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Et après? - Partie 1


Imaginez une mini Perri toute fière qui vous présente ses magnifiques nouvelles bannières. Vous aimez? Non, ce n'est pas pour que vous êtes là ? Râh vous êtes durs en affaire ! 

Ladies, gentlemen and no-binary people,

Bienvenue dans le « Et après ? » de La dernière page !

Pour celle.eux qui ne sont pas familiers avec ce texte bonus qui devient une habitude chez moi, c'est tout simplement un récit sous forme de chronique de l'avenir de mes personnages tel que je me l'imagine ! C'est assez conséquent parce que j'ai souvent des idées très précises, et ça donne ... un texte de plus de 60 pages, que voulez-vous, je suis incorrigible.

Parfois, certains passages sont des résumés/ébauches de bonus que j'envisage : ils seront indiqués par des astérisques. N'hésitez pas cela dit à indiquer quelle partie vous aimeriez voir couchée sous forme narrative !

Eh bien figurez-vous ... qu'il est plus long que celui d'O&P ! Alors que j'ai beaucoup moins de personnage ... mais peut-être beaucoup plus de choses à dire – et oui, j'ai la guerre à chaque fois en plein milieu. Je me souviens avoir dit dans l'une de mes intros que je sentais que le « Et après ? » de cette histoire pouvait être monstrueux et c'est un peu le cas, on ne va pas se mentir.

Autant La dernière page n'a que peu de référence à notre univers partagé avec Anna', autant dans l'avenir des personnages les liens se resserrent donc il y aura quelques mentions, voire des « cf », notamment à Ombres et poussières – qui, pour le coup, est vraiment connecté partout !

Ce n'est pas le cas pour cette partie 1, mais dans les autres je vais évidemment traiter de l'avenir des personnages du canon. Alors il est évident que cette vision ne concerne que moi, dans la lignée de l'histoire que je viens de vous livrer, ça n'a pas à devenir un quelconque headcanon. En revanche, il y a des aspects, des éléments de leurs vies qui sont évidemment canon, d'une manière ou d'une autre (livres, commentaires ultérieurs de JK, que sais-je). Ces parties là seront indiquées en italique !

Alors vous êtes prêt.es ? Vous avez un truc à la petite collation, de quoi tenir une ou deux heures à lire des pages et des pages, des détails et des détails sur les avenirs des personnages ? C'est bon, le petit café, la petite limonade, le petit soda ? Quelques mouchoirs parce qu'après ce sera la fin ? C'est parti !

PS : Pss. Je vous vois tout ceux qui n'ont pas répondu au questionnaire. COME ON Perri a besoin de vous pour progresser ! 




Et on commence sans surprise par le couple phare de cette histoire !

Mon moteur sont les romances, je ne m'en suis jamais cachée. Et celle-ci a été bien cachée : au début, tout le monde ou presque détestait Jo qui n'était pas digne de l'adorable Farhan, qu'on voyait davantage avec Maya avant qu'on sache leur lien de parenté ... ou avec Bérénice. Moi qui ne voulais pas faire de mystère !

C'est véritablement un couple que j'ai adoré construire, et des individualités que j'ai aimé faire évoluer. La dernière page a jeté de bonnes bases pour ces deux âmes tourmentées ... Vous êtes prêt.es à les voir fleurir ? On y va ? C'est le plus gros morceau !


o Après Poudlard, se reconstruire ensemble

Que ce soit pour Joséphine ou pour Farhan, le mot d'ordre une fois sortis de Poudlard est la reconstruction. Ils ont eu une année éprouvante, sortent d'une épreuve qui failli avoir raison de leur couple ... Il est temps de se concentrer sur eux. Individuellement, mais aussi à deux.

Pourtant l'été sera un rush complet : Farhan court entre son stage de potion et la gestion de la boutique. Nolan reste, mais avec pour ordre de se ménager et de lentement céder les clefs à son fils. Farhan a de grands projets pour sa boutique : développer son contenu, ne plus vendre que des produits purs mais aussi transformés, obtenir l'autorisation de Ste-Mangouste pour le commerce de filtre et potions ... Son grand don, son grand apport c'est ça. Les talents en Botanique sont induits par son enfance, mais ses capacités en potions elles, lui sont totalement propre.

Joséphine, elle, jongle entre le mariage d'Ophélia et son nouveau travail. Je parlerai du mariage juste après, mais concernant son travail, elle continue par être déstabilisé par la personnalité de Noah, bien déterminé à comprendre ce qu'il y a derrière cette jeune fille butée, mais aussi par le journal lui-même, peu conventionnel. Les locaux sont minuscules, coincés dans une ruelle annexe du Chemin de Traverse, ils doivent se partager une photographe aux cheveux vert qui n'est pas sans lui rappeler Tonks par son originalité et et deux journalistes se partagent les papiers. D'autant que ses premières missions ne sont pas d'écrire : Joséphine assiste. Elle relit les articles de Noah, fait des recherches, vérifie les sources ... un travail digne du surnom dont Noah l'affuble : « la stagiaire ».

Autant vous dire que les débuts blessent un peu l'amour propre de Joséphine, mais fort heureusement après chaque frustrantes journées de travail, elle peut rejoindre Farhan dans sa boutique et se plaindre de son soul. Au bout d'un mois à servir d'assistante, elle est à deux doigts de démissionner et Farhan est forcé de la raisonner : évidemment qu'elle n'écrit pas tout de suite, évidemment qu'elle fait des tâches annexes, il faut qu'elle apprenne. Elle n'est pas journaliste – pas encore. Mais c'est une lettre de Charlie, depuis une semaine en Roumanie, qui va la rassurer. Elle apprend que loin de côtoyer les dragons, il ramasse plutôt derrière et fait disparaître toute trace de leur passage. C'est long, peu gratifiant (la trace en question est souvent de la bouse de dragon), et au final ça la rassure de savoir qu'ils sont dans le même bateau, et qu'ils doivent s'accrocher pour poursuivre leurs rêves.

Deux moins à un rythme effroyable pour les deux, mais où ils seront le pilier l'un de l'autre pour tenir. En septembre, ils se rendent à l'évidence : profitant que Nolan décide de déménager définitivement en Irlande pour respirer le grand air, Joséphine part de chez sa sœur vivre avec Farhan dans l'appartement au-dessus de la boutique.


o Joséphine et l'intimité

Il est possible que certains se posent la question : Joséphine guérira-t-elle de ce que Morgan lui a fait subir ? Pas vraiment, il en restera toujours des traces, et dans un premier temps elles vont se traduire de deux manières différentes : son rapport avec les hommes plus âgés et hiérarchiquement supérieurs à elle, et son intimité avec Farhan.

Si Joséphine est mal à l'aise dans son travail dans un premier temps, c'est non seulement parce qu'elle n'écrit pas, mais surtout parce que son supérieur est un homme. ET QUEL HOMME mesdames, non-binaires et messieurs ! Les lecteur.ices de L'héritage d'Ilvermorny n'auront pas manqué de reconnaître le sarcasme délicat de Noah Douzebranches ! Et Noah déboussole Joséphine il faut le dire. D'abord parce qu'il est un peu son alter-ego mais surtout parce que Noah est très familier avec elle. Dans les gestes, dans les propos. Une blague douteuse, une main qui se prolonge sur le bras et ce sont les anxiétés de Joséphine qui rejaillissent : est-il en train de me draguer ? Comment je réagis au flirt ? Alors que c'est mon patron ? D'autant qu'elle perçoit Noah, animal social à l'assurance débordante, comme un homme à femme ...

(Oui oui, les lecteur.ices de LHDI, étouffez-vous dans votre rire)

Mais il faudra attendre son premier article et le premier évènement qu'elle couvre – la fameuse nomination d'Ombrage évoquée dans l'épilogue – pour qu'elle apprenne que loin de s'intéresser à elle, Noah est TOTALEMENT IN LOVE d'un certain autre anglais de notre connaissance.

Malgré tout, la méfiance mettra du temps à se fendiller du côté de Joséphine. Les peurs sont réactivées et soudainement, elle souffre de ne pas pouvoir donner à Farhan une sexualité « normale » (je mets ça entre de gros guillemets, vous connaissez mon avis à ce sujet mais BON encore maintenant beaucoup trop de personne que le sekse se réduit la pénétration alors je ne vous parle pas de l'époque). Bon, je ne vais pas faire un dessin du pourquoi du comment de la chose, mais ça me tenait à cœur à dire qu'à force de travail sur elle et de désir retrouvé, elle finira par surmonter ce blocage. Ça lui prendra deux ou trois ans, il faudra que ça vienne d'elle et de ses envies profondes, mais les douleurs vaginales cesseront enfin de l'importuner !

(Je maintiens qu'on peut avoir une sexualité épanouissante sans pénétration et d'ailleurs ils y arriveront très bien pendant plusieurs années ! Simplement jusqu'à preuve du contraire il n'y a malheureusement qu'une seule manière qui permette d'avoir biologiquement des enfants)

Une à une, les cicatrices se referment donc à défaut de totalement disparaître. Parfois, le geste d'un homme ou un mot mal placé va pouvoir les refaire saigner, mais Joséphine est bien entourée : Noah se révèle finalement être un gentleman qui n'a que de l'amitié pour cette toute jeune fille qu'il découvre et Farhan sera toujours d'une patience proverbiale avec elle. Profitant de se reconstruire lentement, elle refusera d'étendre la confidence, malgré Lauren qui commence à lui proposer timidement d'en discuter avec sa famille. Les deux premières années qui suivent Poudlard, les relations resteront tièdes, confinées au strict minimum et Joséphine refuse que son traumatisme soit un prétexte à un quelconque réchauffement.


o Famille, je vous hais – famille, je vous ai !

