Fay est une fille étrange. Elle m'a beaucoup parlé que même si elle est la Dernière Unique de la Terre ; elle doit quand même gérer les créatures et les problèmes de surnaturel. Ceci nous apporte à la situation présente. Fay et moi, dans un parc, avons discuté avec un groupe de monstre ressemblant à des gorilles violets. Quand je dis : « discuté », ça considère seulement le début de ladite discussion. C'est avant que le parc devienne un sentier de flamme tel le chemin pour descendre aux enfers. C'est probablement ma situation en ce moment, une grande descente aux enfers.

Fay essaye de le battre avec de la poudre de fée selon ce qu'elle m'a expliqué. La poudre de fée contre le feu n'est pas très efficace. La poudre de fée est très inflammable, ce qui fait seulement un feu encore plus grand. Je ne comprends pas que personne ne réagit, même si la magie est invisible au non magique. Elle lance un grand soupir en prenant son cristal qui se change en bouclier qui la protège des flammes mêmes, si ce n'est que temporaires. Je reste à observer la scène plus loin du feu. Je ne suis que le narrateur de son histoire, elle l'héroïne qui se bat pour notre bien à tous. J'ai promis de ne rien faire pour la sauver, même si je la vois en difficulté. Elle veut la mort. Elle veut arrêter cette souffrance. Elle est en difficulté et elle sourit. Elle se retourne pour me donner un dernier coup d'œil. Son expression change pour être sérieuse. J'entends Fay crier :

– Que ton esprit devient mien, tu vas dormir.

Toutes les créatures ressemblant à des gorilles sont tombées comme des mouches avant qu'elle les fasse disparaitre dans une téléportation. Elle prend une grande respiration comme si cette action lui demande beaucoup d'énergie. Elle a remis son cristal sous sa forme originelle. Elle donne un coup dans l'air qui remit le parc à moitié brulé sous sa forme avant l'attaque des créatures. Elle se tourne vers moi, ses yeux bleus ne sont plus bleus, mais d'un joli violet. Elle m'a expliqué que toutes les créatures surnaturelles ont des couleurs d'yeux différentes sous une forme humaine. La vraie couleur de ses yeux est le violet. Je lui demande :

– Le contrôle d'esprit, la téléportation, le contrôle du temps, c'est de la magie d'Unique.

Elle fit un signe que oui. Elle sourit. Elle sourit beaucoup depuis notre contrat. Elle est toujours joyeuse. C'est un de ses côtés. Elle parle ouvertement à quelqu'un pour qu'au finale, je montre ses secrets à tous. Elle est heureuse.

Elle a un côté sérieux sur son rôle de Dernière Unique, mais elle est enfermée dans ce rôle. Elle n'a jamais montré une fois une peur de mourir. C'est plus une volonté de mourir. Elle est contrôlée par une peur que des Uniques lui ont créée.

Elle n'a qu'une personne pour avoir le contrôle d'elle. C'est moi. Je veux qu'elle soit seulement à moi. En même temps, je la déteste. Elle veut trop être proche de moi. Je suis un monstre qui veut la bouffer. Elle doit ne servir qu'à moi. Elle commence à m'énerver. Elle ne me suit pas. Elle est prise dans cet univers. Elle est dans ce brouillard constant de ne pas savoir la suite.

Mon histoire n'a aucun sens en fait.

Je ne veux pas l'abandonner, mais je veux qu'elle souffre que la haine grandisse en elle.

Je veux qu'elle se batte. Ensuite, je vais l'étouffer.

Je commence à connaitre un peu plus la magie Unique. Ça m'aide à écrire la suite. C'est une magie qui regroupe la totalité des magies surnaturelles et tout surnaturels avec un certain niveau de magie. Les Micras se sont opposées à cette pratique de rendre toute la magie de tous les surnaturels en une seule magie.

Tout a fini avec Dahlia qui invente le système des Derniers Uniques. Elle se fait nommer la première Dernière Unique. Elle a dû régler le problème avec les Micras. Résultats : un Dernier Unique doit mourir sous les mains des Micras et il n'y a jamais eu de perte de contrôle. Je continue à écrire en regardant la jeune fille se coucher dans l'herbe. Elle est épuisée au final.

– Tu n'as jamais eu peur de ce qui arriverait dans le futur ? Tu n'as jamais eu un espoir d'avoir un futur Fay ?

La question est stupide. Elle est couchée dans l'herbe en poussant un rire sous forme de soupir. Je peux voir plein de marguerites pousser à une vitesse extraordinaire. Elle m'a expliqué une fois que c'est un effet de la poudre de fée. Il me reste tant à apprendre sur elle, sur son monde. Elle ne fait que me répondre :

– Alyssa ou Clara pour une fille, Théodore ou Félix pour un garçon, je voudrais que cet enfant change l'image du monde.

– C'est un rêve, tu peux toujours avoir un enfant. Si tu trouves un moyen de survivre, tu pourrais commencer ce changement.

Elle se lève d'un coup. Les jolies fleurs d'amour blanc sèchent d'un coup. Seule la mort est apparente dans cette scène. Ses cheveux d'or deviennent comme du fer rouge. J'ai touché la corde sensible pour la forger. Elle a simplement dit d'un trait :

– Je ne prendrais pas le risque de tuer tout Unies pour mes caprices d'enfant.

