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Chapitre 30 : Des actes et des mots

COUCOU LES ENFANTS 

Allez vous avez le droit au chapitre un peu en avance ! Je suis à Budapest, mais il fait super chaud on s'est mis au frai pour mieux sortir ce soir (on va aller tenter ces fameux bains hongrois ...) et demain c'est juste notre plus grosse journée en terme de visite et je sais qu'on rentrera tard sooo ! ça vous arrange, ça m'arrange, tout va bien ! 

En plus vu comment s'est fini le dernier chapitre ! Oh la la comment je vous ai traumatisé avec le Simoria, je l'ai senti dans les commentaires c'est trop drôle ! Mais si j'ai fait LDP, c'est justement pour explorer des pistes complètement différentes que dans O&P. C'est bon la relation longue j'ai donné. C'était incroyable, mais là je voulais quelque chose de plus chill à gérer. Enfin chill ... HEHEHEHEHEHE 

Et continue donc ! Bonne lecture, j'espère que le chapitre vous plaira ! 

***

La passion est le pressentiment de l'amour et de son infini auquel aspirent toutes les âmes souffrantes. 

- Honoré de Balzac

***


Chapitre 30 : Des actes et des mots.

Samedi 23 février 1991

J'ai embrassé Farhan O'Neil.

Il faut que je me le répète jusqu'à ce que je le croie. Parce que seule dans mon lit, ce n'est pas évident.

La seule chose qui me permet de m'assurer que ce n'est pas un rêve, c'est de me retrouver en sa présence. Parce qu'il a changé. Plus distant, les mâchoires crispées ... je sens qu'il faut tout pour éviter de me regarder, de m'adresser la parole. Et je suis à la fois vexée et furieuse ... mais aussi soulagée.

Parce que dès qu'il daignera ouvrir la bouche, il va falloir parler. Mais parler de quoi, exactement ? « Je n'arrête pas de te regarder depuis plusieurs semaines, ça fait plusieurs jours que je REVE de t'embrasser... » et après Joséphine ? Après ça, qu'est-ce qu'on fait ?

Alors évidemment que j'ai adoré l'embrasser. C'était vraiment quelque chose d'incroyable. J'avais l'impression que ma tête émergeait de l'eau, qu'après avoir reçu les signaux du monde par brouillement depuis quelques mois mes sens reprenaient enfin vie. Et évidemment qu'encore maintenant, j'en ai envie. J'y ai goûté et c'est loin de m'avoir guéri. Non, ça ne me suffit pas, j'en veux encore ... j'en veux plus.

Evidemment que c'est quelqu'un que j'apprécie. Que j'ai adoré chaque moment passé ensemble. Que ce n'était pas simplement ses gestes qui me faisaient vibrer mais ses mots, sa façon d'être.

Et pourtant ... et pourtant ... je la sens, la barrière. Je la sens physiquement entre nous depuis le début, transparente mais perceptible, la barrière qui m'empêche de voir plus loin que ce baiser. J'aimerais dire qu'elle ne vient que de lui, que c'est lui qui l'instaure mais c'est faux, c'est moi aussi.

J'ai peur. Voilà, c'est dit. Je suis morte de trouille. Et je suis incapable de comprendre pourquoi.

***

Lauren était forfait pour le match.

Pour peu, Charlie en aurait crucifié Polly sur place : il la tenait hautement pour responsable de la blessure de sa seconde poursuiveuse et il l'aurait bien elle aussi privée de match s'il avait pu. Malheureusement, il n'avait qu'une remplaçante formée : la petite Alicia qui s'entrainait parfois avec eux. La jeune fille avait par ailleurs montré de belles choses et une belle complémentarité avec Angelina. Mais cela rendait tout de même Charlie assez fébrile. Avec le forfait de Lauren, les uniques joueurs qui avaient une longue expérience dans cette équipe était lui-même et Olivier. Cela faisait une courte colonne vertébrale.

-Tu exagères, je trouve que tes frères ont beaucoup progressé depuis la dernière fois, protesta Olivier.

Ils descendaient vers le stade, en tête de file de l'équipe qui serpentait docilement derrière eux. Ils s'étaient quelque peu isolés pour discuter du match à venir – et Dubois voulait aussi épier les conversations de l'équipe de Poufsouffle juste devant eux. A la traine à l'arrière du groupe, le jeune adversaire de Charlie, Cédric Diggory, semblait profondément plongé dans sa bulle.

-De toute manière je ne trouve pas vraiment qu'il y a matière à s'inquiéter, poursuivit Dubois en relevant le menton. Sur toutes les lignes, on est meilleur. Diggory a montré de belles choses au premier match mais contre toi ? Laisse-moi rire. Lauren n'est peut-être pas là, mais Polly si, et Alicia et Angelina ont une belle complémentarité, elles n'auront aucun mal à monopoliser le souafle. Et tes frères ...

-... Sont de véritables cognards humains, soupira Charlie. Je sais.

C'était ce qu'ils avaient constaté après une séance d'entrainement où Fred et George avaient fait l'étalage complet de leurs progrès, pour ensuite ci-tôt mis le pied à terre cacher des cafards dans le col de Polly qui avait hurlé si fort que le château avait pu l'entendre. Olivier éclata de rire avant d'écarter son col avec une grimace.

-Et sans paraître prétentieux, je pense être un poil plus habile que le gardien de Poufsouffle.

-Tu joues même dans une autre classe, confirma Charlie avec fermeté. Je connais Richard, le Capitaine de Poufsouffle : il n'a pris ce gars en Gardien que parce que c'est son meilleur ami. Il n'y a pas d'autres raisons. Il est en train de détruire son équipe. S'il n'avait pas trouvé Diggory dans le lot ...

Il lorgna vaguement le garçon, toujours en queue de fil, le regard volontairement tourné vers le stade. Alors que ses camarades discutaient joyeusement et de façon insouciante devant lui, il était l'unique à être pleinement concentré, déjà dans son match. D'un mortel sérieux pour un garçon si jeune ... Du potentiel. A treize ans, il ferait déjà un meilleur capitaine que Richard ...

-Alors accélérons la destruction, proposa Olivier avec envie. Diggory ramassera les morceaux plus tard.

-Quand vous serez capitaine l'un face à l'autre, c'est ça ?

Les oreilles de Dubois rougirent face à l'insinuation, au point de se confondre avec la robe écarlate qu'ils avaient revêtu pour le match. Le Gardien avait conscience de ce statut d'héritier : il était le successeur naturel de Charlie au capitanat, de part son ancienneté et son importance dans le vestiaire. Les sélections du début d'année avec une équipe jeune avait renforcé cette décision. L'une des missions de Charlie n'était pas simplement de guider l'équipe, mais guider Olivier lui-même, le former à son futur rôle. Enfin, tenter parce que de façon très honnête, Charlie improvisait la plupart du temps.

-Alors les conditions, mon cher petit ? interrogea-t-il en pointant le ciel bleu.

Il n'aurait jamais dû. Olivier s'étala amoureusement – très justement, mais trop longuement – sur les questions météorologiques et ce qu'elles impliquaient sur chaque aspect du jeu. Il y était encore dans le vestiaire alors que Charlie laçait ses bottes sur ses tibias, à conseiller à chaque joueur sur comment jouer le temps. Il apprenait à Fred et George à jouer avec leurs ombres pour tromper leurs adversaires lorsque la porte du vestiaire s'ouvrir sur Lauren. Elle était en béquille, la jambe enveloppée dans des bandages qui embaumait l'algue. Polly se recroquevilla tant sur elle-même qu'elle parut vouloir se fondre dans le mur derrière elle.

