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Chapitre 2



♪ : Accidentally in love - Cole Swensen


Octobre 2016


– Jungkook ?

Vous savez ce qu'était un véritable supplice pour moi ?

Ce n'était pas les cours, me rendre au lycée à pied, ni même ce foutu cours de sciences avec Madame Mun, non, le pire, c'était de devoir quitter mon lit douillet, et mes draps...Mes draps si doux, si chaud, qui avaient fini par envelopper mon corps comme dans un cocon.

– Jeon Jungkook !

Cela faisait maintenant la troisième fois que ma mère appelait mon nom et je savais que c'était la dernière. C'était le genre d'alarme qui voulait dire "lève toi flemmard, le monde t'attends" et si je ne voulais pas finir chauve, je savais qu'il valait mieux que je me donne un peu de courage pour quitter mon petit paradis personnel, ce que je fis à contre cœur, voyant qu'il me restait encore un peu de temps pour me préparer et manger ce que mon adorable mère m'avait cuisiné pour me remplir le ventre. Chose faite, je n'oubliais pas ma veste d'uniforme en sortant.

– A ce soir m'man, bon courage !

J'avais la chance d'habiter aussi près de la mer que de mon lycée. Il me fallait environ une quinzaine de minutes pour m'y rendre quand je coupais par le parc qui me séparait de ce dernier. C'était un chemin sympa, parce que beaucoup de mes camarades le traversaient aussi le matin, et qu'on pouvait se retrouver en route, comme je retrouvais Jimin qui finissait toujours par arriver au pas de course, toujours totalement débraillé comme s'il venait de faire un marathon.

– C'est quoi cette tête mec, t'as pas dormi ou quoi ? me moquais-je en lui tendant une petite bouteille de jus de fraise que j'avais pris sur le chemin.

– J'ai passé la nuit sur le devoir de Madame Mun, je comprenais rien, laisse tomber.

– Dis plutôt que t'as pas lâcher ton jeu avant une heure du mat ouais...

– Et alors, t'as toujours pas atteint mon niveau toi !

– J'aime pas jouer trop tard sur mon téléphone, j'arrive pas à dormir après...

– J'en connais un qui a encore passé la nuit à faire des playlists !

– T'es bien content quand je te les envoie !

Quand nous fûmes arrivés au lycée, nous retrouvions bien vite notre petit groupe habituel avant que nos chemins se séparent pour nos classes. Je ne partageais pas cette dernière avec Jimin, alors on se séparait toujours en se promettant de se retrouver à la pause déjeuner, mais ce jour-là, je ne fus pas le seul à le rejoindre.

Durant ma deuxième heure de cours, alors que mon professeur d'histoire était totalement passionné dans ce qu'il racontait, on vint frapper à la porte. Le directeur lui-même fit son entrée et avec lui, un visage que je n'avais pas oublié.

Là, devant moi, alors que j'avais cru lui dire au revoir pour toujours, se tenait Hayun, toujours avec cet air agréable et désabusée à la fois. La voir en tenue de cours la changeait complètement, moi qui l'avais connue avec ses inséparables derbys noires et ses long t-shirts à l'effigie des groupes de rock qu'elle aimait.

Lorsque ses yeux avaient fini par rencontrer les miens après la brève présentation du proviseur, elle avait enfin souri et s'était installée à mes côtés, au milieu gauche de la classe, près des fenêtres. On n'avait pas eu le temps de beaucoup échanger après que le cours ait repris, puis nous avions rejoint mon groupe à la pause méridienne.

Jimin était littéralement tombé des nus, comme s'il avait vu un fantôme, mais il ne s'était pas dégonflé. S'il avait d'abord prétexté ne pas être touché par son soudain retour, qui plus est, au sein même de notre école, il lui avait fallu seulement deux jours pour retomber amoureux comme au premier jour.

Je l'aimais bien moi, Hayun.

