- « Carré de Rois les gars, j'ai gagné ! »

- « Désolée mais... »

Frisk leva les yeux de son jeu de cartes avant de le poser pour le dévoiler.

- « Quinte flush royale »

- « Oh non... »

- « Et merde ! »

Les hommes de mains étaient désespérés. Ils joués au Poker dans la grand salle du Manoir jusqu'à ce qu'ils voient Frisk toute seule, ils lui avait alors proposée de se joindre à eux....Mal leur en prit.

- « Je vous avez dis que j'étais imbattable à ce jeu » gloussa-t-elle.

Ça allait faire la quatrième partie qu'elle faisait avec eux et elle avait encore gagnée.

- « Le pire c'est qu'on vous doit de l'argent maintenant Miss »

- « Quoi ? Hors de question ! Je joue avec vous pour m'amuser pas pour le fric »

- « Oh merci mademoiselle »

- « Ouais, grâce à vous j'ai pas besoin de foutre une autre dette sur mon ardoise »

- « Si vous étiez pas la Reine du Boss, vous seriez la mienne »

- « Vous avez pas l'impression d'en faire trop là ? » dit-elle en se retenant de rire.

- « Moi je crie revanche »

- « Encore ? T'en a pas assez que je te fasse mordre la poussière ? » demanda Frisk avec légèreté.

- « A moins que ça vous ennuie ? »

- « Non pas du tout, j'ai que ça à faire de toute façon mais vous avez intérêt à essayer de me battre, c'est pas drôle sinon »

Les hommes de main rirent et l'un d'eux récupéra les cartes, sous l'œil observateur de Sam qui n'était pas loin d'eux, surveillant Frisk avant qu'il ne quitte la salle pour monter. Pendant ce temps, Sans était dans son bureau, réglant quelques papiers. Quand Sam entra après avoir prit la peine de toquer.

- « Sam, quand est prévu l'embarquement de coke ? »

- « Dans deux jours, je m'en occupe personnellement »

- « Ok et pour la surveillance de ce matin ? »

- « Pas de signes de rébellion ou d'agressions comme quoi on n'a prit possession du quartier de Tony »

- « Et...Frisk ? »

Sam lui adressa un sourire.

- « La Reine se porte bien »

- « La Reine ? »

- « C'est le surnom que les gars lui donne, « La Reine du Boss » »

- « Ah...Et sinon, elle s'ennuie pas trop ? »

- « Elle joue au Poker avec six de nos gars et elle leur fous la misère »

Le squelette sourit, amusé.

- « Au Poker ? Qui l'aurez-cru ? »

- « Moi je trouve qu'elle s'est bien intégrée, j'veux dire, c'est quand même les autres qui lui ont proposée la partie »

- « J'aimerais quand même qu'ils n'en profite pas trop »

- « Sans...C'est pas pour rien qu'ils la surnomme « La Reine du Boss » c'est une marque de respect »

- « Ouais je sais »

Soudain, on frappa à la porte avant d'entrer.

- « Patron, y a quelqu'un qui veut vous voir ! »

Sans se tourna alors vers Sam.

- « C'était prévu ça ? »

- « Pas que je sache »

- « Qui est-ce ? »

- « Je sais pas, il veut juste parler »

- « Fouille-le et amène-le ici »

L'homme de main hocha la tête avant de s'en aller. Il descendit et alla chercher l'inconnu qui avait l'apparence d'un serpent ayant pourtant des bras et des jambes, ce dernier attendait sagement quand il entendit un cri de victoire et des lamentations. Il regarda les escaliers avant de s'avancer doucement près de la porte de la grande salle pour y jeter un œil.

- « Mais comment vous faites pour gagner ? Vous avez un truc c'est pas possible ! »

- « Je vous jure que ce n'est pas ma faute, en revanche, je dirais plutôt que c'est vous qui le faites exprès »

- « Hé ! On peut avoir un peu de silence ? Y en n'a qui essaye de cuisiner ! »

Le monstre qui s'était fait entendre remuait en même temps une louche dans une très grosse marmite au milieu de la salle. Un des six hommes de mains jouant au Poker se leva avant de plaisanter.

