Cʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 4
Jeudi 26 février
20 heures 36
𝐃𝐚𝐧𝐢𝐤𝐚
Je suis assise sur le banc devant le parc de la cité, n'y croyant toujours pas. Il vient de me mettre à la porte.
Il m'a mise dehors.
Bon c'est vrai que j'ai fait du n'importe quoi mais de là à me mettre dehors ? Mais comment je pars à l'école moi ? On a le bac anticipé en plus.
Je lève les yeux vers le ciel et le regarde avec haine.
- Bah Dieu t'es content ? Tu m'as pris ma mère et ma sœur, tu me prends mon père, tu envoies une inconnue dans notre maison et maintenant tu le laisses me mettre à la porte ! Non mais ça va, t'es heureux maintenant où il faut que je meurs pour que ta joie soit parfaite hein !? Criais-je.
Certaines personnes qui passaient me regardent surprise. Je vois plusieurs gens du collège mais personnes n'osent m'approcher, tous des lâches.
Personne n'ose venir me demander ce que je fais dehors avec une valise à une heure pareil, ok.
La personne qui vient vers moi à l'école la façon je vais l'insulter, ils vont savoir que ce n'est pas parce que mon papa est pasteur que moi aussi je le suis tchippe.
- Et puis tout ça c'est la faute de ce Dieu, je lui ai demandé quelque chose ? Qu'ils aillent tous au diable ! M'exclamais-je énervée.
- Eh bah merci beaucoup Dani ! Je viens te chercher et c'est comme ça que tu m'acceuilles ? Lança quelqu'un derrière sur un ton accusateur.
Je me tourne et tombe nez à nez avec Aniella. Elle me lançait un très mauvais regard.
- Eh mais bb, je parlais pas de toi oh. C'est toutes les mouches qui viennent kôkôr¹ mon papa au point qu'il me chasse on dirait c'est moi la mouche qui l'embête, répliquais-je aussitôt alors qu'elle fait de gros yeux.
Bah quoi ? Ils ont vraiment des comportements de mouches. Toujours sur les gens alors qu'on ne les a pas invité. Mainon au lieu de les chasser c'est moi il chasse, tchrouu.
Elle secoue la tête dépassée avant de prendre le manche de ma valise.
On sort de la cité – sous les regards suspicieux des gardiens, azy partez jouer les pkapkato² auprès de monsieur Da Costa, on va voir s'il va vous écouter encore tchrouu.
Elle arrête un taxi qui accepte de nous déposer dans trop disputer comme les trois premiers que j'ai correctement insulté. L'homme est énervé vous voulez jouer avec ses nerfs, koh 5000f. D'angré à Bingerville là on passe sous la mer ou bien ? Tchroou.
- Toi ils vont te frapper un jour, dit Anie en montant dans la voiture.
Ce n'est pas ce qu'ils n'ont jamais fait toute façon.
Domicile des Diby ( Aniella ) 📍
21 heures 11
Nous sommes arrivés depuis une trentaine de minutes, faut dire que les embouteillages n'étaient pas si monstrueux aujourd'hui.
Là nous sommes à table, madame Diby n'a pas voulu qu'on se débarbouille d'abord et en vrai je lui en veux pas – je ne voulais pas me laver avant même.
Bref, donc là on se tape un bon foutou³ à la sauce graine⁴ là, c'est esqui !
- Madame c'est doux dès ! Dis-je en mangeant.
Elle m'offre un magnifique sourire.
- Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler madame non ? Dit-elle aussitôt.
- Ah oui c'est vrai, pardon, dis-je vaguement, trop concentrée sur mon plat.
- Regarde comment elle mange, on dirait elle n'a rien avalé depuis une semaine, se moque Aniella.
- Mdr non c'est pas ça. En fait, depuis la mort de maman je n'ai plus manger de foutou avec de sauce graine. Papa veut pas qu'on prépare, il est tout triste après, expliquais-je.
- Ah..
