Jack arriva complètement mouillé sur la plage près du repère de Jena. Il l'appela : "Jena, j'ai compris ! J'ai réussi à m'enfuir à la nage. Viens, j'ai une surprise. Ferme tes jolis yeux !"

Jena, toute heureuse, sortit de sa cabane pour le retrouver. Elle hésita : "Qu'est-ce qui me prouve que tu ne me tends pas un piège ?"

Pour toute réponse, l'adolescent l'embrassa langoureusement. Encore émue par ce long baiser, elle se laissa bander les yeux. Il la porta jusqu'à une barque puis jusqu'en haut du bateau. Il lui demanda ensuite ses mains qu'elle tendit sans hésiter. Il l'attacha et elle sortit de sa torpeur en rouspétant "QUE FAIS-TU ?"

Il rigola et marmonna : "Je te livre moi aussi ! C'est un prêté pour un rendu !"

Furieuse, Jena essaya d'enlever les cordes de ses mains. Le garçon lui asséna un coup sur la tête et elle s'évanouit. Il cria : "C'est ma revanche ! On ne joue pas avec moi mauvaise fille !"

Le capitaine le remercia et lui dit : "prends le canot et va-t-en ! Je ne veux plus te voir dans les parages ! Saches que je ne te ramènerais pas à Londres ! Il ne faut jamais passer de marché avec un pirate ! On ne tient jamais parole ! Saute, sinon je te pousse ! Je dois m'occuper de noyer cette demoiselle tant qu'elle est inconsciente ! Et si tu revois Peter, dis-lui que sa fille est morte !"

Le garçon sauta dans le canot sans attendre. En se dirigeant vers le repère, il se disait que la fillette ne méritait pas la mort, il devait l'aider.

Il hurla : "CLOCHETTE AIDE MOI À SAUVER JENA ! LE TEMPS PRESSE !"

Clochette répondit : « Je vais encore devoir la sauver ! »

Jack et Clochette sprintèrent dans les airs. En arrivant, Crochet était debout sur la planche. Il tenait Jena à deux doigts et la balança par-dessus bord. Il vociféra : "ADIEU JENA ! TU NE ME MANQUERAS PAS !".

Jack rattrapa Jena dans ses bras in extremis. Elle était seine et sauve. Clochette envoya un peu de poudre dans les yeux de l'adolescente pour qu'elle se réveille.

Jena se débâtit vigoureusement et hurla "AU SECOURS !"

Jack chuchota : "ne t'inquiète pas, tu es en sécurité avec moi. Je m'excuse d'avoir été lâche en te livrant à Crochet, et d'avoir dit des atrocités. Je m'en veux ! En vrai, je trouve que tu es une fille géniale !"

Jena rougit et le remercia : "Merci, maintenant, libère-moi, j'ai une bataille à mener avec cet idiot ! Je veux reprendre le flambeau de mon père !"

Jack la libéra et la laissa filer. Elle interpella Crochet : "Eh ! Grosse brute ! Bats-toi !"

Il se moqua : "Mais tu es une fille ! Et tu n'as pas d'arme !"

Elle riposta : "Ne t'inquiète pas ! Je n'ai besoin de rien ! Et j'en ai marre de ces préjugés ! Une fille peut se battre autant qu'un garçon !"

Chacun se mit en position de combat. Le pirate la toucha deux fois puis Jena prit l'avantage, elle utilisa ses pieds pour le faire reculer vers la planche. Elle balança ses poings sans qu'il ne s'y attende. Elle était une arme fatale à elle seule. Personne ne s'était jamais battu comme ça, aussi rapidement !

Un "tic-tac" retentit. Crochet cria : "Non pas le crocodile ! À moi ! Au secours !" Il bascula en arrière. Jena le rattrapa et l'attacha solidement au mât du bateau.

Elle confirma : "Tu vois, j'ai gagné la partie, et je suis une fille !"

Les trois amis s'en allèrent en direction du repère.

Jack indiqua : "Jena, j'accepte de rester pour qu'on fasse connaissance. Tu es surprenante, tu me plais beaucoup !" En entendant cela, elle sourit et sauta dans ses bras. Ils en tombèrent à la renverse et éclatèrent de rire.