Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 65
𝑅𝐻𝑚𝑖
RUAN
« - Monsieur, nous avons détecté une source de chaleur anormale dans votre salon, m'avait prévenu mon homme de main.
- Est-ce un problème ?
- Vu la gravité des attaques dont vous êtes victimes ces dernières semaines, je dirai même que vous devrez immédiatement quitter les lieux, avait-il répondu sur un ton grave.
- Et pourquoi donc ?
- Il s'agit d'une bombe Monsieur. »
Je secoue vivement la tête face à ce souvenir puis monte dans la voiture. Après trois ans je croyais qu'ils avaient finalement décidé d'abandonner toutes ces attaques mais je me suis apparemment trompé.
Je suis pris de remords face à la non discrétion dont j'ai fait preuve. Aurais-je dû maintenir mes distances avec Danika comme je l'avais fait il y a plus de cinq ans ? Très certainement.
- Savez-vous comment ils auraient pu avoir accès à sa maison ? Demandais-je au responsable de ma sécurité.
- Madame reçoit sans cesse des présents de ses abonnés et de personnes non identifiées, il serait facile de cacher un explosif dans ces cartons, expliquait-il.
Un sentiment de colère monte en moi lorsque je me rends compte qu'elle n'a pas respecté les instructions que je lui avais donné.
Saint-Esprit tu devrais toi-même lui parler ! Comment peut-on être aussi têtue ? Demandais-je soudainement énervé.
Eh Ruan, tu cries sur moi ?
Bien-sûr que non. Je suis plutôt très irrité du fait qu'elle soit aussi têtue. Comment peux-tu laisser autant d'accès à ta personne ? J'ai beau lui répéter que sa notoriété grandissante exigeait qu'elle mette des barrières avec les personnes qui ne sont pas de son entourage proche mais elle me raconte des histoires. C'est bien de vouloir être ouvert à tous mais l'hygiène sociale demande de mettre des barrières et de ne pas se mêler à tous. Ce n'est pas de l'égocentrisme ni même être hautain, c'est fait preuve de sagesse pour sa propre sécurité. Même Jésus respectait les protocoles et ne se laissait pas tout le temps bousculer par la foule.
C'est Marius qui lui a appris ça.
Ahi le Boss, comment tu vends ton serviteur comme ça ? M'étonnais-je.
Mais il a raison. Je me souviens que pasteur Johnson lui reprochait souvent cette proximité exagérée avec les gens.
- Que faisons-nous monsieur ? Me demande finalement Alpha.
- Ne vois-tu pas que j'ai assez de problèmes pour que tu m'en apportes un autre ? Propose une solution, m'agaçais-je ce qui ne manque pas de le faire rire.
C'est dans ce genre de cas que je regrette de travailler avec des amis d'enfance.
- Nous voudrons entrer afin de faire l'État des lieux et débarasser ces derniers de l'exploisif avant qu'il n'entre en action, commença-t-il.
- Et pouquoi ne l'avez-vous pas encore fait ?
- Madame est présentement chez son père, il nous est donc impossible d'entrer dans la maison.
- N'avez-vous jamais cassé de porte ? Fronçant les sourcils.
- Ça serait une infraction voyons.
- Entre une porte cassée et une maison explosée, qu'est-ce qui est le moins coûteux ?
- Monsieur...
- Faites ce que je vous demande. Je me chargerai de l'affaire.
- Pourquoi ne la mettez-vous simplement pas au courant ? Elle serait plus receptive à vos paroles et ferai plus attention, tenta-t-il de me raisonner.
Je demeure silencieux pour montrer mon désir de mettre fin à la discussion. Je voulais me contenter de faire nettoyer la maison à son insu mais le Saint-Esprit me convainc de la prévenir. C'est donc après beaucoup d'hésitations que je leur demande de me conduire jusqu'à la maison de monsieur Da Costa.
[...]
- Je vous enverrai la clé de sa maison dans une quinzaine de minutes. Dans le cas contraire, vous avez l'autorisation de défoncer la porte et de commencer les enquêtes, les prevenais-je.
- Bien monsieur.