Tout a été très vite dans le couple de Farhan et Joséphine, vous avez pu le constater ! ça a même été longtemps chaotique et quand ils sortent de Poudlard, la première chose qu'ils ont en tête est celle de se prouver, de façon saine et significative, qu'ils tiennent l'un à l'autre et qu'ils sont solides ensembles. Ils sortent d'une grande crise, l'été a été un rush incroyable et cette escapade en Roumanie en avril pour retrouver Charlie se trouve être tout ce qu'ils ont besoin : souffler enfin, retrouver Charlie, mais aussi se retrouver eux. Ils prolongeront l'aventure d'une semaine dans un séjour dans les Alpes pendant que Fiona s'occupe de la boutique pour profiter totalement.

Une fois le rush passé et leurs liens ressoudés, le quotidien se met en place : Farhan modifie l'offre de sa boutique et devient agrée par Ste-Mangouste et le Ministère pour vendre des filtres et potions. Après ses journées aux locaux du journal, Joséphine l'aide, et a tendance à continuer à écrire tard dans la nuit. Son salaire est littéralement une misère : La voix du chaudron peine à se développer, et comme elle est la nouvelle arrivante elle n'a pas le plus grand nombre d'article ni les plus importants, encore réservés à Noah et son collègue. Sans l'affaire florissante de Farhan, elle serait littéralement dans le rouge, on ne va pas se mentir. Mais un couple, c'est à deux et malgré les manques de liquidité, il soutiendra toujours Joséphine qui, année après année, s'épanouit clairement dans son métier, mais aussi dans la rédaction. Elle devient chaque jour plus complice avec Noah, prend de l'importance et des risques. Pour rien au monde elle ne troquerait sa place et la liberté d'action que lui donne La voix du chaudron pour les deniers de La Gazette.

De son côté, elle soutient Farhan à la fois dans la boutique, mais aussi dans sa relation tumultueuse avec les familles annexes. Elle respectera toujours son droit de ne pas vouloir approcher ses parents, ni au mariage d'Ophélia, ni à la naissance son premier enfant, ni à la grande fête qu'ils donneront pour les quatre-vingts ans de son grand-père Max Abbot. Farhan ne les a pas poursuivis, mais ce n'est pas pour autant qu'il pardonne : l'amertume demeurera constante alors même que, sous l'impulsion d'Ophélia (on en reparlera), les relations familiales Abbot se réchauffent.

Mais c'est surtout avec la famille de Maya que Farhan a les plus gros problèmes. Vous avez pu le percevoir dans le dernier chapitre : la mère de Maya est méfiante et le sera toujours pour ce garçon qui est la preuve vivante que Maya n'est pas sa fille de sang. Et si au début il avait comme allié le père de Maya, celui-ci se retourne contre lui lorsque Farhan soutient sa sœur qui brise ses fiançailles avec un ami de longue date de la famille (longue histoire, ragot juteux et promis je vous raconterais tooooout dans la section de Maya). La rupture des fiançailles de Maya rapprochent définitivement le frère et la sœur parce que Maya ira jusqu'à emménager brièvement chez lui (et il sera surtout le seul membre de sa famille à la soutenir), mais le coupera définitivement de la famille de Maya, qui, contrairement à Nolan et Fiona, ne l'adopteront jamais.

Farhan n'ira JAMAIS voir sa grand-mère Zaynab en Palestine. En revanche, celle-ci leur lègue tous ses biens, ce qui sera l'occasion pour Maya et Farhan de faire un unique voyage sur leurs terres natales histoire de régler la succession. Il appréciera le voyage pour ce qu'il est, accompagnera une Maya beaucoup plus enthousiaste mais Farhan aura vite la volonté de rentrer parce qu'il a laissé la boutique à Fiona et Joséphine et craint d'y retrouver un tas de cendre en lieu et place.

Quelques années après la mort de Zaynab et au moment où les projets « bébé » commencent à prendre forme, Joséphine demande du bout des lèvres à Farhan s'il compte peut-être reprendre son nom de naissance, Souleiman. C'est celui qui l'a vu naître, c'est celui que portait Shahrazade. Farhan réfléchit. Pas pour lui : il est viscéralement attaché à Nolan et son enfance irlandaise et se retrouve parfaitement dans la synthèse du prénom arabe et du nom de famille celte. En revanche, il gamberge pour le nom qu'il transmettra à ses enfants. C'est quelque chose qui rouvre un peu la plaie : Farhan s'est toujours senti déchirer. Il aime tellement Nolan et Fiona qu'il a la sensation de trahir la mémoire de ses parents biologiques. Et s'il réajustait cela en transmettait leur nom à des petits-enfants qu'ils ne connaîtront jamais, contrairement à Nolan ?

Devant le désarroi de Farhan, Joséphine éteint elle-même la mèche qu'elle a allumé. Farhan se sent O'Neil jusqu'au bout des ongles : peu importe le sang qui coule dans ses veines, sa filiation est là. Il rendra hommage à ses parents autrement. Déjà en leur aménageant un espace de recueillement. Farhan n'a jamais récupéré les cendres de ses parents, mais il inscrit leurs noms et celui de sa sœur en arabe sur un cyprès près du La Mon House Hôtel. Dessous, il grave la lune de l'islam et plante de la menthe et quelques fleurs. Ce sera l'endroit où lui et Maya se recueilleront en souvenir de ceux qui ont quitté leurs pays, traversé le monde et sont morts pour leurs enfants.


o Les fissures de la guerre

1996 : Cela fait à présent cinq ans que Farhan et Joséphine sont ensemble. Ils vivent toujours dans le petit appartement au-dessus de la boutique. D'abord parce que c'était pratique, puis parce que le faible salaire de Joséphine les empêche de pouvoir aspirer à plus grand. Et pourtant, plus grand, ils commencent à tout doucement y songer ...

Oui, l'idée d'avoir un enfant commence à les tarauder. Joséphine, qui craignait peut-être d'être une mère exécrable, réalise qu'elle adore s'occuper du fils d'Ophélia. Quant à Farhan, sérieux, qui ne le voit pas papa ? Doucement, le désir grandi alors qu'ils n'ont que vingt-trois ans. Hélas, les évènements vont repousser leurs envies et tuer l'idée dans l'œuf ...

Vous avez vu la date : c'est le moment où le Ministère admet enfin, après un an de déni, que Lord Voldemort est bel et bien de retour. La guerre plante de nouveau ses griffes dans la Communauté Magique et cela a des conséquences individuelles à la fois sur Farhan et Joséphine. Farhan craint la guerre comme la peste : la première qu'il a vécue (celle du Kippour, en Palestine) a transformé sa sœur en Obscurus, la seconde lui a arraché toute sa famille. Que lui réserve celle-ci ? Plus prosaïquement, la crainte fait chuter la fréquentation du Chemin de Traverse et donc les recettes de sa boutique ...

Fort heureusement, cet écueil financier trouve un sauveur inattendu : Noah Douzebranches, écœuré par ce qui se passe et souhaitant épuiser son énergie à des choses plus utiles (pour plus d'informations, prière de vous tourner vers le bonus De cendres et de lumière disponibles dans le bonus-book d'Annabethfan, merci), prend une grande décision. Il donne les rênes de La voix du chaudron à Joséphine, qui à vingt-trois ans, en devient la rédactrice-en-cheffe. Il était exécrable à ce poste et a pu constater qu'en plus de faire ses preuves, Joséphine avait réellement saisi l'âme du journal et était parfaitement apte à diriger sa ligne éditoriale. L'augmentation de salaire met un peu de beurre dans les épinards du couple, mais a un coût.

Parce que Joséphine est révoltée par l'année de mensonge et de dupe qui vient de s'écouler. Et on sait tous qui se passe quand Joséphine est révoltée. Elle aiguise la pointe de sa plume et à présent ce ne sont plus des articles qu'elle a à sa pointe, mais le journal dans son entièreté, secondé par Noah qui n'est pas plus mesuré qu'elle. Farhan observe ce duo, véritable boule de vitriol et colère, avec une certaine horreur. Qu'est-ce que la guerre vient de créer ... ? Face à cette image de sa petite-amie, son pilier depuis cinq ans, qui prend la plume contre une figure qui lui a déjà arraché ses parents, il prend peur.


o Prendre du recul

La promotion de Joséphine donc, loin de tranquilliser le couple avec cette petite augmentation, fait apparaître de nouvelles fissures. Face à la guerre qui se déploie, Farhan et Joséphine découvrent qu'ils ont deux postures radicalement opposées qui vont entrer en confrontation ...

- Joséphine veut se battre. Et si elle ne peut pas le faire à la pointe de sa baguette, elle le fera à celle de sa plume. Les articles se succèdent, virulent contre Fudge, acide contre les Mangemorts alors qu'une grosse évasion vient encore d'avoir lieu (cf début du tome 6), tous signés « J.O. » et ponctué des caricatures de Noah, a.k.a Perroquet Noir. Virulente, elle exprime fort ses idées, y compris dans le gala mondain que sa mère organise et qui regroupe nombre de famille Sang-Pur qui ne sont pas toujours très nette ...

- C'est Bérénice qui rapporte ce fait à Farhan, non-présent et qui en est épouvanté. Farhan est un Gryffondor, il ne manque pas de courage, mais la guerre lui a déjà trop pris. Il est prudent. Ce n'est pas à lui de se battre : il a déjà tout donné et ce dès l'âge de 5 ans. D'autant que ses soucis sont plus urgents : sa boutique dans laquelle il a tant investi à sauver, et Nolan, dont l'état de santé demeure préoccupant malgré quelques années de répit. Ce sont ça, ses priorités, ses chantiers et il a besoin de Joséphine à ses côtés. Joséphine qui, si elle continue de l'ouvrir, va finir par avoir une cible sur son front ...

