Clinique Pizam 📍
15 heures 43

DANIKA

Tu vois j'ai eu 12 comme moyenne annuelle, pardon... j'avais dit que je n'aurai jamais une moyenne en deçà de 13 mais l'année a été dur quand-même...

Je lui prends la main tout en continuant de lui expliquer mes derniers mois.
Ça fait deux semaines qu'il est à l'hôpital.

Il va mieux. Les médecins ont dit qu'il est aussi exténué du fait de ces activités donc il se repose. Il a un sommeil hyper profond maintenant, c'est donc à ces moments là que je profite pour venir le voir.

J'ose pas venir quand il est réveillé. Quoi ? La honte de ça je veux pas tchi.

Matthouuuu ❤️💍
Tu es où ?

Moi
À l'hôpital

Matthouuuu ❤️💍
Viens on part prendre une glace avec Shémmaya et les autres

Moi
Vous n'arrivez toujours pas à supporter la chaleur d'ici ?

Matthouuuu ❤️💍
Je me promenais torse nu dans la maison, maman Akira a carrément crié va cacher tes os Matthieu
- Est-ce de ma faute si je suis en sous poids ?

Moi
Mais si tu refuses de manger 😭

Matthouuuu ❤️💍
Tsss 👨🏼‍🦯

Moi
😂
- Bref j'arrive
- Disons 1h, à cause des embouteillages

Faudrait qu'ils l'envoient dans une clinique à la riviera, il est trop loin et moi je n'ai plus l'argent pour effectuer de si long déplacement.

Sasha a dit qu'ils le garderont quelques jours encore pour qu'il puisse récupérer totalement. Sincèrement, j'aurai jamais deviné qu'il était fatigué. Mon papa c'est l'homme le plus robuste que je connaisse, en bientôt 17 ans de côtoiement – je m'en fous s'il n'existe pas ce mot, Dieu nous a donné la capacité de créer les choses donc allons-y – il est tombé malade que trois ou quatre fois.

Même après les funérailles j'ai fait deux mois de palu lui il était serein. Bon c'est moi qui suis trop fragile aussi mais bon.

Matthouuuu ❤️💍
Ok 👌🏾

Je fais un dernier bisou à mon papa.
Orh le bon vieux temps où Estelle et moi nous discutions pour savoir qui lui ferait un bisou premier...

- Je t'aime Danika, murmura t-il.

Mon cœur fit un bon dans ma poitrine. Je reste figée en pensant qu'il s'était réveillé mais non, il parle plutôt dans son sommeil. C'est la preuve qu'il est énormément fatigué même.

- Repose-toi bien papa.

Sur ce je vais prendre le premier taxi.
Dans petit amusement là je connais le pays hein, moi seule je sors pour venir jusqu'à ici, c'est fort quand même.

Shémmaya, sa sœur et sa mère sont venues il y a une semaine je crois.
Moi qui croyait qu'elles seraient que trois, ils sont pratiquement huit.
Des amis les ont accompagné et apparemment ses cousines viendront dans quelques jours.

Ils logent tous ensemble dans la maison de sa grande-mère. Ça doit être trop chic d'être avec autant de gens. Moi je n'ai jamais vécu ça.

NDA : Weeee Danika tu n'as pas connu les vrais trucs hein 😂 façon c'est chic tchi
Être seule à la maison c'est bien hein, mais être avec beaucoup de gens c'est mieux 😂 le bon vieux temps où on se retrouvait à 25 dans la même maison, même camp n'a rien fait 😂

Eh mais ce n'est pas la faute si les parents ont toujours refusé que mes amies viennent rester à la maison ou même que j'aille chez eux.

Et puis bon, je n'avais pas de bons amis à l'époque, moi-même si j'étais ma maman je n'allais pas me donner la permission.

Dans le taxi je regarde quelques photos.
Ça m'apaise de me promener dans ma galerie, je retrouve de beaux souvenirs.
Sauf que j'ai mis les photos avec ma sœur et ma mère dans un album avec pour titre "n'entre pas si tu veux pas pleurer". C'est juste parce qu'elles étaient de ma famille que je n'ai pas encore supprimé les photos.

- Mais qu'on est bête, soufflais-je amusée en regardant une vidéo.

Ce jour-là on avait décidé de faire un jeu de baccalauréat oral avec les gars et genre lorsque tu n'arrives pas à trouver un mot tu devais boire une mixture bizarre faite avec tous les ingrédients bizarre qu'on a trouvé dans la cuisine mdr.

