Quatre.
Je me réveille en sursaut. Un raffus monstre m'a tiré du sommeil. J'ai passé une nuit horrible. Remplie de cauchemars et de souvenirs de mon enfance et du début de mon anniversaire désastreux de mes cent soixante ans. Je me lève les yeux rougis par les larmes. Toujours en mini short et en brassière je me dirige vers la porte. Je ne comprend rien et ne reconnais pas les voix qui hurles derrière. Je suis trop choquée par la disparition d'Elana pour essayer de chercher leurs propriétaires.
Irritée par le dérangement, j'ouvre la porte et je commence à hurler avant même de regarder qui se trouve là.
_Putain vous pouvez pas aller gueuler ailleurs ! Oh...
Je viens de me rendre compte que les personnes qui criaient se trouve être Athéna, Elijah et Alec contre madame Kane et monsieur Wayne qui empêche l'accès à ma chambre. Après mon coup de gueule tous se sont retournés et, profitant de l'inattention des professeurs, Elijah se faufile entre eux pour venir m'étreindre.
Les deux adultes se regardent quelques instants avant de partir en disant à mes amis que, puisque je suis réveillée, ils peuvent me parler et que nous sommes tous dispensés de cours aujourd'hui car j'ai besoin de réconfort.
Toujours dans les bras du jeune vampire au corps musclé, je remercie les professeurs.
Athéna nous suggère de rentrer dans ma chambre. Je me détache d'Elijah et vais m'asseoir sur une chaise. Je pose mes coudes sur la table et prend ma tête dans mes mains. Je me sens perdue. Je me comprends rien. Je suis si mal, si triste.
Alec, le vampire de cent-quatre-vingt-trois ans qui a des yeux émeraude, les cheveux vert en bataille, s'approche de moi et pose sa main sur l'une de mes épaules. Je relève les yeux vers lui. Son regard est empli d'amour protecteur, d'une amitié sans faille.
_Elay, nous serons toujours là à tes côtés, nous ne t'abandonnerons pas.
Doucement je murmure malgré ma peine une réponse.
_Je sais.
_Alors tu peux tout nous dire sur ce qui s'est passé hier n'aie pas peur. Tu n'as rien à craindre ma belle.
Je laisse un petit sourire percer le coin de mes lèvres à l'entente de mon surnom amical. Je hoche la tête et commence à expliquer les événements de la veille depuis mon cauchemar jusqu'à ce que je m'endorme dans les bras de la prof d'histoire.
À la fin du récit je suis effondrée, les larmes inondent mes joues parce que je me sens coupable de ce qui est arrivé à ma petite sœur chérie.
Athéna, la vampire de mon âge aux yeux noisette et aux cheveux auburn me serre contre elle. J'appuie ma tête contre sa poitrine, étant restée assise sur ma chaise et elle debout, et pleure tandis qu'elle me caresse les cheveux.
Lorsque mes larmes se sont tarie, Elijah, vampire de cent-quatre-vingt-cinq ans au yeux bleu-gris et au cheveux noir d'encre, m'apporte un mouchoir. Je lui adresse un petit sourire de remerciement.
Ensuite, je me détache de mon amie et me lève. Je prends seulement conscience de ma tenue après avoir vu le regard affamé et brûlant de désir d'Alec et Elijah. Je sais qu'ils me trouvent ravissante et que même s'ils sont mes amis, ils ont du mal à résister lorsqu'ils ont faim, à leur envie de me mordre. En effet les garçons aiment bien les jeunes femmes dans mon genre pour assouvir leur soif lorsqu'ils sont en dehors de l'école. Et bien sûr avec ma tenue qui dévoile bien mes formes et mes poignets, ils ont beaucoup de peine à rester en place.
Honteuse de mon manque d'attention, je leur demande d'aller prendre leur petit-déjeuner. Au début ils protestent ne voulant pas me laisser seule mais Athéna qui a toujours eu le meilleur contrôle de ses pulsions ( d'autant plus qu'elle préfère les beaux hommes), se dévoue pour rester à mes côtés.
Les deux vampires acceptent me laissant seule avec elle. Je pars prendre une douche bien brûlante. Je me tourmente l'esprit en me disant que je suis la seule fautive jusqu'à ce que Athéna déboule dans la salle de bain me pointant du doigt même si je suis nue sous la douche.
_Alors là ma vieille, tu va arrêter de te dire que c'est ta faute puisque tu as vraiment bien réagis et que tu t'es bien défendue face à ces hommes ! Je t'interdis de penser le contraire. Ce qui est arrivé à Elana n'est PAS ta faute.
_Ne t'avais-je pas demandé de ne pas lire dans mes pensées ?