C'était une très jolie fille, pas très grande mais avec beaucoup de caractère. Elle avait ce côté très fifille, avec ses jolies robes et ses petits nœuds dans les cheveux quand ce n'était pas son look bad girl, et en même temps, elle pouvait tout aussi bien paraître plus féroce que nous lorsqu'elle portait ce foutu jogging à nos cours de sport. Elle n'était pas la plus coquette de toutes, mais il fallait dire qu'elle possédait quelque chose que toutes les autres filles enviait : une beauté naturelle qu'on ne pouvait décrire.

Hayun, c'était le genre de fille qui pouvait vous faire les yeux doux avant de vous donner un méchant coup de point dans le bras si vous ne lui fassiez pas comprendre que vous étiez bien en train de l'écouter. C'était aussi le genre à fumer en cachette, à boire plus que nous pour prouver qu'elle était bien plus tolérante, et aussi, c'était le genre de fille à vous raconter des blagues à papa ridicules et qui pourtant, faisaient rire tout le monde.

En conclusion, Hayun était très vite devenu un membre à part entière de notre petite bande, et si Jimin avait pu renouer avec elle, ça avait été grâce à Hoseok. Lui, c'était le gars le plus loufoque de tout notre groupe et pourtant, personne n'aurait jamais voulu que ça change.

Hoseok était arrivée à Busan lorsque j'avais six ans, et nous l'avions rencontré grâce aux services de la mère à Jimin, qui avait été sa nourrice. S'il avait été ce gamin peureux et fragile, il avait bien grandit et était même devenu plus freduleux que Jimin, mais malgré tout, mes parents l'aimaient beaucoup, car c'était notre aîné de deux ans et qu'il était fiable, honnête, et loyal.

A nous quatre, nous formions une jolie bande imprévisible, mais tout changea lorsqu'il fit sa grande entrée dans le monde des bisounours.

Lorsque nous l'avions rencontré, Hayun ne nous avait jamais parlé d'un quelconque frère, aussi beau que le putain de Dieu de l'océan en personne, aussi dangereux qu'une forêt de ronce et surtout, aussi froid que le vent qui soufflait en Antarctique. Alors, quand il était venu la chercher, ce jeudi-là, après les cours, nous avions tous été surpris par le changement radicale d'attitude de notre amie.

– Et merde, c'est mon frère...Je dois y aller, on se voit demain les garçons.

Hayun était parti aussi vite qu'une étoile filante, laissant derrière elle un Jimin un peu déçu de ne pas avoir pu lui dire au revoir avec amour. Hoseok arriva vers nous au moment où la voiture avait fini par quitter notre champ de vision, étonné de ne pas retrouver notre nouvelle amie à nos côtés.

– Elle est passée où Hayun ?

– Elle vient de partir avec son frère, lui répondit Jimin en haussant les épaules, tenant entre ses doigts, le mégot encore fumant de sa copine.

– Tu fumes toi ? lui dit alors notre aîné en lui retirant la drogue qu'il jeta au sol avant de l'écraser. Comment ça son frère ? Elle a un frère ?

– Hm hm, acquiesça mon meilleur ami, je le savais mais elle ne m'en avait parlé que deux ou trois fois.

Je n'avais pas posé de question, mais Jimin m'avait dit l'avoir vu quelques fois, et qu'il ne lui avait jamais adressé la parole si ce n'était pour lui dire bonjour ou au revoir. Ma foi, je ne m'étais pas véritablement intéressé à son sujet, et j'avais continué de vivre ma vie comme tous les autres.

Nos journées de cours continuèrent à se ressembler après ça, même si c'était devenu encore plus joyeux depuis le retour de notre mascotte féminine. Je m'amusais beaucoup de son franc parlé et de sa fausse modestie, pourtant, elle était vite devenue une très bonne amie avec qui j'avais presque retrouvé goût à l'essence même de l'apprentissage.

