Dans ma tête
Après l'averse, le beau temps...
c'est ce que l'on dit mais ce n'est pas toujours ce qui se passe. Et à cet instant c'était vraiment loin d'être le cas pour moi. Mes deux nuages marrons avaient déversé leur pluie sur mes joues rebondies. Mais par contre le beau tardait à venir car il n'y avait aucune raison pour que le soleil se montre dans mon ciel à moi. Trop fatiguée pour faire quoi que ce soit, Je sortis de mon sac à dos mon pyjama et mes pantoufles. L'épuisement ajoutait du poids à chacun de mes mouvements et je pensais à ce moment la que je n'avais surement jamais mis autant de temps à enfiler un quelconque habit. Enfin débarrassée de cette robe qui me rappelait ces dernières heures pendant lesquels il s'était passé tant de choses qui étaient arrivées trop vite, sans que j'ai pu y réfléchir. Mais maintenant, aucunes de mes paroles n'y pourraient quoi que ce soit.
Blottie dans la douceur du coton qui m'entourait, le sommeil ne tarda pas à m'engloutir toute entière. L'esprit à la dérive dans mon océan de pensées, il ne mit pas longtemps à prendre le large. Des bribes de souvenirs se laissaient flotter jusqu'à moi et me rappelaient ce que j'avais rangé dans un coin de mon cerveau. Les uns après les autres, me réchauffaient le cœur et firent de ma nuit un véritable paradis. Si l'on y pensait, c'était injuste pour pleins d'autre que je sois heureuse dans une situation pareil. Comment avait réagi mamie en me voyant détaller sans raison apparente ? Et papa, et maman ? Qu'avaient-ils dis en l'apprenant ? Avaient-ils été en colère, triste ou ne le savaient-ils tous simplement pas ?
Mes rêves avaient brusquement viré aux cauchemars et la mer, si calme, s'était agitée. Ce changement fut si violent, que je me réveillais en sursaut, trempée de sueur et aussi essoufflée que si j'avais couru un marathon. J'essayais de me rendormir, en vain. Résignée, je me recroquevillait sur moi même et serrais contre ma poitrine mon petit sac à dos. J'avais l'impression que la température avait soudainement chuté et de petits frissons me parcouraient. Mes poils se hérissèrent sur mes bras et mes dents s'entrechoquèrent tant le froid était grand. Mais ce n'était pas un froid comme celui qui nous glace lors de l'hiver, ce froid la était en moi et me congelait de l'intérieur, du bout de mes orteils, jusqu'au sommet de mon crane. Aucun chauffage au monde n'aurait pu me réchauffer à ce moment précis. C'est alors que je compris, j'étais surement morte sur le coup de ma chute et tout cet enfer n'était que mon sort pour tous mes torts. Comme dans les livres, mon esprit avait quitté mon corps pour... errer éternellement dans ce... ce quoi au juste ? Paradis ? Enfer ? Cet endroit ne ressemblait aucunement à l'idée que je me faisait de ces deux lieux.
Alors, aurais-je encore une chance de m'en sortir ? Y avait-il seulement une sortie ? Une entrée ? Surement puis-ce-que j'y avais atterri. Mais ou chercher ?
Je me rendis alors compte que je commençais à... m'estomper ! Comme une photo vieillit par le temps. Paniquée, je me mis à explorer mon bras pour voir si tout mon corps était ainsi.
Malheureusement, c'était bel et bien le cas. A chaque maladie existait un vaccin ou presque, mais un mal inconnu restait dans l'ombre si personne n'en manifestait les symptômes. Je n'étais personne ici, absolument rien.
Et c'était bien ce qui était préoccupant.
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