
Chapitre VI
Cela faisait des minutes et des minutes qu'ils marchaient, ses pieds lui faisaient mal, mais la jeune fille ne disait rien. Tentant de rester la plus silencieuse possible même si ce n'était pas l'envie de hurler, qui lui manquait. En réalité, cette dernière en avait plus que marre de cet endroit. De ces murs sales et sombres, de ce sol désagréable, de cette odeur répugnante. Tout la dégoûtait et celle-ci n'avait qu'une seule envie : sortir. Cependant, voilà, ils étaient toujours là et plus ils avançaient, et plus cette dernière avait l'impression qu'ils étaient en train de se jeter dans la gueule du loup.
Elle resserra ses doigts autour de la main de son camarade, qui, bien que surpris, n'avait rien dit. Celui-ci continuait simplement d'avancer, observant de droite à gauche à la recherche d'une seconde sortie. « Comme si elle n'avait pas pu se taire, on n'en serait pas là ! » Pestait-il dans ses pensées. Au bout d'un moment, il s'arrêta devant un muret, une impasse.
- Et merde ! Râla-t-il.
Son regard violet observait les alentours, cherchant une sortie ou tout du moins, un passage pour qu'ils puissent sortir de là. Alors que celui-ci commençait à s'agiter tout en montrant son mécontentement à la japonaise, les bruits de talons se firent de nouveau entendre. Ils semblaient beaucoup plus proches que tout à l'heure, comme si... Comme si ils étaient justes là.
D'un geste commun, les deux lycéens s'étaient retournés, cherchant du regard l'ombre ou la silhouette de celle qui était sur leur pas.
Cependant, l'un comme l'autre ne voyaient rien d'autre qu'un long couloir vierge. Il ne semblait n'y avoir personne et de nouveau, les bruits de pas s'étaient arrêtés.
Akira retenait son souffle, la panique lui enserrait l'être alors que son camarade lui, semblait calme. Il ne démontrait rien, si ce n'était un profond agacement. Comment faisait-il pour apparaître si détaché du monde réel ? La brune haussa les épaules, ne connaissant pas la réponse. Plonger dans ses pensées, celle-ci fut surprise lorsque d'un geste pressé, le jeune homme avait davantage serré sa main avant de faire marche arrière, retournant vers les cellules.
- M-Mais tu es malade ! On fait demi-tour là ! Déclara la demoiselle assez sèchement.
- Tu as d'autres idées peut-être ? Coupa-t-il avec empressement. Si tu n'avais pas fait la sotte tout à l'heure, on serait déjà dehors, je te signale !
La jeune fille leva les yeux au ciel, visiblement offusquée d'entendre de tels propos de la bouche de son « sauveur ». Cependant, n'ayant pas d'autre choix, cette dernière fut contrainte de le suivre, mais démontrait clairement son mécontentement qui se traduisait en de multiples soupirs qu'elle était incapable de maîtriser.
De nouveau les mêmes couloirs, ce même sol. Clairement, Akira avait l'impression d'être dans un cauchemar qui se répétait sans cesse. « Une boucle sans fin ! » Râlait-elle dans ses pensées avec une certaine mauvaise foi.
Et toujours, le jeune homme aux yeux améthyste semblait imperturbable, d'une concentration sans faille. La Japonaise avait l'impression d'être avec un robot tant celui-ci semblait surhumain. C'est vrai quoi, qui était capable de matérialiser des flammes de ses mains ? Malgré son apparence calme, cela la perturbait énormément.
Tout cela n'était pas rationnel, rien de ce qu'elle vivait depuis des heures ne l'était. Parfois il lui semblait qu'il s'agissait d'un rêve, mais bien vite le souvenir de ce fouet claquant l'air l'obligeait à voir l'évidence, tout cela était bien réel. Mais alors, dans quoi avait-elle été mêlée ? À nouveau, la demoiselle soupirait alors qu'ils étaient à nouveau parvenus aux cellules.
Personnes ne semblaient dans les environs, l'alarme continuait pourtant de leur vriller les tympans, mais alors pourquoi ?
- Cela me semble bizarre Mahi-
- Chute ! La coupa-t-il subitement en plaquant sa main sur sa bouche.
L'action du lycéen l'avait propulsé tout contre lui, sa paume l'empêchait d'émettre le moindre son. Cette situation n'était guère agréable pour une fille telle que la brune qui était d'un tempérament enflammé. Cependant, voyant le regard pour la première fois préoccupé de son « sauveur », elle accepta le silence.
Le jeune homme, voyant sa coopération, libéra sa bouche en lui offrant malgré tout un regard qui lui imposait le silence. Elle avait adhéré de la tête, ne disant aucun mot.
Ses yeux rubis cherchaient la cause de cette subite agitation dans la gestuelle de Mahiro, avait-il vu quelque chose ? Ressentait-il quelque de dangereux ?
À nouveau, la jeune Fidji ressentait la peur et se retrouva contrainte à s'approcher un peu plus de lui. Un bruit imperceptible se faisait entendre, comme de petits tintements d'ongles sur le béton. Son coeur se serrait, la situation devenait oppressante.
Tout d'un coup, quelque chose sortie de l'un des couloirs, fonçant sur elle. Dans un geste incontrôlé, la jeune fille se mit à hurler avant de se recroqueviller contre son camarade, tremblante.
Il se passa quelques secondes avant qu'un rire ne la sorte de sa posture effrayée. Son regard un peu méfiant se leva alors vers le visage de porcelaine du lycéen. C'était lui qui riait ? Ne comprenant pas les raisons de ce subit éclat de rire, ses yeux avaient recherché la cause qui aurait pu expliquer cela.
La réponse lui arriva bien vite lorsque son regard s'était posé sur la cause de sa frayeur...
Une petite masse noirâtre se dressait au milieu de leur chemin, les observant de ses deux petits yeux noirs. Il ne s'agissait que d'un rat.
- Imbécile ! Lui dit-il en lui faisant une pichenette sur son front.
Cependant, en voyant de petites larmes ruisseler sur les joues de la demoiselle, il comprit que sa réaction n'avait pas été un caprice de petite fille, mais bel et bien causer par la frayeur. Cela faisait plusieurs heures qu'elle était là à présent, son esprit avait dû accumuler bien plus de choses que le commun des personnes ont l'habitude d'assimiler en plusieurs jours. Pour la première fois, il comprit que la situation commençait à peser lourd sur ses frêles épaules. Elle avait beau être hautaine, idiote et grossière, elle n'en était pas moins humaine. Un léger sourire s'était dessiné sur ses lèvres alors que sa main s'était tendue, comme pour venir se poser sur son épaule.
À cet instant, un rire rauque vint retentir, coupant là le mouvement du jeune homme qui ne s'était même pas concrétisé. Un rire cruel, psychopathe, un rire... Féminin.
Tout d'un coup, leurs corps se raidir lorsque le rat. Ce même rat qui avait effrayé quelques minutes plus tôt Akira prit forme humaine. Devant leurs yeux abasourdis, une longue et fine silhouette féminine, reconnaissable entre mille. La brune crut sa dernière heure arrivée, constatant là celle qui semblait être là leader de ce groupe. Son cauchemar n'allait donc jamais prendre fin ?!
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Voilà ^^
Tout d'abord je tiens à m'excuser du retard prit et de la qualité du chapitre...
Mais j'espère quand même que cela vous a plu ^^
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