Je me dirige ensuite vers la maison où je sonne sans hésiter. M'attendant à ce que ce soit Danika qui vienne m'ouvrir - car ses parents sont présentement en déplacement au Gabon - j'affiche un visage impassible, il faut qu'elle saisisse que je suis sérieux. Mais la sérénité sur mon visage disparaît lorsque je croise du regard la fille de Shemmaya.
- Aravnah ? Que fais-tu ici ? Demandais-je surpris.
- Aravnah Monroe ! Combien de fois vais-je te dire de ne pas ouvrir la porte lorsqu'on sonne !? Avait crié une personne.
Je reconnaîtrai cette voix entre mille. Je suis doublement surprise en constatant que ma mémoire était bel et bien correcte. Shemmaya était en train de tirer l'oreille à sa fille.
- Maman ça fait mal ! Se plaint la petite en larmes.
- Je t'ai pas dit de ne pas courir ouvrir la porte ? Et si c'était un voleur hein ! Tu sais combien j'ai souffert pour te porter pour qu'on vienne t'enlever devant la porte ? Je n'ai pas prié comme une folle le jour de mon accouchement pour pleurer encore hein, regardez-moi les gens comme ça ! La reprenait-elle sévèrement.
- Eh c'est bon, regarde comme elle pleure, intervient Danika.
Elle prend la petite dans ses bras qui pleurait de tout son être. On sent que c'est la fille de sa mère même.
- C'est même bêtise elle fait avec son papa là, la lorgnant, arrête de pleurer, je t'ai frappé ?
- Oh laisse-la s'exprimer, tu lui cries dessus faut pas elle va pleurer ? Orh viens mon bébé, laisse maman, comment elle peut tirer ta jolie oreille comme ça, la consolait Danika en retournant avec elle à l'intérieur.
Je reste debout devant la porte avec une Shémmaya contrariée. Djo, les gars là vont casser porte là.
- Tu es fâché ? Demandais-je devant sa mine.
- Tchor, mon argent, tendant sa main.
- Quel argent ça ? Je t'ai donné tout ce que je te devais ne m'encaisse pas.
- Tu n'as pas dit si je viens en Côte d'Ivoire tu vas me donner 3000$ ? Je suis là, mon argent.
Je fronce les sourcils ne sachant pas de quoi elle parlait mais quand je me souviens je manque de m'étouffer.
- Attends, truc bête de Ludo là ? La regardant surprise, tu es venue à cause de Ludo ?
- Oui keh ! Je n'allais pas venir mais tu as parié 3000$ donc mon argent.
- Tchieeee Shémmaya !
Attends ? Nooon. Petit amusement là elle a payé billet pour venir à Abidjan pour jouer Ludo ? Attends ?
Je n'ai pas le temps d'être choqué, Alpha me rappelle la raison de ma venue.
- Attends, nous en parlerons tout de suite. Je dois voir Danika, entrant dans la maison.
- Tu viens t'excuser de m'avoir gbra à l'hôpital ? Demande cette dernière.
Je me contente de rire jaune.
- M'excuser ? Mdr d'accord. Donne-moi les clés de ton appartement.
- Mon appartement ? Pour quoi faire ? Fronçant les sourcils.
- Je n'ai pas le temps de t'expliquer, donnes-les moi maintenant.
- Et pourquoi je devrais le faire ?
- Parce que je te le demande.
- Et pourquoi je t'écouterai ?
Je la lorgne avant de sortir mon téléphone. C'est parce que je te regarde tu vas faire ça tchiups. Après avoir composé le numéro d'Alpha je pose le téléphone sur mon oreille.
- Défoncez la porte, ordonnais-je.
- Bien monsieur.
Elle fait de gros yeux tandis que Shémmaya éclate de rire.
- Comment ça défoncer la porte ? Porte de qui ? Ruan ça va plus chez toi ? S'énervait-elle.
Je ne prends pas la peine de lui répondre et me tourne vers Shémmaya.
- On règle ton histoire de Ludo là quand je finis avec ces individus, tendant la main à Rav', tu veux quelque chose miss Monroe ?
- Cerelac !
