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Un dessert.

Anton

C’est un principe pour rester en haut de la pyramide, ne pas partager, se servir en premier. Même Helena, bien qu’elle soit trop gentille et trop douce, il m’a fallu du temps pour tolérer son départ. On ne baisait plus depuis longtemps, mais je ne voulais pas qu’un autre prenne ma place. Je ne regrette pas, mais je pense que si j’avais été moins possessif, elle ne m’aurait pas trahi en filant avec Élias.
Reprenant la conversation, je lance Joseph Balisteri sur les affaires en cours. Ses problèmes avec les flics, mon besoin de m’étendre vers Chicago, et surtout l’émergence des Mexicains qui veulent s’implanter.

— Oui, ce Marco devient un problème. Nous nous partageons ce territoire et il n’y a plus trop de problèmes entre nous. Mais eux …

— Ils sont violents, je suis de ton avis. Ils ne respectent rien. Encore moins un accord tacite ou non.

— En Californie, ils sont responsables de ravages innombrables. Ils s’en prennent à la Famille si leurs concurrents refusent de ployer devant eux. Je pense qu’il faut absolument que nous restions solidaires et francs l’un envers l’autre.

Joseph est d’accord et me serre la main. Une poignée ferme et virile qui démontre son implication dans cette prise de décisions. Il ne reviendra pas en arrière, c’est un homme loyal.
Il fait signe à un de ses hommes qui lui apporte un cigare, je ne lui refuse pas ce privilège de fumer à l’intérieur, c’est un signe de respect que je lui concède.
Pendant ce temps, j’observe Sélenne. Elle commande un dessert. Nous, nous contentons de prendre à boire. Dès qu’elle reçoit son assiette, elle nous ignore complètement. La tête un peu penchée en avant pour manger, sa nuque est dégagée. Pour moi c’est un appel, une invitation.
Je me rapproche encore et je ne peux pas m’empêcher de jouer du bout des doigts avec ses cheveux. Les petites mèches qui bouclent à l'arrière de sa tête sont irrésistibles. En les frôlant, je ressens leur douceur et elles me donnent des frissons qui remontent vers mon épaule. Le parfum qui s’en dégage me tourne la tête et m’enivre. Des images de mes mains agrippées dans ses mèches pour la maintenir pendant que je la baise traversent mes pensées en kaléidoscope.
Elle attrape la chair de poule, s’agite et se tortille. Ça lui plaît, mais elle ne veut pas se laisser détourner de son dessert. J’observe du coin de l’œil et je découvre ce qu’elle a choisi. Un fondant au chocolat recouvert de crème anglaise et de chantilly.
Joseph et moi perdons un peu le fil de notre conversation. Difficile de parler quand on la voit. Elle mange comme elle fait l’amour. Elle est en extase devant le chocolat. Elle prend de délicates bouchées pour savourer. Sa langue sort parfois pour venir lécher la crème sur sa fourchette. Ses petites dents s’enfoncent dans le gâteau, elle ferme les yeux et soupire. Sélenne mordille sa lèvre inférieure pour récupérer une goutte de crème. Elle est totalement concentrée sur son plaisir gustatif. Moi, le sang a quitté depuis quelques instants mon cerveau pour se diriger plus au sud. Je fantasme d’être cette fourchette. Je me souviens de sa langue sur moi. Des sensations et du grain de sa peau. Je veux aussi la lécher comme elle le fait en cet instant.
Sélenne remarque le silence qui s’est instauré, à part le tintement de son couvert et des bracelets à son poignet et tressaille en levant les yeux. Nous avons fini par nous taire. On ne peut pas se détacher d’elle. Elle est un pur fantasme pour un homme. La regarder déguster est pour moi plus bandant qu’un striptease.

— Oh, pardon, je mange toute seule, c’est un peu gênant, fait-elle en sursautant.

Elle semble légèrement ennuyée. Je ne suis pas sûr que ce soit vrai, elle peut jouer les filles effarouchées si ça lui chante. Je n’y crois pas une seconde, mais Joseph a l’air conquis.

Cara mia ! Ne vous inquiétez pas. Continuez, je vous en prie. Vous êtes délicieuse, lui avoue-t-il, fasciné.

Je poursuis mon idée de départ, qui est de lui faire accepter que je prenne plus de place dans les ventes de Chicago. L’Italien me confirme son accord, le regard rivé sur le décolleté de Sélenne. Dès que celle-ci pose son couvert sur la table, Balisteri se recule et lui demande :

— Voulez-vous danser ?

Elle ne me jette même pas un regard avant de répondre.

— J’en serai ravie, Monsieur Balisteri.

— Appelez-moi Joseph, nous sommes amis à présent, insiste-t-il charmeur.