Sasha et Jonas ont vite abandonné mdr.
En parlant de Jonas ça fait un bail hein.
Le taquiner sur le fait qu'il soit en pull over H24 me manque un peu, sauf quand il me traite de soulard.

J'arrive enfin à la cité des Shémmaya là. Ils sont aux rosiers programme 4, ce n'est vraiment pas loin de l'appart que Philippe m'a offert et c'est très bien, je peux marcher pour venir les voir.

Ah oui, en parlant de Philippe le gars a disparu. Bon non, il est parti rendre visite à ses frères aux States et voir les trucs pour l'université aussi je crois.

- Bonsoir, entrant dans la cour.

Chez Madame Kouamé le portail est toujours ouvert, elle vend oh donc affaire ils vont taper et puis ils doivent venir ouvrir là ils n'aiment pas oh.

- Gadji ! Dit maman Akira pour me taquiner.

- Tata.

- Quoi ? C'est ton nom. Un peu comme l'autre baoulé là bas, Emlaw viens on va voir habit là maintenant !

- Je ne m'appelle pas Emlaw, répond justement Shémmaya en nous rejoignant dans la cour.

- C'est toi qui donne les noms ou c'est moi ?

- Tsss, on en parle du tien, Silvie ?

- Eh eh eh eh eh, je suis ta camarade ? Fronçant les sourcils.

- Ah donc ça fait mal ? Réplique t-elle alors qu'on éclate de rire.

Quelle audace. Moi j'aurai parlé comme ça à maman mon père m'aurait déjà donné une paire de gifle mdr.

J'en profite pour regarder sa tenue.
C'est un pantalon qui épouse bien sa forme guitaristique – la forme de la guitare quoi, et un haut avec un décolleté carré un peu plongeant quand-même.

- Belle tenue, dis-je avec un petit sourire.

- Tu as remarqué non ?

- Tu as quoi ? Tu as trois minutes pour te changer sinon on part sans toi, intervient le grand gars blanc, musclé et hyper joli qui est là.

Il s'appelle comment déjà ? Ah oui, Asaël. Il est vraiment joli. Mais moi je préfère les noirs, tant pis hehe.

- À ce rythme on ira nulle part, ça fait combien de fois que je me change hein ? Se plaint-elle.

- Mais toi aussi cherche des habits décents, ajoute Matthieu.

- Tu vas aussi parler de décence ? Le regardant mal.

- Il fait chaud !

- J'ai aussi chaud.

- Maman ! Crient-ils avant de commencer à se plaindre.

La pauvre dame, ils passent leur temps à se plaindre comme des enfants.

- Tout ça c'est Larissa, incapable de se payer des vêtements décents, se plaint tata Akira, toi aussi Shémmaya fait ta valise, tu n'as pas fait jusqu'à on est parti à l'hôpital et on s'est retrouvé ici, continue t-elle.

- Ce n'est pas de ma faute.

- C'est la mienne peut-être ?

- Je ne sais pas.

- Où est-ce qu'on peut commander des habits ici ? Me demande finalement Asaël.

- Commander ?

- Oui.

- Esse on commande habit ici ? Demain on va djor au marché pour cheryé quêchose.

- En français ça donne ? Demande t-il alors qu'ils se mettent à rire.

Je me gratte le front confuse. Ce n'est pas que mais il chokor trop, je n'arrive pas à saisir ce qu'il dit. Ces non ivoiriens franchement.

- En gros elle dit qu'on ira chercher des vêtements demain, ce n'est pas comme en France où on peut commander un haut sur Shein ou Chanel, reformula Shémmaya.

- Ah ok.

- Bon vous partez prendre ces glaces oui ou non ? Au lieu de payer les trucs de blanc là venez payer mes jus, ils sont meilleurs, dit madame Kouamé.

Une grand-mère t'a peur. Toujours aussi jeune malgré qu'elle tend vers les 70 ans.

- Mémé pardon on veut laper glace aujourd'hui là, les gars on y va, se dirigeant vers la porte.

- On y va où ? Pars t'habiller correctement.

- Oorrh Asaëeeel ! Se plaint-elle alors que je ris.

Ces deux là feront un très beau couple.

- Viens je vais t'aider madame Monroe.

- Danika ?

- Pardon c'est sorti seul !