Mais ce qui le morfond encore plus, c'est que dans ses combats, Joséphine semble avoir renoncé à avoir une famille avec lui. Ou du moins, ce n'est plus sa priorité alors qu'ils commençaient vraiment à toucher ce rêve du bout des doigts : ils avaient abandonné les contraceptifs, réfléchi à déménager en Irlande ... mais à présent Joséphine ne veut plus s'éloigner du cœur névralgique de la guerre. Tout la nourrit : Noah, les événements, sa plume et même son père dont elle se rapproche à cette période. S'il y en a un qui connait les rouages de la guerre, c'est bien Aloyssius Abbot ...

Alors au fur et à mesure de l'année, les disputes s'enchainent. Farhan veut protéger Joséphine d'elle-même, celle-ci rétorque que s'ils restent statiques, c'est certain qu'il perdra autre chose parce que Voldemort gagnera. Joséphine est blessée que Farhan ne soit pas fier mais seulement apeuré de sa promotion. Farhan l'est tout autant que dans sa fougue, elle l'occulte totalement, lui, leur vie ensemble et leurs projets, comme s'ils ne comptaient plus pour elle. Tout finit par carrément exploser. En mars 1997 (deuxième partie du Tome 6/Partie III d'O&P), ils décident de prendre du recul sur eux. Ils n'en peuvent plus et s'étouffent l'un l'autre. Il est temps de faire un break.


o Un bébé et tout s'apaise

La situation les déchire, comme toujours, parce que les disputes sont loin d'avoir entamé leur amour. Mais Farhan n'en peut plus : il a besoin de savoir si Joséphine compte toujours avancer avec lui, ou juste se perdre dans la guerre. Joséphine est plus perdue, elle : elle ne comprend pas l'attitude attentiste de Farhan face à la menace grandissante de Voldemort. C'est elle qui quitte le domicile, sans aigreur parce qu'elle est assez intelligente pour comprendre que ce soit mieux que Farhan reste proche de sa boutique, pour aller camper dans les locaux de La voix du chaudron, à la fois triste et fulminante.

Farhan prend mélancoliquement soin de sa boutique, le cœur toujours à Joséphine mais l'esprit plus tourmenté. En plus de ça il est isolé : les visites à Ste-Mangouste où Nolan séjourne sont limitées, Tonks est bien occupée avec l'Ordre (dont il ignore l'inexistence), et Charlie ? Ils s'envoient toujours des lettres, mais il n'est revenu sur les terres anglaises que trop peur de fois depuis son départ ... Et ce n'est pas d'une lettre dont il a besoin. C'est Maya qui vient le sortir de son chagrin, allant jusqu'à travailler avec lui, puis à discuter durant de longues heures, de Joséphine, de la guerre. Elle lui fait comprendre qu'il n'a pas le droit d'en vouloir à Joséphine de se battre. Que c'était aussi pour eux et leurs futurs enfants qu'elle se battait : pour une vie meilleure. De la voix douce et sage de Maya, et non dans les cris de Joséphine, les mots prennent plus de sens pour Farhan ...

Joséphine, de son côté, fulmine en silence et n'arrive pas à avoir un début de perception des peurs qui peuvent secouer Farhan. Il faut qu'elle manque de vomir face à la tasse de café de Noah et que celui-ci la regarde avec des yeux plissés devant cette nausée suspecte pour que le voile se lève. Noah l'accompagne faire un test qui s'avère positif : Joséphine est enceinte ... et enfin, elle prend peur*.

Elle ne comprenait pas pourquoi Farhan pouvait avoir déjà tout perdu à cause de la guerre et ne pas s'élever pour que ça cesse. Mais quand elle prend conscience du petit-être qui grandit en son sein, elle comprend. Il est si petit, dépend d'elle : comment peut-elle penser le mettre en danger à cause de ses actions ? Comment le protéger ? En se battant pour lui offrir une vie meilleure et qu'il finisse orphelin comme Farhan ? Déboussolé comme il a pu l'être ? Pire, peut-être élevé par ses parents ? Elle pose ses peurs un soir où Tonks la visite, pour sa plus grande surprise. La jeune Auror pense pouvoir lui parler de ses déboires avec Remus Lupin mais apprend que Joséphine a des soucis bien plus urgents ... C'est elle qui pousse Joséphine à retrouver Farhan, et à d'abord lui dire qu'elle l'a compris avant de lui parler du bébé. Joséphine hésite, honteuse d'avoir mis si longtemps à s'ouvrir l'esprit ... mais finit par être raisonnable. Après tout, Farhan doit savoir qu'elle porte le fruit de leur amour ...

La réconciliation se fait donc autour d'une promesse : ils resteront ensemble ... et pour le bien du bébé, discrets. Farhan n'empêchera jamais Joséphine d'écrire ce qui est juste, et ne limitera jamais sa ligne éditoriale, simplement qu'elle continue de le faire sous un pseudo, et par pitié ne pas crier ses avis au milieu d'une fête pleine de sang-pur. Joséphine accepte, et caresse son ventre, rêveuse. Ses priorités se sont remises en ordre de marche.


o Guerre et famille

Moïra O'Neil nait en octobre, deux mois après la chute du Ministère et au moment où l'étau se resserre sur La voix du chaudron. Le journal est pour l'instant dans une tranquillité relative parce qu'un autre magazine les surplombe : Le Chicaneur. Si Joséphine reste mesurée et analytique dans ses propos, Xenophilius Lovegood prend violemment parti, si bien que, comme vous le savez, les Mangemorts décident d'enlever sa fille en décembre pour les faire taire. Dès lors, c'est La voix du chaudron qui se trouve en ligne de mire des autorités, le matin de Noël, ils ont la mauvaise surprise de voir débarquer les Mangemorts dans la boutique de Farhan. Ils la saccagent, Farhan en tentant de protéger son commerce, finit le visage en sang. Joséphine protège baguette à la main l'accès à l'appartement. Moïra à l'étage hurle devant l'agitation. Plus de peur de mal ... mais beaucoup, beaucoup de peur. Un avertissement qui a un vibrant impacte. Joséphine, pour protéger sa famille, veut faire cesser les activités du journal ... mais Noah réussit à la convaincre de passer à la clandestinité. Il prendra la responsabilité de la publication.

(Pour plus d'information, prière d'aller relire le début chapitre 17 d'Ombres et poussières Partie IV « temps de fêtes, temps de guerre »)

Puis c'est sur Noah lui-même que se resserrent la pression : il publie depuis un an des tracts très engagés pour le compte de l'Ordre du Phénix, et commence à être activement recherché. Après quelques numéros, par prudence, La voix du chaudron réduit drastiquement ses activités. A présent seule avec l'aide prudente de Farhan, Joséphine n'arrive à sortir qu'un numéro par mois, essentiellement manuscrit, et donc peu vendeur. Mais chaque exemplaire durement extrait trouve preneur et lui donne la force de poursuivre son activité clandestine et bénévole.

Elle n'a plus de salaire, la boutique de Farhan est un désert, mais leur petite Moïra leur donne des forces considérables (y compris, pour Jo, celui de produire un patronus, ce qu'elle n'avait jamais réussi à faire. Alors qu'une des Détraqueurs passent devant sa fenêtre et que Moïra se met à pleurer, ce n'est pas de la brume mais un magnifique lézard argenté qui surgit de sa baguette). C'est une enfant facile, souriante et aux yeux rieurs devant laquelle ils sont tous en adoration. Tonks, sa marraine, manque de pleurer en la prenant dans ses bras – mais c'est aussi parce qu'elle annonce dans la foulée attendre elle aussi son premier enfant. Un petit Teddy né donc courant avril, de quoi commencer des plaisanteries sur le mariage prochain entre Teddy et Moïra ...

Comment auraient-ils pu savoir que là encore, leurs rêves éclateraient ... ? Parce que malgré tous ses efforts, la guerre arrachera tout de même quelque chose à Farhan : sa meilleure amie de toujours, la marraine de sa fille, Tonks.


o Une nouvelle vie à édifier

Comme ce fut le cas pour Victoria, la victoire contre Voldemort a un goût amer pour Joséphine et Farhan. Ils ne furent pas prévenus de la Bataille de Poudlard. Y auraient-ils été ? Je ne pense pas ... pas en laissant la petite Moïra derrière. Mais Farhan regrettera longuement de ne pas avoir été mis face à ce choix. Pendant de longues semaines, il se persuadera que sa présence aux côtés de Tonks aurait pu changer quelque chose. Que s'il s'était battu, que s'il n'avait pas été si prudent tous ces mois où il s'était disputé avec Joséphine, Tonks ne serait pas morte. L'idée l'empoisonnera quelques semaines. Il sera inconsolable, tellement que Joséphine suppliera Fiona, qui n'est plus de toute prime jeunesse, de reprendre un peu la boutique parce que Farhan n'est pas en état de la tenir. La seule chose qui l'apaise, c'est de s'occuper de Moïra. Alors elle l'envoie en Irlande avec sa fille, auprès de Nolan pendant tout le mois de mai, le temps de se remettre. Et Joséphine aura un allié de taille : Charlie diffère son retour en Roumanie pour pouvoir soutenir Farhan et les deux meilleurs amis se retrouvent pour la première fois sur le long terme depuis que Charlie est parti d'Angleterre.

Parce que malgré sa douleur elle aussi d'avoir perdu celle qui était devenue, contre toute attente, son amie, malgré sa douleur de voir Farhan dans un tel état, Joséphine a du travail. L'abnégation et l'intégrité de La voix du chaudron a été remarqué pendant la guerre, et il se trouve que, immédiatement après la chute de Voldemort, La Gazette a été suspendue pour avoir collaboré avec le régime de Thincknesse. Joséphine est épuisée, en deuil, mais sait que l'occasion ne se représentera pas deux fois. La nature a horreur du vide. Et elle doit vite le combler avant qu'on réautorise La Gazette.

Elle retourne aux locaux du journal, réembauche toutes les personnes qu'elle avait licenciée au moment de la mise en clandestinité du journal, prévient Noah qui lui fait parvenir ses papiers depuis Poudlard où il participe à la reconstruction. Bientôt, ça ne suffit pas : en l'absence de La Gazette et dans la hâte de trouver un nouveau discours, La voix du chaudron prend un essor considérable. Lorsque Farhan rentre à la fin du mois de mai avec Charlie, elle a dû embaucher deux autres jeunes pousses pour faire face à la demande et envisage à passer à un tirage quotidien, ce que le journal n'a jamais été en mesure de faire. C'est un vrai « BOUM » pour La voix du chaudron, un vrai essor sur lequel Joséphine capitalise. C'est l'espoir d'un véritable renouveau.

L'espoir renait également en juillet, lorsque Joséphine comprend qu'elle est de nouveau enceinte. Farhan est encore sonné de la mort de Tonks et leurs rares moments d'intimité ont visiblement suffi ... La nouvelle d'être père pour la seconde fois lui redonne le sourire et foi dans la vie, mais il faudra la discussion avec un autre orphelin pour qu'il cesse enfin de culpabiliser.

Fin juillet, quand Joséphine annonce sa grossesse à Noah dans son appartement d'Oxford – chose que Noah goûte peu car ça veut dire qu'il va devoir reprendre les rênes à un moment où le journal devient un empire – ils croisent un autre couple qui s'apprête à faire ses bagages ... Victoria et Simon (O&P pour les petits incultes de l'assistance) visitent une dernière fois Noah et Julian avait leur départ. Comprenant que Farhan est un ami proche de Tonks et par bride de conversation sa culpabilité, Simon se permet une discussion avec lui. Lui aussi, ça le hante : il avait dit à Tonks de rester, pour Teddy. Mais il sait une chose : il était là, il a vécu la Bataille et la présence de Farhan n'aurait strictement rien changé au destin de Tonks. La seule chose que ça aurait pu changer, c'est que la petite Moïra se serait retrouvée orpheline et aurait vécu toute sa vie avec un manque. Simon l'a dit à Tonks : l'héroïsme d'une mort, ça ne console pas quand on doit grandir tout seul. Farhan n'était pas à la Bataille de Poudlard et c'est pour le mieux. Car à présent, Voldemort n'était plus, et il allait pouvoir être là pour ses enfants, ainsi que celui de Tonks qui, un jour, aura besoin de savoir qui était sa mère.


o L'ultime épreuve de Farhan

Plus serein après cette discussion, Farhan trouve enfin la force de faire quelque chose qu'il retarde depuis trop longtemps : se retrouver face à Aloyssius Abbot.

Cela fait à présent plus de sept ans qu'il a plongé dans la Pensine et découvert la vérité sur la mort de sa famille, et jusque là il évite la famille Abbot comme la peste. S'il adore les sœurs et dîne régulièrement avec Ophélia et Bérénice, les parents restent un sujet de crispation dans la famille. Or, depuis quelques années les rapports entre les filles et Teresa et Aloyssius se sont vraiment pacifiés et Joséphine, enceinte de son deuxième enfant, commence à souffrir d'avoir, pour le dire crûment, le cul entre deux chaises. Cette situation est aussi l'une des raisons pour laquelle elle a renoncé à un jour se marier avec Farhan : un tel événement créerait plus de tension que de joie, Farhan n'a jamais eu le mariage en modèle et les rares mariages auxquels a assisté Joséphine ne lui ont malheureusement pas donné envie ...

Farhan contemple la mélancolie de la mère de ses enfants et réalise brutalement qu'il a fait un énorme bond en avant pendant la guerre. Il a enfin pu toucher du bout des doigts ce que Aloyssius et Teresa Abbot avaient pu vivre : l'horreur totale en étant père de famille. Il peut enfin comprendre ce qui a pu les habiter cette fameuse nuit où ils l'ont séparé de sa sœur. Et il peut enfin avoir une idée assez claire de cette fameuse question « qu'est-ce que j'aurais fait à leur place ? ». Et la triste vérité, c'est qu'il sait qu'il serait à présent capable de toutes les folies pour préserver sa famille. A partir de là, même si la plaie restera à tout jamais ouverte et qu'il ne pourra jamais totalement pardonner, il accepte d'enterrer la hache de guerre. Il reverra les Abbot. Pour Joséphine, pour que ses enfants connaissent leurs grands-parents. Et pour enfin laisser son passé derrière lui.

La rencontre a lieu en septembre, où Joséphine annonce sa seconde grossesse et où Farhan met lui-même Moïra dans les bras d'un Aloyssius Abbot ému. Il n'a pas su être un père, mais comme son propre père avant lui il sera un grand-père de qualité. Une remarque maladroite de Teresa manquera de tout faire vaciller lorsqu'elle dira espérer que le prochain enfant ressemblera davantage à Joséphine (Alors que Moïra, avec ses yeux noisette, sa mâchoire carrée et son nez retroussé, lui ressemble déjà beaucoup ... sauf qu'elle a la peau plus foncée et les cheveux noirs, ce qui crispe Farhan qui dira à part lui que sa belle-mère souhaite un petit-enfant qui fasse moins arabe), mais globalement le repas se déroulera dans la gêne et le respect. Assez encourageant pour réitérer l'expérience. Retisser les liens avec douceur.


o Belfast et trois enfants

Maintenant que La voix du chaudron s'est taillé une place de choix dans le lectorat sorcier et que les commerçants ont réinvesti les rues du Chemin de Traverse, Farhan et Joséphine ont enfin des revenus qui leur permettent d'avoir une habitation plus grande. Ils achètent une maison dans la banlieue de Belfast, reliée au réseau de cheminée pour rapidement pouvoir se rendre au Chemin de Traverse où ils travaillent tous les deux. Mais là, leurs enfants vont pouvoir gambader au milieu des farfadets sous le regard attendri de papy Nolan. Et Farhan a toujours eu horreur de la ville. Il étouffe à Londres. Il a besoin de grand air.

La santé fragile de Nolan tient bon, et si Farhan a insisté pour donner un nom irlandais à son aînée pour faire plaisir à son père en songeant qu'il ne connaîtrait peut-être qu'elle, il aura sous-estimé son père qui tiendra vaillamment et verra naître ses trois petits enfants. Milo suivra en mars 1999, un garçon turbulent qui ressemblera à Joséphine si bien physiquement que mentalement. Farhan rira en la voyant courir partout derrière son fils en pestant et Charlie, son parrain, sera le petit diable qui poussera le petit Milo à rendre sa mère folle. C'est lui aussi qui lui offrira son balai-jouet pour son deuxième anniversaire, provoquant une crise de larme et de jalousie saignante de Moïra qui ne comprend pas pourquoi son frère a un balai et pas elle. Ils seront forcés de lui en offrir un pour noël et le cauchemar de Joséphine se solidifiera lorsqu'elle verra ses deux enfants voler à tout va dans son jardin irlandais avec des sourires d'enfants terribles. Très semblables par leurs énergies solaires, et ayant peu d'écart (un an et demi), Milo et Moïra grandiront proches, si proches qu'ils paraissent presque être jumeaux.

Si pour Farhan la paternité était une évidence, tout le monde sera très étonné de voir que Joséphine adore son rôle de mère. Elle supporte ses deux grossesses avec un grand sourire, et elle qui a toujours pris trop de place saura finement s'effacer pour laisser la scène à ses enfants. Si elle tempête beaucoup contre l'étourderie de Moïra ou les bêtises de Milo, elle les aime de tout son cœur et Lauren manque de tomber à la renverse lorsqu'elle annonce qu'elle aurait cinq enfants qu'elle serait la femme la plus heureuse du monde. Après tout, elle n'est pas que réduite à cela : elle est la rédactrice-en-chef d'un journal qui à présent un prestige égal à celui de La Gazette et chaque fois qu'elle souffle en larguant sa marmaille à ses parents ou à Nolan, elle découvre que sa passion pour Farhan est intacte. Elle arrive tellement à concilier tous ses aspects qu'elle se voit parfaitement à la tête d'une grande famille.

C'est donc sans surprise qu'elle retombe enceinte courant 2001, deux ans après avoir accouché de Milo. Mais cette fois, l'accouchement ne se déroule pas sans encombre. Le bébé ne vient pas : ils sont obligés de pratiquer une césarienne avant qu'il ne meure dans son ventre. Très agitée et angoissée, Joséphine est endormie pendant l'opération, et pleure dès son réveil en voyant son ventre plat, certaine qu'elle a perdu son bébé. Fort heureusement, Farhan est auprès d'elle et peut la rassurer : le bébé va très bien, elle va très bien, tout va très bien. Néanmoins, cette césarienne laborieuse marquera physiquement et mentalement Joséphine. Elle se mettra quelques mois en arrêt pour appréhender cette enfant qu'elle n'a pas tenu immédiatement dans ses bras : la petite Hawa.

Pour ne rien arranger, Hawa est différente de ses aînés qui pleuraient et riaient à tout va. Elle est toute calme, pleure peu, mais mange peu aussi et dort beaucoup, ce qui angoisse Joséphine qui craint que sa fille ne meure dans son sommeil. Bon, mettons les mots, Joséphine fait très clairement une dépression post-partum après Hawa et aura de grandes difficultés à tisser un lien avec sa benjamine. Là encore, Farhan est là pour elle et faire le trait d'union. Il comprend que le calme d'Hawa déconcerte Joséphine – bien que lui soit soulagé d'avoir enfin une enfant qui ne hurle pas. Il s'efface, fait en sorte que mère et fille passent le plus de temps ensemble, quitte à devoir gérer seul les deux monstres qui lui servent d'aîné. Petit à petit, Joséphine parvient à surmonter ses blocages et à aimer sa petite Hawa et ses singularités.

Néanmoins, ça a été si pénible que Farhan refuse d'aller au-delà trois enfants, quand deux ans plus tard Joséphine propose de rempiler. Sa relation avec Hawa est encore fragile, et lui-même trouve leur quotidien déjà bien rempli – épanoui, mais vraiment rempli – avec trois enfants. Un quatrième risquerait de faire voler leurs équilibres en éclat et Joséphine finit par se ranger à son avis.


o Joie et souffrances des O'Neil

Farhan et Joséphine se retrouvent donc à la tête d'une tribu de trois enfants qui grandissent avec un accent irlandais à couper au couteau, entre Belfast et le Chemin de Traverse. Moïra et Milo, je l'ai déjà dit, grandissent très proche, si proche qu'ils aimeront se faire passer pour jumeaux. Ils ne font jamais rien l'un sans l'autre et se copient sans arrêt, comme pour l'histoire du balai-jouet. Quand Farhan coupera les cheveux de Milo, Moïra exigera d'avoir la même coupe. Quand Moïra, après une visite de Charlie, se trouvera être dans sa phase « dragons », c'est Milo la suivra sans hésiter et dessinera des dragons dans toute chambre. « Non, ils n'iront pas en Roumanie avec toi » préviendra Farhan lorsque Charlie découvrira ladite chambre, hilare.

Le combat de l'enfance, ce sera de raccrocher Hawa à ce duo de terreur. Mais Hawa est plus douce, très calme, contemplative. Malgré les efforts de Moïra qui a un côté « maman » qui ne fait que forcir en grandissant, elle refuse de rejoindre les jeux de ses aînés et préfère dessiner seule et rester dans sa bulle. Joséphine est un peu déboussolée par cette enfant si calme et solitaire, si bien que Farhan sera obligé de lui rappeler plusieurs fois qu'elle non plus n'était pas facile à décoder et qu'elle devait faire des efforts pour comprendre leur fille. Pendant longtemps, Hawa restera estampillée « fille de Farhan » : c'est celle qui lui ressemble le plus physiquement, et durant son enfance seul son père parviendra à la faire sortir de la bulle, notamment à travers la boutique. Hawa adore traîner dans la boutique de son père alors que ses aînés y sont exclus depuis qu'ils ont tapissés le sol d'œil de scarabées écrasés et utiliser du précieux crin de licorne pour faire des cheveux à une poupée.

Mais le drame n'a pas tout à fait quitté cette famille : à l'aube de la première rentrée de Moïra, Nolan succombera enfin à ses années de lutte contre la maladie. Les soins prodigués par Ste-Mangouste lui auront tout de même allongé prodigieusement sa vie : il s'éteindra à l'âge de quatre-vingts ans. Il y aura une foule innombrable à son enterrement, dont Aloyssius Abbot. La mort de ce père qui était tout pour lui aurait pu désarçonner Farhan, mais les graines plantées par Nolan ont porté leurs fruits. C'est à présent un homme solide, capable de vivre par lui-même et entouré d'une famille qu'il aime à en crever.

Et les valeurs de Nolan O'Neil n'ont pas fini de se transmettre : Farhan mettra à point d'honneur à les réutiliser avec chacun de ses enfants, leur permettant de se construire sereinement, de faire leurs choix et leurs erreurs. Moïra et Milo veulent faire du Quidditch ? C'est parti. Bien lui en prendra, car ce sera l'avenir de Milo qui deviendra professionnel après sa sortie de l'école. Hawa aime prendre des photos ? Il lui achètera un appareil pour sa rentrée à Poudlard plutôt qu'un hibou. Bien lui en a pris également. C'est par la photo qui se révèlera totalement Hawa. Elle enverra toute sorte de cliché à sa mère qui en fera une rubrique spéciale dans La voix du chaudron. Une fois sortie de Poudlard, elle prendra son sac à dos pour parcourir le monde et dévoiler ses beautés. Farhan dira à cet égard que de tous ses enfants, c'est celle qui s'attendait le moins à voir ressembler à Fiona ... et fera une drôle de tête lorsque, quelques semaines après son départ, elle lui enverra une lettre accompagnée d'une photo d'elle et de Charlie dans les montagnes roumaines.

Ils grandiront tellement libre de leurs choix et avec des exemples tellement diversifiés face à eux qu'ils iront dans trois maisons différentes (Moïra à Poufsouffle, Milo à Serpentard et Hawa à Serdaigle. Joséphine regrettera toute sa vie de ne pas avoir insisté pour un quatrième pour qu'il aille à Gryffondor). Liberté ne veut pas dire pas de cadre : Farhan sait être ferme, et Milo se prendra de nombreuses, beaucoup trop nombreuses, incroyablement nombreuses fois la tête avec sa mère. Mais ils sont tellement ouverts d'esprit que ça leur jouera des tours, comme lorsque Moïra, l'été de sa cinquième année, leur annoncera inviter sa copine. Ne se méfiant pas et laissant les mots les tromper, ils pensent à une amie ... jusqu'à ce qu'ils voient Moïra embrasser l'amie en question dans le jardin. Là, ils se regardent, catastrophés.

-Elle t'a dit qu'elle aimait les filles ?

-Non et toi ?

-Mais pourquoi ! Elle ne nous fait pas confiance ?

-Regarde Jo, elle l'embrasse devant nous, bien sûr qu'elle nous fait confiance ! Elle nous fait tellement confiance qu'elle n'a pas pris la peine de nous dire qu'elle était lesbienne parce que c'est quelque chose de normal pour elle ! C'est ça de grandir avec Fiona et Lauren dans son entourage ...

Et croyez-moi, quand Lauren apprendra ça, que pour Moïra c'était si naturel d'aimer les filles qu'elle n'a même pas songé à en informer ses parents, elle décrétera que c'est sa plus grande victoire !

Eh oui, Moïra aime les filles – et les lecteurices d'O&P savent qu'un jour elle trouvera le véritable amour avec Alice Bennett, une Serpentard de la même année qu'elle. Voilà qui fracasse les plans échafaudés un jour par Tonks et Joséphine. Moïra a grandi proche de Teddy Lupin, et finir tous les deux à Poufsouffle où ils vont finir par former un véritable couple de préfet les a d'autant plus rapprochés, si bien que Joséphine finissait par y croire ... « Pardon, Tonks, j'ai failli », soupirera-t-elle quand elle ira mettre des fleurs la tombe de son amie. Mais il faudrait plus qu'une promesse brisée pour qu'elle cesse d'être fière de sa fille ...


o Justice pour Joséphine*

Les trois enfants sont encore à Poudlard quand éclate un scandale au Ministère : un directeur de service est accusé de viol par l'une de ses collaboratrices. C'est l'un des employés de Joséphine qui lui apporte l'info et elle manque de s'écrouler lorsqu'elle apprend que l'homme en question n'est autre que Morgan Erikson.

Joséphine est mère de trois enfants et une journaliste renommée, voire admirée ... et pour autant les plaies se rouvre avec une telle violence qu'elle quitte immédiatement le travail pour rejoindre Farhan dans sa boutique et éclater en sanglot. Il en a violé une autre. Comment ça a pu arriver ? Elle, elle avait quatorze ans à l'époque, elle n'était qu'une gamine, et lui n'était qu'un jeune homme immature mais qu'il ait pu recommencer alors qu'à présent il a quarante ans la rend malade. Là-dessus, Farhan apporte malgré son propre désarroi un début de réponse : Morgan s'est mal construit affectivement. Personne ne lui a jamais dit ce qu'il faisait été mal, il a même été conforté dans ses gestes et a donc continué, voire fait pire. S'il avait été capable de faire ça à Joséphine à Poudlard, il n'y avait aucune surprise au fait qu'il ait persisté dans ses mauvaises habitudes ...

Les mots calmes, rationnels et tendre de Farhan n'apaisent pas Joséphine, qui refuse de prendre en charge cette pression médiatique et supplie Noah de la suppléer au journal. Un peu déconcerté, mais touché par la détresse apparente de Joséphine, il accepte, non sans laisser échapper « Jo, qu'est-ce qu'il y a ? ». Noah est loin d'être un idiot, et s'est assez rapproché de Joséphine pour comprendre qu'il y avait une cicatrice quelque part. Mais les mots sont encore trop lourds pour elle et elle préfère planter Noah plutôt que tout avouer.

Retranchée dans sa maison à Belfast, seule, Joséphine reçoit les nouvelles à travers les articles de Noah. A la prime accusation de viol s'est ajouté celle d'harcèlement sexuel d'une secrétaire qui, depuis, avait démissionné et tenté de prévenir sa hiérarchie, en vain. Une intervention du chef de Département soutenant Morgan et l'assurant qu'au nom de la présomption d'innocence, il garderait son poste et donc sa position influente révulse Joséphine, malgré l'article à charge de Noah qui suivait. Avant de laisser les démons l'envahir, elle quitte Belfast pour chercher la compagnie de l'unique personne qui l'a aidé dans cette affaire. Direction Poudlard.

Ses enfants l'ont prévenu : Madame Pomfresh entre dans sa dernière année avant sa retraite. Moïra avait failli en pleurer : l'infirmière avait eu une tendresse particulière pour les enfants de Joséphine, et Milo s'était retrouvé de nombreuses fois à ses côtés, soit pour soigner une blessure de Quidditch, soit simplement pour l'aider après qu'il y eut pris goût suite à une retenue. Quand Joséphine la retrouve, l'infirmière la gratifie d'un sourire amer. « Je savais que vous viendriez » assure-t-elle avant de fermer l'infirmerie.

