Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

*Anton & Sélenne.* Le chat et la souris.

Anton.

Je m’ennuie facilement depuis quelque temps.
Du coup, j’ai pris l’habitude d’observer les serveuses qui travaillent pour moi. Du fond de mon fauteuil, un verre à la main, je les regarde filer dans tous les sens pour offrir les services exigés par la clientèle. Elles sont toujours une source d’amusement. Surtout les nouvelles. Une, en particulier.
Depuis quelques jours, elle s’occupe de la zone de ma table. Cette petite rousse, aux yeux bien trop fiers, apporte mes consommations sans faire mine de me reconnaître. Sans donner de signe de respect. Non, pour cette une jolie poupée, je ne suis qu’un simple client. Enfin, c’est ce qu’elle essaie de me faire croire. Mais je ne suis pas dupe.
Dès qu’elle imagine que je ne la vois pas, elle me scrute, me surveille. Rien qu’à penser à sa bouche… je bande.
Elle me tente bien cette petite.
Je regarde autour de moi pour la repérer, mais ce que j’aperçois me fout de l’urticaire.

— C’est qui celui-là ? Je demande à Youri.

Il suit mes yeux. Je fixe un mec, en jean, blouson de cuir. Pas trop mal physiquement, musclé, mais nerveux. Mais trop « propre » sur lui. Il sent les emmerdes à plein nez.

— Lui ? C’est un flic, il me répond tranquillement.

— Et ? Que fait-il ici ? Chez moi ?

— Ah… c’est ta petite serveuse. Tu sais, celle qui te fait baver depuis quelques jours, se moque-t-il.

Il peut se marrer. Cette nouvelle, rousse, petite au corps de rêve, est une bombe. Elle n’est chez nous que depuis un peu plus d'une semaine. Avant-hier, j’ai eu le plaisir de la voir de plus près. Elle m’a nié complètement, pas un regard, pas une parole, mais rapide et efficace. Je n’aime pas être invisible.

— Que fait-elle avec un poulet ? Elle le baise ?

Je calcule déjà comment me servir de ça pour avoir la mainmise sur le mec. Une erreur et c’est vite dans la poche. Le flic saute la pute, on le chope, puis il raque pour ne pas être viré de la police. Rien de mieux que du chantage. Je suis satisfait de cette idée, j’aime avoir des poulets en mains, pouvoir leur filer des ordres… Elle entre dans la salle et apporte des verres vides au comptoir, sans nous avoir remarqués.

— Non, c’est son agent de probation. Il est déjà venu deux fois pour vérifier son travail. Il lui met la pression, ce connard.

— Tiens, malenkaya kukla a un casier… Tu me donneras son dossier. Ça m’intéresse.

Savoir pourquoi on l’a engagé si elle attire les flics est le plus important.

— Il y a un détail que tu dois connaître, me dit-il.

Je hausse les sourcils pour l’inciter à continuer. Il sourit froidement, pas impressionné par mon impatience.  
 
— C’est… la petite sœur d’Elias.

— Elias ?

Il hoche la tête pour confirmer, amusé de ma réaction.

— Quelle surprise ! Mon comptable a de la famille. Il m’avait caché ça.

Je la suis des yeux et sens une onde de satisfaction me traverser.

— Tu t’occupes du flic, je ne veux plus le voir emmerder les clients par sa présence. Et je veux un dossier complet sur lui, tu mets notre expert là-dessus.

— C’est comme si c’était fait.

*****

Sélenne.

Richard me pousse dans les vestiaires assez sèchement. Je trébuche, freine des quatre fers et me retourne. Il ne réagit pas à mon regard qui le fusille. Ce fils de chienne est vraiment chiant. Il prend son rôle bien trop au sérieux. Sa tenue est le cliché vivant du flic en civil qui vient surveiller une ex-taularde : veste en cuir, t-shirt avec un logo d’un groupe de rock ringard, un jeans élimé. Les mains dans les poches, il sourit, heureux de cette comédie.
Dès le départ, notre relation n’a pas été au top. Il me considère, comme tous ses collègues, toujours avec un mélange de dégoût et de supériorité. Et une touche de suspicion. Personne ne m’a jamais offert de seconde chance. Ils n’ont jamais cru que je me rangerais, que je voulais rester tranquille depuis que je suis sous leur surveillance. Dès le début, j’ai souvent eu la sensation d’être sans soutien. Aucune des personnes qui me connaissent au boulot, ne m’a donné sa confiance.
Et lui aussi. Tout ça juste parce que j’ai refusé de sortir avec lui. Connard !

— Salut, chérie !

— Rick, que fais-tu ici ? Je ne t’ai pas appelé.

— Non, mais je viens surveiller ton job. Voir où tu en es. Tu traînes, je trouve.

Il se rapproche et m’oblige à reculer. Je ne veux pas qu’il me touche. Il plaque une main violemment contre la porte d’un casier, me faisant sursauter. Il découvre ses dents dans un sourire sadique et froid. Son regard calculateur et salace me déshabille littéralement.

— N’oublie pas que je te surveille. Tu ne pourras pas faire un pas hors du droit chemin sans que je le sache.

— Qui te dit que je ferai une connerie ! je grogne.