Bon c'est plus parce que je ne sais pas faire la sauce graine ni piler du foutou. Quoi ? Ma force est dans les études, quand je deviendrais une grande femme d'affaire bah j'aurai des cuisiniers hein.
Maman m'a toujours poursuivit pour venir apprendre à préparer ce plat là mais je me suis toujours défilée et voilà, heureusement monsieur ne veut plus en manger.
En fait, c'était leur plat préféré. Elle le faisait tellement bien que moi-même j'en mangeais, alors que de base je déteste le foutou.
En temps normal je n'aurai pas mangé celui de Madame Diby mais il a pratiquement le même goût que celui de maman donc je me fais un réel plaisir.
C'est dans ce genre de moment qu'elle me manque ma mère... et que ce Dieu m'énerve encore plus.
Ah non mais je commence à sentir une profonde haine à son égard, c'est bizarre dès.
Si il continue de s'acharner sur moi comme ça je vais même plus croire en lui oh, allons seulement.
- Comme si je croyais en lui même, pouffais-je de rire.
- Dis Danika, m'interpelle tata Bénédicte, la mère d'Anie quoi.
- Hum ? Fis-je en buvant de l'eau.
- Pourquoi es-tu partit de chez toi ?
L'eau qui était censée passer par ma gorge pour arriver mon estomac s'amuse à passer par mes narines.
Bon en gros, je la bois de travers et non mais m*r*e ça fait mal dès !
- Ça va ? Demande Aniella en me tapotant le dos.
- Euh... hum, ça va... c'est bon... merci, dis-je entre plusieurs toussotements.
Elles acquiescent d'un mouvement de tête. Bon maintenant faut que je trouve une réponse à donner.
Aniella connait la raison de mon départ – c'est carrément ma sœur donc je ne lui ai pas menti mais à sa mère.
Je ne peux quand même pas lui dire que mon père m'a chassé de la maison. Je lui ferai pitié après et puis... Ça risque de ternir sa réputation.
Ça serait vraiment bizarre d'apprendre que le pasteur a mis sa propre fille à la porte... je lui créé assez de problème, faut pas en rajouter.
- Je me suis disputée avec papa et j'ai quitté la maison, mentis-je.
- Une fugue ?
- Euh...
Pas du tout ! J'ai tout fait sauf fuguer là !
- Hum, mouais on peut dire ça, dis-je un peu gênée de lui mentir.
Bizarre, je mentais à mon père en le regardant dans les yeux sans avoir aucun remords. Alors pourquoi suis-je gênée de lui mentir ?
- Tu veux que je lui parle ? Tu sais ce n'est pas facile d'éduquer un enfant seul, surtout en pleine adolescence, dit-elle d'une voix douce.
Oui c'est ça. Mais il arrive à suivre et à supporter des centaines de personnes qu'il ne connait ni d'Adam ni d'Ève mais moi il me met à la porte.
Et puis elle va le trouver où pour lui parler même ?
- Et puis c'est encore moins facile avec ses responsabilités en tant que pasteur. Jongler entre père et père spirituel, ça ne doit pas être du gâteau, ajoute t-elle comme si elle avait lu mes pensées.
Si elle était chrétienne j'aurai dit que c'est le Saint-Esprit qui lui a parlé mais elle est aussi perdue que moi dans ce monde.
- Hum, non laissez. S'il veut encore de moi il viendra me chercher, finis-je par dire.
- D'accord. Bon je vais laver les assiettes et-...
- Mais noon laisse, on va s'en occuper, la stoppais-je dans son élan.
- Vous en êtes sûres ?
- Bah oui. Tu as cuisiné pour nous et la journée a dû être fatiguante. Pars te coucher, on s'occupe de tout, insistais-je tandis qu'elle souffle.
- Pour être fatiguée faut dire que je le suis, avoue t-elle.
- Vous voyez ?
- Bon ok. Bonne nuit les filles, et ne dormez pas trop tard hein, finit-elle par dire en partant.
