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CHAPITRE 28

Lorsque Martel me fait passer de l'autre côté de la fenêtre, j'ai l'impression que mon cœur me lâche.

Je m'agrippe de toutes mes forces à Martel, la bouche crispée, et complètement terrorisé.

Je ne veux pas regarder le vide, nous sommes à une quinzaine de mètres du sol et si je lâche Martel, c'en est fini de moi.

Mais avec un rire profondément sadique, Martel me balance avec force dans le vide.

Agrippé à sa chemise, je finis par lâcher.

Je pousse un cri cette fois, et me rattrape de justesse au mince rebord de la fenêtre.

Mes jambes se balançant dans le vide, je sens mon énergie me quitter.

Je ferme les yeux, les dents serrées, et me raccroche de toutes les forces qu'il me reste au rebord de la fenêtre.

Je ne veux pas mourir, pas maintenant, pas avant de savoir où est Thalia.

Martel se penche au-dessus de moi, et puis s'appuie contre le rebord de la fenêtre.

Je sens le soleil de mai taper dans mon dos alors qu'il se reflète dans les yeux brillants de mon prof de maths que j'appréciais tant avant.

Les bras appuyés juste au-dessus de moi, Martel m'observe, et je suis foudroyé par la haine dans son regard malsaine.

- Tu sais Théo, la vie a ses détours. Malheureusement pour toi, tu n'auras pas le temps d'en voir tous les aléas.

Il se penche au-dessus de moi, et son sourire m'aveugle. Je dois plisser les yeux.

Il chuchote en posant ses mains au-dessus des miennes :

- Il est 17 heures 19. Et nous sommes le 18 mai. Et tu mourras... Je dirais à 17 heures 20 le temps de la chute.

Terrifié, je cherche une issue, sachant pertinemment qu'il n'y en a pas.

Et puis, au moment où je pense que Martel va me détacher du bord de la fenêtre, des coups sont frappés à la porte des toilettes.

- Vous devriez sauver Théo monsieur vous savez. Ce serait dommage que vous soyez jugé pour double homicide prémédité.

Martel se fige. C'est la voix d'Avril.

Il se retourne, me laissant tanguer dans le vide, et puis il éclate d'un rire mauvais.

- Tu n'as aucune preuve, lâche-t-il.

- Ah oui ? Dit Avril à travers la porte. Dommage pour vous, nous sommes nés dans une aire où la technologie nous permet d'enregistrer les dires de quelqu'un. Et surtout d'appeler les secours.

Mais que fait-t-elle l'a ? Comment a-t-elle pu venir ?

Un léger chuchotement me parvient soudain en dessous de moi, et toujours suspendu sur le rebord de la fenêtre, je baisse les yeux.

Je découvre alors que la fenêtre du dessous, celle des toilettes des filles, est ouverte.

Et que JP me fait signe du dessous.

L'espoir renaît aussitôt, et JP me fait signe de ne pas faire de bruits.

Je relève la tête, et entend Martel lâcher :

- Tu bluffes.

- Vous croyez vraiment que je laisserai la vie de Théo en danger ? Rit Avril.

- Peut-être pas. Mais alors prouve le moi.

- Prouver quoi ?

- Que tu les as appelés.

- Oh ne vous en faîtes pas, ils seront là d'ici deux minutes pour vous embarquer.

Martel éclate de rire.

- Je ne te crois pas. Entre, et montre-moi dans ton téléphone que tu les as appelés.

Non non, Avril ne se laissera jamais avoir comme ça.

JP me fait signer, et puis chuchote :

- Laisse-toi faire !

Je le vois alors me saisir les jambes, les deux fenêtres étant espacées de même pas un mètre cinquante, et puis nouer une veste autour de ma taille.

Il serre le nœud, et puis tient fermement la veste par les manches.

- Laisse-toi tomber !

Comme je sais qu'il faut agir vite, je ferme les yeux, et m'exécute.

Je me sens tomber, mais le choc est vite, et mon corps sursaute, puis se balance dans le vide comme dans un bateau, soutenu par JP et ses bras.

Je m'accroche au rebord de la fenêtre des autres toilettes, et puis à l'aide de JP, commence à remonter.

Nous tentons de faire le moins de bruit possible, et puis enfin, je roule sur le sol carrelé des toilettes des filles.

Je pousse un immense soulagement, le souffle court et les joues rouges.

JP m'aide à me relever, et chuchote :

- Tu vas bien ?

- Oui oui... Il faut qu'on monte aider Avril, je ne sais pas où elle en est et...

JP me coupe en me montrant son portable, et je plisse les yeux pour déchiffrer ce qu'il y a d'écrit.

