Chapitre 9 : Cruelle vérité
- « J'ai tendance à mettre mes sentiments de côté quand je fais quelque chose qui m'est dur à faire dans mon travail »
Frisk qui était allongée sur le ventre s'étira avant de regarder Sans qui venait de lui parler.
- « Ouais moi aussi ça me le fait, quand c'est pour le boulot les sentiments je les vire, j'embrasse pas à cause de ça, c'est trop personnel »
Sans, allongé sur le dos l'écoutait, intéressé qu'elle parle un peu d'elle.
- « C'est comme tu dis, on ne s'implique pas, il faut rester de marbre » fit-elle.
Elle soupira avant de serrer l'oreiller contre elle.
- « Quand j'suis avec un client je fais ça comme un robot, tu vois ? Sans réfléchir »
Sans resta interdit puis elle lui sourit.
- « Sauf avec toi, non toi t'es différent et ça me plaît mais ça ne marcherais pas si il y avait quelque chose »
- « Pourquoi pas ? »
- « Qui voudrais d'une putain comme copine ? On n'en voudrais déjà pas comme fille, comme mère encore moins alors en petite amie, j'imagine même pas »
Le squelette resta perdue dans ses pensées.
- « Te fais pas de fausses idées, j'ai pas envie de briser un cœur et j'ai pas l'intention qu'on brise le mien »
Elle lui caressa le front du bout des doigts.
- « Je suis là que pour que tu prennes ton pied, je ne suis que la petite pute que tu baises quand tu veux » dit-elle calmement.
- « C'est pas vrai ! »
- « Si Sans, tu décides, tu veux, tu choisis, j'ai beau me répéter mais à partir du moment où tu me payes, tu as tous les droits sur moi »
L'humaine se leva pour partir, elle ne comptait même plus les jours où il venait la chercher, tous les jours il venait et payait Tony, enfin M.Staurn, pour qu'elle soit à lui la journée et la nuit. Elle avait commencée à l'aimer, c'était très dur pour elle de garder ça caché, elle ne devait pas tomber amoureuse des clients, c'était une question de professionnalisme, il venait la voir, la chercher et après ? Il pouvait très bien se lasser d'elle et la rejeter comme une merde, la merde qu'elle était.
- « Frisk j'en ai marre que tu dises ça ! Pour moi je n'ai aucun droit sur toi, si tu veux pas le faire, on ne le fait pas ! Si tu veux manger, tu peux te servir ! Pour la douche c'est pareil ! »
- « Ne te fâche pas contre moi »
Sans se calma aussitôt puis la jeune fille ramassa ses habits.
- « Où tu vas ? »
- « Je rentre »
- « Quoi ? »
Il regarda l'heure, en effet il était 10h, il était plus que temps qu'elle parte au bar mais c'était plus fort que lui, il ne voulait pas qu'elle s'en aille.
- « Bon ok, je viendrais te chercher »
- « Si ça te fais chier tu peux toujours ne pas venir »
Il eut un silence, Frisk eut l'impression qu'elle venait d'ouvrir une porte qu'elle n'aurait jamais dû ouvrir.
- « Je te demande pardon ? »
- « Tu as très bien entendu »
Elle s'habilla et allait sortir quand il l'attrapa par le bras et la tira vers le lit.
- « Hé ! »
- « Pourquoi tu dis ça ? »
- « Lâche-moi Sans, tu me fais mal ! »
Le squelette desserra son emprise mais ne la lâcha par pour autant.
- « Si tu veux me dire quelque chose, dis-le franchement ! Ne fais pas de sous-entendus »
- « Tu veux que je sois franche ? Très bien ! Je ne veux pas m'attacher à toi ! Je ne veux pas pleurer toute ma vie parce que j'ai eus l'idiotie de... »
Elle se tut, si elle disait un mot de plus, elle allait craquer pourtant il fallait qu'elle déballe ce qu'elle avait sur le cœur.
- « Tu...Tu m'as offert des fleurs...Des bijoux...Que je laisse ici de peur qu'on me les voles, tu m'as permis d'avoir un semblant de vie normale en me présentant à ton frère mais là je n'en peux plus »
- « Frisk... »
Il lui embrassa la main.
- « Écoute-moi ma belle »
- « Je ne suis pas ta belle »
- « Si tu l'est »
L'humaine sentit des larmes aux coins de ses yeux, inspira et cracha.
- « Je suis ta putain »
Cette phrase choqua Sans qui ne l'avait jamais traité ainsi.
- « Et quand tu en auras assez de me baiser je ne serais plus rien ! »
Elle retira d'un geste vif sa main et s'extirpa du lit avant de partir.
- « Frisk ! Attends s'il te plaît ! »
Il se leva et lui courut après. Il l'arrêta à la porte d'entrée.
- « Reste ! » supplia-t-il en lui prenant la main.
- « Ne m'oblige pas à rester ! C'est déjà assez dur pour moi de partir alors je t'en supplie ne m'oblige pas ! »
- « Frisk... »
Il serra sa main dans la sienne.
- « Je...Je... »
Elle posa un doigt sur ses lèvres squelettiques.
- « Je sais...Mais tu ne dois pas »
Sa voix n'était qu'un souffle.
- « Pourquoi ? C'est l'argent qui te préoccupe ? »
- « J'en ai rien à foutre de l'argent ! Mais je ne veux pas espérer que tu m'aimes plus que je t'aime en croyant que tu viendras me sauver de ce bar dont je ne peux m'échapper ! »
Elle porta sa main à sa bouche.
- « Je ne veux pas non plus que tu te ruine pour me voir »
Frisk baisa la main du squelette.
- « Qu'est-ce que je peux faire pour te sauver ? »
- « Rien...Il faudrait être chef d'un gang ou Membre de la Garde Royale pour que cet endroit ferme »
L'humaine allait partir puis hésita et l'embrassa, Sans fut surprit mais lui répondit aussitôt, ils s'embrassèrent à en perdre haleine puis elle s'écarta enfin et lui dit, en guise d'excuse.
- « Au moins j'aurais un beau souvenir, le plus beaux de tous »
Il sourit mais faiblement.
- « Je ne t'oublierais jamais Sans et j'espère que ce sera de même pour toi »
Puis Frisk s'en alla, retenant ses pleurs. Sans eut tellement de mal à la laisser partir qu'il n'arriva même pas à fermer la porte.
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