Je la regarde s'en aller avec un sourire ravie. Je ne sais pas pourquoi mais je ne supporte pas de voir des mamans laver les assiettes, ma mère ne faisait jamais la vaisselle. Avec Estelle, on le faisait toujours ensemble.
Ah ce bon vieux temps...
Je me tourne vers Aniella qui me lançait un regard pas du tout aimable.
- Y a quoi ?
- Je t'ai dit je veux laver assiette ? Demande t-elle énervée.
- Donc tu allais la laisser laver quoi ? Elle est fatiguée keh.
- Et puis c'est moi qui ne suis pas fatiguée ?
- Ahiii Anie !
- Reade⁵, va laver tes assiettes, je t'attends au salon, dit-elle avant de partir.
La fille là vraiment !
22 heures 37
- Donc tu es chez Anie là ? Demande Philippe, je lui réponds d'un hochement de tête.
J'ai fini la vaisselle il y a quelques minutes et Philippe m'a appelé pour prendre de mes nouvelles. Je lui ai expliqué que monsieur Da Costa m'a mis à la porte, il avait l'air tellement désolé mdr, à croire que c'est sa faute.
C'est de sa faute, souffle ma conscience.
Mais surtout de la mienne.
- Donc tu-...
- Ya vilain là, on va faire du sal avec ta copine. Toujours tu es là, tu te ventes qu'elle est bonne là aujourd'hui on va voir ! Lance Aniella pour le provoquer, tandis que je fais de gros yeux.
- Aniella !
- Iih Ani ! Tes comportements de lélé⁷ c'est pas sur mon mousso⁸ dès ! S'exclame aussitôt Phillipe, pas ravie du tout.
- Philippe voyons !
- Mais regarde toi-même.
- Attends on te montre un aperçu de ce qu'on va fai... Continue Aniella dans son délire en essayant de m'embrasser.
Je m'éloigne d'elle de justesse et ses lèvres se posent sur mon téléphone.
- Eh ! Dani demain on part te chercher un appart, regardez !
- Tu es sérieux bébé ?
- Oui hein, faut pas qu'elle te viole et que ton père mette ça sur ma tête, réplique t-il.
- Orrh Philippe !
Il peut pas être sérieux un peu ? Je le regarde amusée tandis que Ani l'insulte.
- Dani tu as vu ton vilain gar là non ? Il me traite de violeuse. On peut pas jouer avec lui quoi ? Se plaint-elle.
C'est où il est vilain là ? Il est trop badass mon mec.
- Tu joue comme tu veux mais pas quand y a ma copine au milieu, tranche t-il.
Ijuuu⁶ dès ! Krkrrkrrr, il est trop mignon quand il joue le gars protecteur et jaloux.
Oui oui, dans Abidjan là ya des garçons fidèles encore quoi krkrrkrrr.
Et puis wesh c'est normal, Phillipe il n'est pas comme vos amusement là.
- Moi aussi je t'aime BG. Et puis l'écoute pas, t'es trop beau, elle est juste jalouse, dis-je d'une voix émue.
- Orpkoor ! Fit Aniella
Un petit rictus se dessine sur ses lèvres mais il demeure tout de même sérieux.
Vraiment mes deux moitiés là, ils aiment se disputer dès oh lala.
- Bref, demain on ira te chercher un appart. À la palmeraie de préférence, là tu seras dans la même zone que ton père, m'informe t-il.
- Attends, tu es sérieux quoi ?
- Quand un camion plein de meuble viendra te chercher pour aller dans une maison là, tu verras si je m'amuse ou pas, dit-il.
Boss hun !
On continue de discuter quelques minutes puis je finis par raccrocher pour regarder ma best qui faisait une crise de jalousie là.
- Tu es sérieuse Ani ? Tu l'as carrément traité de dindon, dis-je durement.
- Eh mais il a cherché hein. En comment il monopolise ma moitié comme ça, tu m'as laissé en vue pour lui hein, réplique t-elle toujours avec cet air de jalouse.
Ah cette fille ! Toujours qu'elle se dispute avec mon mec, ils sont chiants des fois.