Je suis obligé de me mettre debout pour lui permettre de le rejoindre. Mes doigts se pressent sur sa hanche et je croise ses beaux yeux verts. J’essaie de lui faire passer le message. Je ne veux pas qu’elle se laisse aller avec lui. Mais ma jolie garce fait l’innocente. Elle lève un sourcil interrogateur, faisant mine de ne pas me comprendre.
L’Italien la guide vers la piste de danse, une main sur son dos. Bien trop basse la main. Je ne suis pas jaloux, non. Mais je ne veux pas qu’il la serre de trop près, que son empreinte remplace la mienne, que son odeur de Rital recouvre la mienne.
Sélenne lui sourit et dépose ses doigts fins et délicats sur son épaule et lui donne son autre main. Ils commencent à danser. Elle est superbe et bouge avec grâce et légèreté. Ce qui m’énerve, c’est ce sentiment qu’elle est à l’aise avec lui. Elle lui sourit et rit même à ce qu’il lui dit.
Et moi, je suis là comme un con à les regarder.
Je me vois les rejoindre, repousser la main de Joseph. La jeter sur mon épaule comme un barbare et l’emmener dans une chambre. Loin de tout. Juste nous deux. Mais je ne peux pas me le permettre. J’ai besoin de rester en bons termes avec les Italiens. Je n’aurai pas de brouilles pour une femme.
Je les laisse à leur danse, je serre les dents. Je force ma respiration pour qu’elle devienne plus profonde, mon cœur se calme et je décontracte les poings que j’avais crispés sur mes genoux.
Youri s’assoit à mes côtés. Il les regarde et me lance :

— Je vois que ta belle remplace à merveille Helena. Elle me paraît avoir plus de caractère.

Il est amusé et comprend bien qu’il y a quelque chose qui me fait chier. Il ne dira rien de plus, il sait jusqu’où aller.

— Prépare la chambre aux dragons.

— Ah ? Ok, je vais faire passer le message. Tu vas t’amuser un peu ?

— Oui, m’amuser, je lui confirme. Je sens que cette nuit va être longue.

— Krystal m’a fait des révélations sur ta petite kukla, il est préférable que tu sois mis au courant.

— Ah ?

Les commérages ne m’intéressent pas d’habitude, mais tout est bon à prendre pour mieux comprendre Sélenne. Si je souhaite me l’attacher, je dois pouvoir lire en elle et traduire ses réactions.

— Son agent de probation lui rend la vie difficile.

— Ce flic ? Tu devais l’éloigner.

Qu’un autre que moi puisse la surveiller, qu’il ait du pouvoir sur elle ne me convient pas. Je veux être le seul qui la manipule, elle, ses faits et gestes, jusqu’à ses sentiments.

— Ici oui, mais je n’ai pas la possibilité de l’empêcher de lui rendre visite chez elle.

Je grogne de frustration, ce type fait trop de zèle mais je ne peux rien pour le contrer ?

— Krystal m’a informé que ce poulet l’avait bien secouée, il lui a laissé des traces sur le corps. Donc, ne sois pas surpris si tu découvres des bleus.

— Nous en reparlerons demain, je vérifierai tout à l’heure. Il ne va pas rester en bonne santé, s’il continue.

Sélenne m’a accueilli sans rien montrer d’autre qu’un visage serein. Si son agent de probation lui mène la vie dure, elle a des nerfs d’acier pour être parmi nous sans se démonter. Elle sourit, plaisante, ne semble pas malheureuse de son sort. Son masque doit tomber, je la veux tout entière et quand elle me dévoilera ses faiblesses et ses peurs — et ça arrivera tôt ou tard —, elle sera à moi.
Toujours à les observer, je ne fais plus attention à mon voisin, je ne remarque même pas son départ. J’ai déjà en tête ce que je vais lui faire et imagine les réactions qu’elle aura.
Oui, elle est indépendante et forte.
La dompter et la faire plier sera jouissif.
Pour tous les deux.

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Sélenne

Anton a terminé sa conversation, mettant au point les quelques détails restants. Il le raccompagne à l’entrée du club et ils se disent au revoir en se serrant la main. Anton se retourne vers moi. J’ai remarqué son attitude, il a aimé ma tenue, il a apprécié mon show avec le dessert.
Je vois bien qu’il est chaud maintenant. Il va vouloir me faire payer ma comédie. Jouer avec lui me donne une impression de pouvoir, ou du moins de contrôler les évènements. Le manipuler est excitant et me permet d'oublier mes peurs et mes malheurs de la journée. Quel contraste entre les deux situations, je devrais le craindre alors que je me sens à l’aise en sa présence.
J’ai adoré faire monter la température, Joseph aussi. Quand nous avons dansé, il m’a mis en garde. Il m’a dit connaître mon amant depuis longtemps que le fait de m’intéresser à un autre ne lui plairait pas. Justement, voilà ce que je recherche. Il faudra bien qu’il y ait des inconvénients pour lui à cette « relation » entre nous.
Il revient et son regard sur moi est intense et affamé.
Il m’emmène au premier sous-sol, dans « la Gourmandise et la Paresse ». Nous traversons les pièces pour rejoindre un couloir éclairé de lampions chinois. L’ambiance est calme et feutrée, les bruits s’estompent. Ne reste que le cliquetis de mes talons sur le carrelage. Il m’arrête devant une porte de bois rouge rehaussée d’un grand dragon stylisé.
La porte s’ouvre et sa main me pousse dans la chambre. Je me fige après trois pas et jette un regard autour de moi.

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