All up there
Un ciel orageux recouvrait le village d'Hilton. Il y a longtemps que Guillaume avait cessé de croire en Dieu, mais en cette froide journée d'octobre, il préféra croire que la pluie torrentielle qui s'abattait sur eux s'agissait des anges, pleurant la mort de son père.
Habillé dans ses habits du dimanche, le Duc fixait le cercueil en acier de son père prêt à être enterré. Une larme roula sur sa joue, mais il l'essuya de sitôt, essayant de rester fort tel homme qu'il devait être aux yeux de la société.
Parapluie noir dans sa main droite, chapeau haut-de-forme sur la tête et le bras gauche entourant sa femme, il regardait l'œuvre de Dieu. La mort d'un proche s'agissait de la pire torture qu'il ne pouvait exister et dont l'Homme, impuissant devant une telle tragédie, était forcé de vivre.
Le prêtre commença à réciter ses prières et ses messages portés à Dieu. Guillaume détourna le regard, il n'avait guère envie d'écouter les paroles de cet homme de foi. Ses yeux azur restèrent figés sur une autre pierre tombale. Sa première fille, ayant connu une mort atroce et provenant d'une union illégitime, se trouvait à présent aux côtés de son grand-père. Guillaume sentit que sa femme lui tirait la manche pour avoir de nouveau son attention. L'homme détourna le regard, en croisant la femme à ses côtés, il fit un pas en arrière. Où était passé Anabeth ? Comment Marie Wood avait prit sa place ? Il recula, terrifié de la voir et de ce qu'elle lui ferait. Guillaume trébucha, tandis que Wood s'approchait de lui, affichant un sourire sortit tout droit des enfers, il remarqua que le prêtre avait laissé sa place au diable.
— Ton père ne connaîtra jamais le repos éternel, prononça Marie.
— Pitié, il n'a rien à voir là-dedans, supplia Guillaume.
Il se traîna dans la boue, essayant de fuir la scène d'horreur qu'il s'offrait à lui.
— Tu as choisi Anabeth, mon amour. Tu m'as dénoncé. Anabeth va mourir et ta famille sera maudite. Aucun d'entre vous n'aura une place au paradis à cause de toi.
— S'il te plaît, ne t'en prends pas à eux. C'est moi qui doit être puni.
— C'est de ta faute ! injuria-t-elle.
Des mains en décomposition sortirent du sol et vinrent agrippées les poignets du Duc. Guillaume se débâtit, mais rien n'y faisait. Il était pris au piège.
— C'est de ta faute, répéta la rouquine.
***
Guillaume se redressa dans son lit. Le front perlé de sueur, la respiration saccadée, il passa une main devant ses yeux, essayant d'oublier son cauchemar. Son attention se porta sur la fenêtre à sa droite. Le soleil montrait ses premiers rayons de soleil, offrant au ciel une couleur rosée. Deux mois, cela faisait deux mois, jour pour jour que son père se trouvait six pieds sous terre. Il y a longtemps qu'il avait cessé de pleurer sa mort, mais ce cauchemar persistait, il ne savait pas comment s'en débarrasser.
Guillaume déposa ses pieds nues sur le sol de sa chambre. Il jeta un rapide coup d'œil à sa femme, toujours endormie et dont une couverture recouvrait son corps dénudé. Essayer d'avoir un enfant ne semblait guère aussi facile qu'il l'aurait espéré. Anabeth avait déjà perdue deux enfants, alors qu'elle les portait, en six mois. Ils essayaient toujours, mais avaient perdus tout espoir.
Le Duc se leva, s'habilla vite fait et sortit de la chambre. Il descendit le grand escalier et se rendit dans le salon vert. Il y trouva Edmund, les yeux plongés dans son traditionnel journal.
— Toujours dans votre lecture de ragots, se moqua Guillaume.
— On ne change pas une tradition.
Guillaume prit place sur le fauteuil en velours vert face à son frère. Il soupira, sachant que sa journée se résumait à une chasse aux femmes, afin de trouver une femme à son cadet.
— Vous avez faites votre liste ? demanda le Duc.
— Malheureusement, je n'ai pas eu le temps. Je ferrai cela ce soir.
Guillaume serra la mâchoire. Il était épuisé d'attendre son frère pour trouver la femme parfaite. Guillaume lui proposait même de faire une liste, chose qu'il n'avait pas eu le droit.
— Mais vous ne faites aucun effort ! Si ça continue ainsi, je vais vous marier à la Marquise de Beausapin.
Edmund déglutit. Guillaume comprenait cette réaction vis à vis la Marquise. Il avait eu la même un an plus tôt. Vieille veuve depuis six ans. Elle avait déjà des enfants du même âge. Elle faisait peur parfois avec ses formes bien apparentes, son visage trop maquillé et ses lèvres énormes. Une femme des plus repoussantes.
— Je vous donne ma liste demain, je vous le promet.
— Vous êtes mieux, sinon je fais votre liste moi-même.
Guillaume se leva et se précipita dans son bureau, sachant qu'il avait plusieurs paperasses qui l'attendaient sur son bureau.
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Qu'avez-vous pensez de ce premier chapitre ? Qu'a-t-il à modifier ? Comment penser vous que tout cela va se terminer ? Arrivez-vous à imaginer les personnages ? Quelles descriptions je devrais retravailler ? Quelles actions je devrais retravailler ? Quelles émotions je devrais retravailler et comment ? L'intrigue est-elle correcte ou il faut la retravailler ?
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