Du feu. Les crépitements du brasier qui brûlaient le bois des arbres. Une fumée grise foncée, voir presque noire, qui envahissait la forêt. Trois ninjas qui étaient tombés sur le sol, qui tentaient tant bien que mal de respirer à travers cette atmosphère intoxiquée. Des explosions qui s'engendraient les unes après les autres.
Kakashi tenta d'avancer en rampant, le souffle coupé par la fumée. Il avança sa main jusqu'à toucher un objet dont il ignorait de quoi il s'agissait. Ce n'était pas dur comme une paroi de pierre ou de bois. C'était doux au toucher mais une étrange sensation.

- Mais qu'est-ce que... ?
- Vous allez bien ? leur demanda la kunoichi aux cheveux roses.
- Sakura... ?
- Sakura, ne me dit pas que tu as fait ça, lui demanda Guren qui savait parfaitement dans quel situation ils se trouvaient, malgré que tout leur était invisible. C'est pour ça que tu nous a dis de sauter en premier.
- De quoi tu parles ? lui demanda Yamato.
- Vous ne pouvez pas voir ce qui s'est passé car la fumée est beaucoup trop dense mais moi je le sais... ce n'est pas la première fois que tu le fais, Sakura...
- Il est temps d'en finir avec cette fumée, une bonne fois pour toute.

Un coup de vent violent apparu de nul part, emportant avec lui toute la brume avec lui. Petit à petit, la forêt devenait de plus en plus visible. L'air était devenue plus respirable. Reprenant leur souffle, Yamato et Kakashi se levèrent du sol. S'apercevant que Sakura ne leur faisait pas face, ils se retournèrent vers l'arrière. À la vue de la kunoichi, leurs yeux s'agrandirent pour laisser place à un sentiment de stupeur.

- Oh, bon sang... Sakura..., marmonna l'argenté.

Sakura se tenait devant eux, le dos bien droit. Elle ne possédait plus sa cape, dévoilant son habit de cuir. Ses yeux verts émeraude les regardaient, trahissant de l'inquiétude dans son regard. Ses long cheveux volaient au gré du vent. Mais quelque chose avait changé.
De son dos était apparu deux grandes ailes parsemées de grandes plumes. Des plumes que la main de Kakashi avait touchée sans en être totalement conscient. Des plumes aussi soyeuses que les cheveux roses de sa fleur de cerisier. Des ailes aussi grandes que le phoenix lui-même. Une couleur d'un orangé tirant sur le rouge vif.
À ce moment là, les deux jonins comprirent pourquoi elle leur avait demandé de sauter en premier. Elle ne voulait pas qu'ils la voient se transformer. Dans cette fumée dense où tout autour d'eux était imperceptible, Sakura avait enroulé ses ailes autour de ses trois camarades afin de les protéger. Elle avait reçu tous les coups à leur place.

- Sakura ! Est-ce que ça va ? lui demanda Guren, la voix hurlant d'inquiétude.
- Je vais bien.

La femme se dirigea en courant vers son amie et tapota les ailes afin de s'assurer qu'elle n'avait aucune blessure. Les deux hommes s'approchèrent doucement de leur élève.

- Tu nous a protégé avec tes ailes ? lui demanda Kakashi.

La rose ne répondit pas en mots mais elle leur afficha un magnifique sourire sur le visage en guise d'affirmation.

- Ne vous inquiétez pas pour moi. Je suis faite solide comme le roch. Cela dit, restez sur vos gardes. Nous avons un ennemie proche de nous.

Les trois ninjas sortirent un kunai de leur pochette accrochée à leur jambe. Sakura avança de quelques pas en avant, les ailes légèrement refermées. De ses yeux, elle scruta la forêt dont plusieurs arbres étaient tombés, créant ainsi un vrai champ de bataille.

- Je sais que tu es là ! haussa la voix Sakura pour bien se faire entendre. Ton chakra empeste le mal ! Je pourrais te sentir à des kilomètres, alors sort de ta cachette !

Un rire retentit de la forêt. Un rire qui se situait pas à un endroit précis, mais bien partout autour d'eux. Une voix qui monopolisait la forêt.

- Alors, c'est toi. Notre cher Sakura. Descendante du clan Haruno du village de Konoha et détenteur du Phoenix. Je dois avouer que je suis très impressionné. Tu as ordonné à tes camarades de sauter pour ensuite les protéger avec tes ailes, recevant tous les coups possibles d'avoir. Et ce vent... Ouah ! Qui aurait cru que de si grandes ailes possédaient autant de pouvoir.