Il me lance un regard qui en dit long sur ce qu'il pense. Un jour ils vont me frapper. Toujours on me dit ça je continue. Il m'a demandé d'arrêter de l'appeler madame Monroe mais djo ça sort seul, je fais pas exprès.

SASHA

Je relis pour la énième fois la liste des inscrits. Mais il veut quoi à la fin ce monsieur ? Je ne vois rien qui cloche.

Non mais vivement que papa Marius revienne en faite, mon père c'est un dictateur, un tyran. Pire que Staline ouaiye tchê.

- Vous avez terminé ?

- Papa on voit pas ce qui cloche avec la liste, moi je suis fatiguée hein.

- Tu es fatiguée comment ? Pourquoi sur la liste des jeunes hommes de vingt ans et plus on retrouve certains de 17 et 18 ans ? Et pourquoi y a-t-il un garçon sur la liste des Aya là ?

- Quelle fille ça ?

- Amenan Loïs.

- Papa c'est un garçon.

- Pourquoi il s'appelle Loïs ?

- Mais j'en sais rien ! Papa Marius n'a qu'à revenir tchê !

- Je lui dirai que vous faites preuve d'un manque de diligence, réplique t-il.

- Papa ?

Il ne me répond pas et pars aussi vite qu'il est arrivé. J'ai la migraine même, on peut faire ça ? Plus jamais que je viens aider à l'administration, je vais rester chez les sentinelles quelle histoire.

- Mais pourquoi tu es en boule comme ça mon bébé ?

- Ton mari me fatigue.

- Il est aussi fatigué, ne prends pas ça sur toi, ça va lui passer.

- Tsss, roulant des yeux, tu peux m'envoyer la liste finale par PDF s'il te plaît ? Et puis on doit prendre combien de badges, je vais partir avec Aya et Mélinda à Chic Shop, et les papiers vous allez les imprimer ici ?

- Oui, on va les imprimer ici. Mais tu pars acheter badges hein, pas de feutre ni de rubans ni de surligneurs ni de post-it ni de quoique ce soit pour méditer, me prévient t-elle.

Je me mord la lèvre inférieure en la suppliant du regard mais elle refuse.
Tant pis, j'achèterai avec mon propre argent.

- Je dis que tu n'en achète pas.

- Mais...

- Finis d'utiliser ces trois cartons d'abord avant d'envisager prendre d'autres.

Vivement que papa Marius revienne je dis, il n'y a que lui qui arrive à les convaincre de me laisser payer des stylos et de feutre.

Heureusement que les juges ont considéré les témoignages de Elijah – le gars qui avait prévenu la police pour les armes et tout. Ils mènent désormais des enquêtes sur le ministre de la défense.
Je prie juste qu'il n'y ait aucune tension de le pays, juste ça.

*Elijah se lit Eli-ja, c'est un nom anglais mais nous sommes francophones soo.

- Allô ?

- Sasha léger contretemps, on peut se retrouver à Chic Shop directement ?

- Hors de question que je prenne un taxi seule. Sois tu viens me chercher sois tu demandes à quelqu'un de venir ou tu iras toute seul avec Aya, répliquais-je.

- Oorh Sasha.

- N'essaie même pas de discuter, tu perds le temps inutilement.

Moi ? Seule dans un taxi encore ? Plus jamais. Lorsque j'étais en 3e j'ai failli me faire enlever comme ça, depuis ce jour-là Philippe s'est mis au karaté et a commencé à m'accompagner partout.
Actuellement il n'est pas là, qui va me défendre ?

Il ne sera pas toujours là. La preuve il part en septembre.

C'est vrai mais je ne prends pas taxi seule.

Essaie un Warren ?

Warren oh, gbaka oh, wotro oh, compteur oh, je monte pas dedans seule.

Pourtant tu n'es pas seule.

Papa...

Bon d'accord, appelle Imane, il est dans le secteur.

Orh c'est pour ça que je t'aime là. Un PÈRE responsable t'as peur, pas comme vos papa bipolaire quand il se fâche il dit tu manges pas là.

Cesse de viser mon serviteur ainsi Robine des bois.

Ro quoi ?

Robine de bois, riant, c'est comme ça que certains t'appellent.

C'est toi qui devrait t'appeler Robin des Bois étant donné que c'est toi qui donne les révélations.

Je donne les flèches mais toi tu les lances.

- Et c'est vrai, soufflais-je amusée.