- Tu devrais vraiment te trouver un gar là parce que tu saoule à toujours nous embêter avec Philippe, soufflais-je.
- Un deux trois Philippe, le jour il va te tromper là vient pas pleurer chez moi dès.
- Ta parole est vaincue ! Il va pas me tromper au nom de Jésus ! M'exclamais-je.
Elle me toise du regard un moment avant d'exploser de rire.
- De Jésus ? J'ai cru entendre ton père là, toujours il vainc les paroles des gens là, se moque t-elle.
Je demeure de marbre. Je n'apprécie pas qu'on dise de telles paroles à l'égard de Philippe. S'il y a une chose que j'ai retenu des discours de mon père c'est que la parole est créatrice et il est hors de question qu'on s'amuse avec mon couple.
Elle continue de rire mais se stoppe lorsqu'elle voit que je ne la suis pas dans son délire.
- Attends, tu es fâchée quoi ? S'étonne t-elle.
- Tu sais mieux que quiconque que je n'aime pas qu'on joue avec mon couple. Tu ne sais pas que la parole est créatrice ? Tu veux qu'il me trompe ? Donc tu veux que je finisse le cœur brisé c'est ça ?
- Ah ! Fit-elle dépassée.
Je croise les bras pour montrer mon mécontentement, elle mets ses mains sur ses hanches.
Je lance un tchrrou qu'elle ne risque pas d'oublier d' aussitôt avant de me coucher dans le lit.
- Tchiii ! Non pour toi là c'est plus amour kiaaa !
- Bonne nuit Aniella, la coupais-je sèchement en rabattant la couverture sur ma tête.
Elle marmone quelque chose mais je n'y prête pas grande attention et ferme les yeux.
Pour la première fois je dors hors de chez moi, depuis la mort de maman.
J'ai toujours voulu passer la nuit chez Aniella mais pas dans de telles circonstances.
Dieu non mais je ne t'aime pas, c'est ouf !
Quelques jours plus tard
Je prends la valise qui devait partir à l'appartement puis monte dans la voiture.
Oui, l'appartement que l'amour de ma vie m'avait prévu. Nous sommes partis chercher le lendemain comme à sa demande.
On a pas cherché longtemps, il y avait une trois pièces disponibles à djorobité⁸ un quartier de la palmeraie et Philippe à sauter sur l'occasion.
En plus elle est à environ dix minutes de chez mon père.
En parlant de lui, il ne m'a même pas écrit ne serait-ce qu'un petit bonsoir pour me demander comment j'allais ou si j'avais trouvé un toit.
C'est à peine comme si j'ai existé.
J'étais connectée sur la chaîne youtube de l'église le dimanche et, pkaa le monsieur avait l'air tellement heureux. On dirait même pas qu'il a mis sa fille à la porte.
Je savais que je ne comptais pas pour lui mais pas à ce point pff.
Bon bref, assez parler de lui.
Là je retourne chez Aniella. Philippe voulait que j'habite l'appartement maintenant mais après mûre réflexion je vais rester chez Anie encore un moment.
Avec les cours, la nourriture, le transport pour le collège et tout.
Je prendrai le car avec elle comme on le fait depuis la quatrième.
Je resterai avec eux jusqu'à l'arrêt des notes du troisième trimestre – bon si mon père n'est pas revenu à la raison et a décidé de venir me chercher bien-sûr.
Sinon je serai à l'appartement où je pourrais faire mes affaires de grands avec mon amoureux sans craindre que monsieur Da Costa ne nous surprenne.
En y pensant, je n'ai plus vraiment envie de retourner vivre avec lui...
J'ai enfin cette liberté qu'Estelle n'a pas eu la chance de connaître.
- On est arrivé Dani, dit Phillipe me sortant de mes pensées.
- Oh déjà, fis-je surprise.
Il acquiesce d'un hochement de tête tandis que je détache ma ceinture.
Je prends mon sac que j'ai jeté à l'arrière puis m'apprête à sortir mais il me bloque.