- D'accord, je passerai moi-même au supermarché en prendre, lui ébouriffant les cheveux.
Elle saute de joie tandis que sa mère tente de me convaincre d'en acheter assez afin qu'elle en prenne aussi. Franchement, je suis impressionné par cette dame. Une femme de feu mais si immature. Tu la vois chez elle ou dans sa famille tu ne peux t'imaginer ce qu'elle fait réellement. En tout cas, elle est vraiment une inspiration pour moi.
- Faites très attention Shémmaya, insiste sur le fait qu'elle n'ouvre pas la porte et toi sois vigilante, l'ai-je prévenu, je m'en voudrai si quelque chose de fâcheux vous arrivait par ma faute.
L'air amusé sur son visage laisse place à une mine sérieuse lorsqu'elle fronce les sourcils. Elle jette un coup d'œil à Danika qui nous observait sans mots dits et me tire un peu plus loin pour discuter en aparté.
- Ils ont recommencé ? Demanda-t-elle automatiquement.
- Soupirant, je ne sais pas s'ils sont vraiment responsable cette fois mais les pièges ont repris et cette fois, Danika est dans leur viseur, ai-je avoué dépassé.
- Eh ! Petit amusement là tchi, faisant de grands gestes, pourquoi ne lui en parles-tu pas depuis ? Elle ferait plus attention en sachant le danger qu'elle encourt.
Je me mords la lèvre inférieure suite à ses paroles. Elle a raison mais... Non.
- Je ne peux pas, finis-je par dire.
- Mais pourquoi donc ? Après six ans ? Ruan quand-même !
- Tu ne comprends pas. Elle est déjà réticente à l'idée de s'engager avec moi, imagine je lui dis que je suis poursuivis par des personnes d'un autre parti et qu'ils ont même déjà essayé d'attenter à ma vie, tu crois vraiment qu'elle accepterait de s'engager avec un homme qui est tout le temps en danger ?
- Et je promets de mettre définitivement une croix sur notre relation si tu ne me dis pas immédiatement la vérité !
Je lève les yeux vers Danika qui tenait à l'encadrure de la porte, le regard dur. Shémmaya me lance un regard compatissant avant de faire signe à sa fille.
- Mon bébé, viens on part regarder la télé, on va laisser monsieur et madame Ahua discuter, prenant délicatement la main de sa fille.
Et c'est sur ces derniers mots qu'elle me laisse aheg une Danika très en colère.
18 heures 57
SASHA
- Maman ! Crie-t-il.
Je souris avant de lui ouvrir mes bras.
Il essaie de courir jusqu'à moi mais il tombe très rapidement. Croyant qu'il pleurerait ou qu'il se relèverait pour marcher, je tombe des nues en le voyant faire quatre pattes pour venir vers moi.
- Ahi Asayah c'est quoi ça ? Lève-toi !
Il ne m'écoute pas et arrive un air amusé sur le visage. Les responsables de l'orphelinat éclate de rire devant son attitude tandis que moi je le regardais contrariée. Ahi c'est quoi ça là ? Tes amis tombent ils pleurent ou se relèvent, toi tu fais quatre pattes ? Ahi ?
- Ce petit est vraiment à part, se moque maman Géraldine, la responsable de l'orphelinat.
Je regarde durement le dit petit qui me tendait les bras afin que je le prenne. C'est son air innocent mêlé de malice même qui me fatigue.
- Ça t'amuse de me provoquer à ce que je vois, le prenant dans mes bras.
Et il rit comme si je venais de raconter la blague de l'année. Cet enfant a réellement des penchants de moqueur.
Asayah, deux ans. Durant un voyage à Daloa – une ville de la Côte d'Ivoire – nous sommes tombés en panne sur la route, en pleine forêt. Et pendant que nous attendions le mécanicien je faisais les cent pas en priant en langue car la nuit tombait bientôt. Alors que je marchais à quelques mètres de la voiture j'ai entendu les pleurs d'un bébé. Mes parents réticents m'avaient conseillé de ne pas y aller mais je sentais une forte pression dans mon cœur, connaissant les moyens par lequel le Saint-Esprit me parle j'ai pris le risque et me suis dirigée vers les arbres. C'est avec horreur que j'ai découvert le cadavre d'une femme, avec à ses côtés un bébé d'à peine deux mois.