Guren resta de marbre face aux révélations de la voix de l'homme qui émanait dans l'atmosphère. En aucun cas elle n'était surprise puisqu'elle savait tout ce que Sakura pouvait faire.
Quant aux hommes, ils comprirent que le vent ne provenait pas de n'importe où. C'était Sakura qui l'avait créé.

- Montre toi pour qu'on en finisse.
- C'est qu'elle est impatiente notre petite Sakura, rigola l'homme. Pas si vite, ma jolie. La partie ne fait que commencer. Et si tu me trouvais à la place ?
- Tu crois que j'ai envie de jouer à ton petit jeu ?
- Oh, mais bien sûr que si et crois-moi tu vas jouer. Jusqu'à ce que tu sois échec et mat.
- Qu'est-ce qui te fait dire que ce sera moi la perdante ? Je crois que tu ignores à qui tu as affaires.
- Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Comme je suis de bonne humeur, je vais te laisser jouer en premier.
- Très bien !

Sakura se retourna vers les camarades et marcha en direction de son arc à flèche.

- Sakura..., commença Yamato.
- Je vais me charger de son cas. Je refuse que vous intervenez, c'est mon combat.
- Mais..., prononça Kakashi.
- Faites lui confiance, intervint Guren. C'est le moment où jamais pour vous de voir comment elle a progressée.

Les deux hommes regardèrent la kunoichi aux cheveux roses dans les yeux. D'un hochement de tête, ils lui donnèrent leur accord. Sakura s'empara de ses flèches avant de se mettre en position défensive. Les yeux plissés de concentration, elle regardait chaque recoin de la forêt. Chaque tronc, chaque branche, chaque buisson. Tout passait au peigne fin sous son regard émeraude.

- Sakura.

- Je sais.

Sous le regard de ses deux mentors ainsi que son amie, elle ferma les yeux et prit une bonne respiration. Elle sentait l'air frais, désormais respirable, pénétrer dans ses poumons avant d'en ressortir quelques instant plus tard. Les yeux fermés, la rose ne portait plus attention à ce qui se déroulait autour d'elle. Elle se focussait afin de trouver la présence de l'ennemie qui se cachait quelque part, dans cette forêt.
De bonnes minutes passèrent et les jonins ignoraient ce qui se passait. Ils regardaient Sakura se concentrer, se demandant quel serait son prochain mouvement. Le sourire aux lèvres, Guren regardait la scène. Elle savait que cet homme qui se cachait allait en mordre la poussière. Depuis sa transformation, Sakura n'avait cessé de découvrir de nouveaux pouvoirs, tous aussi spéciaux les uns que les autres. La femme savait que cet homme ne pourrait pas se cacher indéfiniment, car Sakura serait là pour le faire sortir de sa cachette.

- Trouvé !

Instinctivement, la rose ouvrit ses yeux. Leur couleur verte avait laissé place à des yeux de couleur orange. La pupille ronde s'était dilatée, créant une toute nouvelle forme. Une pupille verticale exactement de la même manière que Naruto en avait lorsqu'il se fusionnait avec Kyubi. [Voir image ci-haut]
À une vitesse ahurissante, Sakura releva le bras qui tenait son arc dans sa main afin de le mettre dans la bonne position. De son autre main, elle s'empara d'une flèche et la positionna sur l'arc. En l'espace que quelques secondes, sa main tira sur la corde avant que la flèche ne décolle à la vitesse de l'éclair. Sous les regard ébahi de ses sensei, du feu se mit en entourer la flèche et celle-ci ne brûlait pas d'un centimètre.

- Reculez, leur ordonna Guren.

Suivant ses instructions, les trois ninjas reculèrent de quelques pas, avant que l'arme ne tombe dans un buisson et provoqua une énorme explosion. Une fois que la fumée disparut, une silhouette se dressait face à Sakura. Ses camarades légèrement en retrait firent quelques pas en avant, tout en laissant une distance raisonnable au cas où un combat venait à s'interférer. La jeune femme baissa son arc.

- Impressionnant !

Un homme aux cheveux noirs se tenait devant eux. Ses yeux exprimaient à la fois de l'étonnement, à la fois une lueur de confrontation. Neutre, face au ninja, Sakura le regarda droit dans les yeux. Aucune émotion ne trahissait son visage digne d'une poupée de porcelaine.

