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CHAPITRE 25

Samedi 16 mai.

Une semaine.

Ça fait maintenant une semaine que Thalia a disparue.

Et les chances de la retrouver vivante s'amenuisent de jours en jours, heures en heures, minutes en minutes.

Des affiches ont été placardées, et cette fois le visage de ma sœur est projeté partout à la télé, dans la rue, son nom est énoncé à la radio.

Elle demeure introuvable, les unités de police ont cherché dans chaque lieu aux alentours de Anse, et ils ont prolongés leurs recherches jusqu'à Lucenay, Limas, Pommiers, Villefranche-sur-Saône. Certaines équipes sont mêmes allées jusqu'à Lyon, bien que ce soit impossible que Thalia se retrouve à une heure de notre ville, sauf si elle a été vraiment kidnappée.

Mais je ne crois plus à cette hypothèse, je m'accroche à l'espoir fou qu'elle est partie d'elle-même, bien que j'ignore encore pour quelles raisons.

J'essaye encore de faire des liens entre ce que je sais, mais je ne trouve rien. Je n'ai pas forcément un bon esprit d'enquêteur, et je ne reçois pas d'informations de la police évidemment.

Nos parents commencent à paniquer plus que de raisons. Ils sont en colère, mon père surtout. Ma mère tente de l'apaiser du mieux qu'elle le peut bien qu'elle ait du mal. Elle a toujours été une femme plus calme et apaisée que mon père ne le sera jamais, lui étant plus impulsif et colérique qu'autre chose.

Pourtant le parent qui terrifie Thalia c'est notre mère, pas notre père. Parce que si celui-ci peut être impulsif et colérique, jamais il ne s'abaisserait à nous frapper par exemple.

Mais la froideur de notre mère, son ton glacial et son regard pétrifiant a toujours effrayé Thalia. Elle déteste se sentir déshabillée du regard, elle n'a jamais supporté l'air hautain que notre mère peut avoir à certains moments. Thalia a toujours eu l'impression que notre mère pouvait nous étouffer rien qu'avec son regard.

Des angoisses de petite fille qu'elle n'a jamais su apaiser. Et j'étais là pour la soutenir avant.

Il doit être le milieu de la nuit quand j'entends les petits pas de Thalia traverser le couloir, et rejoindre la porte de ma chambre.

A neuf ans, elle est victime de terreurs nocturnes, et je devine que cette nuit encore elle a vu ce même clown souriant s'approchant de son lit d'un air menaçant. Elle m'en parle chaque nuit quand elle me rejoint dans mon lit, incapable de s'endormir seule.

Ses cauchemars m'effraient aussi, je n'aime pas les clowns, mais je sais parfaitement que les monstres n'existent pas. Et puis pourquoi effrayer des enfants d'avocats ? ça ne sert à rien, et puis c'est illogique.

J'entends la poignée grincer, et puis un filet de lumière traverse ma chambre pour atteindre mon lit.

La petite silhouette de Thalia pénètre dans ma chambre, et puis elle referme la porte derrière elle. Je la sens rejoindre mon lit, et puis elle soulève la couette, et se glisse à côté de moi.

Elle saisit ma main, et sursaute quand je chuchote :

- Tu es passée aux toilettes ?

Elle pousse un petit cri, et chuchote :

- Pardon, je croyais que tu dormais.

- Non, je t'ai entendue.

- Excuse-moi...

- Ce n'est rien. Tu as fait pipi ?

- Oui. J'avais peur de faire dans mon lit.

- C'est bien.

Je me décale sur la gauche pour lui laisser de la place, et puis elle se décale aussi. Elle se tourne face à moi, et m'observe dans le noir, serrant mes doigts entre les siens.

Son regard se perd dans la contemplation de mon visage, et puis elle chuchote :

- Ton cœur bat aussi vite que le mien...

- Ah oui ?

- Oui. Je le sens à ton poignet. Et j'ai l'impression d'encore entendre le mien taper très fort.

- Parce que tu as encore eu peur.

- Oui. Il était horrible. Encore là. Je déteste la nuit, je déteste dormir. J'ai peur du noir.

- Ça passera. Un jour, tes terreurs disparaîtront.

- Mais quand Théo ?

- Quand tu grandiras Thalia.

- Pourquoi toi tu n'as pas peur ?

- Parce que je sais qu'ils n'existent pas.

- Mais moi aussi je sais. Mais quand je m'endors ils reviennent et je crois qu'ils existent...

- Ça te passera, un jour tu dormiras sans avoir peur.

- J'ai toujours peur...

- Tu ne devrais pas.

Je sens son cœur se calmer, et reprendre un rythme normal.

Nous gardons le silence, dans lequel uniquement nos souffles réguliers se font entendre.