Quelques jours plus tard, alors que nous venions tout juste de débuter notre week-end, j'avais préféré désister l'invitation de mes amis afin d'aider ma mère au restaurant, comme mon père était absent. J'étais un petit con, mais j'étais quand même assez lucide et au fond, j'adorais passer du temps entre ces murs, qui étaient comme ma seconde maison. Nous avions passé une dure journée, mais elle avait tout de même été bercée par les sourires de nos aimables clients, souvent des habitués, et vint l'heure de la fermeture lorsque l'enseigne décorée d'une clochette sur la porte se mit à sonner.

– Qui est-ce ? demanda ma mère assez fort pour que je l'entende.

– Je m'en occupe !

A ce moment-là, je faisais le ménage seul dans la salle et ma mère était préoccupée par la cuisine, alors je pris les devants et me dirigeais vers l'entrée pour accueillir notre client afin de le prévenir que nous étions fermer, et fus totalement surpris de tomber nez à nez avec ce garçon pour la deuxième fois de ma vie.

Comme il pleuvait dehors, il était complètement trempé, ses cheveux blonds lui collaient à la peau, mais cela ne semblait pas le gêner. Il était habillé assez simplement, il n'avait rien de significatif comme des tatouages, des piercings ou quoi que ce soit d'autre, et pourtant, il dégageait quelque chose de puissant, quelque chose qui ne pouvait que vous attirer à lui, et ce, même s'il ne bougeait pas le petit doigt.

Je n'avais rien dit, mais j'avais tout de suite su que j'étais tombé amoureux. Enfin, c'était une conclusion que je pouvais facilement faire aujourd'hui, alors bien entendu, je n'avais pas réellement compris que j'étais tombé pour lui, mais je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi fort qu'à cet instant.

Il m'avait regardé, longtemps, et avait fini par sourire avant de me demander si nous étions encore ouverts.

– Je peux ? me demanda-t-il en lançant son menton en direction de la salle.

Comme je ne me voyais pas le jeter dehors avec ce qui tombait, je lui avais proposé de rester, peut-être aussi parce que ce regard avait eu raison de moi et de mes résolutions.

– On est fermé mais je ne vais pas vous laisser dehors avec ce temps, entrez.

Il n'avait pas attendu plus longtemps pour se mettre à l'abri, passant une main dans ses cheveux à la va vite avant de me sourire, ce qui avait certainement été une façon de me remercier.

Enfin, je crois.

Je l'avais regardé de haut en bas en me jurant que personne ne pouvait être aussi classe après s'être pris une tonne de pluie sur la tronche, puis, après qu'il eut vaguement inspecté la salle à moitié rangée, il s'était retourné face à moi.

– Je dérange peut-être ? Pardon, je devrais...

– Non, ça ne me dérange pas. Enfin, je veux dire, je peux vous offrir les restes j'imagine et de quoi vous rafraîchir un peu. Laissez moi juste deman...

– On se connaît non ?

Une nouvelle fois, son regard m'avait totalement happé et j'avais presque avalé ma langue avant de lui répondre un peu fébrile :

– O-oui...Enfin, on s'est croisé une fois au lycée, je suis un camarade de votre...

– Tu peux me tutoyer, je suis plus vieux mais tu peux m'appeler Hyung. Un ami d'Hayun, c'est ça ?

J'avais répondu en hochant la tête, puis était aussi vite parti prévenir ma mère de rentrer après lui avoir expliqué la situation. Je n'avais pas vu sa réaction face à mon départ imminent mais j'imagine qu'il avait dû en rire, avant que je ne revienne avec un plat réchauffé de ramyeon que ma mère avait mis de côté.

Après avoir mangé quelques bouchés, il m'avait cordialement invité à partager son repas tardif, et nous avions commencé à échanger plus convenablement.

– Alors c'est toi le fameux Jimin ?

– Non, avais-je ris en me cachant les lèvres comme une fille. C'est mon meilleur ami.

– Comment tu t'appelles ?

– Jungkook.

Il avait semblé y réfléchir un instant avant de laisser un "hm" filer entre ses lèvres et de me pointer avec ses baguettes.

– Ah, oui. Tu es ce garçon avec qui ma sœur passe ses journées...Bravo, tu as du courage.

– Du courage ?

— Ouais, c'est une gamine sympa mais elle peut être hyper envahissante. Ne te laisse pas faire Jungkook, elle a le caractère des Kim, elle ne se laissera pas marcher dessus.

– A vrai dire, j'avais déjà rencontré Hayun avant le lycée et c'est la première fille avec qui je m'entends aussi bien alors...Elle n'est pas si chiante que ça Hyung, je te rassure.

– Tu n'as pas de copine toi, Jungkook ?

– Non, pourquoi ?

– Alors peut-être que je devrais en parler avec Jimin, je suis certain qu'il aurait de quoi se plaindre un peu de ma sœur, dit-il en riant un peu. Dis, tu aurais de quoi boire ?

Encore une fois, j'avais acquiescé mais lorsque je revins avec une bouteille d'eau, il balaya l'air du dos de sa main.

– Non, non pas d'eau. Je voulais dire quelque chose d'un peu plus fort et de cool, ça te dis pas ?

J'avais hésité, conscient que je n'avais pas à me servir aussi facilement dans le frigo qui conservait les sojus mais j'avais voulu garder cette image cool face à mon aîné, et était revenu avec deux petites coupoles que je lui avais tendu. Clairement habitué, il avait fait tournoyer le liquide avant d'ouvrir le bouchon comme un chef, puis m'avait tendu la bouteille en me rappelant que c'était au plus jeune de servir.

Au moment de trinquer, il m'avait encore une fois regardé longuement avant de me sourire et de me dire d'une voix rauque :

– Moi, c'est Taehyung.

Ce soir-là, j'avais laissé partir ma mère en lui promettant de ne pas s'inquiéter, et était resté en compagnie de Taehyung jusqu'à trois heures du matin. Nous avions parlé, beaucoup, mangé, et même bu. J'avais seize ans, et lui en avait dix huit, bientôt dix neuf.

Tout ça était arrivé aussi vite que deux vagues qui se rencontrent pour s'entrechoquer entre elles, et pourtant, je n'avais jamais vécu de rencontre aussi passionnante que celle-ci. Je ne m'étais même pas posé de questions, tout m'était paru si facile à ses côtés, que même la vie m'avait semblé devenir plus douce, plus agréable.

Pendant longtemps, j'avais pensé être un ado taquin, prétendant être à fond dans la mode du petit caïd ténébreux, mais ma vision de moi-même avait complètement changé aux côtés de Taehyung. Lui, il était la personnification même de la nuit. Vous savez, quand on aime la nuit, on s'imagine pouvoir être totalement libre, on s'imagine pouvoir rester là, assis à l'avant d'une voiture la fenêtre grande ouverte tout en profitant de l'air qui rencontre notre visage, ou alors on s'imagine pouvoir être capable de tout, et ce, jusqu'à ce que la lumière ne reprenne ses droits. Et bien, Taehyung, il était comme ça.

C'était le genre de mec beau, parfait je dirais même, qui se fichait totalement de savoir s'il l'était ou pas. Lui, tout ce qui l'intéressait, c'était de savoir si l'impossible était possible, si l'interdit l'était vraiment, si on pouvait finir par toucher les nuages à trop rêver, à se demander si tout avait véritablement une fin, à croire que le monde pouvait toujours dégorger de choses à découvrir, à voir. Il s'extasiait sur tout, pour tout, et pourtant, quand on le regardait, on avait juste l'impression qu'il était ce genre de gars froid, fermé et solitaire.

Au fond, il l'était, mais lorsqu'il avait un coup de cœur pour une personne, que ce soit amicale ou amoureux, il se laissait porter par ces sentiments, et disait toujours que toute la beauté de ces derniers se cachait finalement dans ce qu'on décidait d'en faire.

C'était quelqu'un de particulier et à la fois magique, Taehyung. 

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