Partie 4
Mark laissa échapper un soupir de soulagement, ses yeux retombèrent sur la radio lorsqu'il dit doucement à Sean :
-Tu vois ? Il y en a d'autres. On n'est pas seuls.
-Peut-être. Ou ça pourrait juste être un enregistrement qui continu de se répéter à la radio même après... Et même s'ils sont en vies. Ils vont bientôt attirer une horde. On l'a vu arriver aux infos. Plus il y a des gens, plus ils attirent l'attention, répondit sèchement Sean, souriant à peine.
-Je vais y aller, dit-il sérieusement à Sean, le cœur lourd. Il fixait la radio d'un regard vide.
Mark éteignit la radio et attrapa son sac à dos. Sean saisit son poignet pour l'arrêter, déclarant sur un ton sévère :
-Quoi ? Non ! Mark, on est en sécurité ici. Les refuges sont des bombes à retardement. Ils sont peut-être en sécurité maintenant, mais on sait tous les deux que ça ne va pas durer. Ca ne dure jamais.
-Ils ont bien dit qu'ils étaient dans le Nevada, hein ? répondit Mark sans ménagement, tirant d'un coup sec pour enlever son poignet de la main de Sean.
-Mark, tu m'écoutes ? Pourquoi est-ce que t'y réfléchis?! Retorqua Sean d'un ton sec en haussant les épaules de manière désintéressé pour couvrir son inquiétude.
Mark arrêta de vérifier le contenu de son sac pour fixer Sean d'un regard dur. Il ne voulait pas le dire de cette manière, mais Sean ne lui laissait pas le choix. Prenant une grande inspiration, il lui dit doucement sur un ton plein d'espoir :
-Amy est dans le Nevada.
Le visage de Sean devint blanc. Mark détourna le regard des yeux bleu brisés de Sean. Continuant à passer en revue les affaires dont il aurait besoin pour un long voyage, il écouta Sean lui dire d'une voix blanche :
-Tu ne sais pas. Mark, on est loin du Nevada. Tu risquerais ta vie pour avoir une chance sur deux de la revoir en vie.
-Tu voudrais que je vienne pour toi. Ce genre de probabilité, c'est mieux que rien, répondit-il sans regarder Sean. Il haussa les épaules de manière insouciante.
-Non. Je ne voudrais pas. Je voudrais que tu vives. Si elle est en vie, elle retrouvera d'elle-même son chemin jusqu'ici, répondit Sean d'un ton sec, sa voix devenant plus mordante.
Mark se tendit, relevant lentement les yeux vers Sean. Avec de tels propos, Sean marchait sur un sol TRES glissant. Mark refoula sa colère, répondant sur le ton d'un avertissement :
-Ou elle a entendu le message et s'est réfugiée là-bas. Elle est peut-être blessée ou elle a peur. J'en ai rien à faire des probabilités. Je vais aller voir si elle y est. Si c'est le cas, je la sortirai de là avant qu'ils ne se fassent envahir.
-Mark, il y a plus de chances qu'elle n'y soit pas. Si elle y était, à cette heure-ci, quelqu'un serait déjà venu nous chercher. Ou peut-être qu'ils sont en chemin. On devrait rester ici et les attendre, répondit amèrement Sean en secouant la tête.
-Ne me raconte pas cette merde. Pas maintenant. Tu sais très bien qu'ils n'enverraient personne sans avoir de preuve qu'on est en vie. Elle ne pourrait jamais convaincre des gens comme eux de s'aventurer aussi loin pour nous. Donc je vais laisser un mot ici et aller la chercher, répliqua Mark dans un grognement en secouant la tête.
Sean serra les dents et saisit le sac de Mark pour le jeter contre le mur, couvert de mousse acoustique, avec colère. Mark se redressa défensivement sur ses genoux. Sean se comportait comme un enfant gâté. Sean se redressa aussi sur ses genoux pour continuer à lui faire face lorsqu'il retorqua sur un ton froid et amer :
-Elle est morte, Mark ! Passe à autre chose avant que tu ne te fasses tuer toi aussi !
Mark ne pouvait pas s'en empêcher. Sa colère et sa peine resurgirent. Il ne voulait pas admettre que ses mots puissent être vrais. Serrant le poing, il frappa Sean de toutes ses forces sur la joue. Sean tomba à quatre pattes sur le matelas, lorsqu'il se dressa au-dessus de lui pour lui dire furieusement :
-Ne redis plus JAMAIS ça ! Tu n'en sais rien !
-Mais putain, qu'est ce qui la rend aussi spéciale à tes yeux ?! Hein ?! siffla Sean en serrant les dents.
Mark laissa tomber sa garde. La douleur qu'il pouvait entendre dans la voix de Sean lui fit mal au cœur. Sean en profita pour le frapper dans le ventre si fort avec son pied que Mark cru qu'il allait vomir. Il se pencha en avant pour couvrir son estomac et gémir de douleur pendant que Sean se releva pour le frapper au visage. Le coup le fit tomber sur le matelas. Chica arpentait la pièce en pleurant bruyamment, confuse face à leur dispute. Sean se pencha légèrement vers lui pour hurler avec ardeur :
-Pourquoi est-ce que tu me fais ça ?!
Mark se releva rapidement à quatre pattes pour repousser Sean. Il se redressa sur ses genoux, chancelant et en tenant son estomac douloureux.
-Oh, t'es vraiment gonflé de me dire ça ! C'est toi qui t'es jeté sur moi comme une chienne en chaleur ! C'est toi qui n'es jamais passé à autre chose ! C'était une blague ! J'ai joué le jeu parce que je pensais que tu le savais ! Si j'avais su que c'était réel pour toi, j'aurai mis un terme à Septiplier plus tôt ! rétorqua-t-il sur un ton sec.
Sean ne se releva pas, il couvrit son visage avec ses mains et commença à pleurer. Mark sentit les larmes lui monter aux yeux en voyant à quel point Sean souffrait. Mais il se repris en main, et marmonna à travers ses dents serrés :
-Pleure pas putain... C'est de la triche.
Sean roula sur le côté, se recroquevillant à moitié pour se cacher de lui. Mark s'assit faiblement sur le matelas alors que son cœur se brisait. Il s'en voulait d'avoir frappé Sean. Il ne l'avait pas mérité. Sean essayait juste d'être réaliste. Jetant un coup d'œil à ses mains, il vit à quel point ses poings étaient rouges. Il plia ses doigts en écoutant Sean pleurer. Sean était son meilleur ami et pourtant... leur relation était loin d'être amicale. Chica s'avança lentement vers Sean et lui donna des petits coups avec sa truffe en gémissant faiblement. Sean ne fit pas attention à elle. Il resta juste immobile en faisant le moins de bruit possible en pleurant. Chica lui lécha l'oreille avant de se coucher derrière lui et de poser sa tête sur son corps. Mais ses yeux étaient posés sur Mark. Ces grands yeux accusateurs. Même sans mots, son regard lui fit comprendre à quel point elle était mécontente de leur bagarre. Au fil des mois, elle s'était attachée à avoir Sean dans les parages.
Sean était comme son frère. Alors que Mark était plus comme son père. Mark laissa échapper un soupir las avant de dire doucement à Sean :
-Reste ici. Je vais aller vérifier la maison.
Mark saisit Becky et se redressa lentement en chancelant. Il était face à la porte lorsque Sean, toujours immobile, marmonna :
-Est-ce que ça a déjà été réel pour toi ? Même pendant un instant... ?
Mark soupira profondément, il tapota Becky contre sa jambe en réfléchissant. Une fois ou deux, il a cru ressentir quelque chose pour Sean. La première fois, c'était avant qu'Amy et Signe ne rentrent dans leurs vies. La deuxième, c'était après ça... mais est-ce que c'était vraiment important ? Tout ça, c'était dans le passé. Et le passé n'existait plus. C'était juste un lointain souvenir. Inspirant par le nez, il mentit froidement :
-Non. C'était juste une blague. Je t'ai toujours vu comme un ami.
-J'aimerai ne t'avoir jamais rencontré... Tu n'es pas celui que je pensais, répondit Sean. Sa voix était chevrotante et faible à travers ses pleurs.
Mark grimaça et ferma les yeux quelques secondes pour se remettre de la douleur qu'avaient causé ces mots.
Seulement pour se retrouver à dire d'une voix douce :
-C'est dommage. Tu es exactement comme je l'imaginais.
Sans un mot de plus, Mark ouvra prudemment la porte pour jeter un coup d'œil dehors. Il ne vit et n'entendit rien dans le couloir. Sortant rapidement, il ferma la porte et attendit. Il n'y avait aucun bruit. Faisant attention à ne pas marcher sur la substance verte et visqueuse que le Cracheur avait laissée derrière lui, il se dirigea vers le salon aussi silencieusement que possible. Il se pressa contre le mur au bout du couloir pour jeter un coup d'œil au salon. La vitre de la porte arrière était brisée et les rideaux bougeaient au gré de la fraiche brise du jour. Mark secoua la tête, remplit de déception. Ca prendrait trop longtemps de la barricader sans faire de bruit. Se dirigeant vers les affaires qu'ils avaient récolté de la maison de son voisin, il commença à les déplacer sans un bruit vers la porte de son bureau. Il fallait absolument qu'ils passent en revue toutes les affaires pour pouvoir réorganiser leurs sacs au cas où ils devraient prendre la fuite au dernier moment. Durant un de ses voyages jusqu'à son bureau, Sean commença à l'aider à tout mettre dans la pièce.
Aucun des deux ne se regardaient dans les yeux, mais ils comprenaient l'importance de garder ces affaires en sécurité. Une fois le dernier sac apporté à Sean, Mark retourna voir ce qu'il pouvait faire au sujet de la porte. Mordillant sa lèvre d'un air pensif, il se dirigea vers la fenêtre à l'avant de la maison pour vérifier la rue. La rue était dans un désordre total après la nuit dernière, mais étrangement calme. Il ne vit et n'entendit aucune de ces créatures dehors. Il espérait que ce qui avait attiré leur attention la nuit dernière, les avait éloignés pour un bon moment. Revenant vers la porte arrière, il fit de son mieux pour éviter de marcher sur les bouts de verres et jeta discrètement un regard vers le jardin. Il ne vit rien, et c'est ce qui le perturba le plus. Il voulait sortir pour voir comment le Cracheur était rentré... mais d'ouvrir la porte ferait bouger beaucoup de verre. Il ne voulait pas prendre le risque de faire du bruit. Jurant à voix basse, c'était à contre cœur qu'il décida de laisser la porte tranquille. Il ne pouvait rien faire pour la réparer. De scotcher les rideaux, accrocher un tapis ou bouger le canaper ferait bien trop de bruit avec tout ce verre autour.
A la place, il prit du fil et en attacha d'un bout à l'autre de la porte à hauteur de genoux avec une petite cloche de noël à une extrémité. S'ils n'entendaient pas le verre se faire écraser, ils entendraient au moins la cloche. Il fit attention à ce que la cloche soit scotché au mur pour qu'elle ne sonne pas à cause du vent. Mais si quelque chose décidait de rentrer... ça l'arracherait du mur. Du moins en théorie. C'était le mieux qu'il puisse faire. Il retourna dans le bureau, et en fermant la porte, il informa Sean avec désinvolture :
-Je savais que cette putain de porte allait devenir un problème... j'ai improvisé quelque chose, mais je ne peux pas la réparer. Et pour rendre les choses encore pire... tout est calme dehors.
Sean regardait le contenu des sacs, l'air extenué. Est-ce qu'il l'avait entendu ? Mark se rapprocha et lui demanda sur un ton sérieux :
-Sean ? Tu m'écoutes ? Il se passe quelque chose. C'est trop calme dehors.
-Et alors... marmonna Sean d'une voix blanche, haussant les épaules avec insouciance.
Mark poussa le sac hors des mains de Sean, et l'attrapa par les épaules pour le secouer légèrement.
-Sean, redescends sur terre ! J'ai besoin de toi !
Sean se rapprocha un peu plus pour le regarder droit dans les yeux lorsqu'il lui dit dans un grognement :
-Tu n'as pas besoin de moi. Tu me gardes dans les parages pour ne pas devenir complètement fou. Tu n'hésiterais pas une seule seconde à me remplacer par elle.
-Merde, Sean. Tu veux vraiment faire ça maintenant ? répondit Mark sur un ton sévère en levant les yeux au ciel.
Sean haussa les épaules, l'air sarcastique, avant de dire sur une voix faussement moqueuse :
-Et pourquoi pas putain ? Tu connais un meilleur moment, Mark ? Tout ce que j'ai devant moi c'est du temps. A me cacher dans un trou comme un animal... Tourmenté à l'idée qu'aujourd'hui pourrait bien être mon dernier jour... Alors, je me demande : « Qu'est-ce que j'aimerai dire ou faire avant que n'arrive ce jour fatidique? », « Qu'est-ce que je vais regretter le plus à la fin ? »
Mark fit glisser ses mains le long des bras de Sean jusqu'à ses coudes, il ne pouvait pas détourner le regard des yeux bleu si distants de Sean. Ces yeux remplis de peine et de douleur. Mark n'aimait pas la direction que prenaient les pensées de Sean. Il humidifia ses lèvres sèches avant de dire à Sean d'une voix très douce :
-Sean, ne pense pas comme ça...
Sean renifla avant de répondre d'une voix cassé alors une larme roulait le long de sa joue :
-Pourquoi ? Parce que ça te rend triste de me voir comme ça ? Dis-moi, Mark... Comment je devrais me sentir selon toi ? J'ai perdu mon chez moi. Ma famille. Je suis à des milliers de kilomètres de tout ce qui m'est familier. Et tout ça en étant coincé avec un homme que j'aime depuis le jour où je l'ai rencontré... Mais ce n'est pas tout. Non. Parce que ça m'a vraiment brisé le cœur la manière dont tu m'as rejeté.
Mark ferma les yeux et sentit des larmes couler le long de ses joues. Il s'avait ce qu'il allait lui dire et il n'avait pas la force de l'arrêter. Sean continua d'un air grave, la voix encore plus chevrotante:
-J'ai compris pourquoi tu m'as laissé dans le cinéma. Vraiment. Et je l'ai respecté. Mais tu m'as complétement sorti de ta vie... Après plusieurs années d'amitié, tu m'as juste laissé tomber. Quand ma dépression à prit le dessus et que j'avais l'impression de me noyer, tu n'as même pas décroché ton putain de téléphone ! Il m'a fallu des mois pour passer à autre chose ! Tu étais sensé être mon ami ! Et là, tu me vois à la Pax et tu agis comme si tout allait bien entre nous parce qu'un fan parle de moi ? VA TE FAIRE FOUTRE !
Mark laissa Sean s'éloigner de lui. Il voulait dire à Sean que ça n'avait pas été son intention de faire ça. Que le décalage horaire était juste devenu de trop... mais ce n'était pas vrai. Ça n'a jamais été la source du problème. Le problème c'était qu'il n'avait pas pu s'avouer que ses sentiments l'avaient effrayé. Il n'était pas gay mais ses sentiments devenaient confus lorsqu'il était près de Sean. Il n'en voulait pas. Il avait trop à perdre. Il voulait croire que c'était toute cette histoire autour de Septiplier qui lui montait à la tête. Qui lui faisait ressentir des choses qui n'étaient pas réelles. Alors, il s'était dit que tout ce dont il avait besoin c'était de temps loin de Sean. Que ces sentiments disparaitraient. Ça a marché, pendant un moment... mais maintenant tout était si différent. Mark fixa le matelas d'un regard vide et écouta Sean lui dire, en reniflant, de quelque part dans la pièce :
-Je sais que tu ne m'aimes pas... Mais la nuit dernière, je voulais... Je voulais juste que tu m'aimes comme tu l'aimes, elle. Pendant un instant, je ne voulais plus avoir l'impression d'être piégé dans cet enfer...
Sean éclata en sanglot et remonta ses genoux pour passer ses bras autour de ses jambes et dire d'une voix brisée, le son étouffé :
-Mais même maintenant, dans ce véritable enfer... Je ne suis toujours qu'une erreur à tes yeux... Je te déteste...