Elles ont une longue discussion, si longue que Pomfresh est obligée de l'entrecouper pour faire son travail et soigner des bras cassés ou des potions mal dosées. Elle finit par tourner autour d'un dilemme que, jusque là, Joséphine ne voulait pas laisser éclater dans son esprit : doit-elle, oui ou non, se joindre à ces femmes qui se lèvent contre Morgan Erikson ?

(Pour la prescription en Angleterre : j'ai lu que, globalement, les Anglais n'aiment pas la prescription pour les crimes. On peut être poursuivi pour un crime vieux comme le monde. Vive les Anglais. Donc je choisis de garder l'esprit anglais et de dire que les faits ne sont pas prescrits. Pour rappel, en France c'est 15 ans pour le viol (20 si c'est sur mineur.e ? Je crois))

Joséphine est terrifiée : elle ne sent pas plus légitime à porter plainte maintenant, vingt-six ans après les faits, que lorsqu'elle avait dix-huit ans. « A cette époque, je vous aurais découragé de le faire » avoue Pomfresh, et vous vous souvenez de la discussion qu'elle a eue avec Charlie et Tonks. « Mais vous n'êtes plus la jeune fille perdue d'alors, Joséphine. Vous avez grandi, vous êtes plus forte, vous avez survécu à une guerre et à trois enfants – et vous avez vu les enfants ? Je ne vous remercie pas pour Milo ! ». Joséphine rit, rassurée par le tableau que pose Pomfresh, mais se glace lorsqu'elle assène une vérité : si Morgan n'est pas condamné là, il y en aura d'autres. C'est une certitude. Et la logique est simple : plus de personne porteront plainte, plus il aura des chances d'être condamné.

Joséphine est toujours tiraillée lorsqu'elle sort de l'infirmerie. Ce n'est que lorsqu'elle croise par hasard ses enfants dans le parc qu'elle prend sa décision. Ces victimes, ça pourrait un jour être ses filles. Ce n'était pas pour ce qu'elle avait subi, mais pour les protéger qu'elle devait se battre. Alors Joséphine emmène ses enfants se promener le long du parc, et pour la première fois depuis qu'elle l'a avoué à Farhan il y a si longtemps, elle parle de son sévisse à ses enfants.

Revenue à Londres, elle informe Farhan de sa décision, qui se réjouit secrètement de pouvoir enfin traîner cet enfoiré devant les tribunaux. Elle souhaite juste que son identité reste anonyme (ce qui n'est pas simple, parce qu'elle est devenue un personnage public) et pour ça, elle finit par prendre son courage à deux mains et tout raconter à son père pour qu'il use de son aura d'Auror pour protéger sa plainte. En toute honnêteté, il y a longtemps qu'Aloyssius se doutait qu'une chose pareille avait dû arriver dans la vie de sa vie après en avoir longuement parlé avec Ophélia qui avait capté quelques indices au fil des années. Sa mère pleure en l'apprenant et s'excuse de nouveau pour n'avoir jamais été à la hauteur. Il l'accompagne porter plainte, Joséphine sera entourée dans tous les instants.

La plainte de Joséphine et des autres filles délient des langues et font sortir d'autres victimes des bois : à la fin, elles seront six à porter des accusations diverses contre lui, et des employés n'hésiteront pas à décrire les agissements problématiques de Morgan. Joséphine refusera d'assister aux procès, mais Farhan, Charlie et Lauren le feront à sa place. Ils seront là à chaque moment et surtout au verdict final qui verra Morgan Erikson jugé coupable de viol, d'agression sexuelle et de harcèlement sexuel et être envoyé à Azkaban pour dix ans.

Ce sera arrivé avec vingt-six ans de retard, mais Joséphine finira par obtenir justice.


o Et enfin, la paix

Justice a été faite, la guerre est passée et à présent, Farhan arrive à regarder les parents Abbot sans amertume : être uni pour le combat de Joséphine a définitivement soudé les familles.

A présent, ils peuvent couler des jours heureux entre Irlande et Chemin de Traverse. A la tête de La voix du Chaudron, Joséphine sera non seulement une journaliste de renom mais deviendra aussi une femme d'affaire accompli que tout le monde craindra – notamment toutes les têtes du Ministère.

Farhan développera si bien sa boutique qu'il l'agrandit et en ouvre même une nouvelle à Dublin, puis à Pré-au-Lard. L'affaire continuera d'être familiale lorsque Moïra le rejoindra dès la sortie de ses études, elle qui a été l'une des dernières protégées de Pomona Chourave, partie à la retraite en même temps que Moïra quittait Poudlard. Elle prendra la tête de la boutique de Dublin, pour la plus grande fierté de son père.

Dès lors, rien ne pourra les ébranler. Pas le mariage de Moïra avec une héritière sang-pure, ni celui de Milo avec la fille d'une amie de Noah qui deviendra le cauchemar de Joséphine (Merci Cornemol pour cette idée de génie que tu as fait naître sans le vouloir !), ni le départ d'Hawa qui, comme Fiona, reviendra toujours en Irlande parce que c'est là qu'est son cœur.


o Enfants

- Moïra Shahrazade O'Neil – 25 octobre 1997 – Poufsouffle

- Milo Nolan Aloyssius O'Neil – 4 avril 1999 – Serpentard

- Hawa Fiona Teresa O'Neil – 2 février 2002 – Serdaigle

Oui, des prénoms diversifiés qui montre bien la multiculturalité de la famille (les trois enfants parleront arabe couramment tout en ayant l'accent irlandais et ce avec la bénédiction de Joséphine pour qui ces marqueurs identitaires sont une force !).

Je vais pas vous mentir, j'ai essayé d'unifier tout ça avec trois prénoms qui commencent par un « M » ... Mais j'aime beaucoup trop le prénom Hawa, ça me faisait mal au cœur d'y renoncer ! 





Ça a été l'un des fils rouges de cette fanfiction : les relations entre chaque Abbot. Entre les sœurs, entre filles et père ... C'était crispant, fascinant et révoltant à la fois.

Cette famille au fonctionnement assez toxique a fini par totalement éclater, écrasée par le poids de ses mensonges et de ses dynamiques malsaines. Faire face à ses erreurs et des efforts pour retisser des liens malmenés, ce sera l'un des gros chantiers de ses cinq membres dans les années à venir ... Ce sera de longue haleine, mais la bonne nouvelle, c'est que Teresa comme Aloyssius auront à cœur de réparer leurs torts ...


o Le mariage d'Ophélia en juge de paix

Ce n'est pas une mise en distance. C'est carrément un éclatement que subit la famille Abbot pendant l'année qui suit celle que je viens de vous conter ...

Il faudra bien au moins le mois de juillet pour que toutes les rancœurs s'apaisent. Les Abbot se retrouvent une semaine avant le mariage d'Ophélia. C'est l'occasion de faire le point après quelques semaines à réfléchir et à ruminer. Teresa, la mère, n'a pas tout à fait pardonner à Bérénice et Joséphine leur plan et la fausse tentative de suicide et prend mal le fait qu'Ophélia l'ait un peu exclu des préparatifs de son mariage. Aloyssius ne sait absolument quelle attitude prendre avec ses filles. Joséphine a toujours un peu la haine. Bérénice en remise en question d'absolument toute son identité.

Mais voilà, c'est le mariage d'Ophélia. Ophélia qui se démène pour que tout se passe bien depuis un mois : elle accueille Joséphine, elle fait le tampon entre ses sœurs et ses parents, tout en préparant son mariage. Elle est anxieuse à l'idée que leurs problèmes ne ruinent ce qui est censé être le plus beau jour de sa vie ... mais justement, au nom d'Ophélia, tout le monde va mettre de l'eau dans son vin. Joséphine, promue témoin de sa sœur, se comportera en parfaite lady. Bérénice mettra sa robe et un grand sourire sur son visage. Teresa ravalera toutes les remarques concernant le choix des nappes ou des musiques.

Mais tous auront les yeux mouillés lorsqu'Ophélia, rayonnante, remontra l'allée au bras de son père. Tous grimaceront lorsque Fudge fera un long discours (pour rappel, il est le grand-père du nouvel époux d'Ophélia, Cassius). Même Teresa n'est pas fan du nouveau Ministre car même si elle est née Rosier, elle n'a pas épousé un Auror pour rien : elle a horreur de la magie noire et plus elle y pense, plus voir Malefoy penché sur l'épaule du Ministre la dérange.

(Pour celle.eux qui se demandent quels sont les liens entre Teresa et Evan Rosier, Mangemort bien connu et décédé des mains de Maugrey à la fin de la guerre, je n'ai pas statué. Les familles de sang-pur ont tendance à être tentaculaire (il n'y a qu'à voir l'arbre généalogique des Black pour s'en convaincre) et pour simplifier j'aurais tendance à en faire une cousine)

Dans le sillage d'une Ophélia radieuse, les choses s'adoucissent dans la famille. Du bout des lèvres, Teresa dit à Bérénice qu'elle la trouve sublime dans sa robe. Joséphine concède à son père que son discours était émouvant. Elle lui accorde même une danse devant laquelle Teresa et Ophélia retiendront leurs larmes. C'est mécanique, encore un peu froid et distant, mais c'est un geste qui prouve qu'une réconciliation est possible, si on s'en donne la possibilité, et le temps.


o La démission d'Aloyssius Abbot

Du temps, oui, il va en falloir. Parce qu'après le mariage d'Ophélia, ils ne reverront pas leurs filles avant de longs mois ... Ophélia parade en voyage de noce en Crète et profite de sa vie maritale. Joséphine est prise par son travail et sa nouvelle vie avec Farhan. Bérénice prétexte un travail monstre pour rester toute l'année à Poudlard, y compris pendant ses vacances. Tout le monde a besoin de prendre du recul et de réfléchir.