-Je viens vous souhaiter bonne chance, annonça joyeusement la préfète sans un regard pour son ancienne amie. Je ne peux pas être avec vous, mais je serais la folle qui hurlera le plus fort depuis les gradins, j'espère que ça vous donnera de la force ...

-On va s'en nourrir, lui assura Charlie avec un sourire. Bon sang, qu'est-ce qu'il y avait dans ton chaudron pour que ça dure si longtemps ... ?

Le sourire de Lauren se mua en rictus. Titubant sur une jambe, elle vint s'asseoir aux côtés de Charlie. Elle ne pouvait même pas porter de chaussure au bout de sa jambe blessée : la potion avait atteint sa cheville et ses pansements étaient retenus par une grosse chaussette de laine.

-On concoctait un poison, donc évidemment plein de choses toxiques. Mais je pense que c'était un des buts du concours : un bon potioniste est censé avoir les bons gestes pour manipuler ce genre de substance, savoir garder son sang-froid face à elle ... Enfin bref : O'Neil, sait, moi pas !

Charlie pinça des lèvres. Farhan lui avait raconté l'incident, comment Polly, incommodée par la proximité de Lauren, avait fini par la pousser contre le chaudron. Suite à cela, la préfète était revenue dormir dans leur dortoir, quitte à subir les lourdes blagues de Léonard ou les regards de coin de Brett. Mais plutôt que de s'apitoyer sur son sort, Lauren eut un nouveau sourire.

-Mais je trouve que ma blessure, c'est un juste retour des choses. J'étais en train de challenger Farhan sur un truc qui lui revenait de droit. Je suis super contente que ce soit lui qui ait gagné ... enfin, lui et Abbot. Je pensais qu'elle laisserait travailler Farhan, mais en vrai elle s'est démenée tout du long, j'ai été surprise.

-Elle l'avait promis, se contenta de répondre Charlie, satisfait.

-Et puis pour le Quidditch ... On sait tous les deux que tu ne m'as prise simplement parce que tu ne pouvais pas avoir trop de débutant dans ton équipe. La petite Alicia aurait eu deux années de plus, je n'aurais pas été prise dans l'équipe. Un match contre Poufsouffle, c'est l'idéal pour voir ce qu'elle vaut ... non ?

-Lauren ...

La jeune fille éclata de rire. Elle avait crocheté sa jambe saine à la hanse de sa béquille et jouait négligemment avec.

-Je n'en conçois pas d'amertume, t'inquiète ! J'ai fait les sélections de début d'année sur un coup de tête, parce que je savais que tu galérais à trouver des joueurs et que j'avais besoin de me défouler. Mais s'il y a quelqu'un de meilleur que moi, qui suis-je pour insister ? Ce n'est pas ça qui m'empêchera de voler ! Alors voilà, juste rétablissement des choses ! Farhan a sa bourse, et Alicia sa chance.

Charlie contempla longuement Lauren, histoire d'évaluer la part de sincérité et de devoir dans ses mots. Il savait pertinemment que l'une des motivations de la jeune fille à entrer dans l'équipe avait été de faire gagner la Coupe des Quatre Maisons, et il la croyait capable de s'effacer face à un plus grand talent qu'elle. Mais ce n'était pas jamais agréable d'être remplacé ... Avec cette porte ouverte, elle mettait Charlie dans la position inconfortable qu'était celle du choix. Et il était très mauvais à cela.

-On verra après le match, finit par trancher le Capitaine par souci d'éloigner le problème. Soigne ta jambe. Je te veux à l'entrainement dès que tu seras guérie.

-Et moi je veux que tu reprennes tes obligations de préfets dès que le match est fini, enchérit-t-elle d'un ton un peu dur. Elisa Strettins est venu me voir hier, tu devais faire ta ronde avec mais comme je savais que tu étais occupé par le match je l'ai faite à ta place ...

-Avec ta jambe ?! Mais ... il fallait venir me voir, je ...

-Tu avais complètement zappé, éluda Lauren avec un geste de la main. Et O'Neil était sans doute trop occupé à savourer sa victoire pour tenir ton agenda à ta place, visiblement.

Etonnant en effet que Farhan ne lui ait rien rappelé, songea Charlie, perplexe. Lui était facilement étourdi, surtout à l'approche d'un match de Quidditch. Il s'étonnait à moitié d'avoir complètement oublié sa ronde, même s'il se sentait honteux d'avoir forcée une Lauren diminuée à le suppléer. En revanche, Farhan avait conscience de cela et tenait souvent les comptes à sa place. Cependant, son ami avait lui-même semblé ailleurs toute la semaine et Charlie avait mis cela sur le compte de la décompression après le stress du concours. C'était naturel de tout lâcher après avoir des semaines à fond ...

-C'était sympa, ajouta-t-elle avec un haussement d'épaule. Elle s'est excusée parce qu'apparemment c'est d'elle que sont parties les rumeurs ... Evidemment, Aidan l'a invitée à Noël, j'aurais dû m'en douter ... et elle m'a demandé si on faisait une fête ce soir, pour notre possible victoire. Les Serdaigle n'en ont pas fait il y a deux semaines, comme il y avait le concours de Potion Elisa a dit non ... donc ils aimeraient bien venir si jamais.

-Oui ... Oui, pas de problème. Et pour la ronde ... Je prendrais ta prochaine. C'est quand ?

-Laisse tomber, je le dirais à Farhan ... il retiendra mieux que toi.

-Non, dis-le moi, il faut que j'apprenne à retenir et à ne pas dépendre de lui. En plus il a assez à penser en ce moment ...

-Ah bon ? Le concours est fini ...

Charlie se mordit nerveusement l'intérieur de la joue. Lauren ignorait les trois quarts de ce qui secouait la vie de Farhan ses derniers temps. Beaucoup trop de choses se jouaient. L'ami guérisseur de Nolan fouillait en ce moment-même les archives de St-Mangouste à la recherche du dossier de Maya ; Fiona O'Neil devait s'envoler d'un jour à l'autre à Jéricho ... L'attente était le pire des poisons et Charlie avait été rassuré ses derniers temps que Farhan ait le concours de Potion comme antidote. Qu'avait-il à présent ?

-Charlie ! l'apostropha Olivier, le sortant de sa réflexion. Charlie, ça va être l'heure !

-Bon, on en reparle tout à l'heure, conclut Lauren avant de lancer à toute l'équipe. Bonne chance !

Tous lui répondirent – tous sauf Polly, toujours affaissée contre le mur, trop occupée à détourner les yeux de Lauren. Tout en elle respirait la culpabilité et pourtant Charlie doutait qu'elle ait adressé ses excuses à la jeune fille. Honte ou fierté, il était incapable de le dire – mais il était hors de question qu'elle rate son match à cause de ça.

-Tu veux te racheter ? lui lança-t-il finalement une fois Lauren partie. Marque le plus de but que possible. Allez l'équipe, en route !

-Mais il n'y a pas de discours ? s'étonna la petite Alicia.

