La première chose que je fais en me réveillant, avant même d'ouvrir mes yeux est d'hurler le prénom de ma jeune sœur.

Une voix masculine et autoritaire que je ne connais que trop bien m'arrache une grimace tandis qu'elle m'ordonne de ne plus hurler.

J'ouvre les yeux de mauvaise grâce et fixe mon professeur de magie aquatique .

_ Où est-elle ?! Je veux savoir. Elle a besoin de moi après le choc qu'elle doit avoir subit.

Mon professeur garde le silence. L'angoisse m'étreins de nouveau le cœur. L'infirmière arrive, suivie de près par mon professeur de combat, un jeune homme de trois cents ans aux yeux bleus limpide et à l'allure athlétique ainsi que de ma professeur d'histoire, une jeune femme de trois cent quarante ans aux yeux aussi bruns que sa chevelure et au corps svelte.

Je me sens défaillir. Non ça ne peut pas être possible. Elle ne peux avoir été enlevée. Ce n'est qu'un nouveau cauchemar qui semble aussi réel que le précédent. C'est forcément ça. Mais si c'était un rêve... Que ferais-je à l'infirmerie étendue dans un lit ? D'une voix que je sens tremblante je repose la question.

_Où est ma petite sœur. Je désire la voir maintenant.

Je vois la prof d'histoire détourner le regard, le prof de combat afficher une mine désolée et enfin le prof que j'aime le moins, monsieur Vay me déclare avec sa voix autoritaire et aucun signe de peine que ma sœur a bel et bien été enlevée. Il rajoute que personne ne sait où elle se trouve ni ce qui lui arrive.

Je sens les larmes de tristesse et de rage couler le long de mes joues. Je me lève du lit malgré les protestations vaines de l'infirmière. Je m'approche à grand pas de Vay et lui hurle au visage.

_Elle a disparue ? Vous n'avez même pas été foutu de la sauver de ses assayants ? Alors que je m'étais battue avec deux d'entre eux ?

Je commence à faire de grand gestes brusques en l'insultant de tout les noms jusqu'à ce qu'il me saisisse les poignets assez fortement pour que j'en grimace de douleur. Ensuite il plante son regard vert sombre dans le mien et me dit d'une voix sifflante:

_Si vous aviez donné l'alerte plus tôt mademoiselle Black nous aurions pu intercepter les ravisseur de votre jeune sœur. Lorsque nous sommes arrivés ils n'étaient déjà plus là depuis longtemps. Par conséquent vous n'avez pas à vous emporter sur moi.

Alors que ses paroles aussi tranchante qu'un couteau s'infiltrent dans ma peau comme du venin, je perds soudainement toute ma rage et m'effondre sur le sol. Je vois Vay partir précipitamment de l'infirmerie tandis que madame Kane se jette au sol pour me bercer doucement contre elle. Monsieur Wayne se contente de me taper sur l'épaule et de me dire qu'il est désolé.

Perdue dans un océan de chagrin, je suis face à l'incompréhension.

_Pourquoi ? Pourquoi Elana ?

Madame Kane me serre encore plus fort en me répondant tendrement.

_Je ne sais pas ma petite mais sache que l'on fera tout pour la retrouver. Tu as été très courageuse pour t'affronter à plusieurs hommes... Deux c'est ça ?
-Ils étaient quatre mais je me suis faite avoir au bout de deux parce que je n'étais pas assez forte.

Je sens mes larmes redoubler en intensité car tout cela est de ma faute. Si j'avais prévenu plus tôt, si j'avais su me battre plus ardemment si... Jamais elle n'aurait été enlevé.

_Mais non Elay ! Tu as été très forte et courageuse pour chercher à sauver ta sœur face à quatre hommes. Tu n'as absolument rien à te reprocher.
_Monsieur Vay a raison. Je n'ai pas crié assez tôt... Si je l'avais fait elle serait ici avec moi.

La professeur essaye de me calmer et me répète sans cesse que ce n'est pas ma faute. Mais je n'y crois pas. Les mots de Vay résonne encore dans ma tête. J'essaie de comprendre ce qu'il s'est passé et pourquoi on a enlevé ma petite sœur mais non rien n'y fais je suis toujours face à l'incompréhension. À force d'être bercée par mon professeur je fini, malgré moi, par m'endormir.