- Y a quoi ? Dis-je devant son air de vieil homme grincheux.
- Je ne veux pas que tu restes ici, souffle t-il.
- Eeh Philippe on en a parlé non ?
- Et je t'ai dit que je n'étais pas convaincu.
- C'est mieux on en parle pas, faut pas que je me mette à crier ici sinon tu vas me frapper cadeau, dis-je déjà en rogne.
- Je t'ai déjà frappé Dani ?
- Bref au-revoir.
J'étais sur le point de sortir mais il condamne la portière.
- Mais laisse-moi sortir c'est quoi ?
- Tu es fâchée quoi ?
- Je ne sais pas.
- Ah Dani ! Tu sais que...
Et il commence son long monologue sur pourquoi je ne devrais pas faire confiance à Aniella mais en fait je l'emmerde ce dindon.
En comment il parle mal de ma best comme ça ? Cette fille c'est mon poumon. Il n'y a qu'elle qui m'a soutenue après le décès de maman et d'Estelle. Il n'y a qu'elle qui supporte mes plaintes à propos de mon père. Il n'y a qu'avec elle que je m'amuse, que je suis moi. Alors pourquoi il parle mal d'elle ?
En vrai ces deux-là ils m'énervent. Toujours en train de se dénigrer les uns les autres, tandis que moi je passe ma vie à les défendre tchippe.
- Bon allez te fâche pas, steuplait. Je parle plus mal de ta copine super copine mais azy souris, dit-il alors que je le boudais.
- Tu mens.
- Moi ? Même pas.
Je sais qu'il ment. Mais bon, comme je veux sortir de la voiture je me contente d'accepter son excuse.
- Ok je te crois. Maintenant laisse moi sortir, dis-je rapidement.
- Tu n'oublie pas quelque chose ?
- Quoi ? Répondis-je agacée.
- J'aime bien quand tu joues la tigresse énervée mais genre au lit tu vois ? Dit-il avec un regard plein de sous entendu.
Je le tchippe avant de taper fortement sur la portière pour alerter les gens.
Vu qu'il veut pas m'ouvrir, j'vais faire genre il veut m'enlever vous voyez ?
- Non mais wesh tu vas abîmer mon bébé là ! S'exclame t-il alors que je grattais la vitre avec mes ongles.
- Tu me laisses sortir ou pas ?
- Pkaa⁹, trop de violence en toi, se plaint-il en décondamnant les portières.
Je ne dis rien et descends de la voiture.
- Moi qui voulait juste un bisou, grogne t-il.
Je ne réplique toujours rien puis ferme la portière. Je vais au coffre enlever la valise. Cette dernière prise, je me dirige vers la maison des Diby. Je sens le regard triste de mon cœur brûler sur ma peau.
Ah ce gars ! Pensais-je en revenant sur mes pas.
Une fois à la voiture, j'ouvre sa portière puis plaque violemment mes lèvres sur les siens.
Il est d'abord surpris mais je le sens sourire contre mes lèvres et il répond à ce baiser.
- Dire que tu voulais me priver de ces lèvres là, souffle t-il alors que nous mettions fin à ce baiser qui commençait à prendre une toute autre tournure.
- Tchrou, c'est parce que je t'aime sinon je ne serais pas revenue sur mes pas, répliquais-je en me détachant de lui.
- Je suis irrésistible je sais.
- Pkaaa.
- Arrête de faire genre, je sais que -...
- Quand vous allez finir de vous draguer là, ma porte est ouverte faut rentrer Dani, lança Aniella depuis la porte d'entrée avant de s'en aller.
Je soupire tandis que Philippe pousse un long râle.
- Toujours désagréable ta copine, peste t-il.
- Non c'est juste avec toi.
- Pff, elle devrait se trouver un gars. Elle fait ch**r à toujours se plaindre.
- Ça fait même pas dix minutes que tu l'as faite cette promesse, lui rappelais-je.
- Bref. On rattrape ça vendredi, dit-il en démarrant la voiture.