- Je dois avouer que je suis très impressionné. Je ne m'attendais pas à ce que tu sois si puissante.
- Qui es-tu ?
- On la joue sérieuse à ce que je vois. (L'homme sauta par en arrière avant de se poser sur un tronc d'arbre qui jonchait sur le sol.) Très bien, je vais vous donner mon nom, quoique je ne crois pas qu'il vous soit très utile.
- Parle ! lui ordonna la rose.
- Tu es une fille qui a du cran, dit-il dans un rire. J'aime ça ! Je m'appelle Kyuso.
- À ce que nous voyons, tu proviens du village de Kumo, parla Yamato au loin.
- Bonne déduction.
- Alors, Sakura avait raison depuis le début, ajouta Kakashi.
- Oh, mais bien sûr ! Après tout... (L'homme descendit de son tronc et fit quelques pas en direction de Sakura, un sourire en coin sur le visage.) On n'en attend pas moins de la femme de l'Hokage.

La rose le regarda s'approcher d'elle mais ne bougea pas d'une semelle. Lorsqu'il fut près d'elle, il tenta d'approcher sa main. Au même moment, il reçut une claque de la main de la part d'un homme qui s'était faufilé si vite que Kyuso ne l'avait même pas remarqué.

- Ne la touche pas !

Kyuso lâcha un rire mesquin tandis que Sakura posa une main rassurante sur l'épaule de son copain.

- Ça va aller. Laisse moi gérer ça.

Suite à sa demande, il recula de quelques pas. Malgré tout, il continua de garder son kunai à la main au cas où ce ninja voudrait lever la main sur celle qu'il aimait.

- Tu demanderas à tes chiens de gardes de rester en dehors de ça.
- Qui tu traites de chiens ?! hurla Guren.

Guren s'avança de plusieurs pas. Sakura étendit son bras afin de l'empêcher de passer.

- Guren, je pensais avoir été assez clair.

Les dents de Guren se serrèrent. À contrecœur, la femme recula et alla se poster aux côtés des deux hommes.

- Je te remercie, mon petit sucre d'orge.
- Ne m'appelle pas ainsi ! Je ne suis en aucun cas ta propriété privée.
- Ah, oui c'est vrai ! J'oubliais que tu étais celle de l'Hokage, plus connu sous le nom de : Kakashi Hatake. Mais ça ne fait rien puisque je ne suis pas là pour me faire ami avec toi.
- Non, tu es là pour me tuer.
- Comme tu comprends vite. Il faut avouer que Kakashi a énormément de chance de t'avoir à ses côtés. Rassure moi en me disant que tu sais qu'il a tué la mère de la femme que j'aime. Tu sais que ça fait de lui un meurtrier ?
- Nous en sommes tous, alors tes petites pensées tu peux te les garder.
- Ouh ! Ça me déchire le coeur ce que tu me dis là.
- Et si tu me disais pourquoi vous nous avez pas poursuivi depuis tout ce temps ?

Kyuso lâcha un soupir avant de s'asseoir sur le même tronc qui était tombé sur le sol.

- On t'a poursuivi, ma jolie. Moi et mon équipe, nous t'avons traqué durant un mois en entier et nous avons fini par te trouver. Cependant, tu n'étais pas seule, dit-il en regardant Guren d'un regard sombre. Tu avais cette femme avec toi et je dois dire que vous formez une sacrée équipe. Vous avez joué intelligemment en portant des capes et des masques. Vous vous doutiez que nous partirions à votre recherche et vous ne vouliez pas être reconnu facilement. (Il prit une pause avant de continuer:) Malgré tout, nous avons réussi à vous retracer.
- Alors, pourquoi ne pas nous avoir attaqué lorsque l'occasion s'en présentait ? demanda Sakura.
- C'était ce que nous voulions faire mais lorsque je t'ai retrouvé, tu n'avais pas le même physique comme on me l'avait décrit. Semblait-il que tu avais des cheveux courts lorsque Akane et Akio t'ont kidnappé. Or, devant moi se dressait une femme avec de long cheveux. À ce moment-là, j'ai su que quelque chose clochait. Je vous ai regardé vous entraîner, toi, qui déroulait un gros parchemin rempli de techniques secrètes. Tu t'entraînais à exercer des techniques de Katon et par le fait même, tu en a appris aussi concernant de Doton, si je ne me trompes pas. En un mois, tu avais fait des progrès fulgurants mais ce n'était pas suffisant. Je voulais découvrir pourquoi ton physique avait autant changé et je l'ai compris lorsque tu t'es mises à hurler de douleur. C'est à ce moment que j'ai compris que tu n'étais plus toi-même. Ta transformation s'était amorcée.

Tout le monde restait muet, attendant la suite de l'histoire.