J’essaie de me calmer. Ça me fait chier qu’il voit que je flippe. Je n’ai aucune confiance en lui. Il me rend nerveuse et il le sait pertinemment, prend même son pied en jouant et profitant de la situation.

— Oh, mais j’y compte bien. Et à ce moment-là, tu auras le choix entre retourner en taule ou faire ce que je veux. Tous mes désirs.

— Quoi ! Alors là, mon gars, tu peux attendre qu’il gèle en enfer.

— Tout… et tu le feras avec le sourire.

Il attrape mon cou et le serre. De son autre main, il agrippe ma mâchoire et caresse ma lèvre inférieure avec son pouce. Je sens son souffle tomber sur ma joue, puis sa langue. Baveuse et dégoûtante. Il me lèche de façon écœurante. Il me donne envie de vomir.

— Dégage, je lâche difficilement.

— Force-moi, raille-t-il en se frottant contre moi, son entrejambe tendue et raide contre mon ventre.

Ok… si tu me le demandes, tu vas le regretter. Je souris à cette pensée. Je lui balance mon genou le plus fort possible dans les couilles, fallait pas me le dire deux fois.

— Approche-moi et touche-moi encore, je crache hargneuse. Et je te fais bouffer tes roubignoles.

Richard ne me répond rien, trop occupé à chercher à respirer, les mains plaquées sur ses parties malmenées et plié en deux.

— Salope !

Je me casse avant qu’il ne reprenne assez de vigueur pour se venger. Pourquoi les mecs traitent-ils les femmes de salopes à chaque fois qu’elles disent non ? Enfin, moi je n’ai pas parlé, mais j’ai marqué mon opposition plus physiquement.
En sortant, je bouscule une masse imposante qui me retient avant que je ne tombe.

— Hey ! Où tu vas aussi vite ? me demande la voix de son propriétaire avec un accent prononcé.

C’est le bras droit du Russe… Youri. L’armoire à glace distante et peu causante. Il veille sur le personnel d’une main ferme, mais assez juste. Mon cœur bondit dans ma gorge sous la surprise et le choc de notre rencontre.

— Hm, je suis en retard… je dois y aller.

J’évite son regard et me faufile sous son bras, je ne veux pas lui parler de mes problèmes. Il me fait froid dans le dos et j’ai déjà Richard à gérer.

— Okay… file alors, répond-il.

Une expression pensive apparaît sur son visage et il se tourne vers le vestiaire. Avant qu’il ne change d’avis, je prends mes jambes à mon cou.
Mais je stoppe dès que le couloir tourne. Je laisse quelques instants passer puis retourne sur mes pas. Je suis curieuse de voir ce qui se trame. A l’approche de la porte, je me fais discrète comme une souris et tends une oreille plus qu’attentive.

— … tu n’es pas le bienvenu ici, tu n’as aucun droit de venir dans la partie réservée au personnel et emmerder mon employée.

La voix basse et rauque de Youri gronde comme une avalanche. Mais j’aime pour une fois ce son.

— Je fais ce que je veux, cette fille est un de mes dossiers. Je suis son agent de probation et je viens vérif…

La phrase est coupée. Mon chef ne doit pas apprécier le ton employé par Richard. Dédaigneux et sans respect. Ni pour lui ni pour moi. Je jette un œil et aperçois mon collègue se faire étrangler contre le mur. Ses pieds pendent à quelques centimètres du sol, ses mains agrippent les poignets de son agresseur sans résultats visibles. Il n’en mène pas large. Pour une fois que c’est lui qui est du mauvais côté, qu’il se retrouve victime au lieu d’être le prédateur. Ses yeux ressortent de ses orbites et il vire de couleur. Le manque d’oxygène fait déjà son effet. La satisfaction m'envahit et je suis soudainement plus amicale envers cet homme de main Russe. Je lui offrirais bien un verre, moi.

— Je ne me répéterai pas, ici tu n’es rien. Les flics qui posent problème ne le font pas longtemps. Tu la laisses tranquille. Elle bosse et ne fait pas de vague.

— Arf…

— Comment ? Questionne-t-il ironique. Oui, tu peux venir de temps en temps, mais je ne veux plus sans témoin ni qu’elle se plaigne de toi. Ponimat ? (*trad : compris ?)
Il le secoue comme si c’était un chiot inoffensif. Puis le relâche dédaigneux. Richard se frotte la gorge et lui jette un regard assassin. Il devrait être plus prudent sinon il finira au fond d’un lac.

— Compris, le poulet ?

— Oui, grommelle-t-il. Ça va. Mais elle doit se tenir à carreau. Je n’ai pas confiance.

Il a du mal de parler, la voix cassée par la douleur et le souffle court dû au manque d’oxygène.

— Rien à foutre. Nos employés sont bien traités ici, et si tu l’emmerdes, tu auras des ennuis.

Youri fait craquer ses doigts de façon menaçante. Je sens que c’est le moment de partir, je ne voudrais pas que Richard me voit et comprenne que j’ai assisté à son humiliation. Je jubile, ça lui apprendra à me secouer et à me menacer. Maintenant j’ai un levier contre lui. Je peux faire l’innocente auprès de Youri et me plaindre de lui s’il vient trop me mettre la pression.
Finalement la journée n’est pas si mauvaise.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro