Chapitre 6 : 

-Nous ne pouvons rien faire à Granger. 
-Théodore a raison... Nous ne devons rien faire... Nous ne pouvons rien faire... Pourtant... Elle s'occupe un peu trop de nos affaires. 
-Ce sont également ses affaires, dit Daphnée en penchant lentement la tête. 
-Pour le moment, non... dit Drago. Elle devrait être écartée. Elle n'était pas censée découvrir des morceaux de vérités, maintenant. Elle devrait être en train de chercher un moyen de vaincre Voldy-chérie. Elle ne devrait pas nous coller aux baskets. 
-Vous pensez qu'elle va commencer à nous suivre ? demanda Pansy. 
-Non. Et... De toute manière, elle ne pourra rien découvrir. Nous avons terminé notre petite mission. Les armées possèdent les mêmes armes. 
-Pas vraiment, chuchota Blaise. Soyons sérieux, nous avons complétement favorisé Potter et sa bande. On devrait peut-être commencer à s'avouer qu'on ne veut pas de Voldy-chérie. 
-Blaise... S'il te plaît... Arrête de casser nos rêves de neutralité, dit Théodore. 

Ils plongèrent tous dans un profond silence, jusqu'au moment où Daphnée le brisa. 

-Vous pensez qu'ils savent ? 
-Exprime-toi mieux, dit Théodore en fronçant les sourcils. 
-Je parle de nos parents... Vous pensez qu'ils savent qu'on les a trahis ? 
-Non... Comment pourraient-ils se l'imaginer ? demanda Blaise. 
-Personne ne saura jamais, dit Drago avec un léger sourire. Notre plan était parfait. 
-Personne ne va savoir que Madame Malfoy l'a fait sortir. Ils ne s'apercevront peut-être pas qu'il est parti. 
-Après tout... C'est complétement imaginable... Nous sommes selon eux, la nouvelle génération de Mangemort, de futurs Mangemorts hyper brillants et hyper beaux, dit Blaise en souriant. Selon eux, nous ne sommes pas capable d'inventer nos propres plans... 
-C'est vrai... Personne ne nous soupçonnera, dit Daphnée. 
-Même si c'était le cas... Nous avons fait le bon choix, dit Drago. Nous avons peut-être changé le destin de cette guerre. 

Ils acquiescèrent, avant de retourner dans leurs songes. Ils sursautèrent, quand un hibou frappa à la fenêtre. 

-Par Salazar... On devient presque pathétique, dit Drago en se levant. 

Il ouvrit la fenêtre et attrapa le message de l'hibou. 

-C'est mon père, dit-il en fronçant les sourcils. 

La tension monta d'un coup, tous connaissaient l'intelligence de Lucius Malfoy. 

"Drago, 
Je ne passerais pas par quatre chemins. Ta mère est morte. C'était une traîtresse . 
Bonne soirée. 
Lucius Malfoy"

L'héritier Malfoy dévisagea la lettre, pendant plusieurs minutes. Finalement, il commença à la serrer, avant de la jeter dans le feu. Il monta dans son dortoir et s'enferma dans la Salle de Bain. Il se regarda longuement, avant de laisser tomber quelques larmes. La nouvelle montait doucement jusqu'à son cerveau. 

Sa mère n'était plus en vie... 

Sa mère était morte, parce qu'elle l'avait aidé. Il avait indirectement, tué sa mère. 

***

Hermione Granger s'étala dans l'un des sièges de la Salle Commune, en pinçant les lèvres. 

-Qu'est-ce que tu as ? demanda Ron en haussant un sourcil. 
-Rien. 
-Rien ? dit Harry en déposant son magazine de Quidditch. 
-Vous allez trouver ça bête. 
-Raconte quand même. 
-Vous savez... Hier soir, je suis descendue pour prendre ma cape. Je suis tombée sur Malfoy. La carte m'indiquait qu'ils étaient avec ses amis et... Monsieur... Monsieur... Je ne sais plus... dit-elle en fronçant légèrement les sourcils. Donc... Nous discutons un moment, puis je repars discrètement. Je récupère ma cape et je tombe sur l'homme. Il me dit quelque chose d'étrange, puis je me réveille à l'infirmerie. Selon Madame Pomfresh, Malfoy et Greengrass m'ont emmené. D'ailleurs, Malfoy dit qu'il m'a emmené, parce que je me suis évanouie alors que nous étions en pleine discussion... Franchement, c'est complétement impossible, parce que je n'aurais jamais récupéré ma cape et... 
-Hermione. Tu vas un peu trop vite. Qu'est-ce que l'homme t'a dit ? demanda Harry.
-Que j'avais les yeux de ma mère, dit-elle en fronçant les sourcils. 

Ronald haussa une épaule. 

-Tout le monde le dit à Harry, tu devrais être contente. 
-Les gars... Ma mère avait les yeux bleus. 
-Oh... 
-Il a peut-être confondu, dit Harry. 
-Je n'y avais pas pensé... 
-Nous devrions regarder la carte... Peut-être que nous allons apprendre son nom. Il est sûrement encore dans le château. Nous commencerons quelques recherches sur lui, par la suite. 

Hermione acquiesça légèrement et remonta dans son dortoir, pour la prendre. 

***

-Vous devriez vous douter, que vous ne pouvez pas rester ici, dit Dumbledore. 
-Et vous devriez vous douter, que je ne veux pas rester ici. 

Le vieux professeur soupira. 

-Qu'avez-vous contre moi ? Nous étions amis dans mon souvenir... 

Le Roi haussa les sourcils, avant d'éclater de rire. 

-Vous savez parfaitement, ce que je vous reproche. Vous n'avez pas respecté notre accord.
-Je n'avais pas le choix. 
-Nous avons toujours le choix, Dumbledore. Ce jour-là, vous avez choisi d'abandonner mon peuple. Vous avez choisi de sauver votre peau. Je ne compte pas m'impliquer dans votre guerre. Je compte reprendre le contrôle de mon pays. Je compte récupérer ma fille. 

Dumbledore eut un sourire.

-Hermione Gryffondor restera à nos côtés. Avec ou sans vous, qu'importent vos paroles. 
-Elle ne se bâtera pas pour l'homme qui a aider à la destruction de son pays, dit Charles furieux. 
-Peut-être... Mais, elle se bâtera pour sa liberté, pour ses amis et pour venger ses parents. Hermione est une précieuse alliée. Elle est puissante, déterminée et... 
-Et impossible à utiliser. Notre contrat stipulait qu'un Gryffondor ne se bâtera pas pour vous, si vous n'aidez pas mon pays dans un moment critique. 
-Ce contrat peut être annulé, dit Dumbledore en blanchissant légèrement. 
-Albus... Vous savez aussi bien que moi, que je n'accepterais jamais de l'annuler. Hors... Vous avez besoin de mon accord pour faire une telle chose. 
-Vous... commença-t-il.
-Je ne me gênerais pas. Hermione ferra exactement la même chose que vous, pendant la bataille du 19 septembre 1979. En gros, ma fille ne ferra rien. Strictement rien.