- « Je pense que tu n'as pas besoin de silence étant donné que c'est toujours immangeable ce qu'il y a dans cette marmite »

- « Quoi ? Répète un peu ! »

- « En plus à force de faire du feu ici tu vas finir par faire cramer le Manoir et nous avec »

Sur ces mots, celui qui cuisinait se leva d'un bond avant de courir vers l'homme de main.

- « Tu vas voir toi ! »

- « Et merde ! Je savais qu'il fallait que je tiennes ma langue »

Ils se coururent après sous les rires des autres, Frisk prenant également part à l'amusement. L'inconnu ne sut la quitter des yeux quand un raclement de gorge se fit entendre derrière lui. Il se retourna tranquillement, sans gêne d'avoir été découvert.

- « Le Boss vous attends »

- « Parfait »

Le monstre procéda à une fouille puis l'incita à le suivre. Le serpent jeta un dernier coup d'œil à Frisk avant d'obéir. Arrivés dans le bureau de Sans, il salua ce dernier d'un signe de tête.

- « Dépêchez-vous de me dire ce que vous voulez, je n'ai pas que ça à faire » lança Sans.

- « Bien j'irais droit au but alors M. Skeleton, je me nomme Valsius et je viens récupérer ce qui m'appartient »

Le squelette le fixa longuement avant que Sam ne prenne la parole.

- « Vous voulez le quartier de Tony, c'est ça ? »

- « Non vous pouvez garder ce bout de terrain, il ne vaut rien pour moi mais ce que je veux en revanche c'est la marchandise »

- « La...Marchandise ? »

- « Oui, Tony était mon, comment pourrais-je dire ? Mon « associé » je tenais un des deux bars qu'on n'avait, Tony s'occupait de l'autre et puis il y a eu ce fameux petit « incident » »

Le renard fronça les sourcils avant de poser la main sur le colt de son arme. Le monstre le remarqua.

- « Je ne viens pas pour me venger, Tony n'était qu'un imbécile, il savait pas vraiment s'y prendre avec le commerce et le quartier où le bar était, était devenu vieillot très peu fréquenté alors... »

- « Je croyais vous avoir demandé de ne pas tourner autour du pot » lâcha Sans, agacé par ses explications.

- « Milles pardons cher Skeleton, je viens réclamer ce qui me revient de droit »

- « Je ne me souviens pas vous avoir volé quoique ce soit donc, quelle est la réclamation ? »

- « L'humaine qui est dans la grande salle avec vos hommes de mains est à moi, c'est la marchandise que je veux récupérer »

Sam resta abasourdi par cette demande et vit Sans serrer tellement fort les accoudoirs de son fauteuil qu'il crut un instant qu'il allait les arracher pour les jeter sur le reptile.

- « Cette humaine ? Une marchandise ? » grinça Sans.

- « Oui enfin, vous m'avez compris, cette petite idiote s'est échappée lors de l'incendie et étant donné qu'elle est une pute de luxe j'aimerais la récupérer »

- « Déjà elle ne s'est pas enfuie, je l'ai recueillit ensuite je crois que cette demande est impossible »

- « Vous êtes obligé de me la rendre, elle est à moi maintenant que Tony est mort, elle me revient de pleins droits ! »

Sam allait dégainer son arme, ce qui fit sursauter le serpent quand Sans leva la main pour l'inciter à ne rien faire.

- « Très bien, j'accepte de vous la rendre à une condition »

- « Laquelle ? »

- « Étant maintenant libre de faire ce qu'elle veut, ici en tous cas, j'aimerais savoir son avis, après tout c'est à elle de décider, non ? Elle est quand même la principale concernée »

- « Si vous y tenez, bien que je sais qu'elle préféreras venir avec moi, elle me connaît plus que vous »

- « C'est ça compte la-dessus » murmura le renard.

- « Sam va chercher la demoiselle s'il te plaît »

- « Avec plaisir »

Sur ces mots, Sam s'en alla, jetant un regard dédaigneux au serpent. Frisk quand à elle riait encore aux éclats après la course-poursuite entre le joueur de Poker et le cuisinier du jour, elle en avait mal au ventre. La voir rire ainsi avait presque calmé les tensions entre eux, tous deux fiers d'avoir fait rire « La Reine ».