J'envoie un message à Imane alias Pedro. Je vais ensuite continuer d'envoyer des messages aux inscrits sur la liste pour confirmer leur présence à la retraite.

De base c'était que pour les jeunes de l'église mais Matthieu et les personnes avec qui il est venu y participeront aussi.
Il y aura aussi la fille de maman Akira, et même les enfants du pasteur Léon.

En faite ce sont les jeunes de la branche de France qui viendront quoi.

Moi
Matthieu c'est confirmé ?

Matthieu
Oui.
- Nous sommes 11

Moi
Kie !

Matthieu
Oui 😂
- J'espère qu'il y a la climatisation, nous sommes tous blancs ou métisse sauf Shémmaya et sa sœur, nous ne supportons pas la chaleur 😅 même elles en fait 😅

Moi
Vous allez payer notre facture ?
- Supportez la chaleur, ça ne tue pas

Matthieu
Ils seront tous aigris le lendemain

Moi
Ça va aller
- Dites-vous que c'est un sacrifice que vous faites pour PAPA.

Matthieu
👨🏼‍🦯

Moi
Et puis toi commence à t'y habituer, il n'y a pas de clim en prison

Matthieu
Pardon ?

Je fronce les sourcils surprise par ce que je venais de dire. PAPA ?

Je t'expliquerai plus tard, mais sache juste que tu seras une figure dans son ministère.

Ah bon ? Pourquoi ?

Tu seras le mentor de son épouse.
Nous en reparlerons plus tard.

Moi ? Mentor ? Je me rends compte que je commence à avoir d'énormes responsabilités.

ANIELLA

C'est avec un grand stress que je pars sur le site de l'université de Montréal.
Imaginons qu'il m'est refusé ? Quelle wonte !

Après quelques minutes à faire des exercices de respiration,je clique enfin sur le lien. Je lis puis relis l'annonce trois fois de suite avant de crier comme une folle.

- Mamaaaaannnnn !

- Kessia ? Tu cries comme ça pourquoi ? Il y a quoi ? Parle au lieu de crier là.

Je lui tends l'ordinateur et descend du lit pour sauter.

- Je suis admise à l'université de Montréaaaaal !

- Oh mon Dieu, commençant à pleurer, merci Seigneur.

En tous cas merci dêh ! C'est le premier pas vers ma réussite. Mon père aura honte je vous dis, je vais finir riche et ma mère sera fière de moi.

- Maman, je vais travailler dur. C'est vrai que je ne pourrai pas remplacer toutes les larmes que tu as versé mais je vais te rendre fière, tu seras fière de moi.

- Du moment que tu restes honnête tout le reste ne m'intéresse pas, me rassure telle avec un grand sourire.

Il fait que je songe à prévenir Danika. Elle m'énerve peut-être mais je ne peux tout de même pas partir sans la prévenir. Et puis elle pourra m'aider pour certaines courses.

J'ai entendu dire que son père s'était fait tabassé à la prison, je ne lui ai même pas écrit pour savoir comment elle allait.
En vrai qu'il crève, au moins elle n'aura plus personne pour lui donner tout cet argent. Elle saura ce que ça fait que de ne pas avoir de père, parce que même vivant le mien ne sert à rien.

- Maman il fait te remarier, tu es encore jeune et toute belle, cherche toi un homme riche qui va t'entretenir, la conseillais-je.

- Tu penses ?

- Bien-sûr.

- J'ai rencontré un homme là, il vient souvent faire des transactions à la banque, il est dans l'import/export, se confie t-elle.

En plus !

- Apprends à le connaître et peut-être mariez-vous, dis-je rapidement.

- Fhum... On verra.

États-Unis, Miami 📍
11 heures 37

PHILIPPE

- Et c'est maintenant que tu le dis !? M'énervais-je.

- Pardon arrête de crier, j'ai déjà assez mal à la tête, répond t-il sèchement.

Je ne sais pas comment me placer pour extérioriser ma colère. Contre qui suis-je en colère ? Cette maladie ou lui-même ?
Je ne sais pas.

Je soupire en passant la main dans mes cheveux qui ont assez bien poussé maintenant.

- Ruan dis-moi la vérité, tu me l'aurai dit si je ne l'avais pas découvert de moi même ?

- Je n'en voyais pas l'importance. C'est juste une maladie comme les autres, répond t-il alors que je ris jaune.

