Chapitre V
Le silence s'était emparé du lieu, la Japonaise retenait son souffle devant tous les pistolets armés pointer sur eux. Son camarade lui, continuait ses soupirs râleurs tout en dévisageant de ses yeux améthyste chacun des hommes présents. Il ne semblait même pas impressionner, n'avait-il pas peur ? Ils étaient pourtant une dizaine d'hommes, tous prêt à faire feu et cela ne lui faisait rien. Non, il ne semblait même pas un tant soit peu inquiet de la situation.
La brune le regardait de ses grands yeux rouges, tout l'énervait chez cet homme. Sa façon supérieure de se comporter, ses capacités intellectuelles, son petit air sûr de lui et maintenant elle découvrait qu'il était d'une témérité à toute épreuve. Mais sincèrement, ce garçon, c'était quoi en fait ? Un cyborg ou peut-être une sorte de robot, mais en soi c'était un peu la même chose.
- Ou simplement un branleur, ajouta celle-ci à haute voix sans réellement s'en rendre compte.
Le regard brûlant du principal intéressé ne se fit pas attendre. Elle ne lui adressa qu'un simple regard totalement je m'en foutiste avant de gentiment lui faire remarquer qu'ils avaient de la visite et qu'il avait peut-être mieux à faire que de lui lancer des regards noirs. La mauvaise foi de cette fille le rendait quelque peu abasourdi, mais il n'en montrait rien, préférant ne pas lui offrir cette « victoire ». Car de cela, il en était certain ; cette lycéenne aurait certainement interprété cela comme une victoire si elle avait vu d'une quelconque façon qu'elle l'avait rendu patois. Alors celui-ci préférait ne rien montrer. Son attention revenue sur ces hommes, qui de leur arme continuaient de les menacer. « Si cette imbécile ne s'était pas mise à hurler de la sorte, on n'en serait pas là ! » Pesta ce dernier dans ses pensées. Après les avoir un instant regardé, il apparut soudainement comme ennuyer par la situation et commença à agiter ses mains dans des mouvements étranges qui ne manquèrent pas de faire rire Akira. Cependant, cette dernière déchanta vite lorsque les mains de Mahiro commencèrent à prendre une couleur orangée et que de la chaleur s'en dégageaient. Tout d'un coup, sous le regard stupéfait de toute l'assemblée, ses mains jusqu'à ses poignets prirent entièrement feu et avant même que l'un des soldats n'ait pu faire quoi que ce soit, une grande vague de flammes les recouvrit.
Cela ne dura que quelques secondes, une vingtaine tout au plus. Mais lorsque cette nuée de flammes disparues, il ne restait plus d'un tas de cendres fumantes. Cette vue fit échapper un cri de dégoût à la brunette alors que les mains de son camarade de classe venaient tout simplement de redevenir normale. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Tout c'était passé si vite que la jeune fille avait dû frotter ses yeux à de multiples reprises avant de constater que cette scène était bien réelle.
- Ce... C-C'était quoi ça ?! Bredouilla la Japonaise sous le choc.
- Plus tard ! Déclara simplement son interlocuteur en lui saisissant la main.
Sans en dire davantage, celui-ci c'était mis à courir dans la direction opposée des gardes. Les galeries de couloirs s'enchaînaient sous ses yeux, et plus ils s'enfonçaient dans ce bâtiment, plus les cellules se faisaient nombreuses. Dès qu'ils passaient à côté de l'une d'elles, le jeune homme aux cheveux corbeau faisait fondre les verrous de l'une de ses mains qui se transformaient en puissante flamme avant de se remettre à courir.
Il fit cela sur une centaine de mètres avant que l'agitation de la demoiselle ne l'oblige à s'arrêter, ce qui le fit rapidement pousser des soupirs de mécontentement.
- Quoi ENCORE ? Demande-t-il de façon exaspérée.
- J'en ai marre que tu me traînes comme un chien depuis tout à l'heure ! Je veux des réponses et immédiatement ! Où sommes-nous ?! Pourquoi tes mains deviennent-elles flammes ?! Comment cela se fait qu'une vague de feu s'est déversée sur les hommes de tout à l'heure ?! Et pourquoi tu—
La main du jeune homme était venue se blottir contre sa bouche, l'obligeant au silence alors que de son autre main, il lui fit signe de prêter l'oreille, ce qu'elle fit. Des bruits de talons résonnaient entre les murs. Ces derniers semblaient à la fois si proches et si loin... Akira n'aurait su dire si une personne venait vers eux ou si celle-ci s'éloignait d'eux.
- Tu comprends maintenant l'intérêt de te taire ? Chuchote-t-il faiblement. Écoutes, des questions il est normal que tu en aies. Cependant, voilà, ce n'est ni le lieu ni le moment d'y répondre. Le plus urgent est que l'on sorte d'ici sans autre encombre et après je te promets de répondre à toutes tes questions. Alors peux-tu, s'il te plaît, accepter de te taire et de me suivre ?
Il avait fait en sorte que sa voix soit douce et apaisante, cherchant à la rassurer. Mahiro voulait à tout prix qu'elle se taise pour éviter d'autres problèmes, seulement voilà, il ne pouvait le faire en lui hurlant dessus, même si l'envie le démangeait prodigieusement. Alors, il tentait d'être gentil pour qu'elle accepte pour une fois de l'écouter. À sa grande surprise, la brune avait adhéré de la tête, lui indiquant qu'elle approuvait ses paroles. Bien que le jeune homme en fût étonné, il n'en montra rien et recommença à avancer avec à sa suite, une demoiselle silencieuse.
Ils avançaient ainsi, cherchant une sortie puisque la diversion de tout à l'heure les empêchait d'aller vers ce sens et étaient obligés de s'enfoncer toujours plus long dans ce bâtiment en espérant trouver une seconde sortie. L'alarme résonnait, vrillant leurs tympans, mais toujours le jeune homme aux cheveux noirs avançait, imperturbable.
- Mais... Et les autres ? Finit par demander Akira en faisant, cette fois, bien attention de murmurer.
- J'ai déverrouillé leurs cellules, pour le reste, ils devront se débrouiller. Ma priorité était de venir te récupérer, pour le reste cela n'avait pas d'importance.
Face à ces paroles froides, dénuées de chaleur humaine, la brunette avait envie de lui hurler sa façon de penser. Simplement voilà, elle s'était juré de tenir sa langue, alors elle se devait de le faire. Ainsi, ils continuaient d'avancer toujours plus loin dans cet endroit froid et humide, la musique bruyante de l'alarme les rendant presque sourds. Mais ils se devaient d'avancer, ils devaient trouver une sortie ! La Japonaise avait encore tellement de questions à lui poser, et celle-ci n'aurait les réponses que, lorsqu'ils auraient enfin quitté cet endroit de malheur. Alors, elle continuait à le suivre, silencieuse pour la première fois mais pas sage pour autant.
Derrière eux, les bruits de talons semblaient s'être arrêtés, mais étaient-ils sauvés pour autant ?
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Voilà pour ce chapitre 5 ^^ Je suis désolée du retard que cela m'a pris, mais je suis énormément occupée ces derniers temps mais j'espère malgré tout que cela vous a plu ^^
N'hésitez pas à votez ou commenter, ça me fais plaisir ^^
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