- « On s'ennuie pas avec vous » réussit-elle à articuler, prenant plusieurs inspirations pour calmer son fou rire.

- « Vous avez faim Mademoiselle ? Le repas est prêt » proposa le cuisinier du jour.

- « Ou alors vous voulez continuer à jouer au Poker ? » fit l'homme de main qui s'était fait poursuivre.

- « Vous choisissez » trancha un des autres joueurs de Poker.

Frisk les dévisagea en réfléchissant, ils étaient tellement gentils, elle était encore assise par terre devant le jeu qui avait été laissé en plan après la dernière partie.

- « Vous êtes gentils mais j'ai besoin de rien... » répondit-elle, brusquement gênée par toute cette attention.

- « Mademoiselle ? »

L'humaine se retourna pour voir Sam entrer à grandes enjambées dans la salle.

- « Sam ? Qu'y a-t-il ? »

- « Il y a un monstre qui est avec le Boss en ce moment-même et il veut vous voir »

- « Qui ça ? Le Boss ? »

- « Non le monstre »

- « Très bien j'arrive »

Sur ce, elle se leva avant de s'excuser auprès des hommes de mains, elle suivit ensuite le renard.

- « Dis-moi, il faut que je fasse quoi devant Sans...Enfin je veux dire...Le Boss ? » demanda-t-elle, en montant les escaliers avec lui.

- « Comment ça ? »

- « Je dois faire la révérence ? Je dois le vouvoyer ? Je dois m'agenouiller ? Bref, je dois faire quoi ? »

- « Rien de tout cela Mademoiselle, vous êtes dispensée de toutes les formalités et vous pouvez aussi l'appeler par son prénom »

- « Ah ok...Et sinon c'est qui ce monsieur qui veut me voir ? »

- « Un serpent du nom de Valsius »

- « Val...Suis ? »

- « Oui vous le connaiss... »

Il se tut brusquement en voyant la mine furieuse de Frisk.

- « Alors lui... » lâcha-t-elle d'un ton inquiétant.

Elle monta le reste des escaliers avant de se diriger vers la porte mais un homme de main l'arrêta en lui saisissant l'épaule.

- « Le Boss souhaite qu'on ne le dérange pas »

- « Écarte-toi de mon chemin ou je prend ton arme et je te la carre dans le... »

- « Zack laisse-la passer » ordonna le renard.

Le dénommé Zack ne se fit pas prier et Frisk se dégagea avant de pousser la porte avec force de sorte à ce quelle soit grande ouverte. Elle vit alors le serpent, qui s'était assit, se lever, Sans l'imita mais dans un mouvement de surprise.

- « Ah ma rose » siffla fièrement Valsius.

- « TOI ! »

L'humaine s'avança et lui assena une claque sonore ce qui étonna Sans et Sam, qui venait d'entrer.

- « Depuis le temps que tu la mérite celle-là ! Je suis contente d'avoir enfin pu te la donner ! »

Le reptile fut surprit mais se promit de lui faire payer ça dès qu'elle serait en son pouvoir.

- « Ma rose écoute-moi... »

- « Non ferme-la ! Ferme ta putain de grande gueule à la con ! » cracha Frisk.

Elle reprit ensuite ses esprits puis regarda Sans, blessée et en colère.

- « Non mais je rêve ! C'est pour ça que je me suis déplacé ? Tu m'as vendu ? »

- « Hein ? Mais non ! » se défendit Sans.

- « Alors pourquoi je suis venu ? Qu'est-ce que ce connard t'as dis ? »

Sans n'eut pas le temps de lui répondre qu'elle se tourna vers le reptile.

- « Et plus important, qu'est-ce que tu fous ici ? »

- « Je suis venu te ramener à la maison ma rose mais Skeleton a voulut que tu choisisses si tu voulais rester ou pas »

- « Arrête de m'appeler « ma rose » ! Tu n'as pas le droit de m'appeler comme ça après tout ce que tu m'as fais enfoiré ! »

Le serpent fronça les sourcils, se promettant que dès qu'elle serait enfin sous son contrôle, elle recevrait un correction des plus sévères. Frisk se tourna vers Sans.