Je comprends alors en entant la voix d'Avril retentir dans son portable qu'il est en appel groupé avec elle, et aussi le commandant Rocher.

- Vous pouvez toujours rêver.

- Après tout Avril qu'as-tu à perdre... Dans quelques années dans tous les cas tu ne seras plus là, alors pourquoi ne pas te sacrifier pour Théo.

- Quoi ? Vous croyez que je suis assez altruiste pour entrer dans la pièce avec vous et sauver Théo ? Vous vous fourrez le doigt dans l'œil.

- Si tu es si égoïste Avril, pourquoi es-tu là en ce moment ?

- On monte, je chuchote à JP.

Il hoche la tête, et puis nous sortons des toilettes en trombe.

Nous nous mettons à courir jusqu'aux escaliers, alors que dans le téléphone la conversation continue :

- Ouvrez la porte, ordonne Avril.

- Si tu cherches à me faire perdre du temps pour que Théo ne meurt pas, c'est raté Avril. Il est déjà en ce moment même démembré dans l'herbe.

- Vous mentez, grince Avril.

Alors que nous arrivons au deuxième étage, JP et moi nous retrouvons face aux unités de police, entrées silencieusement.

Le commandant Rocher est là, et dès qu'il me voit il s'approche et chuchote :

- Ne faîtes aucun bruit. Martel doit encore croire qu'il n'y a qu'Avril. Des unités sont en bas, de l'autre côté de la fenêtre pour l'empêcher de s'enfuir. Il est cerné.

Dans le téléphone, la voix de Martel retentit :

- Ahah mais je ne mens pas Avril, il est déjà mort. Et je n'ai qu'à faire un pas pour ouvrir la porte et te tuer maintenant.

- Vous ne le ferez pas, crache Avril.

Je la vois alors au loin.

Elle est appuyée contre la porte des toilettes, face à nous, à quelques mètres.

Son téléphone tendu devant sa bouche, ses cheveux roux volant autour de ses épaules, son visage est fixé droit devant.

Les unités de police se rapprochent d'elle, et elle reste de marbre. Je remarque qu'elle tremble.

- Qu'est-ce qui m'en empêche ? Rit Martel.

- Vous n'aurez pas les couilles, le provoque Avril.

Sous nos yeux alors, et à une rapidité surprenante la porte s'ouvre brusquement.

Avril se fait avaler par la pièce, et chute sur Martel.

Il la saisit fermement par les épaules et son téléphone tombe face contre terre dans un fracas assourdissant.

Martel place ses bras autour du corps d'Avril et pousse la porte du pied, celle-ci claquant brutalement.

- Rattrapez-le ! Hurle Rocher.

Les unités se mettent à courir en direction des toilettes, et lorsqu'ils ouvrent la porte, Martel est dos à la fenêtre, et tient Avril fermement contre lui.

Je me mets à courir avec JP jusqu'aux toilettes, et puis Rocher, arme tendue droit devant lui s'écrie :

- Relâchez-la !

- Et vous laisser le loisir de me tirer dessus ? Hors de question ! Eclate Martel en riant.

Mes yeux se posent sur Avril, et puis je distingue alors son visage blême.

Elle tente de me parler, je le comprends alors, et je me concentre pour comprendre ce qu'elle veut dire.

Rocher le remarque aussi, mais n'en montre rien, restant totalement impassible.

- Tirez sur elle, allez-y, rit Martel d'un air de fou.

Ses yeux bleus luisent à la lumière d'un air terrifiant, et je suis soudain terrifié pour Avril.

Mais soudain, dans les bras de Martel, elle se contorsionne.

Martel tente de la calmer, mais lorsqu'il l'observe, il comprend la même chose que nous.

Le corps convulsé de spasmes, Avril est blanche au possible, et son souffle semble mourir dans sa gorge.

Elle se met à tousser, encore et encore, et puis ses jambes faiblissent et glissent sur le sol tandis qu'elle semble happer l'air au maximum.

Martel blême aussi, un éclair de fureur traverse ses yeux et il s'écrie :

- Non non non pas maintenant !

Et il a raison, si Avril meurt maintenant, son otage n'a plus de valeur.

Le corps d'Avril convulse, se contorsionne sur le sol, ses yeux s'écarquillent, et puis soudain, plus rien.

Son corps se fige.

Martel se met à hurler soudain, mais Rocher, resté de marbre, tend son arme droit devant lui, et vise Martel.

Il tire, et la détonation, puissante et assourdissante me fait sursauter.