J'avoue, j'ai failli m'évanouir. Maman qui avait peur là c'est elle qui a couru pour partir soulever l'enfant là.
Papa s'est dépêché d'appeler la police et une ambulance. Au bout de deux heures ils sont arrivés et ont procédé à une évacuation d'urgence. Après enquête la police a conclu à une agression, chose assez courante dans la zone – lorsqu'on passe très tard.
Je me suis toujours demandée pourquoi ils ont épargné le bébé. Mais sûrement qu'ils croyaient qu'il finirait par mourir tout seul dans ces bois.
La police après recherche a retrouvé la famille de la défunte mère, mais ces derniers ont refusé de prendre l'enfant sous prétexte qu'elle avait apporté le déshonneur sur la famille en ayant un enfant en dehors du mariage, et avec un homme qui n'était pas de leur tribu. Sa mort serait même la conséquence de son acte.
Quand papa a appris ça il n'a pas discuté, il a déposé le petit dans un orphelinat. Depuis lors je m'occupe du petit et viens régulièrement le voir.
J'ai d'ailleurd été surprise de voir que je ne suis pas la seule à venir voir des enfants dans cet orphelinat.
L'établissement est très récent. Ils ont ouvert leur portes quelques semaines avant qu'on ne trouve Asayah. La responsable, maman Géraldine est une membre de l'église Amour en Action, la branche Bingerville. Elle avait longtemps eu à cœur de commencer cette œuvre et je suis vraiment ravie de son engagement envers ces enfants. Il y a désormais une cinquantaine d'enfants âgés entre un an et dix ans qui ont la grâce de recevoir une éducation et un foyer plein d'attention.
- Sasha, il faut que je te parle d'un truc important, me dit soudainement maman Géraldine.
- Maintenant ?
- Oui. Asayah, tu peux partir jouer avec les autres un instant ? Maman Gégé va discuter avec maman Sasha, lui dit-elle avec douceur.
Il acquiesce tandis que je le fais descendre.
- Au-voir maman, viens avec les nonosores demain, dit-il de sa petite voix.
- On dit au-revoir Asayah, l'ai-je corrigé.
Il se contente de m'offrir un sourire puis court jouer avec ses amis dans la cour. Je me tourne ensuite vers maman Géraldine.
- Il se passe quelque chose avec Asayah hein ? Demandais-je automatiquement.
- Dès qu'il s'agit du petit tu sens tout les trucs étranges qui pourraient arriver, réplique-t-elle aussitôt.
- Oh il y a vraiment un problème ? Qu'y a-t-il ? Est-ce au niveau de sa santé ? Les examens médicaux ont révélé quelques chose de grave ? Ne me regardez pas comme ça, parlez-moi ! M'empressais-je de demander.
- Calme-toi oh eh, riant légèrement. J'ai fait bien de demander un temps pour réfléchir à une réponse à ce que je vois, murmure-t-elle pensive.
-Réfléchir à quoi ? Maman parle vite non eh.
- Tu n'es pas sans savoir que l'organisation a commencé à travailler avec le service des enfants du gouvernement, commence-t-elle.
- Oui oui.
- Eh bien, cela fait bientôt quatre mois que des couples passent à l'orphelinat afin de voir les enfants. Et trois d'entre eux nous quitterons bientôt car ils seront peut-être adoptés, m'annonce-t-elle.
Un grand sourire prend place sur mon visage à cette nouvelle.
- Mais c'est super ! Depuis le temps qu'on priait afin qu'ils puissent trouver des parents prêts à prendre soin d'eux ! M'exclamais-je en joie. Ce sont des personnes correctes n'est-ce-pas ?
- Bien-sûr. Et je te rassure, nous ne fonctionnons pas qu'avec les analyses et les informations reçues du gouvernement, l'Esprit de Dieu nous conduit.
- Merci Papa ! Et qui sont les prémices ? Parce que oui, leur départ est une porte qui s'ouvre pour tous les autres enfants, déclarais-je.
- Amen amen. Eh bien, ce sont Jérémie, Lana et Asayah.
Le grand sourire qui était sur mon visage disparait automatiquement à l'entente du dernier prénom.
- Q... qui ?
- Oui, Asayah va être adopté.
Quelques jours plus tard
Appartement de Jonas📍
Aya
Je mets le riz au feu avant de retourner devant la télé. Mélinda a définitivement contaminé tout le monde avec ses séries asiatiques là. Voilà moi qui ai toujours critiqué les Chinois, je suis assise devant King the Land on dirait y'ai raison.
Gu Won est trop cute. En vrai, c'est parce que j'aime Jonas hein, sinon j'allais chercher mon coréen.
J'étais vraiment investie dans mon film lorsque je reçois un appel de mon père. Eh Seigneur, je suis obligée de répondre ? Après hésitation je décroche à la quatrième sonnerie, juste avant que ça se coupe.
- Allô papa ?
- Pourquoi as-tu pris autant de temps pour répondre ? Demande-t-il aussitôt.
- Excuse-moi, j'étais perdue dans mes pensées.
- Oui, comme d'habitude. Ta chance c'est que tu t'es trouvée un homme sérieux qui t'aime malgré tout, réplique-t-il.
Je me retiens de rouler des yeux parce que c'est mon père.
- Ta mère et moi voudrions vous rencontrer pour discuter du mariage. N'oublie pas que ta famille maternelle est très à cheval sur les traditions, on doit donc faire le kôkôr, disait-il.
- Yfy, je vais lui dire.
Il donne encore plusieurs autres instructions que j'écoute d'une oreille distraite bien trop occupée par la télé. Je vais dire à Jonas de partir le voir, ils vont régler ces histoires là entre eux.
- J'ai compris papa, bonne journée.
- Salut mon gendre de ma part, dit-il avant de raccrocher.
En parlant du gendre, le voilà qui arrive. Lorsqu'il arrive au salon un sourire prend place sur mes lèvres tandis que je l'admire.
Eh ouaiye, mon fiancé est beau y'a rien à dire.
- Y'a quoi ? Dit-il, sûrement à cause de mon regard insistant.
- J'admire la merveilleusz créature de Dieu que tu es, souriant, donc je vais me réveiller chaque jour aux côtés d'un si bel homme ? Mais quelle grâce ! De plus, attentionné, à l'écoute, aimant, craignant l'Eternel ! Que demander de plus ? Ayayaye ! L'Eternel du haut des cieux regardait sur la terre et se dit « Comment bénirais-je ma fille Aya ? » Il décida alors de m'envoyer un gouro du nom de Tian Bi Jonas ! Mais quelle grâce ! Quelle honneur ! Le complimentais-je.
- Tu exagères Aya.
- En plus je t'aime donc c'est gaté, dis-je avec amusement cette fois.
Il sourit légèrement avant de partir à sa chambre, sûrement pour se changer. Je pars à la cuisine vérifier la cuisson de mon riz. Wou heureusement je suis venue hein, riz là allait brûler cadeau.
Après quelques minutes monsieur mon fiancé me rejoint. Oui oui, je suis fière de dire ça. Quand on va se marier là même ça sera gâté, les célibataires vont plus respirer.
- Bae tu es joli aujourd'hui dèh, remarquais-je.
- Genre d'habitude je suis vilain ? Arquant les sourcils.
- D'habitude j'arrive à supporter ta beauté, mais aujourd'hui seulement là c'est trop. Je vais faire vite je vais partir chez mes parents, façon je te vois joli là c'est que y'a anguille sous roche, m'expliquais-je.
- Fhum.
Il n'ajoute rien et regarde mon drama avec moi. C'est la première fois qu'il regarde aussi calmement. D'habitude il critique les acteurs là – tout en se filmant pour envoyer à Mélinda bien évidemment. Mais là il est hyper calme.
- Bae.
- Oui ?
- Je voudrais demander de l'aide à Sasha pour la cuisine pour la fête de Merveille, mais je veux pas me disputer avec Danika, tu pourras lui demander pour moi ?
- Ahi, tu veux l'aide de Sasha mais tu veux pas te battre avec Danika ? Je comprends pas, s'étonne-t-il.
- Danika est devenue gardienne de Sasha oh. Si j'ai contrarié la go elle va venir me bousculer. Il y a longtemps je n'ai pas force, et puis je veux pas problème avec Shémmaya, quand je vais en France là j'ai claclo gratuit dans son restaurant oh, expliquais-je.
- Eh Seigneur ! Regarde, faut pas me fatiguer, règlez vos trucs entre vous là bas, refuse-t-il.
Tchiups. Je vais dire à Mathilda alors.
Sasha est amie avec tout le monde dans église là, sauf moi. Bon, elle n'est pas non plus très douce avec les AA24news mais elles cherchent la bagarre donc c'est normal, mais moi je lui ai rien fait. Avant nous étions bien amies mais ça fait quatre ans il y a un léger froid entre nous. Je me demande vraiment ce que je lui ai fait.
Je pose mon regard sur Jonas qui a l'air vraiment pensif. C'est vraiment très étrange.
- Bae, il y a un problème ? Finis-je par demander.
Il pousse un profond soupire en s'adossant lourdement dans le fauteuil.
- Yessi dit vouloir qu'on discute, commence-t-il.
- Mais c'est une très bonne chose ! Depuis que le Saint-Esprit te met à cœur de lui parler, l'encourageais-je ravie.
- Je ne veux pas discuter avec lui, crache-t-il plein d'amertume.
Je fronce les sourcils devant le manque d'émotivité dans ses propos. C'est la première fois qu'il parle aussi sèchement de son frère. Saint-Esprit aide-moi à trouver les bons mots
- Jonas, commençais-je, je ne sais vraiment pas ce qui a pu se passer entre toi et ton frère mais je t'en prie, n'empêche pas le Saint-Esprit de continuer le processus de guérison qu'il a entamé. Je n'ai peut-être pas idée du mal qu'il a pu te faire mais le Dieu qui vit en toi, qui sait toute chose et qui a vu tout ce que tu as vécu veut que tu guérisses, et si pour cela il faut que tu discutes avec ton frère, fais-le.
Je prends une pause consciente que la suite de mes propos pourrait l'énerver, puis je reprends :
- Même si le Saint-Esprit te demande de t'excuser fais-le, ne résiste pas à sa voix et-...
Mes mots se perdent dans le bruit soudain de son poing frappant violemment la table. Je sursaute, les yeux levés vers lui. Il quitte la pièce brusquement, ne me laissant aucune opportunité de terminer mes propos.
Il lui en veut autant ? Me questionnais-je surprise.
Villa des Ahua📍
Danika
Je viens d'arriver chez Ruan. Je ne voulais pas venir hein, mais je suis curieuse de savoir ce qu'il me cache.
Je salut sa sœur sui est venue m'ouvrir. Elle me conduit automatiquement à son bureau, où monsieur m'attend bien évidemment.
- Merci d'être venue, dit-il lorsque je prends place.
- Comme tu le penses à travers, je ne veux pas mettre définitivement fin à notre relation, répondis-je sèchement.
Il hoche la tête avant de commencer.
- Je serai bref. Il y a cinq ans, quelques mois avant mon accident, j'ai commencé à être tracé par des personnes... Après avoir échappé à deux reprises à un accident et à un empoisonnement, monsieur Comoé a ordonné des recherches. C'est alors qu'on a découvert que des membres de l'opposition, voyant que j'étais le protégé de l'ancien premier ministre voulait m'éliminer afin qu'il ne puisse faire des projets avec moi. Dans le même courant de cette nouvelle, une bombe a été détecté dans ma maison. Gloire à Dieu, j'avais eu la vigilance de quitter les lieux avant l'explosion. Après mon accident et ma disparition de trois ans ils ont cessé de me pourchasser. Mais depuis quelques jours mes hommes m'ont rapportés que des activités étranges se font autour de toi, et une bombe avait été envoyé à ton domicile et-...
- Une bombe !? M'exclamais-je, le coupant dans son monologue.
- Oui, une bombe.