- « C'est vrai ce qu'il dit ? »

Le squelette hocha la tête.

- « Dans ce cas c'est tout réfléchit, je reste ici ! »

- « Quoi ? Mais c'est impossible ! Tu as signé un contrat ! » lâcha le serpent.

- « J'ai le choix, non ? Donc j'ai choisis à toi de respecter ce choix ! Et le contrat je l'ai signé avec Tony ! Maintenant qu'il est mort j'en suis libérée ! »

- « Ça suffit maintenant tes caprices the Rose tu pars avec moi ! » s'énerva soudain le serpent.

- « Et moi je te dis et si il le faut je le répéterais : Je préfère crever que de te suivre »

- « ARRÊTE DE ME PRENDRE DE HAUT ! »

- « NE ME CRIE PAS DESSUS ! »

Le monstre resta stupéfait, les yeux de la jeune fille lançait des éclairs, il la connaissait rebelle mais elle n'avait jamais haussé le ton avec lui.

- « Je suis plus à toi espèce d'enfoiré, d'ailleurs je ne l'est jamais été ! Je ne suis plus à personne ! Et je préfère rester ici plutôt que de retourner dans un bar pour refaire la putain de luxe ! Surtout si c'est toi le Patron maintenant ! »

- « Comment ose-tu me défier ? »

- « Comment je m'appelles ? Si tu réponds bon à cette question je te jure que je te suivrais dans le cas contraire tu repars et tu ne reviens plus jamais ici ! »

Valsius la dévisagea, prit de court.

- « Je...Je sais pas... »

- « Pfff ! Pitoyable ! C'est bien ce que je pensais, t'es juste un pauvre con qui s'intéresse qu'au fric que les putes rapporte ! La preuve tu connais même pas mon prénom ! Tu n'est qu'un sale connard cupide et pervers ! »

- « Sortez maintenant Valsius ! Je pense que sa réponse est suffisamment claire je crois ! » ordonna enfin Sans en voyant Frisk prête à se jeter sur le monstre.

Le serpent fut prit d'une grande colère et saisit soudain le bras de Frisk avant de l'entraîner dans le couloir.

- « Hé ! LÂCHE-MOI ! SANS ! »

- « Putain de merde ! Rattrapez-le ! »

Sam courut à la poursuite du monstre, l'homme de main qui surveillait la porte en fit autant. L'humaine se débattait tant bien que mal mais il lui serrait si fort le bras qu'elle ne pu se dégager.

- « Reste tranquille petite peste ! »

- « Va crever ! »

- « Espèce de sale... »

Il ne put terminer sa phrase en voyant tous les hommes de mains braquer leurs armes sur lui au pied de l'escalier tant il était surprit. Frisk tomba à genoux sur une des marches pendant que Valsius se tourna vers le haut de l'escalier pour voir Sam et Zack braquer aussi leurs armes vers lui, Sans au milieu.

- « Vous êtes piégé Valsius ! » tonna-t-il « Relâchez-la et peut-être que vous sortirez vivant d'ici ! »

Le serpent grimaça avant de relâcher Frisk qui courut rejoindre Sans, qui la prit dans ses bras.

- « J'ai pas dis mon dernier mot ! » cracha le reptile, furieux.

Sur ce, il sortit également son arme et tira en direction du squelette.

- « NON ! »

Frisk se serra contre lui pour faire rempart et se prit la balle à sa place.

- « FRISK ! »

- « Et merde ! » pesta Valsius en courant vers la porte.

Les hommes de mains lui tirèrent dessus avant de le poursuivre.

- « ATTRAPEZ CET ENFOIRÉ ! » s'égosilla Sam.

- « Frisk ! Frisk ! » appela Sans qui la tenait contre lui.

- « Sans... » murmura-t-elle en se laissant tomber en arrière.

Il la retint à temps et la déposa par terre.

- « Frisk... »

La jeune fille peinait à garder les yeux ouverts, la douleur était si vive qu'elle ne voyait qu'un voile noir devant eux. Elle voulut articuler quelque chose mais elle était trop faible pour parler soudain, elle ferma les yeux, elle entendit des voix lointaines avant que ce ne soit complètement le trou noir.