Aloyssius et Teresa les premiers. On ne va pas se mentir : leur mariage est mort depuis cette fameuse nuit où ils ont pris la décision de séparer Farhan et Maya. Ils avaient même le projet d'avoir d'autres enfants – pourquoi un fils, après trois filles ? Ils ne perdaient pas espoir là-dessus ... - mais l'événement, puis derrière le combat qu'a constitué l'éducation de leurs filles a consumé leur amour. Ils sont très lucides sur leur situation depuis des années et savent qu'ils sont restés ensemble par convenance. La première chose qu'ils ont à régler, c'est leur couple.

Et pour s'occuper davantage de sa femme et enfin guérir des remords qui le rongent, Aloyssius fait enfin ce qu'il se retient de faire depuis douze ans : il rend son insigne d'Auror. Enfin, ça prendra du temps parce que, comme vous vous en doutez, il faut le temps de s'organiser, mais très vite il fait part à son chef de ses envies de prendre sa retraite anticipée. Il a alors 45 ans, il est normalement très loin de la retraite, mais supporte plus de porter l'insigne dont il ne se sent plus digne depuis longtemps.

Comme son chef l'apprécie et connait son passé, il accepte la chose tout en lui proposant de rester consultant, voire de passer à la formation – puisqu'ils songent à en décharger Alastor Maugrey, dont la paranoïa devient légèrement trop incontrôlable pour eux. Aloyssius se sent illégitime, pas assez bon Auror, mais son chef balaie tous ses doutes. « C'est justement parce que tu as fait des erreurs et que tu as su les identifier que tu es parfait pour ce poste ».

Aloyssius accepte, d'autant que comme les apprentis Aurors sont rares (McGonagall nous apprend que personne n'a été accepté depuis trois ans quand elle en parle à Harry dans le Tome 5), il s'agit surtout d'un titre honorifique et d'un emploi du bureau. Il prendra le relai de Maugrey dans la formation Nymphadora Tonks, mais sera surtout consulté pour refonder le code d'honneur des Aurors. C'est un long chantier, une réflexion qui ne sera pas encore totalement achevée lorsque la guerre éclatera de nouveau dans sa vie ...

En tout cas, sa décision porte ses fruits. Eloigné du terrain, de la pression et libéré de ce poids, Aloyssius s'apaise. Il est plus à l'écoute des angoisses de sa femme, de sa douleur de l'avoir vu devenir un bloc de pierre après cette fameuse nuit. Elle aussi a subi la rationalisation des émotions de son mari. A présent plus ouverts l'un à l'autre, ils peuvent envisager de reconstruire leur mariage. Ça ne sera pas simple. Jamais ils ne retrouveront totalement l'amour qu'ils avaient et ils continueront toute leur vie de faire chambre à part. Mais ils renoueront avec la complicité et la tendresse qui fait d'eux un mariage qui, à défaut de marcher, garde du sens.


o Les désenchantements d'Ophélia

Le mariage, Ophélia elle, y voit de moins en moins de sens à mesure que les années passent.

Les premières semaines étaient idylliques. Son mari la traite comme une princesse, lui donne les clefs d'une magnifique demeure au cœur de Londres et laisse libre court à son goût prononcé. Ils ont un voyage de noce de rêve en Crètes. Même si elle n'a pas pu emmener Buckingham en raison des allergies de Cassius, il la surprend pour Noël en lui offrant une magnifique chouette effraie.

Et surtout, contrairement à ce qu'elle avait pu craindre, il ne la presse pas pour avoir un enfant. Elle qui, comme toutes les filles Abbot est un peu traumatisé de la parentalité et s'inquiète de savoir si elle ferait une bonne mère, tout en ayant des peurs plus prosaïques de conséquences sur son corps et sa qualité de vie, souffle un peu lorsque Cassius lui assure qu'ils auront un enfant quand elle sera prête. Certes, ce n'est pas négociables : enfant il y aura. Mais Cassius n'est pas non plus pressé d'avoir un bambin qui va lui ruiner ses nuits et le priver d'Ophélia.

Ouii parce que c'est bien connu, une épouse une fois qu'elle a des enfants glisse au statut de mère, c'est ça ?

Et c'est exactement ce qui va se passer. Tant qu'il aura Ophélia pour lui tout seul, Cassius sera adorable, débordant d'attention et d'amour pour elle. Mais dès qu'elle tombera enceinte, trois ans après leur mariage, et surtout que l'enfant naîtra au printemps 1994 (milieu du tome 3 de HP) il va commencer à doucement mais sûrement s'éloigner de sa femme ...

Dans un premier temps, Ophélia ne remarque rien. Déjà parce qu'elle est tout entière concentrée sur sa maternité future. Oui, elle néglige son mari, mais c'est parce qu'elle se prépare psychologiquement. Il y a beaucoup d'appréhensions, tellement qu'elle a renoué avec sa mère dans le but de les désamorcer. Teresa sera là pour soutenir sa fille à chaque pas de sa grossesse, y compris à l'accouchement ... c'est elle qui tiendra le bébé dans les bras en premier pour le mettre dans les bras d'Ophélia. Un magnifique petit garçon qui fascine Ophélia. Elle qui avait peur, elle déborde d'amour pour ce petit être qui se blottit contre elle. Comme il est l'héritier de grandes familles, elle cède à la tradition en lui donnant un nom à consonnance latine : Amadeus.

Finalement, Ophélia est ravie de s'occuper de son fils et de pouvoir construire cette vie de famille qu'elle avait craint. Mais au fil des mois, elle réalise que son mari n'est pas aussi enthousiaste qu'elle à l'idée de prendre sa place dans cette famille ... S'il est ravi d'avoir un fils, il le prend peu dans ses bras, lui accorde peu d'attention et a une part très limitée dans son éducation et son développement. Il se met même à râler parce qu'Ophélia est trop épuisée par les tétées et les nuits sans sommeil pour prendre soin de la maison. Lorsqu'elle essaie de se rapprocher de lui, il devient plus froid, plus distant. Leur intimité est réduite à néant. Même lorsqu'Ophélia propose d'avoir un autre enfant (alors qu'elle est épuisée et absolument pas prête), Cassius s'emporte.

Ophélia finit par comprendre. Elle a perdu son statut de femme et toute la désirabilité qui va avec quand elle est devenue la mère de son fils. Elle a glissé d'un statut à l'autre, et dans l'esprit de Cassius ils sont incapables de coexister. La constatation la glace toute entière. Elle ne s'attendait pas à ça ...


o Les mensonges de Fudge

Cassius déserte de plus en plus son foyer, si bien qu'Ophélia finit par songer qu'il la trompe. Mais c'est bientôt le cadet de ses soucis : non, ce qui est plus urgent pour elle, c'est son père qui vient la prévenir que Lord Voldemort est de retour et qu'elle doit faire attention à elle et son fils. Aloyssius, sachant très bien que son beau-fils ne prend pas soin de sa femme, propose même que sa fille revienne à la maison. Là-dessus, Ophélia se rebiffe un peu : elle n'est pas en sucre, ce n'est pas parce qu'elle est une mère au foyer qu'elle ne sait pas se servir de sa baguette et surtout pour défendre son fils.

Mais lorsque son mari finit par revenir à la maison, Ophélia est désappointée : il lui assure que son père lui a menti, qu'il ne raconte que les échos d'une rumeur lancée par Dumbledore pour semer le chaos. Dumbledore veut le poste de son grand-père et le discrédite en agitant une vieille menace, assure-t-il sans ciller. Fudge tient le même discours une semaine plus tard lorsqu'Ophélia organise une grande réception pour réunir sa belle-famille. Voldemort est mort depuis des années. Personne ne risque rien.

D'ailleurs, Fudge va mettre Aloyssius à pied après avoir appris par Ophélia qu'il colportait les dires de Dumbledore. Ophélia se sentira terriblement coupable d'avoir ainsi fait perdre son travail à son père, mais celui-ci ne lui en tiendra pas rigueur. De toute manière, être sous les ordres de Fudge, c'est très peu pour lui ... Pourtant comme vous le savez, Fudge n'en démordra pas.

Même si des Mangemorts s'échappent d'Azkaban. Même si Ophélia croise un Détraqueur sauvage dans les rues de Londres. Même si dans cet article du Chicaneur, Harry Potter raconte à des détails qui mettent sérieusement le doute que Voldemort est de retour. Non, si Fudge, ni son petit-fils ne varient leur discours.

Ophélia est loin d'être bête, mais bouillonne en silence. De toute manière tout le monde, y compris son mari, la prend pour une belle gourde et personne ne l'écoute. Elle attend que Fudge annonce publiquement son retour pour mettre Cassius face à ses contradictions. En lui mentant, en refusant de l'écouter et surtout en l'abandonnant au fil des mois, il a mis en danger sa vie et celle de son fils. Elle ne peut pas lui pardonner et lui annonce qu'elle le quitte.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on a quand même peu de cas de divorce chez les sorciers d'après ce qu'on sait. Soit parce que ce n'est pas dans les mœurs, soit parce que la procédure est difficile, on peut tout imaginer. En tout cas, Ophélia brise les codes, et ce avec le soutien de toute sa famille, qui, comme lors de son mariage, fait front avec elle.

S'en suivra une longue bataille judiciaire, notamment pour la garde du jeune Amadeus. Les deux parents la demande, Cassius parce qu'il est son héritier, et Ophélia parce qu'il est hors de question qu'elle laisse son fils à un homme qui ne l'a jamais pris dans ses bras. C'est une bataille entre deux familles influentes qui va être prendre des années à être réglée. On a tendance à confier l'enfant à sa mère, mais en l'occurrence c'est le père qui tient littéralement les cordons de la bourse.