- Je comprenne que tu ne veuilles pas le dire aux autres mais à moi c'est quand-même frustrant, fourrant mon poing dans la poche, moi je te fais confiance et te considère même comme mon frère mais ce n'est apparemment pas le cas chez toi. Pardon d'avoir osé penser que tu me mettrai au courant si tu avais un problème de santé.

- Eh man, c'est pas ce que j'ai dit.

- Mais c'est ce que ça veut dire. Bref bonne soirée, je vais voir mes vrais frères, au moins eux ne me cacheraient pas un truc d'une si grande envergure et n'attendraient pas d'être au stade terminal pour m'apprendre qu'ils ont un cancer.

- Man...

- Prends soin de toi, raccrochant.

Je range mon téléphone avant de rejoindre mon frère au salon.
Je le trouve avec sa petite famille que j'avais laissé mais avec aussi notre aîné.

- Mais qui vois là ! Philippe Kouamé ! S'exclame t-il.

- Bonsoir Simon.

Il fait un sourire fier avant de m'ouvrir ses bras. On se fait un câlin chap puis je vais saluer son épouse.

- Liliane tu es devenue jolie dêh, la taquinais-je.

- Toi tu es toujours aussi vilain, réplique t-elle.

- Waaa c'est pas ce que je t'ai dit ? Se moque Cécile, l'épouse d' Hassan.

- Laissez-le bande de jalouses, me défend Simon.

- Rt, notre frère c'est le plus beau. N'est-ce pas Phiphi ?

- Tsss, Danika dit que je suis beau c'est l'essentiel, dis-je en prenant les neveux qui avaient fait un cercle autour de moi.

Ils ont respectivement deux et trois enfants. Liliane attend un autre bébé par contre, donc ça leur fera quatre.

Mes frères et leurs épouses sont vraiment mes modèles en faite. Ils sont avec leur femme depuis le collège. Il y a certes eu des hauts et des bas mais c'est ce qui a fait leur force.

En plus, ils se sont tous convertis au christianisme donc là ils sont beaucoup plus soudés.

- En parlant de Danika, elle va bien la petite ? Demande Hassan.

- Oui, elle traverse un peu de turbulences avec son père qui est à l hôpital mais ça va elle s'en sort, Sasha est avec elle.

- Ouh notre petite Sasha, elle a changé ou elle est toujours aussi mignonne ?

Je leur donne mon téléphone qu'ils puissent voir les photos qu'elle prend avec. Mon téléphone c'est leur appareil photo oh, surtout Dani et elle. Elles connaissent mon mot de passe donc le téléphone c'est pour nous trois.

- Ah ouais elle a grandi, elle a pris la même forme que sa mère, remarque Simon alors que sa femme le tape.

- Tu dis quoi ?

- Pardon chérie, je faisais juste une remarque.

- Ne fais plus de remarque à quelqu'un alors, la forme que tu dois remarquer c'est la mienne. Je suis là à porter tous tes gosses c'est pas pour que tu regardes les fesses, les hanches et les seins des autres, dit-elle très énervée.

- Tu as raison, pardon ma reine je vais pas regarder quelqu'un. Il n'y a que toi que je vois, toi et personnes d'autres. Même Cécile ne peut rien devant toi babe.

- Eh ! S'offusque cette dernière.

- Ekie Simon tu ne parles pas comme ça de ma femme ! Réplique Hassan.

- Chimon tou ne pawle pas cowme çaouw di meuh faouwme ! Répète Shawn à son oncle.

- Tais-toi avec ton français décalé là.

- Ti entendis Shawn ? Ton fraownçais dicaowlé, réplique cette fois Sonia, la fille de Simon.

Je pouffe de rire. Ces enfants leur français c'est trop de la m*r*e. Avec Dani nos enfants parleront le français à la maison et l'anglais à l'école parce que ce massacre, JPP.

Nous continuons de discuter quelques minutes puis partons prendre le déjeuner. On ira ensuite à la plage.
Liliane et ses hormones franchement, elle a failli nous faire une crise d'épilepsie pour nous donner parce qu'on lui a dit non. Sachez qu'elle n'est pas épileptique non plus.

- Philippe...

- Oui ?

- Ne fais pas de mal à cette fille.

- Qui ça ?

- Danika... Me regardant sérieusement.

- Ne joue surtout pas avec son cœur parce que si elle prononce une parole contre toi cela prendra effet, dit cette fois Cécile alors que Liliane commence à pleurer.

- Babe ? Dit son mari inquiète.

Elle continue de pleurer en me regardant désolée.

