Chapitre 10 - « Bonjour ! Surprise ! »
Étrangement, le stage de Percy avait été plus rapide que je ne l'avais tout d'abord pensé. Même s'il n'avait pas été là pour notre anniversaire et que j'avais dû trouver quelque chose à faire pour m'occuper, aucun de nous deux ne s'était vraiment rendu compte que le temps passait et les vacances de Noël étaient arrivées à vitesse grand v.
Nous nous trouvions actuellement dans l'avion qui nous ramenait à New York et celui-ci était sur le point de se poser. Percy était toujours aussi tendu que la première fois que nous avions pris l'avion pour aller à Los Angeles et serrait les accoudoirs de son siège jusqu'à ce que ses phalanges en soit blanches.
« Quand est-ce que tu vas enfin t'habituer à prendre l'avion ? » Soupirais-je en rangeant mes affaires dans mon sac après que l'on a dû rattacher nos ceintures.
« Jamais. » Lâcha-t-il à travers ses dents serrés. « C'est un engin de malheur, je vois même pas comment quelqu'un a pu penser qu'en inventer un était une bonne idée. »
« Enfaite, il est assez difficile de savoir qui a inventer l'avion tout simplement parce que le terme en lui-même n'était pas encore utilisé. On pense qu'il a été créé en 1875, mais l'appellation n'a été utilisée que dans un dépôt de brevet en 1890 par Clément Ader. » Répondis-je automatiquement en haussant les épaules.
Percy me lança un regard en coin. « Je ne t'ai pas demandée de me sortir toute la page Wikipédia non plus. »
Je levai les yeux au ciel et haussai un sourcil. « En attendant, mes connaissances t'ont permis d'oublier que tu étais dans un avion et que celui-ci venait d'atterrir. » Il écarquilla les yeux et regarda autour de lui alors que l'avion s'arrêtait sur la piste d'atterrissage. « Allez debout Cervelle d'Algue, on a des parents à aller voir. »
Il ne se le fit pas dire deux fois et se précipita à l'extérieur de l'avion pour remettre un pied sur la terre ferme. On alla ensuite chercher nos bagages avant de nous rendre près des places réservées aux taxis qui nous permettrait de nous rendre dans le centre de New York. Personne ne savait que nous revenions pour les vacances, on avait préféré le garder pour nous afin de leur faire une surprise, ce qui expliquait pourquoi nous avions besoin de prendre un taxi.
« Pourquoi est-ce que les gens sont toujours aussi stressés quand ils vont dans un aéroport ? » Demanda Percy à voix haute alors que plusieurs personnes nous dépassaient en courant et en se criant des indications dans une langue étrangère.
« Et bien, » répondis-je en les suivant du regard, « peut-être parce qu'ils sont de nature désorganisée et qu'ils ne prévoient pas assez de temps entre l'enregistrement des bagages et l'embarquement dans l'avion. » Je le regardai ensuite avec un sourire malicieux. « Ça et aussi parce que certains n'aiment pas prendre l'avion et qu'ils ont peur. »
Il se renfrogna et marmonna. « Ce n'est pas une raison pour être malpoli et pour bousculer les autres sans s'excuser derrière. »
Je rigolai et secouai la tête en montant dans le taxi qui venait de s'arrêter devant nous. Après avoir mis nos valises dans le coffre et s'être installés sur la banquette arrière, on s'engagea dans le trafic chaotique de New York.
Pendant tout le trajet, je regardai par la fenêtre avec de grands yeux. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point cette ville m'avait manquée. C'était vraiment très étrange parce que Boston lui ressemblait beaucoup sur certains points, mais était aussi tellement différente. Les buildings y étaient moins hauts, le trafic moins dense et les passants plus courtois. Mais New York était aussi bien plus que ça. Je ne la changerais pour rien au monde et, à son expression, Percy pensait comme moi.
« Cette ville m'a tellement manqué. » Murmura-t-il quand le taxi nous eut posé devant l'immeuble où habitaient sa mère, sa soeur et Paul et qu'il se soit éloigné.
« Allez viens, » répondis-je avec un sourire et en lui prenant la main, « on retourne aux sources. »
On monta rapidement les étages qui nous séparaient de l'appartement et il utilisa sa clé pour entrer. Il n'attendait même pas une seule seconde avant d'avancer dans le salon en criant. « Bonjour ! Surprise ! C'est nous ! Ne nous demandez pas pourquoi on est là, mais on est là ! »
Alors que je regardais le sol après avoir failli tomber sur un des jouets d'Estelle, je rentrai dans Percy qui s'était arrêter sans que je ne m'en rende compte. « Ma parole Percy, arrête-toi pas en plein milieu de la route sans prévenir ! »
Je me stoppai, la main toujours sur mon nez endolori, quand il se décala pour me laisser voir ce qui l'avait tant surpris. Je n'étais moi-même pas prête à voir Sally en compagnie de Nathalie et de ma mère, toutes trois en train de siroter du café avec des petits gâteaux.
« Mais qu'est-ce que tu fais ici ? » M'exclamais-je en regardant ma mère d'un air effaré.
Elle fronça les sourcils en se levant. « Ce serait plutôt à nous de vous demander ce que vous faites ici. Vous n'êtes pas censés être à Boston, vous savez, là où vous avez cours ? »
« On voulait juste vous faire une surprise pour les vacances. » Bégayais-je alors que Sally venait prendre Percy dans ses bras. « Mais toi ce n'est pas normal que tu sois ici. »
C'est Sally qui répondit à sa place. « On discutait juste du fait que c'était très calme et très propre quand des adolescents partent de la maison familiale. »
« Où est Estelle ? » S'exclama Percy, me faisant ainsi sursauter et m'empêchant de répondre.
« Elle- » Sa mère s'arrêta en entendant les pleurs d'un bébé. « dormait. Merci Percy, toi aussi tu m'as manquée. »
Celui-ci lui fit un grand sourire avant de se précipiter dans la chambre de sa petite soeur.
« Tu viendras quand même nous expliquer comment se passe les cours. » Lui cria-t-elle alors qu'il était déjà parti loin.
Pendant ce temps là, ma mère vint me prendre dans ses bras. J'étais contente de la revoir et la voir dans le même état me rappelait à quel point notre relation avait évolué ces derniers mois.
Et je ne pouvais pas en être plus reconnaissante.
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