- Et... pourquoi s'en prennent-ils à moi ? Je suis pas proche du ministre Comoé que je sache !
- Mais tu es proche de moi.
Mon visage se décompose à cette nouvelle.
- Voyant qu'ils ne peuvent m'atteindre directement ils doivent vouloir passer par mon entourage maintenant, se massant la temple, je suis vraiment navré que tu sois impliquée à tout ça. Si j'avais fait preuve de plus de vigilance en me présentant moins avec toi nous n'en serions pas là, s'excusait-il.
R
écapitulons : une bombe a été retrouvée chez moi par des hommes qui me suivent h24 depuis trois ans. Cette bombe a sûrement été envoyée par quelqu'un se faisant passer pour un abonné, et pouding de chocolat à la framboise, je suis désormais dans le viseur de gens que je ne connais même pas ! Et tout ça parce que je suis souvent vue avec Ruan ! En gros...
- Je perdrais ma liberté si je me marie avec toi, ai-je conclu.
Il lève sa tête qu'il avait baissé quelques minutes plus tôt. Mon cœur se resserre devant le regard à la fois effrayé, désemparé et en colère dans ses yeux.
- Je suis désolé de devoir t'obliger à restreindre tes mouvements dans le pays. Et je comprendrai tout à fait si tu refuses d'être en constante surveillance avec moi, articula-t-il difficilement.
- Dis-moi Ruan, regardant mes ongles, que ferais-tu si tu étais à ma place ? Si la femme que tu aimes était dans la politique, la politique en Afrique. Qu'elle était tout le temps entre deux avions pour réunions à l'international. Qu'elle était poursuivie par des personnes de l'opposition et qu'on en voulait même à sa vie au point de menacer ta propre vie. Que ferais-tu si elle te donnait le choix, par amour pour toi, de renoncer à votre relation pour ta sécurité. Que ferais-tu ? Mettrais-tu un terme à votre amour ? Ou resterais-tu ? Le questionnais-je calmement.
- Je resterais avec elle sans hésitation. L'amour est plus fort que la peur.
- Eh bien, c'est mon cas. Je ne crains pas d'être surveillée h24, et je crains encore moins d'être ciblée par ces gens qui en veulent à ta vie. S'ils me choisissent comme objet de chantage émotionnel, c'est que j'ai de la valeur à ton cœur. Et moi, je préfère rester avec toi et t'aider à accomplir cette mission à laquelle Dieu t'a assignée. Je suis prête à faire les sacrifices que m'impose ton rang par amour, à deux nous accomplirons des exploits, déclarais-je avec confiance.
Il me regarde, les larmes aux yeux, sans mots dits. Vraiment, je sais que je l'impressionne mais de faire un peu genre non orh. Bref soyons sérieux.
- Tu gardes ma bague de fiançailles dans ce tiroir non ? Regardant le dit tiroir.
Il suit mon regard tandis que je l'ouvre. J'étais sur le point de poser ma main sur la boîte d'écrin noire lorsqu'il me stoppe.
- Que fais-tu ?
- Bah pendant que nous y sommes, demande-moi en mariage.
À suivre...
𝐿𝑌𝐺
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Wooooo !
Jésus est Dieu vraiment !
Bref je vais laver mes assiettes
PS : Il est exactement 23:58 et je n'ai pas lavé depuis car je ne voulais pas couper l'inspiration que j'ai eu tant de mal à avoir 🚶🏾♀️
Bref, Jésus vous aime ! Prions pour la suite.
Bon mois de décembre ! Il reste encore quelques jours pour chercher Dieu. Le Dieu de la dernière minute, il est celui qui rachète le temps ! Lève-toi, fais ta part !
Si tu ne l'as pas encore fait, recherche les directives pour 2024. Prie pour ton année. Commence à mettre en place t'es résolutions pour la nouvelle année. Engendre 2024 dès ce mois !
Christ est fidèle ! Tu vas y arriver !
N'oublie pas : Christ est fidèle, et il t'aime ! ❤✨
Signé la fille que Jésus aime
alias La terre promise ✨🌹🤍
et Son merveilleux Saint-Esprit ❤🔥
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