Elle était grande pour son âge, presque aussi grande qu'Angelina à ses côtés. Elles dépassaient toutes les deux les jumeaux de quelques centimètres. Un éclat farouche dans le regard, la main ferme sur le balai et le drapé de la robe écarlate rendait la jeune fille largement crédible dans son rôle malgré son statut de novice.

-Normalement le Capitaine fait un discours, non ? insista-t-elle en interrogeant les autres du regard. C'est comme ça, on entend des extraits parfois à la radio avant les matchs ...

-Alors ça dépend du style du Capitaine, évalua Charlie avec un sourire penaud. Et ce n'est pas trop le mien ...

-Charlie préfère les actes aux mots, confirma Fred d'un air important. Par exemple quand on était petits, Bill nous grondait, mais Charlie nous tirait les oreilles. Et personnellement j'ai plus retenu le tirage d'oreille ...

-Un fantastique travail d'équipe, confirma Charlie. Maintenant ...

Le reste de sa phrase fondit sur sa langue lorsqu'il remarqua l'air déçu de la petite Alicia, le regard empli d'appréhension qu'elle échangea avec Angelina. Peut-être que les jumeaux étaient plus sensibles aux actes, mais certains avaient besoin de mots pour se galvaniser, se tranquilliser. Peut-être que pour sa première, la jeune novice avait besoin de cela avant de se jeter dans l'arène. Malheureusement, Charlie était objectivement très mauvais au maniement des mots. Il était brouillon et pire, était capable de bégayer dès qu'il perdait son fil. Depuis toujours, il comptait sur son aura naturelle pour emporter les gens avec lui. Faute de mieux, il se tourna avec un profond soupir vers Olivier, accoudé à l'embrassure derrière lui.

-Bon. Tu t'entraines ?

-Quoi ?

-Le discours. Tu feras ça mieux que moi. Vas-y : le peuple t'attend !

D'un large geste pompeux, il désigna l'équipe devant lui. Le sourire que lui adressa son Gardien était plus que rayonnant : d'un bond, il se mit à hauteur de Charlie. Il faisait sa taille, à présent, réalisa le Capitaine, soufflé car il avait un jour recruté une petite crevette qui lui arrivait à l'épaule. Dans son regard marron, il vit les idées s'aligner et eut l'absolu certitude qu'Olivier s'était entrainé pendant des mois ce moment devant son miroir, attendant son heure dans l'ombre. Il s'efforça d'étouffer son rire dans sa poitrine mais ne put s'empêcher de se fendre d'un :

-Vous l'aurez voulu ...

-Messieurs ! entonna Olivier, le menton relevé. Le grand jour est arrivé, celui que nous attendions tous ...

***

Gryffondor avait explosé Poufsouffle.

C'était à peu près tout ce que Farhan avait compris du match. Les buts s'étaient enchainés : à peine rassise que la masse rouge et or se dressait de nouveau pour hurler son bonheur. Les commentaires maussades de Tonks avaient été complètement noyé dans le brouhaha ambiant. Farhan s'était attendu à voir le match s'éterniser, que Charlie laisserait le temps à ses poursuiveuses d'alourdir le score avant de d'attraper le Vif d'or, mais le jeune Cédric Diggory avait contrarié ses plans.

-Il savait qu'il ne gagnerait pas alors il voulait sauver l'honneur, lui expliqua Charlie le soir, une biéraubeurre à la main, un sourire extatique aux lèvres. Le chacal, il m'a fait plein d'alerte ... au bout de la troisième j'ai bien été forcé de mettre les pendules à l'heure !

Et pour fêter ça, il but une telle lampée de sa bouteille qu'il la vida presque d'un tiers. C'était déjà sa troisième et l'alcool commençait à rougir ses joues. Ce n'était cependant pas assez pour enivrer une carcasse comme Charlie Weasley. Sa voix était simplement plus trainante que d'habitude, mais l'étincelle dans son regard restait intacte, vive et entrainante.

-C'est génial, ça nous remet à hauteur de Serpentard ... On est quasiment à égalité, une défaite et une victoire chacun ... Serdaigle a deux victoires, mais chaque fois de pas beaucoup ... ça va se jouer au point cette année, si on les bat au dernier match ...

Avec une grimace, Charlie se frotta le visage.

-Elle ne me laissera pas gagner. Pas vrai ?

Farhan mit une seconde à comprendre qui se cachait derrière le « elle ». Et lorsqu'il comprit, son visage s'empourpra si fort qu'il se sentit obliger de détourner le regard pour le river sur la foule dense qui se pressait dans leur salle commune.

-Peu de chance, en effet ..., articula-t-il sobrement.

-Elle s'en fiche de la coupe ... si je trouve quelque chose peut-être qu'elle ... (Les yeux plissés par la réflexion, Charlie finit par abandonner avec un gros soupir et une main de la lourdeur d'un éruptif sur l'épaule de Farhan). J'ai le temps de réfléchir à ça, ça va se négocier ... Festoyons !

Il vida d'une lampée le dernier tiers de sa bouteille et s'engouffra dans la foule pour se resservir. Farhan finit par juger qu'il ne le reverrait pas de ci-tôt : à chaque pas qu'il faisait, quelqu'un l'interceptait, pour le féliciter, avoir ses sensations sur le match, sur les espoirs de coupe de Gryffondor, ou simplement pour parler. Farhan l'observa répondre patiemment à chacun, même à un groupe de première année qui le contemplait avec des yeux écarquillés plein d'étoile. L'ensemble de l'école s'était précipité vers lui au coup de sifflet de final, mais c'était vers Farhan que Charlie s'était frayé un chemin pour l'engloutir dans une étreinte d'ours. Et depuis, le jeune homme se battait entre le souvenir de l'accolade et la brûlure d'un baiser.

Pour faire passer la sensation, il but à son tour une longue gorgée de sa bouteille. Pour lui, c'était sa deuxième, mais il avait une carrure bien plus frêle que celle de Charlie et il sentait son esprit lentement se paralyser sous l'effet de l'alcool – assez pour décréter que ce serait sa dernière. Malheureusement, dès que ses lèvres furent orphelines du goulot, elles se trouvèrent assaillies de fourmillement, comme si son corps tentait de reproduire les sensations qui l'avaient assaillies quand il avait embrassé Joséphine Abbot.

C'est pas possible ... ce n'était pas censé aller jusque là ... Mais c'était arrivé. Complètement enivré par sa victoire, par son contact et par elle, tout simplement, il avait enfin cédé à la tentation et goûter au baiser de Joséphine. Ça lui avait semblé irrépressible sur le moment, une inclinaison impossible à combattre et il n'avait pas fait le moindre effort en ce sens. Depuis il le regrettait. Chaque fois qu'il la voyait elle, moitié gênée, moitié indifférente. Chaque fois qu'il voyait Tonks, qui l'interrogeait sans cesse du regard sans qu'il ne trouve le courage de lui avouer ce qui s'était passé. Mais surtout chaque fois, les plus nombreuses, où il se trouvait en compagnie de Charlie. Comment réagirait son meilleur ami en apprenant qu'il avait embrassé son ex-petite-amie ? Même s'il était certain qu'il ne le prendrait pas comme une trahison, la situation restait inconfortable. Et surtout, tout ça pour quoi ? Tonks l'avait enjoint à réfléchir à ce qu'il voulait, mais la vérité c'était que, hypnotisé par Joséphine, il en avait été incapable.