Pour pallier à cela, Ophélia suppliera Madame Guipure de l'embaucher dans sa boutique, afin d'avoir elle aussi de quoi subvenir aux besoins de son fils sans avoir à mendier le père de celui-ci ou dépendre de la générosité de ses parents. Ophélia n'a certes plus travaillé depuis de nombreuses années, mais son sens de la mode n'est plus à démontrer. Farhan intervient évidemment en sa faveur, et Madame Guipure, qui n'avait plus pris d'employée depuis Marlène McKinnon (cf Au temps des Maraudeurs, tome 3) finit par se laisser attendrir. De toute manière elle prévoit d'un jour prendre sa retraite et elle réalise rapidement qu'Ophélia peut être une remplaçante plus que crédible.


o Guerre et paix

En attendant de statuer sur un divorce qui prend d'autant plus son temps que l'administration a clairement autre chose à foutre parce qu'ils ont une guerre sur les bras, Amadeus est confié à sa mère. Teresa Abbot s'en occupe pendant que sa fille travaille sur le Chemin de Traverse et que son mari est rappelé de sa retraite chez les Aurors pour faire face à la menace.

Aloyssius sera l'un des Aurors qui quitteront leur poste lorsque le Ministère tombera au début du tome 7. Avec la bénédiction de ses filles et de sa femme, il partira en fuite immédiatement – sa famille était relativement protégée par un statut de sang-pur. Face à la fuite d'Aloyssius, les filles se resserreront autour de leur mère isolée et apeurée par le climat. Evidemment, face à la guerre et à la menace de mort constante qui pèse sur la société, toutes les rancœurs s'envolent et seul compte le fait de se serrer les coudes afin de survivre. Seule Joséphine manque à l'appel, un peu occupée par sa propre grossesse et ses propres ennuis liés à la publication de La voix du Chaudron. Néanmoins, elle au fait du choix de son père et ne peut s'empêcher d'admirer l'intransigeance de ses valeurs.

Aloyssius se cachera la moitié de la guerre chez son père, Maximilian Abbot, dans son élevage d'Abraxan, ce qui lui permet lui-même de régler un vieux différent, parce que père et fils ne se sont jamais réellement entendu. Enfermés à deux pendant de longues semaines, ils n'ont pas le choix que de se parler enfin à cœur ouvert pour que la cohabitation ne soit pas une torture. Mine de rien, ça apaise Aloyssius de pouvoir plus ouvertement parler de sa mère, Odélia, qu'il n'a jamais connu ou même de sa cousine Marlène tuée pendant la première guerre.

Paradoxalement, c'est dans la guerre que les Abbot trouveront la paix. Lorsque Voldemort s'éteint enfin après la Bataille de Poudlard, toute la famille peut se retrouver, comme vous avez pu le voir, autour de la seconde grossesse de Joséphine. Même Farhan se joint à la réunion après avoir mis plus de sept ans à digérer ce que le couple Abbot a pu faire subir à sa famille. Maintenant, l'important, c'est que plus aucune famille ne soit éclatée. L'important, c'est de reconstruire la société ensemble et de façon saine, et tout commence à la plus petite échelle.


o La nouvelle vie d'Ophélia

Aidée par une nouvelle législation entonnée par l'administration Kingsley qui simplifie les procédures de divorce, Ophélia se sépare enfin de son mari en 1999 et le tribunal lui donne la garde exclusive de son fils, Amadeus. Le garçon grandira à moitié dans la demeure familiale où sa grand-mère lui sert de nourrice, et à moitié dans la boutique de Madame Guipure où il apprendra à crocheter et à coudre, stimulé par toutes ses couleurs et toutes ces étoffes. Même s'il est obligé d'aller chez son père un week-end par mois, il ne nouera aucune relation avec lui et dès sa majorité, il commencera des démarches pour changer son nom de famille de Stewart en Abbot – à la grande satisfaction de son grand-père !

De manière générale, cette enfance hors des sentiers battue forgera un enfant original. Réparti à Gryffondor à la grande surprise de tout le monde, Ophélia finit par comprendre pourquoi lorsqu'elle apprend qu'il a enfoncé une aiguille à tricoter dans la main d'un camarade qui se moquait cruellement de sa passion pour le tricot et la mode. Oui, Amadeus Abbot ne se laisse pas faire et a le courage de s'assumer pleinement, ainsi que ses passions. Sorti de Poudlard, il ira travailler avec sa mère dans la boutique – Madame Guipure ayant pris sa retraite depuis un moment – puis créera sa propre ligne de vêtements pour sorcier. Un homme de goût, un homme de conviction – qui, pour ne rien ajouter, a hérité de la beauté naturelle de sa mère et fait glousser les jeunes filles qui viennent parfois jusque sa boutique juste pour le contempler ...

Ophélia a en effet repris le fond de commerce de Madame Guipure après la retraite de celle-ci au début des années 2000. Si elle garde le nom de la boutique par respect envers cette femme qui a lui a offert un emploi et du soutien au moment où sa vie vacillait, elle transforme quelque peu la ligne directrice en modernisant les coupes et diversifiant la mode sorcière. Inspirée par les tenues moldues qu'elle découvre dans les boutiques de Londres, Ophélia proposera une ligne « fusion » parfaitement dans l'air de conciliation des deux mondes d'après-guerre. A la fois modiste et femme d'affaire, son nom résonnera dans le Chemin de Traverse pendant des années.

Ophélia de son côté retrouvera un jour l'amour en la personne de Liam Robbard – vous savez, le garçon chez qui ils passent le Nouvel An ? Teresa espérait qu'il intéresse Joséphine mais il n'a d'yeux que pour Ophélia ? Non ? Ce n'est pas grave, je ne vous en veux pas de ne pas vous en souvenir, ce n'était qu'une mention ! Mais une mention faite à dessein, puisqu'au fond ce brave garçon n'oubliera jamais vraiment son amour de jeunesse. L'homme d'à présent 30 ans travaille à Gringrott et les jeunes gens se croisent régulièrement sur le Chemin de Traverse. L'amour finit par naître de ses rencontres opportunes qui finissent par être de moins en moins fortuites ...

Après quelques années à se fréquenter et deux ans après avoir emménagé ensemble dans une ravissante demeure de Londres, le couple se mariera en 2005, mais Ophélia refusera fermement d'avoir d'autres enfants d'Amadeus. A ses yeux, elle a créé la perfection au premier essai ! Liam accepte la décision sans broncher : lui aussi adore cet enfant qui ressemble tant à sa mère et pour qui il sera une véritable figure paternelle. Il sera un peu déçu quand Amadeus préférera prendre le nom de jeune fille sa mère plutôt que le sien car au fil des années il a fini par sincèrement le considérer comme son fils.

Mais c'est un simulacre d'ombre au tableau : Ophélia est comblée. Elle aime Liam comme elle n'a jamais aimé personne, elle qui pensait ne pas être faite pour être mère, elle voit son fils devenir un grand et adorable jeune homme et petit à petit autour d'elle sa famille se reconstitue. Elle travaille en face de chez Farhan qu'elle n'hésite pas à aller embêter pendant les déjeuner, elle dessine avec joies les robes de ses sœurs pour les grandes occasions et ses parents ne l'ont jamais lâché, dans la difficulté comme dans la paix.


o Rattraper ses erreurs

Aloyssius prendra aussi une part très active aux procès qui suivent la guerre, en tant que témoin mais aussi de partie prenante d'enquête : les procureurs n'hésitent pas à prendre appuis sur ses investigations datant de la première guerre. Ce sera donc avec un plaisir non négligeable qu'il fera enfin tomber les Malefoy, le père à perpétuité et le fils pour cinq ans. Après cela, il peut enfin prendre sa retraite en paix. Avec sa femme, entre ses livres et son échiquiers, il occupera désormais son temps à prendre soin de sa famille tout en finançant des causes qui lui tiennent à cœur.

Les Abbot n'ont jamais été des vrais parents. Ils ont détruit leurs filles en faisant une pseudo-compétition sur les valeurs éducatives. Mais ils ont su sincèrement se remettre en question et seront d'excellents grands-parents, sincèrement aimants et présents. Alors bien sûr, ce ne sera jamais l'amour fou. Joséphine gardera toujours une blessure au fond de son cœur des traitements qu'elle a subi adolescente et sera toujours un peu distante avec ses parents, mais elle n'empêchera jamais ses enfants de les voir et sera toujours présente à chaque réunion familiale. Comme vous avez pu le lire, cela aboutira au soutien sans faille que ses parents lui prodigueront lorsque éclatera l'affaire Morgan Erikson et que Joséphine portera enfin plainte. Même si Teresa ne comprend pas forcément qu'un doigt puisse être un viol, elle reste révulsée qu'on ait osé toucher sa fille.

Teresa se fera une joie d'être la nourrice de la famille – notamment d'Amadeus dont elle s'occupe beaucoup petit pour décharger Ophélia. Remplir sa maison devenue si austère, presque la maison des malheurs, de nouveaux rires et d'innocence la remplit de joie. Aloyssius est peut-être plus distant, parce que c'est dans son caractère et que malgré tout on n'en fera pas un papy gâteau, mais il sera tendre, apprendra au fils de Bérénice – oui Bérénice a des enfants, on y viendra dans une future section – à jouer aux échecs, sera subjugué par le côté solaire de Moïra.

Aloyssius et Teresa aimeront chacun de leurs petits-enfants, même s'ils ne comprennent pas toujours leurs aspirations – la passion pour la mode d'Amadeus, l'orientation sexuelle de Moïra, ou les rêveries de la fille de Bérénice, Aloyssia. Mais ils ont appris de leurs erreurs : ils se taisent et soutiennent les jeunes pousses que sont leurs petits-enfants, à la fois pour leur épanouissement personnel mais aussi pour garder une cohésion familiale si durement acquise !


o Enfant :

- Amadeus Cassius Abbot – 7 mai 1994 – Gryffondor 


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C'était la première salve de ce "Et après ?" ! J'espère que vous l'avez trouvé de qualité et on se retrouve très vite pour la prochaine partie <3 

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