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L'Homme au sac à dos brun

NDA : Ceci est comme une seconde partie de La Fille au tissu rouge.

Le jour venait de se lever. Fourbu, courbatu, un homme assis sur une pierre humide se leva difficilement, mains sur les genoux. Une fois debout, il eut un léger vertige et dut s'appuyer un instant à l'arbre qui se trouvait par miracle à sa gauche.

Il faisait frais pour un mois de mai, l'humidité de l'air agressait sa peau à vif, la rosée couvrait la végétation. Les chaussures de l'homme étaient tout imprégnées d'eau et ses orteils le faisaient cruellement souffrir. Son étourdissement passé, il se résigna à partir. Il rassembla ses quelques affaires, un sac à dos brun contenant une gourde vide, un purificateur d'eau trouvé quelques jours plus tôt dans un magasin de randonnée, une arme et son sac de couchage qu'il s'empressa de rouler et de ranger dans son paquetage, au-dessus duquel était accroché un K-way gris.

À contre cœur, l'homme se mit en marche dans la campagne. Voilà des jours qu'il errait, il n'avait plus la moindre idée de l'endroit où il se trouvait. Après tout, cela ne revêtait plus la moindre importance. Après peut-être bien deux heures de marche, l'homme aperçut au loin un chapiteau désaffecté. Espérant y trouver refuge – ce genre de lieu a tendance à retenir la chaleur et protège de la pluie, propriétés bien utiles à un vagabond –, il s'y dirigea d'un bon pas. Arrivé à l'immense tente, il en fit le tour, cherchant une entrée. Il finit par passer sous la toile cirée.

À l'intérieur, une fille dansait, inconsciente, à une dizaine de mètres de hauteur. Son ballet était envoûtant, le tissu rouge dans lequel elle s'enroulait inlassablement semblait voltiger autour de son corps blanc. Le regard de l'homme se décrocha de la fille pour se porter vers les gradins. Un sac, de l'eau, de la nourriture. Il reporta son attention sur la fille. Frôlant le sommet du chapiteau, elle semblait prise dans un cocon de soie rouge, rouge sang. Elle se laissa tomber en avant.

Il la vit commencer à chuter.
Elle ouvrit les yeux, goûtant l'air qui lui fouettait les joues alors qu'elle commençait à vriller.
Il hésita.
Elle sourit.
Il leva son pistolet.
Elle ferma les yeux, sa chute avait été parfaite.
Il tira.

L'homme ressortit du chapiteau, un sac de nourriture à la main. Il n'avait pas eu le courage de rester là où il avait commis un crime. Une larme coula sur sa joue droite, il ne l'essuya pas. Il avait vu les affaires de la fille, elle s'était installée. Il avait vu son expression, elle ne voulait pas partir. Il avait vu ses réserves de nourriture, il ne lui en restait que pour quelques jours.

Il voulait vivre, la fille n'en avait que faire. Elle voulait vivre sa passion, elle serait morte dans deux ou trois semaines, tout au plus. Il n'avait fait qu'abréger une courte existence alors que lui avait bien l'intention de survivre longtemps. La laisser seule et sans biens, c'était la condamner à une lente agonie. Ne rien emporter, c'était se condamner. Il avait pris la bonne décision, il le savait. Une seconde larme glissa sur sa joue.

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