- Je suis retourné au village de Kumo et j'ai averti notre Raikage de la situation. Je lui ai expliqué que tu voyageais avec cette femme, à la recherche de quel village nous provenions. À croire que de revenir de la mort nous enlève certains souvenirs. N'es-tu pas d'accord avec moi, Sakura ?

Mentalement, Sakura essayait de rester le plus calme possible. Elle savait qu'il voulait jouer d'elle et cette situation l'énervait au plus haut point.

- Enfin bref, notre Raikage a prit la décision de vous tendre des embuscades, sachant que vous viendriez pour nous un jour ou l'autre. Et vous êtes tombé les deux pieds dedans.

Il se releva de son tronc et s'approcha de la rose, d'un pas déterminé et menaçant.

- Mais tu sais ce que tout le monde se demandait ? C'était comment tu avais réussi à survivre. (Les deux ninjas n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.) Le Raikage a enlevé lui même le phoenix de ton corps, et Akane l'avait scellé dans un parchemin. Toi, tu étais là, suspendu à ces chaînes. Ton cœur qui avait arrêté de pomper le sang dans tes veines. Un corps sans vie ! (Il émit un nouveau rire avant de se reculer de quelques pas.) Et te voilà, en pleine forme ! Debout sur tes deux jambes, le sang circulant dans tes veines comme si rien ne s'était passé. Alors, Sakura, je te poserai la question qu'une seule fois. Comment as tu réussi à t'en sortir indemne ?
- Je ne le sais pas.
- Tu n'es qu'une sale petite menteuse, grogna Kyuso.
- Ah oui ? On m'a retiré Kaji du corps. Je me suis mise à repasser en vue tout ceux que j'aimais et que j'allais quitter sans même leur dire au revoir. La seconde d'après, j'étais morte. Mon âme ne pouvait plus se battre. Je me suis retrouvée entre la vie et la mort et lorsque je me suis réveillée, j'étais au milieu d'une forêt. Au milieu de nul part.
- Comment le phoenix a pu s'échapper de ce parchemin dans lequel il avait été scellé ?
- Je l'ignore. Lorsque j'ai appris que Kaji était toujours en moi, bel et bien vivant, j'ai pas poussé à savoir comment il avait réussi à s'échapper. L'important pour moi, c'était qu'il soit là et que grâce à lui, je sois de nouveau en vie. La voilà ta réponse et si ça ne te suffit pas, je suis désolé je n'ai aucune autre information pour toi.

Un silence s'installa en compagnie d'une brise froide qui emporta des feuilles dans les airs. Les longs cheveux de Sakura volèrent jusqu'à ce que le vent disparu.

- Maintenant, c'est à mon tour de jouer, dit-elle à Kyuso. Tu peux m'expliquer comment ça se fait que tu sois seul ? Je ne ressens aucune autre présence.
- Tes sens sont aussi vif d'alerte à ce que je vois. Des sens digne de la Femme Phoenix.
- Cesse de tourner autour du pot.
- Je suis venu seul de mon plein gré.
- Pourquoi ?
- Parce que je voulais être l'unique personne à te ramener à Kumo. Je voulais que le Raikage me voit à ma juste valeur pour pouvoir être avec la femme que j'aime, sa fille. Et quoi de mieux que de lui offrir ce qu'il veut pour lui prouver que je suis digne de sa fille ? Cela dit, je ne m'attendais pas à ce que tes deux sensei soit en ta compagnie. Quoique ce n'est pas très surprenant. De ce que Akane m'a dit, il semblerait qu'ils soient collés à toi comme un pot de colle.

Akane, pensa Sakura. C'est donc elle la fille qu'il aime.

- Tu ne vois donc pas que Akane se sert de toi ? lui cria Sakura. Elle ne t'aime pas !
- Qu'est-ce que tu en sais ?! Tu ne connais rien à notre histoire !
- Tout ce que Akane veut, c'est le pouvoir pour venger sa mère ! Tu crois sérieusement qu'elle a le temps de s'investir dans une relation amoureuse ?
- Tais toi ! lui hurla Kyuso.

L'homme sortit son katana de son étui qui était accroché sur son dos. Il dirigea sa lame vers la rose pour la blesser. Au bon moment, elle remonta son arc qui bloqua le coup de la lame. De sa force surhumaine, elle poussa Kyuso, avec son arc, qui recula de plusieurs pas.
Un second souvenir revint dans la mémoire de Sakura.