La balle part dans l'épaule gauche de Martel, qui est accroupi près d'Avril, et il se met à hurler.

Projeté contre le mur sous la fenêtre, il plaque sa main contre son épaule tandis que du sang commence à couler à flot.

Lorsqu'il relève la tête et voit la police accourir vers lui, il tente de se relever et de se jeter par la fenêtre, mais la police l'en empêche.

Saisit par les deux bras, il est soulevé du sol alors qu'il ne cesse de se débattre, et puis quand la police parvient enfin à le sortir des toilettes, Martel se retrouve face à nous, et par réflexe, je recule.

Il est terrifiant. Une silhouette soutenue par des flics par les deux bras, traînant à moitié sur le sol. Un trou sanglant à l'épaule gauche à travers sa chemise bleue froissée, un visage rasé à la va-vite, pâle, des cheveux noirs lisses tombent sur ses yeux d'un bleu époustouflant, et surtout me foudroyant d'un air de... De meurtrier.

Son regard était le plus dur à soutenir, je suis incapable d'en supporter plus, et je recule encore.

Alors qu'ils passent devant nous et que Martel semble avoir accepté sa défaite, il crache :

- J'espère que tu ne retrouveras jamais Thalia.

L'un des flics tire sur le bras de Martel d'un coup sec et celui-ci pousse un gémissement de douleur alors qu'il est embarqué dans les couloirs, puis les escaliers.

Tremblant, je me retourne face aux toilettes, et puis cours jusqu'à Avril.

Son corps n'a pas bougé. Toujours immobile sur le sol.

Je me baisse, les yeux écarquillés.

Et puis brusquement, elle ouvre les yeux et crie :

- AMDOULAH !

Et puis, elle éclate de rire.

Je me mets à hurler, et je la frappe à l'épaule.

- Mais ça va pas !

Elle ne me répond pas, hilare.

Pliée en deux, elle ne cesse de rire, et puis je m'énerve :

- Mais t'es complètement barge ! Arrête de rire ! J'ai cru que tu mourrais !

La voix de Rocher retentit derrière moi alors qu'Avril ne peut s'empêcher de rire :

- Ne t'en fais pas, elle n'a que simulé.

- Ben je vois bien, je râle.

- Désolée, rit Avril.

Et puis je lui tends la main pour l'aider à se relever, et de nouveau face à moi, elle explique :

- Si Martel n'avait plus d'otages, c'était foutu pour lui. Il était au courant pour ma maladie et savait que je pouvais mourir à tout moment. Si je mourrais maintenant c'était la cata pour lui, et en tombant sur le sol je laissais le champ libre aux flics pour lui tirer dessus et le rendre hors d'état de nuire. Merci commandant de l'avoir compris d'ailleurs.

- C'est mon métier, sourit Rocher.

- Je vois... T'es dingue quand même ! Mais comment avez-vous fait ?

- Tu crois sincèrement que je serais parti en te laissant alors que je voyais bien que tu n'allais pas bien ? Intervient JP. Ç'aurait été débile de ma part ! Mais je n'aurais pas cru que Martel était... Fin...

- Ouais je vois, je lâche. Moi non plus.

- Et puis moi j'avais un oral type bac d'anglais, explique Avril. Comme j'avais fini avant, la prof m'a lâchée, moi et d'autres élèves. Je suis passée par là pour sortir et j'ai croisé JP qui écoutait à la porte des toilettes. Et puis j'ai appelé le commandant.

- Oh... D'accord, je souffle.

Encore sous le choc, je passe la main dans mes cheveux, et soupire.

- On pourra m'expliquer les détails ? Demande JP.

- Oui, dit Avril. Avec les explications de Martel j'ai compris ce qui clochait.

- Mais... On ne sait toujours pas où est Thalia... Je souffle.

- Détrompe-toi, renchérit Avril. Moi, je sais parfaitement où elle est.

J'écarquille les yeux.

- Quoi ?

- Martel t'as dit un détail qui m'a fait tilter. Il a dit qu'en disparaissant, Thalia empêchait Martel de s'en prendre à Romain et à toi. C'est pour cette raison qu'elle ne t'a rien dit, parce que tu étais menacé. Qui ne l'était pas vraiment ?

Je réfléchis et réponds :

- JP, Val, Amy, Simon et toi.

- D'accord. Qui gérait les distributions d'alcool ? Qui a collaboré avec Thalia pour faire croire qu'elle buvait comme nous ? Qui a tenté d'attirer l'attention sur lui lors de son interrogatoire avec le commandant ?

Je n'ai besoin que de quelques secondes pour réfléchir.

- Simon. Elle est chez Simon.



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