Au fil des années
Dès qu'Ilmarë posa un sabot à Fondcombe, le Seigneur Elrond vint à la rencontre de sa cadette qui semblait être vidée d'émotions malheureusement à ses yeux la trahissaient et dévoilaient toute la tristesse, la peur et la déception qu'elle ressentait mais aussi ce qu'elle avait vu.
Son père la força à raconter ce qu'il s'était passé. Bien qu'au début Lindorië était réticente dû à la blessure encore vive dans son cœur mais après plusieurs jours sans un mot, elle débarqua dans le bureau de son père qui écrivait des lettres et lui raconta tout même si cela prit du temps à cause de ses pleurs qui finirent en crise de panique. Elrond la réconforta, du moins essaya, sa fille partit aussi vite qu'elle était venue et se réfugia pendant une semaine dans la vaste bibliothèque de Fondcombe. Durant ce temps, l'elfe lut tout ce qu'elle put pour oublier son chagrin et en apprendre plus sur les dragons.
Sept jours après, son père ouvrit la bibliothèque et la trouva endormie, la tête sur un livre parlant de l'âge de création des dragons. Le Seigneur Elrond porta sa cadette à sa chambre et la posa sur son lit avant de déposer sur son chevet le livre qu'elle lisait.
Au fil des années, nous pouvions voir l'évolution de la jeune elfe qui mûrit bien trop vite au goût de son père. Elle s'entraînait deux fois plus à manier l'épée et continuait à travailler le tir à l'arc et le maniement des dagues. Lindorië lut également presque toute la bibliothèque.
Deux cents ans après l'attaque de Smaug, l'elfe avait toujours des questions qui n'avaient pas de réponses. Elle n'avait pas revu le Seigneur Thranduil mais en aucune façon ne voulait le revoir. La brune faisait des cauchemars et parmi eux il y avait ce fameux jour qui revenait assez souvent la semaine du drame et cela chaque année.
C'était l'un des derniers jours de l'été 2940 du Troisième Âge, Lindorië était perchée dans un grand arbre et faisait du tir à l'arc tout en faisant des acrobaties. Pendant qu'elle tira deux flèches, l'elfe sauta de son perchoir alors qu'un elfe brun et assez grand accourrait essoufflé manquant de peu se faire embrocher par une des flèches lancées. Ce dernier s'arrêta net et poussa un léger cri de stupeur en voyant la fille de son seigneur sauter du haut de l'arbre.
Devant la tête horrifiée de l'homme, l'elfe ne put s'empêcher d'éclater de rire.
« Lindir ! Que ce passe-t-il ? Par les Valar, on dirait que vous avez vu un fantôme »
« Votre père m'envoie vous quérir pour vous informer qu'il va repousser des orcs à la frontière. » s'inclina Lindir.
« Quoi ? Que font des orcs à nos frontières ? Et moi je dois rester ici ? » s'emporta l'elfe.
« Il a dit qu'une cavalière en plus ne serait pas de refus, ils partent dans une quinzaine de minutes. » finit le bras droit d'Elrond alors que la brune courait déjà aux écuries.
Ilmarë faisait nerveusement des tours dans son box en voyant les autres chevaux être préparés. Elle hennit si fort qu'instinctivement Elrond leva la tête vers la jument qui se cabrait en voyant arriver en courant Lindorië qui venait de courir dans tout Imladris. L'elfe rentra dans le box et la pansa vite étant donné qu'elle l'avait déjà fait le matin même. Elle sella à la quatrième vitesse en s'apercevant les autres partir. Son épée fut vulgairement attachée à la selle, son arc trouva sa place près du carquois avec des flèches et des deux longues dagues de la cavalière qui vérifia de bien avoir sa deuxième paire de dagues à la ceinture puis monta sur le dos d'Ilmaë qui galopa si vite qu'en moins d'une trentaine de secondes, les voilà aux côtés d'Elrond.
« Ada, que font des orcs si près de nos frontières ? » questionna la cadette.
« Je l'ignore je pense que c'est quelqu'un ou quelque chose qui les a fait venir jusqu'ici. » répondit simplement le Seigneur elfe.
Après avoir galopé dans la forêt, les elfes débouchèrent sur une clairière et de là où était Lindorië, elle remarqua des personnes, enfin surtout un vieillard avec un chapeau pointu. Elle finit par réaliser qu'il s'agissait de Gandalf, le magicien gris. Contre l'avis de son père, l'elfe alla les rejoindre tout en décochant des flèches ce qui surpris les personnes qui n'étaient autre que des nains. Elle se posta vers le magicien et d'un mouvement souple et rapide décapita un orc avant de tomber de sa jument emportée par un warg qui lui attrapa le bras gauche. Lindorië dit à Ilmaë de rester loin de la clairière ce que l'équidé fit sans hésiter. Un des nains tira dans le cou du montre qui ne broncha pas. L'elfe réussit à prendre une de ses dagues et la plongea dans la carotide du warg, qui surpris lâcha prise faisant tomber sa proie aux pieds du magicien qui la regardait désespéré. La brune rigolait avant de se relever.
« Qui y-a-t-il ? J'ai fait quelque chose de mal ? » demanda-t-elle à Gandalf qui soupira pendant qu'elle essuyait sa dague.
« Jamais avec les votres, vous auriez pu vous faire tuer. »
« Et vous aussi je vous signale ! » s'énerva Lindorië ayant marre qu'on la prenne pour une petite chose fragile.
Elle siffla et sa jument arriva au galop avant de la prendre aux rênes et d'un geste souple elle était de nouveau sur l'équidé au galop entrain de tirer sur les orcs.
Ils étaient nombreux mais certains étaient plus occupés à pourchasser Radagast avec ses lapins ce qui fit rire l'elfe. Un orc allait assigner le coup fatal à un nain blond, sans attendre la cavalière décocha une flèche qui se logea dans le crâne de la créature. Le nain se retourna à ce moment prêt à tuer l'orc et en le voyant gisant au sol, releva la tête et vit l'elfe qui se faisait rejoindre par deux autres soldats.
Le cor retentit alors que Lindorië faisait la course avec deux wargs, à contre cœur elle prit ses deux longues dagues et demanda à Ilmarë d'accélérer puis décapita les deux orcs avant de rentrer à Fondcombe. Avec de la chance, elle sera en retard et son père ne la sermonnera pas durant tout le trajet du retour.
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