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Montagnes russes.

Sélenne

— Commençons tout de suite. Tu vas me montrer ta motivation à payer ta dette.

Il glisse la main qui entoure ma gorge vers l’arrière et la place sur ma nuque. Ma tignasse est douce et bouclée, une des seules choses que j’aime chez moi. Il a l’air d’apprécier son geste, alors que moi, c’est tout le contraire. Mon cœur bat trop vite et ma respiration est aléatoire. La panique fait trembler mes genoux.

— Tu vas m’apporter l’argent lundi. En attendant, ce soir sera ton premier test, me dit-il en resserrant sa prise.

Je me mets à secouer la tête en signe de dénégation. C’est dangereux de le contredire, mais mon cerveau s’est fait la malle, je commence même à bégayer.

— Je travaille en soirée. Pour vous. Je suis serveuse aux « 7 Péchés Capitaux ». Ça ne fait que dix jours juste le vendredi et le week-end. Je ne pourrais pas...

— Je sais très bien où tu remues ton joli cul, grogne-t-il.

Il me bouscule encore. J’ai l’impression d’être un cocotier. Faudrait que quelqu’un lui explique que c’est franchement emmerdant, mais bon là, vaut mieux que je la ferme.

— Qui est le patron ? Moi. Donc, si je dis ce soir ?

Son regard bleu très clair croise le mien. J’avale ma salive et hoche vivement la tête.

— Ok, reprend-il. Tu viens aux 7 péchés cette nuit, je t’y retrouve et on verra comment tu te fais pardonner. Mais si je dois te répéter les règles, ça se passera moins bien. Maintenant... Donne-moi ta bouche.

Anton n’attend pas de réponse et profite du fait que je l’ouvre pour répliquer et se permet de me bâillonner sensuellement. Mes mains s’accrochent à son torse de leur propre initiative. Pour le repousser ? Peut-être, mais il n’en a rien à foutre. Il prend ce qu’il veut.
Mes lèvres frôlent les siennes. Sa langue s’insinue et vient se battre en duel avec la mienne. Oui en duel, je ne me laisse pas faire, mais je me sens frémir. Je ne désire pas lui permettre de se servir, de prendre ce que j’aurais pu lui donner de mon plein gré.
Je l’avais déjà vu au boulot de loin, et même fantasmé sur lui en étudiant son dossier. Maintenant, je souhaite surtout ne pas apprécier ce qu’il me fait. Cet homme m’attire naturellement, mais pour le principe je ne veux pas lui céder. Mes hormones devraient la mettre en veilleuse, il n’y a rien de sexy dans le chantage et la peur. Je dois me servir de cette situation pour lui soutirer des informations et réussir à le confondre. Si j’y arrive, plus de dette et un Russe derrière les barreaux.
Il me plaque plus fort contre son torse et pousse ses hanches pour me faire sentir la gaule que je lui ai foutue. J’ai un hoquet de surprise et mes mains s’aplatissent, le caressent et cherchent un point d’ancrage dans son col. Il me chope le haut de la cuisse et la dirige vers le haut. J’enroule mes jambes autour de sa taille. Mes sentiments contradictoires me chamboulent, je le désire sans le vouloir.
Je ne peux nier ce que je ressens, que j’en ai envie. Tout prouve ma convoitise. Mon souffle saccadé. Mes doigts crispés. Ma langue dans sa bouche. Je suis folle, il me menace, me fait peur, veut tuer mon frère et moi je suis mouillée, trempée. Appelez-moi un psy !

— Bordel ! Tu es chaude toi, fait-il en me mordillant la ligne de ma mâchoire.

Je reprends bien vite ses lèvres et ne le laisse presque plus respirer. Tant pis pour la morale, je débattrai avec elle plus tard. Il se frotte sur moi. Sa queue si dure se presse sur mon entrejambe, il est juste au bon endroit. Je deviens hypersensible. Je suis envahie de frissons. Les sensations ne sont plus que physiques, mon intellect s’est fait la malle.
Il tire sur mes cheveux et m’oblige à ployer le cou, la route est libre et il laisse des traînées de baisers jusqu’à la limite de mon débardeur. Je bous littéralement, la chaleur qui se dégage de moi est hallucinante. Il m’a mis le feu.
Une goutte de sueur coule le long de ma fine bretelle et va se nicher entre mes seins. Anton la suit des yeux comme si sa vie en dépendait. Il tend un doigt et taquine le rebord du tissu. Il m’effleure et je frissonne. Je resserre les jambes, il appuie encore à cet endroit précis qui me fait chavirer. Il continue ses mouvements de hanches entre mes jambes. Je me sens au bord, bousculée entre peur et plaisir, je vais jouir.
On frappe fort à la porte contre laquelle je suis collée. Mon cœur fait un saut périlleux.
C’est Youri, le bras droit d’Anton. Il parle en russe. Anton lui répond et me regarde.

— Il va falloir remettre à plus tard, ma belle. J’ai des rendez-vous plus importants.

Pu… Non ! Il ne peut pas me laisser comme ça… le salaud ! Il n’a même pas l’air d’être déçu. Moi, je suis frustrée. J’y étais presque.
Je me cogne la tête à la surface de bois et souffle pour décompresser. Je me force à lâcher ses épaules et je repose les pieds au sol. Les pulsations me provenant d’entre les cuisses ne se calment pas.
Je lui fais un sourire crispé et me dégage de sa présence. La porte s’ouvre sur Youri. Qui sourit comme un con, selon moi. Il voit bien que je suis rouge, les cheveux en bataille et les poings fermés.
Ils continuent à discuter en russe, se foutant allègrement que je ne pige rien. Il y a une pause et les deux hommes se retournent pour me regarder.
Quoi ? On parle de moi ?
Je suis furieuse envers moi même. Je ne suis pas une sentimentale, mais être traitée comme une marchandise me met très mal à l’aise. Ils me prennent pour qui, pour quoi ?
Mon comportement est complètement à l’opposé de ce que je veux ou de ce que je ne veux pas. Je deviens bipolaire, ma parole ! Je dois espionner cet homme dangereux, lui soutirer des informations, et éviter qu’il ne me surprenne sous peine de me retrouver démembrée au minimum. D’un autre côté, je lui « dois » un quart de million et jouer à Barbie-la-pute. Et pour ajouter à cette situation, je suis excitée et attirée par ce mafieux malgré son chantage et ses menaces.

— Youri va te faire raccompagner. Ce soir, tu t’habilles pour le service, mais à partir de demain, je te veux en robe et talons. Tu resteras à côté de moi. Helena occupait le rôle d’observatrice et déconcentrait mes interlocuteurs. Tu feras de même.

Il se détourne sans un regard. Moi, je suis sur le pas de la porte, déstabilisée.
Froid, chaud et puis encore froid !
Qu’il aille se faire foutre !
Je craque.
Je sors du bureau en claquant le battant de porte aussi fort que mes bras le peuvent. Je n’ai jamais aimé les montagnes russes, sans mauvais jeu de mots, et ce n’est pas maintenant que ça va commencer.
Surtout pas avec lui.

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