Je bougonne mais heureusement que seule Athéna à ce pouvoir dans la bande parce que si cela avait été l'un des garçons ils m'auraient hurlé dessus pendant des heures.
_Je ne les ais pas lues, tu les as criées à qui pouvais l'entendre. Tu devrais donc te calmer et écouter tes amis. Ce n'est pas de ta faute compris ? Il n'y avait que les adultes qui auraient pu les en empêcher et de toutes façon les dortoirs des adultes se trouvaient dans l'autre aile du château donc ils seraient tout de même arrivés trop tard.
_Tu... Tu as raison. Je n'étais pas assez forte.
Athéna sort de la salle de bain d'un pas tranquille. Elle est rassurée. Je termine de prendre ma douche, m'habille toujours en jeans, t-shirt, basket et ressors.
Mon amie joue avec ses magnifiques cheveux auburn qui tranche avec sa peau d'albâtre. Elle lève les yeux vers moi. Je la regarde droit dans les yeux et lui annonce déterminée, ce à quoi j'ai réfléchi après notre petite discutions.
_Je n'étais pas assez forte. C'était cela le problème. Maintenant je vais devenir forte. Je vais m'entraîner nuits et jours et ne dormir que le strict minimum et ensuite je retrouverai ma sœur et je ferai ce qui doit être fait à ses ravisseurs.
Mon amie hoche la tête avant d'ajouter d'une voix grave et emplie d'émotions :
_Je serai là à tes côtés. Les garçons aussi. Nous ferons les mêmes exercices que toi et nous formeront une équipe afin de les traquer.
_Nous demanderons d'abord leurs accords mais même s'ils refusent, je continuerai quoi qu'il puisse m'en coûter. Fini la petite fille sans défense. Je serai aussi forte d'un adulte de trois cent ans.
La vampire accepte de bonne grâce ma décision. Je retrouve le sourire car maintenant j'ai un but. Je vais sauver ma petite sœur car elle a besoin de moi. Je vais aussi la ramener à nos parents.
Alors que nous sortons de la chambre nous entendons des bruit de pas précipités et ne venant pas d'une seule personne. Je n'ai pas le temps de reculer que je fini percutée par quelqu'un qui me serre dans ses bras.
_Magnus ?
_Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ?
Étant surprise de sa réaction surtout que toute sa bande est devant nous, horrifiée par ce qu'il se passe devant eux, je bégaye.
_Ma.. Magnus... Tes... Tes amis. Ils sont.. Là.
_Oui je sais, Alec et Elijah m'ont prévenu que tu avais été attaquée et qu'Elana avait disparue... Dès que je l'ai su j'ai foncé comme un dératé dans toute l'école et ils m'ont suivi.
Je jette un coup d'œil aux autres. Ils affichent une mine dégoutée envers Magnus. Celui qui équivaut à son second dans le groupe, son meilleur ami, le regarde avec dédain avant de lui cracher au visage des mots blessants.
_Blackwood mais qu'est-ce que tu fous avec elle ? Mec c'est la femme aux vampires et toi tu la prend dans tes bras ?! Non mais t'es malade ? Elle t'as envoûté ? Allez vient lâche là, elle mérite pas ton attention si '' dévouée".
Je sens Magnus trembler de colère. Il se retourne vers son second, Kyle, en me maintenant par la taille et de sa voix la plus froide ainsi que la plus remplie de dégoût, il rétorque :
_Elle s'appelle Elay et c'est mon amie. J'en ai assez de le cacher et de faire semblant qu'elle est le diable. Parce que cette femme vaut mieux que vous tous réuni! Elle a des valeurs qui sont bien meilleures que les vôtre. Elle est prête à tendre la main à quiconque qui lui en fait la demande qu'importe ce que la personne lui a fait. Elay est une bonne personne et ses amis aussi. C'est juste nous qui croyons tous ce que nos parents nous disent sur les vampires sans le vérifier ! Moi je l'ai fais et je me suis rendu compte que les vampire peuvent être nos amis mais pour cela nous devons laisser de côté les préjugés que l'on a à leur sujet !
_C'est comme cela que tu le vois Blackwood ? Les vampires des amis ? Laisse moi rire. Ils t'on manipulés l'esprit mon pauvre vieux mais bon si tu persiste sur cette voix je ne vais pas t'en empêcher mais ne reviens plus près de la bande. Tu aura beau supplier rien n'y fera. Ainsi tu es prévenu. Que décides tu ?
Prenant une grande inspiration et utilisant une voix ferme il répond une seule phrase qui me choque plus encore que lorsqu'il avait osé prendre ma défense devant ses '' amis''
_Je reste auprès d' elle, c'est toi qui risque de venir nous supplier de t'accepter parmi nous.
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