Paniquée de voir mes membres devenir de plus en plus transparent, ma respiration s'accélérait et je sentait mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Trop terrorisée pour esquisser ne serait-ce qu'un mouvement, je restais là, immobile. Le pire dans cette situation, c'est que je me sentais bien, plus que bien. La chape de plomb qui reposait sur mes épaules avait brusquement disparue et maintenant je me sentais si légère que j'aurais pu m'envoler.

Étalée de tout mon long sur le sol glacial, je ne craignais plus rien, pas même de disparaitre, j'étais complètement apaisée et rien à ce moment la n'aurait pu briser la douceur de l'instant. Épuisée, je ne me fis pas prier quand mes paupières tombèrent ni quand ma respiration ralentit progressivement. Mon souffle régulier soulevait mon ventre ainsi que les quelques mèches de cheveux qui s'étaient déposées sur mon visage.