- Philippe, ne joue surtout pas avec le cœur de cette fille...

C'est par respect pour eux que je ne m'énerve pas. Ils passent tous leur temps à me dire de ne pas lui faire du mal à croire que je compte le faire. Mais eh, si vous voyez quelque chose dites-le clairement au lieu de parler en parabole.

Côte d'Ivoire, rosiers programme 1 📍
18 heures 34

JONAS

- Eh le bât*rd, rentrant sans frapper, j'ai cassé un verre, dis à maman que c'est toi et nettoie l'eau.

Je fais ce qu'il me demande sans broncher. Je reçois toutes les injures de ma belle-mère comme d'habitude avant de partir faire toutes les courses de la maison.

Elle est assise avec la servante en train de critiquer tandis que moi je fais les tâches ménagères pour lesquelles on la paye. C'est bien.

- Madame l'eau est chaude, dis-je après avoir tout terminé.

- Tu as mis la table ?

- Oui.

- Bien, tu peux dégager espèce d'inutile.

J'acquiesce et m'apprête à retourner dans ma chambre mais elle me retient.

- Quand je te parle tu ne me regardes pas danses yeux, c'est clair !? Bât*rd que tu sois ! Tes amis ont leur bac et toi en plus de bouffer l'argent de l'héritage de mes enfants tu te permets d'échouer au bac ! Tu es aussi bête que ta mère ! Rien ne te réussira, tu vas finir sans rien ! Vivement que ton père se rende compte de la poisse que tu nous envoie et ré mette à la porte !

Je reste silencieux à recevoir toutes ses injures. Que pourrais-je bien dire ? Je mérite toutes ces injures. Je suis complètement inutile. Incapable de réussir un examen c'est que je ne vais pas réussir dans la vue tout court.

Une fois qu'elle termine je retourne dans ma chambre pour m'apitoyer sur mon sort.

Après les résultats du bac papa est rentré dans une violente colère, soit disant je ne bossais pas assez, je passe ma vie dehors avec les femmes et je lui ai menti que je partais à l'église.
Il a pris tous mes appareils électroniques et m'a interdit d'aller à « l'église »

Je n'ai pu rentrer en contact avec personne de l'église et personne n'a pensé à prendre de mes nouvelles non plus, même pas Imane qui se disait être mon meilleur ami.

Ma relation avec Dieu ? Complètement refroidie. Limite elle n'existe plus.
Il savait à quel point j'avais besoin de ce bac, ç'aurait été ma libération mais à la place j'ai complétement échoué.

145 points, même pas prêt d'être repêché. Ma belle-mère a raison, je suis complètement nul. Un idiot de première. Ils gaspillent leur argent à me mettre à l'école. Je ne leur apporte que des problèmes.

Pendant que les autres se préparent pour l'université tout en profitant de leur vacances, moi, je reste à la maison à jouer le boy.

À 21 heures, lorsque tout le monde est sorti pour partir je ne sais où, je descends faire la vaisselle puis range toute la maison. Je fais rapidement pour ne pas trouver mon frère au risque qu'il me fasse encore ces... Je secoue rapidement la tête puis me dépêche pour partir m'enfermer dans ma chambre.

J'étouffe un cri lorsque je le vois debout, avec cette fameuse corde en main.

- Tu comptais venir te coucher sans me donner mon repas du soir ? Fronçant les sourcils.

- Yessi laisse-moi tranquille s'il te plaît...

J'aurai dû me taire. Il me donne une gifle, un coup de poing puis commence à me battre comme si je lui avais volé sa copine.

- Ouvre ta braguette.

- Arrête s'il te plaît...

- Cesse de pleurnicher comme une femmelette et fait vite qu'on en finisse !

C'est avec un profond dégoût que je m'exécute. Vous l'avez bien compris, je me fais violer par mon frère et ça personne ne le sait.

De toute façon qui croirait que moi, un homme je me fais violer ? Personne. Je subis donc mon mal en patience en attendant que Dieu, s'il m'aime toujours me délivre enfin de cette situation.

Lorsqu'il finit sa sale besogne il me bat une dernière fois avant de sortir.
Je me dégoûte. Je prends la larme que je garde sous mon oreiller puis la pose sur mon poignet et commence de petits cisaillements.

Jonas...

J'avais promis d'arrêter de me mutiler, mais à quoi cela sert-il si mon corps est souillé par mon propre frère ?

À suivre…