Quand elle dit ça, je la vois avec des traits durs, mais non loin de là Lobo nous observe. Quand il remarque que je l'observe, il est parti. J'essaye de ne plus porter l'attention sur lui. Elle m'avoue :

– Sur Unies, avoir un enfant, c'est compliqué. Tu ne peux pas avoir un enfant avec un de race différente de toi à moins d'avoir un donneur de la même race que sois. Les enfants de surnaturels qui ne sont pas de la même race se nomment les Mélanges. Souvent, ils ont de gros problèmes de malformation. C'est rare d'en voir un qui survit plus qu'un an. La seule personne que je voudrais des enfants avec n'est pas une fée.

Pourquoi je les sens ? Des papillons, je me fais des idées ou quoi ? Est-ce que j'aurais des émotions pour cette fille ? Est-ce que j'ai tellement besoin d'elle que je dois utiliser une possibilité de la faire accrocher à la vie ? Elle est plus efficace que les pilules pour me faire sourire au final. J'ai besoin d'elle. Me faire rejeter par elle sera ma mort. Sa mort sera une fin merveilleuse. La fille regarde à l'horizon pour se jeter dans une falaise.

– C'est toujours dur de penser que tu es prise à te faire dicter tout, mais que tu restes le regard haut vers l'horizon.

Elle reste sans émotion. Je déteste ça. Elle va répondre un truc logique. Elle empêche ses émotions de sortir. Elle est une fille émotive, ce qui rend la façon qu'elle se retient une torture pour moi.

– Si je ne le fais pas qui le fera.

Elle a raison sur ce point, si personne ne le fait qui le fera. Pour quelques secondes, je voudrais l'amener loin et de lui montrer qu'on s'en fout du reste du monde. Je voudrais qu'elle me montre la fille qui fait pousser les marguerites, et non celle qui les fait mourir. Avec un sourire enfantin qui regarde vers l'horizon, c'est la fille qui m'a fait lever les yeux et me poser des questions. Je me sens pris dans tout ce qui se passe. Elle doit le remarquer par le silence. Le silence est souvent la meilleure et la pire des réponses. Elle répond à tout, mais souvent trop de vérité derrière. Je lève les yeux. Je la vois qui essaye de grimper à un arbre. Elle s'en fout de mon silence, elle va continuer sa mission. Je me demande ce qu'elle fait là. Elle a trop l'habitude de partir dans des coups de tête. Je sens encore l'odeur d'égout sur ma peau. Je m'approche d'elle pour lui demander :

– Qu'est-ce que tu fais ?

En continuant de grimper, elle m'explique ce qui se passe :

– J'ai entendu un bruit ressemblant à une harpie. Je dois voir si c'est ça.

Je ne lui réponds plus et je continue mes notes. Ça fait maintenant une semaine que notre contrat est fait. Elle m'entraine dans l'insolite tel des promenades dans les égouts ou des sauts dans une falaise. Le seul problème est qu'elle fait souvent ses expériences non pour avancer sa quête, mais parce qu'elle trouve ça drôle. C'est ce que je déteste d'elle, elle ne prend rien au sérieux. Je regarde les passants fixer Fay dans l'arbre. Les regards des autres sont devenus presque inefficaces sur moi à force de trainer avec une enfant qui chasse les monstres. Elle crie :

– Tu sais, la vue est magnifique d'ici.

Ces mots résonnent dans ma tête. Toutes les fois où Dreya grimpait dans les arbres et elle me lançait ça. Je souris en retenant le rire qui ne fait que vouloir s'échapper. Je me sens bien comme si les jours que je fuis me reviennent. Je la vois faire un salto arrière pour retomber sur ses pieds face à cette foule qui avait filmé son exploit. Je ferme mon cahier d'un coup sec en sachant que ma muse sera un phénomène de foire. Fay est comme ça imprévisible avec son charme de curiosité et de joueuse. Je n'ai vu qu'une image d'elle avant de vraiment voir le film d'elle. Je commence à ne plus aimer cette folie permanente. Elle salue ses fans qui disparaissent comme une vague dans l'Océan pour revenir au calme. Je lui demande :

– Est-ce que tu es toujours comme ça, si imprévisible et qui ne pense pas avant d'agir ?

Elle hausse les épaules comme si c'était normal, tout ce qu'elle fait. Elle me pose la question :

– Ça te dérange ?

Sa voix est sèche. Je peux voir ses yeux violets me fixer comme si je l'avais roulé dans la poussière. Elle secoue sa tête. Ses yeux violets remplis de rage sont revenus d'un bleu apaisant. Elle semble confuse. Je suis en colère d'un coup, je ne sais pas pourquoi. Je sens cette rage prendre le contrôle. Je deviens la marionnette de cette émotion que je ne contrôle pas. Je crie :

– Je ne voulais pas une folle comme toi pour me prouver que ma vie n'est pas normale. Je le savais déjà.

Mon univers arrête en un moment quand elle a les yeux qui deviennent une tempête. Le blond de ses cheveux devient de plus en plus bleu. Je reste là à la fixer. Je suis une statue. Je voudrais retirer mes mots, mais quelqu'un les a sortis de ma bouche. Ce murmure, cette présence, je l'entends toujours et elle répète : « Tu es un monstre, mets ton plein potentiel ». Elle est la source de mes problèmes. Elle court, mais, moi, je la regarde partir se faire frapper par une voiture surement.

Je ne veux pas écouter encore une fois cette voix qui me pousse à être spectateur. Pour une fois, je veux l'empêcher de mourir. Je ne peux pas, c'est du passé. Audrey-Anne est morte par ma faute au final. Ce soir-là, c'est cette voix que j'ai entendue. Une vieille dame me demande la mort. Elle me la redemande, encore et toujours. Elle finira encore par reprendre le contrôle.

23 juin 2015, 16 : 30...