-Hey.

La voix le fit sursauter, d'autant qu'elle fut accompagnée d'une chevelure cuivrée et d'une paire d'yeux couleur noisette affreusement familiers. Mais bientôt, des détails lui sautèrent aux yeux : la voix était plus enfantine, la silhouette plus en courbe et plus petite.

-Maya m'a dit pour le concours, félicitations, lança Bérénice Abbot avec un petit sourire.

Elle leva sa bouteille en signe d'hommage et Farhan réagit d'instinct en vérifiant que c'était bien du jus de citrouille. Ce fut sans doute lui qui parla ensuite lorsqu'il demanda :

-Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Le ton n'était pas brusque, simplement surpris, mais Bérénice haussa tout de même les sourcils. Elle désigna la salle du menton.

-Apparemment, nos préfets ont négocié pour qu'on puisse venir, on n'a pas eu l'occasion de fêter notre victoire d'il y a deux semaines ... Ne cherche pas Maya, elle préfère profiter du calme de la salle commune mais ... enfin, j'aime bien le Quidditch, je voulais venir et ...

La voix de Bérénice s'était quelque peu cassée et elle préféra limiter les dégâts en prenant une gorgée de jus de citrouille. Farhan balaya la salle du regard pour constater qu'en effet, nombre d'élèves d'autres Maisons s'étaient immiscé dans les rangs des Gryffondor. Pas de Serpentard pour des raisons évidentes, peu de Poufsouffle, sans doute meurtris par la défaite – même Tonks devait bouder dans sa salle Commune proche des cuisines – mais de nombreuses couleurs bleues et bronze. Il repéra Aidan à côté de Charlie, les deux capitaines se congratulant certainement de leur succès. Elisa était derrière lui, seule, l'air extrêmement mal à l'aise. Elle lorgnait ses camarades de dortoirs, regroupées sur l'un des canapés à boire les paroles de l'autre Batteur de Serdaigle, Randolf Burrow. Et pire que tout, à force de fouiller la salle, ses yeux finirent par tomber sur ce qu'il craignait de trouver.

-Ta sœur est venue ? constata-t-il d'une voix qui avait monté d'une octave.

Joséphine était seule, assise sur les marches qui menait au dortoir des garçons. Elle avait appuyé sa tête contre l'arrête du mur, l'air de s'ennuyer royalement et fusillait régulièrement Aidan et Charlie du regard. Sa simple vision fit manquer un battement au cœur de Farhan et il se dépêcha d'arracher son regard à la jeune fille pour le river sur sa sœur.

-Oh ... Oui, je crois que Aidan l'a un peu forcée. Il veut l'exhiber ... après tout, c'est grâce à elle qu'on a gagné ...

Une grande prudence transparaissait des mots de Bérénice. Elle aussi s'efforçait de tourner les yeux vers sa sœur et redressait les épaules, comme si cela pouvait compenser l'indécision présente dans sa voix. Farhan la contempla quelques secondes, ses traits figés par la détermination, ses doigts crispés sur sa bouteille de jus de citrouille.

-Hum ... et tu l'as félicité ? Pour ça, ou le concours ?

-Quoi ? Bien sûr que ...

Mais Bérénice bégaya, rougit, et finit par s'étouffer dans une nouvelle gorgée de sa boisson. Farhan ne put s'empêcher de secouer la tête, exactement comme il le faisait avec sa grande sœur quand elle avait un comportement stupide. Et comme sa grande sœur, Bérénice roula des yeux avec exaspération.

-J'ai peut-être oublié, mais on est un peu en froid en ce moment et ...

-Toujours à cause de cette histoire de journal ? Enfin Berry ...

Bérénice papillonna les yeux, certainement à cause de l'utilisation du surnom. Il avait complètement échappé à Farhan : il avait tant entendu Joséphine l'utiliser qu'il était venu avec un naturel déconcertant.

-Oui c'est puéril, admit-t-elle de mauvaise grâce. Mais tu ne sais pas ce que c'est de l'avoir comme grande sœur – non, toi tu es tombé sur la personne la plus adorable qui soit ... Je l'ai toujours défendue, contre les parents, contre même certains de nos camarades qui n'arrêtaient pas de médire. C'était épuisant d'être sa sœur, de tout le temps tenter de la soutenir. Et ça détruit de voir que ce n'est apprécié à sa juste valeur ...

Elle prit une profonde inspiration pour reprendre le contrôle de ses nerfs.

-Alors peut-être que comme elle dit, j'ai lu ce que j'avais envie de lire. On s'est expliquée, elle m'a même servi quelque chose qui ressemblait à des excuses mais ... Ecoute, tu débutes dans le milieu des frères et sœurs ... Mais quand ça vient de ton sang, tu ressens tout au centuple, je trouve. C'est plus douloureux et plus difficile à pardonner.

-Je n'en sais rien ... j'ai plutôt la sensation inverse. Je ne parle pas de Maya, ajouta-t-il quand Bérénice ouvrit la bouche d'un air exaspéré. Comme tu viens si justement de le souligner ... « je débute ». Je parle de comment Charlie est avec ses frère, par exemple. Ils ne sont pas toujours tendre les uns avec les autres ... mais ils feront toujours les efforts nécessaires pour se pardonner, pour se comprendre. Plus qu'ils n'en feraient avec les autres. Pour ne pas tout briser.

-Elle est un peu trop difficile à comprendre, ricana amèrement Bérénice.

-Alors c'est clairement tu ne veux pas faire l'effort. Si moi j'ai pu le faire, alors toi aussi Bérénice, ne viens pas me dire le contraire.

Il faillit se mordre la langue avoir de finir sa phrase, tant elle lui sembla dure, absolue et loin de ses filtres habituels. Il accusa l'alcool puis Joséphine de cela alternativement, sous le regard presque indigné de Bérénice. La vérité, c'était que de cette rhétorique qui consistait à réduire Joséphine à « compliquée » sans vouloir chercher plus loin commençait à considérablement l'agacer. Il n'avait pas l'impression d'avoir fait des efforts surhumains pour la comprendre : il suffisait simplement de l'écouter. Et ça, même une fille aussi intelligente que Bérénice était capable de le faire.

-Désolée, je n'ai rien à te dire, s'excusa-t-il toutefois. Tu fais comme tu le sens et je comprends que tu sois fatiguée. Juste ... peut-être que tu dépenses mal ton énergie.

L'hypothèse parut radoucir Bérénice qui parut plus songeuse.

-Peut-être. Je vais y réfléchir ... (Elle jeta un regard étrange à Farhan avant de conclure : ) Bon, je vais profiter un peu de la fête ... peut-être à tout à l'heure.

Elle lui adressa un dernier signe de la main avant de s'enfoncer dans la foule. Très vite, il la repéra entre Charlie et Aidan, tout sourire, sa bouteille de jus de citrouille emprisonnée dans ses mains. Lauren avait réussi à dompter le vieux gramophone pour faire retentir les Bizzar'Sister et la foule approuva bruyamment le choix – si bruyamment que Farhan grimaça. D'ordinaire, il appréciait ce genre de soirée et se prêtait au jeu. Boire, danser, et même parfois fumer, il n'avait jamais rien trouvé de déshonorant à tout cela du moment qu'il gardait le contrôle, que cela restait agréable. Mais là, il sentait que chacune de ses actions auraient le goût de cendre. C'était simple : il n'était tout simplement pas d'humeur. Il voulait juste aller se coucher.

Le problème, c'était que sur la route de son dortoir se trouvait Joséphine Abbot.

Tout en évitant soigneusement de la regarder, Farhan se demanda si elle s'était mise sciemment là, ou si elle s'était simplement appropriée la place assise la plus éloignée de la foule – ce qui était le cas. Maintenant qu'il en avait conscience, sa présence l'obsédait et ravivait le souvenir du baiser une semaine plus tôt. Un coup de tête, emporté par l'instant ... Puis il se souvint du discours qu'il venait de tenir à Bérénice et un gémissement resta coincé dans sa gorge. Il l'avait tant dans la peau qu'elle avait brisé ses filtres : il s'était retrouvé à la défendre, à juger sa propre sœur. Ce n'était pas simplement physique ... c'était plus profond. Il l'avait senti dès le début, dès Covent Garden. Ça prenait des racines plus loin en lui, à des sources différentes.

Avant de savoir si le jeu en vaut la chandelle, évalue la chandelle en question, lui avait proposé Tonks.

-Foutu pour foutu, lâcha-t-il finalement, vaincu.

Il laissa sa bouteille de bièraubeurre à moitié entamée abandonnée sur la table et traversa la foule. Fort heureusement, personne ne fit attention à lui et il put se glisser telle une ombre invisible entre les élèves trémoussant pour enfin atteindre l'ouverture de l'escalier. Joséphine ne parut pas le remarquer avant qu'il ne se laisse tomber à ses côtés. Elle réagit à peine : un simple sourire qui vint effleurer ses lèvres avant qu'elles ne les tordent. Elle avait profité du week-end pour abandonner l'uniforme et était vêtue d'un simple jogging et d'un débardeur crème. La chaleur l'avait forcée à enlever son pull bleu qui était à présent attaché à sa taille. Si elle n'avait pris aucun soin de sa tenue, son visage demeurait apprêté, des paupières soupoudrée d'une discrète touche argentée qui miroitait sous la lumière et un trait noir qui venait souligner l'amande de ses yeux.

-Oh non, O'Neil, ne me dit pas que le moment est venu de parler ?

La franche entrée en matière arracha un rire nerveux à Farhan. Elle sentait le tabac, remarqua-t-il alors quand elle repoussa ses cheveux derrière son épaule. Mais il était tant habitué à l'odeur que cela ne le répugna même pas. Vraiment, je suis foutu, conclut-t-il, défaitiste.

-Crois-moi si tu le veux, ce n'est pas franchement une discussion que j'ai hâte d'avoir ..., répondit-t-il, jouant la carte de la franchise.

-Oh chouette ! Je propose qu'on ne l'ait pas, alors.

Il lui jeta un regard de coin, dubitatif. La ligne de se épaules semblait s'être affaissée, comme libérée d'un poids et un nouveau sourire s'était mis à jouer sur ses lèvres.

-Et qu'est-ce qu'on fait, alors ? objecta-t-il.

La réponse « rien » serait d'ors et déjà inacceptable, il le savait. Il sentait son corps réagir à la proximité avec Joséphine, son cœur cogner contre ses côtes, son ventre subir une pression qui devenait chaque seconde plus insoutenable, ses veines s'embraser. L'espace d'un instant, il regretta d'être venu à elle : il venait de se mettre dans les meilleures conditions pour céder à nouveau, approfondir le trouble. Il porta discrètement la main à sa tempe, comme si cela pouvait lui permettre de fixer ses idées. Quand il reporta de nouveau son attention sur Joséphine, un sourire étrange ourlait ses lèvres. Elle jouait avec son anneau, le faisait tourner entre ses doigts, lui réservait son regard. Mais de manière inexplicable, Farhan sentit que le sourire lui était complètement destiné.

-Si je suis ... parfaitement honnête, j'aurais très envie de recommencer, avoua-t-elle sans même rougir, sans cesser de sourire. Mais ce n'est pas bien, je le sais ...

Face à la réponse, Farhan réagit d'instinct en plaquant une main contre sa joue. La réponse honnête de Joséphine était un reflet de la sienne. Evidemment qu'il mourrait envie de recommencer, de se pencher vers elle, de s'assurer que les sensations qu'il avait ressenti étaient réelles, y goûter à nouveau. Mais beaucoup trop chose l'empêchait de répondre à ses instincts. Et l'une d'entre elle passa justement dans son champ de vision, une tête rousse qui levait son verre à la victoire, provoquant le rugissement d'approbation de l'ensemble de la Salle Commune. Joséphine essuya un petit rire devant sa réaction.

-Oui, évidemment que ce n'est pas bien ...

-Je ne dirais pas que « ce n'est pas bien », rectifia Farhan. C'était ... trop agréable pour être juste mal. Juste que ... ce serait une mauvaise idée. Et puis tu as fumé, donc c'est juste hors de question.

Cette fois, le rire de Joséphine se fit plus franc, un son qui toucha davantage Farhan. Lui entendre admettre qu'il avait apprécié leur baiser parut considérablement la détendre et lui redonner une certaine confiance.

-Oh, si ce n'est que ça ... ça peut s'arranger.

Ses doigts se refermèrent sur sa bague qu'elle emprisonna dans son poing. Un soupçon de mélancolie avait rendue sa voix étouffée, aussi basse qu'un murmure, comme si elle croyait à peine en sa bravade. Farhan la contempla quelques secondes, peiné. Quel effet pouvait faire un rejet sur une fille comme Joséphine ... ?

-Ecoute, ce n'est pas franchement que je n'ai pas envie d'avoir cette discussion. Enfin si, je n'ai clairement, mais alors clairement pas envie. Mais ... je sais que ça va soulever des questions auxquelles je suis dans l'heure incapable de répondre. C'est aussi simple que ça ...

-Tu es incapable d'y répondre, ou tu n'as pas envie d'y répondre ? nuança Joséphine avec un sourire tordu. Parce que y réfléchir, ça ferait intervenir deux-trois choses assez désagréable ... comme un certain roux qui ne pavane comme un coq depuis le début de la soirée.

Ils tournèrent de concert le regard vers Charlie, cette fois assis sur le bras d'un fauteuil à côté de Lauren et de ses béquilles. Le cœur de Farhan se rétracta dans sa cage thoracique. Il aurait aimé dire que ses réticences ne se réduisaient pas à Charlie, qu'elles étaient plus nombreuses, plus légitimes. Mais la vérité était que s'il n'y avait pas eu cette histoire entre lui et Joséphine, il se serait posé infiniment moins de question en cet instant présent.

-Mais je ne te blâme pas, je comprends, poursuivit Joséphine en haussant les épaules. Je ne vais pas te mentir, ça bride aussi. Entre plein de chose, cela dit ... (Elle se frotta distraitement l'œil, avec beaucoup de précautions pour ne pas gâcher son maquillage). On ne pourrait pas simplement ... j'en sais rien, prolonger l'instant, avant de se mettre à réfléchir ?

-Qu'est-ce que tu veux dire par-là ?

Le sourire mutin de Joséphine lui donna une certaine réponse en plus d'embraser ses entrailles. Leurs regards s'accrochèrent, assez pour qu'il puisse identifier chaque étincelle dans ses prunelles, assez pour laisser le temps à un sourire de s'esquisser sur ses lèvres, un sourire à la fois tenté et désabusé. Assez pour qu'ils s'inclinent l'un vers l'autre, pas de façon inexorable, mais de manière à se toucher, mais trop révélatrice tout de même. Ce fut elle qui se redressa la première, pour demander de façon fort prosaïque :

-Tu as du dentifrice dans ta chambre ?

-Oui, pourquoi ... ? Joséphine !

Elle s'était levée d'un bond et avait avalé les marches qui tourbillonnaient dans la petite tour jusqu'à la chambre des garçons. Farhan fut brièvement suffoqué par l'injustice car une telle situation n'était possible que dans ce sens, avant d'être pris de panique. Il jeta un regard à la ronde pour vérifier que personne n'avait remarqué le geste de Joséphine mais ses camarades semblaient absorbés par la fête. Il se retrouva alors seul sur les marches, complètement déconcerté, incapable de choisir quel comportement adopté.

Prolonger l'instant, avant de se mettre à réfléchir.

C'était tentant. Beaucoup trop tentant pour qu'il n'y soit pas insensible. Un dernier moment de folie, assumé, avant que la raison ne revienne mettre son grain de sel.

Le cœur de Farhan martelait sa cage thoracique, fort, à lui en briser les côtes, à étourdir tout son être. Contrairement à ce que tout le monde pensait, ça lui arrivait de sortir hors des sentiers, d'être égoïste – mais c'était rare. La plupart du temps, il s'efforçait simplement d'être une bonne personne ... mais céder à cela faisait-il forcément de lui une mauvaise personne ? Se reniait-t-il complètement en suivant Joséphine dans cette tour ? Il ferma les yeux quelques secondes, s'abandonnant complètement aux émotions qui le traversait de part en part comme des lames alternativement brûlantes et glacées. Et alors qu'il s'écoutait, il réalisa une chose. Il n'en mourrait pas simplement d'envie. C'était presque quelque chose dont il avait besoin, à ce moment-là de sa vie, où tout son être se morcelait, où ses bases s'effritaient. Penser à lui, à ses désirs. Prendre ce qui pouvait lui faire du bien, l'apaiser, même si c'était éphémère, même si c'était pour une minute, une seconde, rien du tout. Il avait besoin, de ce pur instant où rien ne pourrait exister d'autre que la sensation de triomphe et de plaisir qui l'avait envahi lorsqu'il avait embrassé Joséphine Abbot.

-Et merde, jura-t-il dans ses mains.

Avant d'être à nouveau envahi par le doute, il bondit sur ses pieds et monta les marches rapidement, comme par crainte qu'on le voit. Mais encore une fois, qui s'intéressait à une ombre quand Charlie Weasley était au centre de la pièce ? Il se trouva rapidement sur le palier et eut un sourire lorsqu'il se rendit compte que, tel le petit poucet, Joséphine avait laissé des traces de son passage. La porte du dortoir des sixième année était grande ouverte, les lumières allumées à l'intérieur traçant un chemin équivoque à Farhan sur le plancher. Tout était silencieux, comme hors du temps, pourtant en entrant dans sa chambre, il entendit des bruissements, des pas venants de la salle de bain. Et lorsqu'il écarta le battant qui y menait, il faillit éclater de rire.

-Ah carrément ?

Joséphine, incapable de parler avec la brosse à dent qu'elle avait dans la bouche, se contenta de lever le pouce. Amusé par le tableau, il referma la porte derrière lui et s'y adossa, les bras croisés sur la poitrine.

-Tu es au courant que l'odeur de tabac se faufile plus dans les vêtements et les cheveux que dans l'haleine ?

Joséphine leva les yeux au ciel et se dirigea vers le lavabo pour recracher son dentifrice. La mousse blanche lui maculait toujours les lèvres lorsqu'elle se redressa avec un sourire espiègle.

-Tu n'y es pas, j'essaie juste de t'attirer avec du dentifrice à la menthe. Pas de panique (Elle secoua la brosse à dent qu'elle venait de rincer). J'ai fait apparaître la mienne ...

Elle se pencha de nouveau sur le lavabo, enserrant sa chevelure entre ses doigts pour l'écarter. Pendant qu'elle rinçait sa bouche, Farhan se retrouva à suivre ses courbes des yeux, jusqu'à sa chute de rein où il les détourna pudiquement, les joues embrasées. Son cœur était remonté dans la gorge quand elle se redressa et planta ses prunelles ardentes sur lui. Ils restèrent quelques secondes à s'observer, elle collée au lavabo, ses doigts crispés sur ses bords, lui pressé contre la porte. L'unique source de lumière était celle accroché au-dessus du miroir et qui ne diffusait qu'un rayonnement faible, tamisée qui arrachait à peine quelques éclats dans la chevelure cuivrée de Joséphine. Un sourire finit par effleurer les lèvres de la jeune fille, presque timide, effarouché.

-Donc ... ça te va ... ? Une pause, rien de plus. Un moment pour profiter, sans prise de tête ...

-Avant de réfléchir, souffla Farhan, incapable de la quitter des yeux. Ça marche ... Cent fois.

Il se sentait incapable de se décoller de cette porte et pourtant il la voulait, près d'elle, contre lui. Elle dût le lire, dans son visage, sa posture, son regard, car se fut elle qui se détacha la première de son refuge. Elle traversa la pièce en quelques enjambée souples et dans son dernier pas trébucha presque jusque lui. Ses mains se posèrent sur les épaules de Farhan pour se rattraper et lui-même posa les siennes sur sa taille pour la stabiliser. L'odeur du dentifrice à la menthe lui chatouilla les narines et lui arracha un sourire inconsidéré. Son pari avait été complètement gagnant : les effluves masquaient complètement celle du tabac froid et achevaient de le charmer.

-Bon choix la menthe, miss Abbot ...

Le sourire de Joséphine s'élargit. Elle s'était rapprochée, assez pour que le bout de son nez effleure celui de Farhan en une caresse tentatrice. Farhan avait déjà remarqué qu'elle était presque aussi grande que lui, à quelques centimètres près mais cette égalité ajoutait au charme. C'était envoûtant de pouvoir la regarder dans les yeux sans la surplomber, la dominer ... Elle resta quelques secondes, presque à jouer, statique à quelques épouvantables centimètres de ses lèvres. La seule marque de son impatience était la pression de ses mains, de plus en plus lourdes sur les épaules de Farhan.

-Complètement voulu ...

-Je n'en doute pas ...

Les mots avalèrent son souffle, le réduisirent à néant. Ils ne s'embrassaient pas encore qu'il avait déjà perdu la capacité de respirer. Alors lorsque leurs lèvres se joignirent enfin, Farhan se retrouva en apnée, nourri uniquement par la chaleur de Joséphine, rendu vivante par ses caresses. Ses doigts avaient remonté de quelques centimètres, effleurant ses cheveux, dans une pression presque timide qui amusait Farhan. La tempête avait peur de l'emporter ... ? Se fiait-t-elle à l'air sage, aux lunettes, le calme en toute circonstance ? Avait-elle oublié qu'ils s'étaient rapprochés autour d'une cigarette, d'un verre dans un bar ? Que s'il l'avait suivie dans cette tour, enfermé dans cette salle de bain, c'était pour emprunter les chemins les plus sinueux de la vie et non la voie toute tracée éclatante de blancheur sur laquelle se massait les gens bien ?

Avec prudence, il mit ses mains en mouvement, sans un seul instant détacher ses lèvres de celles de Joséphine. Non, les détacher d'elle c'était rompre l'instant, reprendre contact avec la réalité. Il devrait le faire un jour, c'était certain ... mais il était décidé à repousser les mots au plus loin possible. Décidé à profiter de chaque geste, de chaque contact. Il remonta l'une de ses mains jusque sa nuque pour presser son visage contre le sien alors que son bras venait enlacer plus franchement sa taille. Joséphine se trouva collée à lui, si soudainement qu'il craignit d'avoir été trop brusque, impératif, mais la jeune fille vint le rassurer en approfondissant le baiser. Sa langue vint caresser de façon sournoise les lèvres de Farhan qui s'ouvrit complètement pour l'accueillir, la goûter, la sentir, laisser éclater sa chaleur et la fraicheur de la menthe sur ses papilles. L'ensemble donnait au baiser un goût divin, un parfum de familier qui envoûta complètement Farhan. Il écarta légèrement les jambes pour mieux accueillir le corps de Joséphine, mieux le sentir contre lui, mais au même moment la jeune fille rompit le baiser en s'écartant doucement. Farhan ne put retenir un grognement de déception qui lui arracha un petit rire de gorge.

-Déçu ?

-J'embrasse si mal que ça ? tenta de la défier Farhan, un sourcil relevé.

Le regard de Joséphine pétillait et détrompait largement son allégation. Son iris était réduite à un cercle clair à peine visible dans son regard où la pupille prenait toute la place.

-Je veux juste ... explorer d'autres options ...

Elle leva la main et caressa doucement le visage de Farhan, suivi son propre geste des yeux jusqu'à la courbe de sa mâchoire. C'était une simple caresse, mais elle suffisait à coincer le souffle de Farhan au creux de sa poitrine, à hérisser tout son être. Ses propres doigts se mirent naturellement en mouvement, tracèrent la ligne du cou de Joséphine, balayèrent la clavicule visible sous le débardeur. Joséphine mordit sa lèvre inférieure et son regard s'aimanta de nouveau à celui de Farhan avant de se baisser. Puis elle donna une impulsion sous son menton et il bascula docilement sa tête pour laisser ses lèvres explorer sa gorge. Pour le coup, c'était des sensations presque inédites, qu'il avait peu expérimenter et qui le firent complètement vriller, perdre pied avec la réalité. Son monde était réduit à cette ligne brûlante que Joséphine traçait de façon sinueuse sur sa peau, de plus en plus rapide, de plus en plus intense. Dans le souffle de Farhan se mélangeait la moitié d'une plainte et il laissa tomber des mains jusqu'aux hanche de Joséphine. Ses doigts jouèrent avec le bas de son débardeur, avides d'eux aussi participer à l'explosion d'émotion qui balayait son ventre, avide d'y amener de la chaleur ... de la provoquer. Son pouce tenta une percée, passa sous le débardeur pour effleurer la peau de son dos et Joséphine se figea dans son cou. La respiration chaotique résonnait à l'oreille de Farhan et pressée comme elle l'était contre lui, il sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine en écho du sien. Puis elle posa un baiser tout en douceur au creux de la gorge de Farhan et il y vit un assentiment, une demande silencieuse. Sa main n'attendit pas pour s'engouffrer dans la brèche laissée béante par Joséphine, suivre la ligne de sa colonne vertébrale, découvrir son grain de peau avec curiosité. C'était avide, chaotique, aussi chaotique que les lèvres – ou la langue ? Farhan n'était plus sûr de rien – de Joséphine sur sa gorge. Elle finit par tirer son tee-shirt pour se donner d'autre possibilité au moment où les doigts de Farhan remontaient à l'extrême limite, effleuraient ses côtes pour la première fois, terriblement tentés par la hauteur. Mais Joséphine recula de nouveau avec cette fois un froncement de sourcil qui glaça complètement les ardeurs de Farhan.

-Désolé ..., souffla-t-il en baissant les mains, penaud.

-Quoi ? Non ! Non, non, non ... ne t'arrête pas. Surtout pas ... C'est juste ... Qu'est-ce que c'est ?

Son index effleura sa clavicule, arrachant un nouveau frisson à Farhan. Il ignorait complètement de quoi elle voulait parler, jusqu'à ce qu'il sente son pendentif bouger sur sa poitrine. Joséphine venait de passer son doigt sous la chaine d'or et l'extirper lentement de son tee-shirt. Il la laissa faire, attendri par la lueur de sincère curiosité qui s'était allumé dans son regard alors qu'elle posait la petite main sertie de pierreries vertes à plat sur sa paume.

-Khamsa.

L'accent roulait sur sa langue avec un naturel apaisant. Il avait peut-être dû réapprendre l'arabe, mais les sonorités elles étaient restées gravées dans ses cordes vocales. Les yeux de Joséphine se vrillèrent sur lui et un lent sourire s'esquissa sur ses lèvres.

-Répète ?

-Khamsa ...

-Je crois que c'est la première fois que j'ai conscience que l'arabe est ta langue maternelle, chuchota-t-elle, son sourire s'agrandissant. Et qu'est-ce que c'est ?

-C'est ... un talisman, au Moyen-Orient. Qui chasse le mauvais œil. C'est tout ce qui me reste de mes parents ...

La confidence lui parut en total décalage de l'instant, du corps de Joséphine toujours pressé contre lui, de ses mains qui caressaient ses côtes, ses omoplates sans pouvoir s'arrêter, comme si ce contact était ce qui les maintenaient en vie. Mais ils s'étaient échappés de ses lèvres avec son souffle erratique, perdu dans les méandres de son esprit désordonné. Le sourire de Joséphine s'estompa légèrement et elle détacha sa deuxième main pour l'étudier, faire jouer l'éclat de pierres vertes sur sa peau.

-Et tu le portes tous les jours ?

-Hum ...

-Tu le portais tous les jours et tu prétends qu'ils n'avaient aucune importance pour toi ?

Il n'y avait aucun jugement, juste un étonnement qui piqua tout autant Farhan. Il se raidit et ses mains se figèrent quelque part dans le dos de la jeune fille. Pourtant, il ne trouva rien à lui répondre, rien à rétorquer – et ce n'était pas dû au fait que son cerveau semblait s'être mis à l'arrêt depuis que Joséphine avait posé ses lèvres sur les siennes. Non, c'était simplement que la question résonnait en lui sans trouver aucun écho, tournait dans un vide ouvert chez lui et auquel il s'était habitué, qu'il avait ignoré. Tu prétends ... Le mot était incroyablement bien choisi. Oui toutes ses années il avait prétendu que ça n'avait pas d'importance, refermer le vide avec des artifices, pour découvrir des années plus tard qu'il était là, toujours présent, et que seul du concret pouvait le combler. Maya, le nom de ses parents ... cela le troublait, le déchirer, remettait en cause tout ce qu'il avait cru savoir de lui-même, mais face à la question de Joséphine, il réalisait qu'une fois intégrer, cela achevait de le construire, de le solidifier. Des pièces manquantes qui comblait les pans détachés de son identité.