Confuse je l'interroge du regard.
Il se contente juste d'approcher son visage du mien puis me faire un bisou dans le cou, ce qui me donne un frisson...
- Je parle de ça, murmure t-il d'une voix sensuelle alors qu'un sourire bête prend place sur mon visage.
- J'ai hâte alors.
Il m'offre un magnifique sourire avant de refermer sa portière. Il est trop beau le mec. J'ai grave hâte qu'on ait vingt-trois ans pour pour pouvoir nous fiancer.
Papa verra que mon Phillipe n'est pas un plaisantin comme lui l'était avant.
Il démarre. Je regarde la voiture s'en aller puis me dirige vers la maison lorsqu'elle disparait de mon champ de vision.
En vrai j'ai grave hâte que nous soyons à vendredi. Nous n'avons rien pu faire ce jeudi parce que l'autre monsieur là nous avait interrompu mais maintenant personne ne fera rien.
On va rattraper ces trois semaines...
Danika, pourquoi fais-tu ça ? Entendais-je encore.
Je me tourne à la recherche de l'auteur de cette voix mais comme d'habitude je ne vois personne.
Bref c'est sûrement mon imagination.
Je secoue la tête pour ne plus y penser mais cette voix continuait de redonner dans ma tête.
À suivre...
~~~. ᒍ'ᗩᑭᖇᗴᑎᗪՏ ᗩᐯᗴᑕ Kᗴᖇᗴᑎ .~~~
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1 : Kôkôr eeh 😂 j'ai demandé des définitions parce que je ne sais vraiment pas comment expliquer et comment dire... Leurs explications vraiment 😂
Un kôkôr c'est quelqu'un qui demande, mais genre il y a beaucoup de kôkôr mais certains ils abusent, toujours ils sont là quand tu n'as pas invité et quand tu ne veux pas le faire justement 😂
2 : pkapkato c'est les France 24, BFM, genre les gens qui dès qu'ils savent quelque chose en même temps ils doivent dire, ils gardent pas secret
Les cafteurs, voilà j'ai trouvé le mot en français 😂
3 : foutou c'est de la banane plantain cuite, piler et mélanger avec du manioc. On mange ça avec de la sauce, et d'autres personnes exceptionnelles et rares dans ce monde le mange avec du pain...
4 : la sauce graine c'est une sauce rouge là. C'est doux en tous cas.
Voici un exemple avec le crabe et la patte de boeuf là tchi
5 : Reade c'est regarde sans le "g", on a cette habitude d'aspirer certaines lettres ou syllabes là. Par exemple moi quand je parle faut être rapide à la compréhension pour comprendre.
On parle non seulement vite mais on créé des mots 😂
6 : Iju c'est des sons qu'on fait pour montrer un sentiment, par exemple l'étonnement. Y'a d'autres aussi comme ahi. Bref je donnerai le lexique au fur et à mesure je pense.
7 : lélé c'est lesbienne, argo ivoirien oh
8 : Djorobité c'est un quartiers de la rivera, c'est vers Angré là bas
9 : Pka c'est n'importe quoi en baoulé (dites vous que c'est une amie congolaise qui m'a donné la signification, truc je dis toujours là hein •́ ‿ ,•̀ vraiment je m'épates de jour en jour 😂 ) On dit ça par exemple quand tu ne crois pas quelque chose, ou genre quand tu as envie de le dire (comme moi krkrrkrrr)
Ne confondez pas avec le bruit "pka" genre ça fait pka 😂
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Coucoooou les amoureux et amoureuses de Dieu 🥰
Comment vous allez ? En tous cas moi ça va, PAPA est responsable 🌹
Alors que pensez-vous de ce chapitre ?
Vous pensez quoi des personnages jusqu'ici ? Aniella ? Philippe ?
Cette haine qu'ils ont là ? 👀
Je sais pas vous mais à la place de Dani je voudrais pas qu'ils soient amis 👀🤐
Bref, que PAPA vous garde ❤️
Signé la fille que Jésus aime 🌹🤍
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