Mark prit une inspiration tremblotante, sa gorge était trop serrée pour dire quoi que ce soit. Mark renifla doucement avant d'expirer longuement et de passer silencieusement en revu les affaires. Il refit son sac et celui de Sean dans un silence de plomb qui s'était installé entre eux. Il ne savait pas quoi lui dire. Rien de ce qu'il ne pouvait dire ne pourrait soulager la peine de Sean, et ça ne pourrait pas non plus expliquer ses actions. Il avait l'impression qu'il ne ferait qu'empirer les choses. Alors il garda sa bouche fermé. Après avoir fait et ajusté le sac de survie pour chien sur son corps de Chica, il ramassa le sac de Sean. Il se dirigea lentement vers lui avant de poser le sac aux pieds de Sean et de lui tendre la hache multifonction qu'il avait trouvé. Sean les regarda, blottit contre le mur, mais ne toucha à aucun des deux. Mark s'éclaircit la gorge en s'agenouillant.
Sean tourna la tête pour ne pas avoir à le regarder, mais il lui dit tout de même avec sincérité :
-Sean, je suis désolé. Je n'ai pas été un très bon ami pour toi. Ce n'est pas ta faute ce qu'il s'est passé la nuit dernière... j'aurai pu t'arrêter et je ne l'ai pas fait. Je t'ai utilisé de la même manière et ce n'était pas juste. La vérité c'est que j'ai peur. Je ne sais pas ce que je fais... mais je ne peux pas le faire sans toi. Tu as toujours été là pour moi. Je ne te vois pas comme une erreur. Tu ne l'as jamais été.
Sean retourna la tête pour regarder la hache et Mark la lui tendit un peu plus. Sean saisit la poignée avant de demander à Mark, d'une voix basse:
-Quand tu partiras... Est-ce que tu prendras Chica avec toi ?
-Je ne pars pas si tu ne viens pas avec moi. Comme tu l'as dit... Elle sait où elle peut me trouver. Ça ira pour le moment, répondit Mark gentiment, en s'asseyant à côté de Sean.
Un petit sourire étira les lèvres de Sean. Mark lui sourit chaleureusement en retour. Il n'allait pas laisser Sean tout seul. Il ne pourrait pas vivre avec lui-même. Si Amy était à Hawthorne. Elle était en sécurité. Mais Sean avait besoin de lui ici.
Mark ajusta sa position pour s'asseoir plus confortablement contre le mur couvert de mousse insonorisant et changea de sujet en disant posément :
-Voilà ce que je pense. Si on reste, il va falloir qu'on répare la porte. Alors... Comment tu t'y prendrais ?
-Voyons... Il va falloir qu'on la bloque en faisant le moins de bruit possible... Pourquoi pas un rideau de douche ? On pourrait l'étirer assez pour que rien ne puisse rentrer et le scotcher. Peut-être bouger une étagère d'une des chambres derrière. Juste au cas où, marmonna Sean à voix basse. Il tapota le côté de sa hache contre sa basket.
-Il faudra qu'on aille chez le voisin pour des rideaux de douche... Je ne pense pas que les portes en verre de ma douche seront d'une grande aide, blagua Mark d'un ton taquin en hochant la tête.
Sean essaya de ne pas sourire mais fini par ne pas résister. Mark lui sourit en retour, ne remarquant que maintenant qu'il n'avait pas vu Sean sourire depuis longtemps. C'étaient ce genre de petites choses qui faisaient palpiter son cœur. Quand Sean remarqua l'expression sur son visage, il lui demanda calmement :
-Qu'est-ce qu'il y a ?
Mark ouvrit la bouche pour lui répondre, lorsque le sol trembla.
Ils se figèrent tous les deux et Chica releva la tête en émettant un faible gémissement. Mark se redressa lentement sur ses pieds alors qu'une nouvelle secousse se faisait ressentir. Mark écouta attentivement avant de dire à Sean sur un ton inquiet :
-Prend tes affaires. Quelque chose approche.
A suivre...
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