Et tout cela en partie grâce à la fille qu'il tenait dans ses bras.

Il ne sut déterminer ce que Joséphine lut dans son silence, mais une mine penaude se peignit sur ses traits. Lâchant à regret le Khasma, elle le rangea docilement sous le tee-shirt de Farhan avant de poser la main sur sa poitrine, là où la breloque demeurait contre son cœur.

-On n'est pas là pour parler de ça ... Désolée. On reprend ?

Et sans attendre, comme si elle craignait de perdre courage face au mutisme de Farhan, elle remonta ses mains à sa nuque et s'empara de ses lèvres. La partie de lui qui s'était figée, glacée face à la question de Joséphine s'éveilla de nouveau, complètement happé par la baiser. L'autre avait conscience de ce qu'il lui devait, tout ce qu'elle venait de déclencher chez lui, à tellement de niveau, sur tant de dimension. Oui, elle était entrée dans sa vie comme une tempête et qui c'était une véritable tempête qu'elle avait crée, des vents violents qui emportaient tout, toute certitudes, toute raison mais ce n'était pas une mauvaise chose. Non, il avait besoin de ces vents qui le poussait, l'exaltait, le soutenait, l'enivraient. Il avait terriblement envie de cela, il le désirait. Il voulait lui faire comprendre. Par les actes à défaut des mots.

Ce fut naturellement que, profitant du baiser qui perdait toute cadence, toute logique, emporté par leur ardeur, ses mains remontèrent jusque la poitrine de Joséphine jusqu'à atteindre l'arrondi de son soutien-gorge. Quand sa main se déploya sur son sein, il entendit un gémissement se coincer derrière les dents de la jeune fille, un gémissement qu'elle tenta d'étouffer en embrassant derechef Farhan. Mais il éclata véritablement lorsqu'il infiltra un doigt sous l'armature, goûta la peau sous le tissu, explorant avec lenteur jusqu'à trouver le bouton de chair qui fit dérailler Joséphine. Le gémissement enivra complètement Farhan, trouva écho partout en lui – et particulièrement dans son bas ventre qui n'attendait que ce signal pour s'embraser. Complètement à l'écoute, contrôlé par chaque soupir qui s'échappait des lèvres de Joséphine, il titilla, déploya sa paume, ses doigts, embrassa tout ce qu'il pouvait, sa gorge, son épaule nue, ses lèvres. Joséphine finit par trouver un moment de lucidité ou elle le repoussé pour passer son débardeur par-dessus sa tête, révélant la peau blanche de son ventre dessous, le soutien-gorge bleu sans aucune fioriture, à moitié défait sur sa petite poitrine. C'était un détail que ses doigts avaient enregistré sans que cela n'altère ses sensations, tout comme le grain de beauté qu'elle avait sur la hanche et qui ressortait en relief. En revanche, c'était la première fois qu'il posa les yeux sur la tache de naissance au-dessus de son sein gauche et il l'effleura d'un doigt gourmant avant d'y déposer un baiser. Le corps entier de Joséphine frémit en écho et un nouveau soupir mêlé d'un gémissement vint embraser Farhan. Une main vint se perdre dans ses cheveux, ses doigts se refermèrent sur ses mèches noires, mais ce fut un autre mouvement qui firent claquer la bulle Farhan. Son bas-ventre déjà en pleine saturation, étouffé, connut une nouvelle flambée jusque la main de Joséphine effleura sa ceinture et en fit glisser la lanière. Mu par un électro-choc, il se redressa brusquement et referma ses doigts sur le poignet coupable.

-Tss !

-Mais ! protesta Joséphine d'un ton presque puéril.

La moue qui déforma ses lèvres fut si adorable que Farhan s'esclaffa doucement, mais ça ne fit qu'agacer davantage Joséphine qui plissa des yeux.

-Pourquoi ?

-Parce que ...

La réponse, comme celle de sa précédente question, en trouva d'abord que du vide. S'il s'écoutait complètement, il aurait laissé Joséphine défaire la boucle de sa ceinture, l'emporter dans un tourbillon de sensation qu'il avait peu ou pas connu, dans l'inédit, dans l'interdit ... Mais dès qu'elle avait effleuré cette zone de son être, c'était comme si sa raison éteinte depuis qu'il était monté dans cette tour, s'était réactivée pour former les lettres « NON » en lui. Le souffle court, il tenta de rassembler ses idées, avec l'impression désagréable d'émerger d'un rêve particulièrement flou, mais si agréable qu'il souhaitait par-dessus tout se rendormir.

-Parce que ... question de timing. Je ne veux pas ... je ne préfère pas ... comme ça ...

Il se morigéna complètement pour sa confusion manifeste, d'autant que Joséphine plissa davantage les yeux, les lèvres pincées. Il attendit quelques secondes la sentence, le marqueur de sa désapprobation, qu'elle le rassure, qu'elle insiste. De toute manière, il savait que sa réponse ne varierait pas et qu'avec ce refus il venait certainement de briser leur bulle. Mais elle se contenta d'un pas en arrière, laissa Farhan complètement orphelin de sa présence, de sa chaleur, avant de se fendre d'un soupir.

-D'accord, céda-t-elle finalement avec un petit sourire. Je comprends ... mais je vais me venger, Farhan O'Neil. Enlève-moi ce tee-shirt, je n'ai pas pu apprécier ce qu'il y avait dessous lorsque je suis venu chez toi à Noël.

Mais avant qu'il ne puisse d'exécuter, et d'un geste théâtre digne de Joséphine Abbot, elle dégrafa d'un coup son soutien-gorge et s'en débarrassa d'un haussement d'épaule avant de le jeter dans la pièce. Farhan ne sut très bien s'il devait la dévorer du regard pour éclater de rire, mais quand elle fondit de nouveau sur lui, il n'eut aucun doute. L'imiter, la désirer, la parcourir, c'était tout ce qu'il voulait. Elle et personne d'autre ... l'espace d'un instant de folie. 

***

ALORS ? 

J'entends celle.eux qui vont s'étonner de l'acceptation de Farhan et de son assurance (j'en ai eue pour l'histoire du rêve) et j'avoue être surprise parce que j'ai justement voulu construire un Farhan réservé certes, calme certes, mais plutôt à l'aise avec son corps (cf l'éducation avec tante Fiona ou simplement les mentions à son ancienne petite-amie avec qui il a eu un stade assez avancé de relation) donc si ça vous a échappé je le rappelle ici : Farhan n'est pas un gamin, Farhan n'est pas un être timide et prude. Farhan a une certaine expérience et une certaine connaissance qui justifie ces scènes et surtout il est fasciné par Jo depuis toujours + gros besoin de décompresser après tout ce qu'il vit. On a tous les ingrédients pour un Farhan qui se laisse aller ! 

Donc voilà comme je l'ai répété dans l'intro on est sur une relation qui change du Simoria dans sa construction et c'est exactement ce que je voulais. J'espère que ça vous plait quand même ! 

Bisous et à la semaine prochaine pour O&P ! Cette fois je serais en Charente à mon endroit préféré au monde ! 

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