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Chapitre 4 : Valse mortelle

J'avais cherché durant ce qui m'avait semblé une éternité cet inconnu, fantôme, Edward ou encore Andrew. Pourtant, je ne l'avais pas retrouvé. Le lendemain, nauséeuse et fatiguée, je m'étais forcée à me rendre à la bibliothèque dans l'après-midi pour le voir, en vain. Quand je demandai au bibliothécaire si l'homme qui s'asseyait à la place d'Edward d'habitude était venu, il me regarda comme si j'étais une folle. De même que la conservatrice, que je connaissais bien, lorsque je lui décrivis l'homme qui hantait mes pensées. J'avais envie de hurler. Mon cœur semblait pris dans un étau et ma raison partie pour une destination qui m'était inconnue. Il ne me paraissait pas envisageable que mon esprit ait pu construire seul toute cette histoire. Edward, ses yeux envoûtants, tel un océan dans lequel je me serais volontiers noyée, notre discussion la veille, notre visite de la demeure victorienne. La maison. Toutes mes réponses seraient là-bas, j'en étais persuadée.

Je rentrais donc chez moi, me posant à la fenêtre de ma chambre, et observant la demeure située en face de la rue.

- Réfléchis cinq minutes. Il n'y a pas cinquante solutions à ton problème. Soit il est envoyé par quelqu'un... tes parents, ou même John, et a monté un coup avec tout le monde pour se moquer de toi et te faire réaliser tes délires. Soit il est réellement, comme il te l'a fait comprendre, un fantôme, et c'est pour cette raison que personne ne l'a vu et que tu ne l'avais jamais rencontré avant. Soit... soit ta santé mentale est compromise et il ne te reste plus qu'à aller te faire enfermer et soigner.

La nuit tombait, ensevelissant la petite ville dans un manteau noir sans une seule étoile. Une lumière attira mon attention. La fenêtre du premier étage de la maison reflétait une lueur douce, comme si la pièce toute entière était composée de bougies. Ça en était trop. Je voulais savoir. J'avais besoin de le revoir, de reconnaître son visage et ses yeux tellement envoûtants. La deuxième option était la bonne, j'en étais à présent certaine. Edward, ou Andrew, peu importe, m'avait choisie comme compagne et moi, j'étais tombée sous son charme. Je devais le rejoindre.


En pénétrant dans la demeure, une chaleur douçâtre m'envahit aussitôt, tandis qu'une valse était jouée au piano. La luminosité était faible mais suffisante pour me diriger et je poussai la porte du salon, découvrant Edward posé sur un tabouret et insufflant la vie à cet instrument de ses doigts fins et rapides. S'il m'entendit, il ne se retourna pas un instant et je remarquai une robe magnifique de style victorien, datant probablement de la fin du XIXe siècle, aux couleurs claires et éclatantes.

- Elle est pour toi, Elizabeth. Je savais que tu viendrais.

Je remarquai bien le changement dans sa façon de s'adresser à moi et me rendis dans la pièce adjacente pour passer le vêtement. Lorsque je reviens, la musique s'était arrêtée et Edward m'attendait, dans ce costume trois pièces si caractéristique de la fin de ce siècle qui avait vu son suicide. Me prêtant son bras, nous nous embarquâmes dans une valse endiablée, nos corps brûlants collés l'un à l'autre, ses yeux absorbant les miens, me consumant de tout mon être.

- Edward n'est pas ton prénom. Tu es Andrew Eastwood, lui murmurai-je.

- Pour toi, je serai qui tu voudras, mon aimée, si tu décides de partager ta mort avec moi.

Je n'attendis pas longtemps avant de lui donner ma réponse. Si j'avais toujours su que les êtres surnaturels existaient, si j'étais venue ici ce soir, si je dansais avec lui à cet instant même, ce n'était pas pour rien. La vie, ou plutôt la mort, avait voulu que nos chemins soient liés. J'avais toujours attendu ce moment, celui où je découvrirais que j'avais eu raison durant toutes ces années, où je saurais que mon acharnement n'avait pas été vain, où je trouverais la personne pour laquelle mon cœur battrait ou, dans le cas présent, cesserait de cliqueter, telle une horloge qui attend la fin.

Comme s'il avait entendu mes pensées, à la fin de cette valse macabre, il me tendit un verre qui répandait cette odeur si particulière d'amande amère du cyanure.

- Edward, dans ce cas, mon aimé.

Avant qu'il ne me donne sa réponse, je trempai mes lèvres et avalai le poison. En quelques secondes, mon corps se paralysa et je sentis mon cœur s'arrêter.


- Unis dans la mort, à tout jamais, mon aimée.

Plus légère que je ne l'avais jamais été de mon vivant, je pris la main qu'il m'offrait et contemplais l'intérieur de cette demeure qui nous renfermerait désormais. Pour la première fois, je me sentais à ma place quelque part et l'amour avait voulu que ce soit auprès de cet homme, par-delà la mort. Nous nous enlaçâmes tendrement.

- Pour l'éternité, Edward. 

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