« Tu me rends malade avec ton amoureux. L'amour ce n'est qu'une perte de temps. »

- Je déteste me mêler de ce qui ne me regarde pas mais Akane m'a très bien fait savoir qu'elle se moque bien de l'amour. Elle se moque toi et de tes sentiments.
- Je lui ai dit que je te ramènerai au village même au péril de ma propre vie. Elle m'a promis que si je ramenais ton corps, morte ou vivante, elle nous laisserait une chance !
- Une parole bien placée mais qui n'a aucune valeur.
- Parce que tu penses que tu es mieux ? rigola l'homme d'un rire machiavélique. Je te signale que tu t'es enfuis de ton propre village. Tu t'es enfuis de ton propre copain !
- J'avais de bonnes raisons. Je devais les protéger. M'enfuir était le seul moyen efficace de mettre le village hors de danger. De moi tout comme de vous.
- Ne t'inquiète pas, tu avais vu juste. Nous n'aurions jamais attaqué Konoha, tant et aussi longtemps que la bête ne serait pas en notre possession.
- Et qu'est-ce que vous comptez faire avec le phoenix ? leur demanda Yamato.

Kyuso émit un petit rire qui devint de plus en plus accentué. Digne d'un super villain.

- Mais je croyais que vous le saviez déjà. Bien entendu, le Raikage souhaite tuer Kakashi Hatake de ses propres mains grâce à son arme ultime mais pour ce faire, il lui faut entamer la phase un.
- Qui est ? demanda l'argenté.
- Enfermer le phoenix dans le corps d'Akane. Une fois que ce sera fait, nous viendrons pour vous, Kakashi.
- Et une fois que vous aurez tuer mon amoureux, vous voudrez conquérir le reste du monde.
- Je vois que Akane et son père t'en ont beaucoup dit.
- Vous savez très bien que je ne vous laisserez pas faire. Si vous voulez Kaji, il vous faudra passer sur mon corps avant.
- Et j'en ai bien l'intention. Je me chargerai de toi et, ensuite, de tes petits camarades.
- Sakura ! cria Guren.
- Restez en dehors de ça ! répondit la kunoichi.

La voix de la rose était très froide et autoritaire. Jamais Kakashi et Yamato ne l'avait vu dans un tel état et c'était à en glacer le sang.

- Tu sais ce que j'aime particulièrement de ta transformation, Sakura ? C'est pas le fait que tu aies développer des pouvoirs et des techniques. Ce que j'aime, c'est te voir ressentir chaque sentiments plus intensément que ce qu'un être humain peut vivre. Toutes tes émotions ont quadruplé. (Il avança en sa direction.) L'amour... La tristesse... La colère... Que dirais-tu qu'on en teste les limites, Hm ?
- Sakura, n'embarque pas dans son jeu ! lui hurla Guren.

Kyuso se plaça face à la kunoichi. Il approcha sa main libre de son katana, tentant une nouvelle tentative puisque Kakashi l'avait arrêté plus tôt, et s'empara d'une mèche de cheveux rose. Entre son pouce et son index, il caressa les cheveux doux et parfumés de la rose.

- Ce serait dommage de gaspiller d'aussi beau cheveux. N'es-tu pas d'accord... (il approcha sa bouche de son oreille.) Sakura.

Sans qu'elle s'en attende, l'homme remonta son katana et lui coupa les cheveux, ceux-ci tombèrent sur le sol. La rose asséna un coup de poing dans le ventre de Kyuso. Il fut projeté plusieurs mètres plus loin, passant à travers de nombreux tronc d'arbre qui étaient encore en bon état. Il se releva avec difficulté pour observer son adversaire.
Tranquillement, les cheveux de Sakura se mirent à pousser sous les yeux de tous les ninjas. En l'espace de quelques secondes, ils avaient retrouvés toute leur longueur.

- Impressionnant, marmonna Guren. Je ne savais même pas qu'elle pouvait faire ça.
- Il semblerait que nous soyons pas les seuls à découvrir certaines de ses capacités, lui répondit Yamato.
- Si tu veux qu'on joue, nous allons jouer, le menaça Sakura. Je te conseille de faire attention car je ne me retiendrai pas.
- Je ne veux pas que tu te retienne, répondit Kyuso en se relevant et il s'empara de son katana.

Un sourire sur les lèvres, la rose lança son arc ainsi que ses flèches vers ses camarades.

- Tu n'utiliseras pas ton arc ? lui demanda Kyuso.
- J'en aurai pas de besoin avec toi. Et si nous commencions la partie ?
- Avec plaisir ! Et crois-moi, tu tomberas la première.
- C'est ce qu'on verra.
- Que la partie commence ! dirent Sakura et Kyuso au même moment.