- Est-ce que... Demande-t-elle au bout d'un moment, tu sens aussi le fil ?

- Le fil ?

- Le fil bleu entre nous.

- Qu'est-ce que c'est ce fil bleu ?

- Tu sais ce fil, ce lien que je ressens souvent. Comme si j'entendais ton cœur battre avec le mien... Comme si je ressentais toutes tes peurs, entendait tous tes rires, tes tristesses... Je le sens tout le temps ce fil bleu, et je l'aime bien parce qu'il me rassure.

- Pourquoi il te rassure ?

- Si je le sens, je sais que tu es vivant.

Je souris, et puis dis :

- Donc tu le sens toujours ce fil bleu ?

- Non, un jour je ne l'ai pas senti et j'ai eu très peur.

- Un jour ?

- Oui, tu sais quand la voiture t'a renversé la dernière fois.

- C'était il y a trois ans.

- Oui, eh ben ce jour-là quand je t'ai vu allongé par terre j'ai plus senti le fil bleu et j'ai eu très peur, j'ai cru que tu étais mort.

- J'étais évanoui... Mais ça n'a pas duré longtemps.

- Même. Je veux toujours sentir ce fil bleu, il me prouve que tu es vivant, et j'ai peur que tu me laisses.

- Mais pourquoi je te laisserais ?

- Je ne sais pas. Mais je ne veux pas venir une nuit dans ta chambre et découvrir que tu n'es plus dans ton lit... Je ne veux pas que tu meures.

- Je mourrais un jour tu sais, comme toi.

Thalia me donne un coup dans la poitrine, je souris, et elle dit :

- Méchant.

- Allez essaye de dormir.

- D'accord.

En y repensant, ce fil bleu existe vraiment.

Quand Thalia m'en a parlé je ne l'ai pas vraiment prise au sérieux. Mais je savais qu'elle avait raison.

Elle l'appelle le fil bleu ce lien, et il est toujours présent. Dans quoique je fasse, quoique je dise, je sens Thalia. J'ai l'impression d'entendre son cœur battre, c'est un lien imperceptible qui a toujours été là. Comme cette manie que nous avons de nous tenir la main quand nous avons peur, apparemment dès le berceau à la maternité nous nous tenions la main.

Le fil bleu... Je le sens encore. C'est peut-être débile, mais je suis persuadé de le sentir encore. D'entendre Thalia respirer.

C'est débile, je n'ai jamais cru aux trucs illusoires, pas assez réaliste pour moi, et cette histoire de fil bleu en fait partie.

Je suis persuadé qu'elle est vivante, mais je ne veux pas m'accrocher à un espoir vain.

Il faut que je sorte.

***

Perché sur le toit des jeux pour enfants du parc de la Roseraie, je pleure.

Je déteste ça. Ça fait mal.

Je ne supporte pas de pleurer, alors que Thalia elle est beaucoup plus à l'aise avec ça.

Elle me manque. Mon cœur se serre.

Je déteste l'idée qu'elle ne soit plus là.

Une semaine qu'elle a disparue. Une semaine qu'elle m'a laissée.

Je la hais pour ça si vraiment elle est partie d'elle-même.

Pourquoi tu m'as fait ça idiote ?

Je suis incapable de vivre sans elle.

Mes amis sont là, d'accord. Avril aussi, puisqu'elle est plus qu'une amie. Mais elle ne remplacera jamais Thalia, ni ma relation que j'ai avec elle.

Toutes ces nuits à dormir avec ma sœur et la rassurer parce qu'elle était terrifiée.

Tous ces moments passés à la protéger, à partager ses passions.

Je veux la revoir. C'est vital, je dois la revoir, lui reparler.

J'ai besoin d'elle comme jamais, je ne peux pas me défaire d'elle, c'est impossible.

Elle m'a construit, j'ai toujours cru que c'était le contraire, qu'elle ne s'en sortirait pas sans moi.

Mais je réalise seulement aujourd'hui que c'est moi qui aie besoin d'elle.

Mon téléphone sonne soudain, et je sursaute.

J'essuie rageusement mes larmes dans mon tee shirt, et sort mon téléphone de ma poche.

Commandant Rocher. Je n'ai pas trop la tête à ça, mais tant pis.

- Allo ?

- Théo, comment vas-tu ?

- Je suis obligé de répondre ?

- Non, c'est vrai. Il faudrait que je te parle le plus rapidement possible.

- Que se passe-t-il ?

- J'ai des soupçons sur quelque chose, mais pour ça j'ai besoin de ton aide ?

- Vous l'avez retrouvée ?

- Je n'ai pas dit ça.

- Alors quoi ?

- Je pense peut-être savoir où elle est.



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