient ensuite me faire un câlin et un bisous.
- Merci tonton Jojo ! Au-revoir maman Chacha ! Un grand sourire sur les lèvres.
C'est sur ces au-revoir que nous partons avant qu'il ne recommence à pleurer. On ne sait jamais avec les enfants.
Paranr tous les deux à l'église, il propose de payer le taxi ce que j'accepte sans hésiter. Euh désolée moi je suis pas dans cette histoire de refuser qu'on paye taxi pour toi. L'argent là je peux prendre pour boire coca et m'acheter un bon plat.
La discussion se fait très rapidement. On a pas mal de travail en commun avec l'église et autre ce qui fait qu'on se côtoie un peu plus ces derniers temps. Même si je m'arrange pour faire attention parce que j'ai entendu les mauvaises langues parler encore.
« - Alors pourquoi tu m'as abandonnée pour une autre ? »
Je me tape aussitôt le front face à ce souvenir. Ah non non, c'est pas le moment. Ah mais la gêne ! Comment j'ai pu lui demander un truc pareil moi aussi ? Oh lala.
- Tu t'entends beaucoup mieux avec Aya, brisant le silence, je suis content de savoir que vous vous êtes réconciliés.
Je ne peux m'empêcher de le regarder avec beaucoup de sentiments mélangés dans mon petit cœur là.
Oueeee je ressemble carrément à la sorcière de service qui est là avec le gars de sa camarade et qui crushe en scrette, les mauvais yeux là façon. J'aime pas du tout.
- Jonas, promets-moi que tu quitteras jamais Aya pour moi, dis-je subitement.
- Pardon ?
- Ah je me fais peut-être des idées mais pardon promets-moi. Ma conscience elle risque de jamais supporter ça. Promets-moi que s'il y a un problème avec ta fiancée ça sera jamais à cause de moi. Toi et moi on reste frère, je suis là si t'as besoin d'aide et tout mais t'écoutes pas les histoires des autres avec les "t'es sûre que t'aime Aya" et tu me laisses en dehors de tout ça, bredouillais-je paniquée.
Il me regarde silencieusement pendant quelques secondes avant d'éclater de rire.
- Je suis navré que tu sois dans une telle posture Sasha, les sentiments que j'ai eu pour toi finissent par être un problème à notre amitié, souriant tristement, même si je le voulais, je ne me permettrais jamais de quitter Aya pour toi. Donc je te rassure, il n'y aura pas de problème avec ma fiancée et tu n'en seras pas un, termine-t-il simplement.
Des mots si simples mais si durs.
- Sinon c'est bientôt l'anniversaire de Merveille, tu veux bien aider à l'organisation ? Changeant de sujet.
Toute la douleur que j'ai ressenti à la suite de ses mots semble s'évanouir et disparaître dans mon subconscient. Parfait.
Saint-Esprit, aide-moi à guérir. Non ne m'aide pas même, guéris-moi.
- Bien-sûr ! Je verrai avec Aya si je prépare le gâteau ou si je fais la cuisine carrément, dis-je avec enthousiasme.
- Le gâteau ? Nous qui pensions en acheter à la pâtisserie, s'étonne-t-il.
- J'en fais donc mon affaire.
À suivre...
𝐿𝑌𝐺
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Vous dites que le livre est bien mais qu'est-ce qui est bien concrètement ? Les personnages ? Les intrigues ? L'histoire ? Quoi ?
"La fille du pasteur" mais l'histoire porte plus l'accent sur les autres personnages.
Bref. J'ai l'impression que l'histoire, est un peu redondante au final. 🫠
Mon cher, j'ai sommeil.
La prochaine ça sera l'interview des personnages, la partie 2. Il y à 6 parties. Merci beaucoup pour vos questions 🙏🏾
Bref, bye ❤
Bonne fin de, semaine. Mettez les bouchées doubles demain et félicitez-vous pour le travail accompli et les efforts fournis.
Tu peux le faire !
Et bon jeûne à ceux qui le font ❤
Jésus vous aime ❤
Signé Keren, votre écrivaine qui vous aime beaucoup 👀❤
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