Royaume du Sud, Egolas, rue des brumes.

Les deux garçons descendaient la rue, traînant Talia derrière eux. La pauvre avait refusé de venir, et s'était vue contrainte de descendre avec eux. Elle avait beau se débattre, Thomas la tenait fermement. Ils finirent finalement par obtenir une chambre pour une somme très modique et elle se vit balancé sur le lit. Thomas tenait le collier de dragon fermement enroulé entre ses doigts. Newt avait beau surveiller Talia de très près, c'était Thomas qui avait le regard le plus dur.

- Alors, dis nous où tu l'as trouvé ! Ordonna Thomas.

- Va au diable !

Il dégaina son épée et l'autre fut plus rapide et lui barra le chemin de la sienne.

- Reste calme, elle va finir par nous répondre, mais elle va avoir du mal si tu lui retires sa tête.

- Bien, reprit-il plus calmement, je me répète. On a pas l'intention de te voler. Newt et moi on est ici pour certaines raisons très précises qui, je pensais, ne te regardaient absolument pas. Mais il se trouve qu'une de ces raisons était le collier que je viens de te retirer, il se pourrait donc qu'au final, tu sois en partie mêlée à nos petits problèmes. Alors pour la dernière, dis moi où tu as eu ce collier !

- Un marchant ambulant...

- Arrêtes de te foutre de ma gueule !

Avant de voir quoi que ce soit, elle sentit un énorme choc au niveau de son estomac et se retrouva à terre. La douleur l'immobilisait. Elle s'attendait à recevoir un autre coup mais se furent des mains bien attentionnée qui l'aidèrent à se relever.

- Putain, mais qu'est-ce qu'il t'a prit de faire ça Thomas ! Ça va ? Dis moi si tu arrives à parler.

Alors qu'elle voulut répondre, seul du sang sortit de sa gorge, pas le moindre son, juste un liquide rouge écœurant. Des larmes traduisant la douleur qu'elle éprouvait coulèrent à flot. C'est alors qu'une main, une main glacée vint se poser au niveau de la blessure. Elle avait l'impression de geler de l'intérieur, mais ça faisait du bien.

- Je me répète une dernière fois, continua Thomas, où l'as-tu eu ?

Inquiète de se reprendre un coupelle recula et se plaça derrière Newt.

- J'ai dis la vérité, je te l'ai dis tout à l'heure déjà et il y a trente secondes. C'était un marchant ambulant, un samedi, après la moisson. Il m'a dit qu'il avait été forgé dans les grandes mines de Tohaura. La pierre verte, au milieu, c'est du jade. C'est lui qui me l'a dit aussi. Je sais pourquoi vous le voulez. Vous êtes des voleurs du nord, et vous voulez le récupérer parce qu'il vient d'une de vos mines. Le métal que vous avez utilisé ne se réchauffe pas. Ça fait  9 ans que je l'ai, et pas une seul fois sa température n'a augmenté, elle chute de jours en jours. Vous voulez le récupérer parce qu'il et magique n'est ce pas ? Je le sais, je sais tout ça. Tout le monde sais de les nordiens sont des sorciers ! Des mages diaboliques...

Newt posa sa main sur la bouche de Talia. Un silence, lourd, pesant, écrasant, un silence de mort prit place dans la pièce. Thomas et Newt se regardaient avec une expression étrange sur le visage. C'était une expression que Talia ne connaissait pas. En tant qu'habitante du sud, elle ne pouvait comprendre sa signification, mais n'importe quel nordiste comprendrai l'exactitude de la situation. Ce genre de regard, lorsque vous détecter une présence, que vous sentez le danger, et les deux garçons le comprenaient mieux que quiconque. Ce regard quand vous être la cible, mais que le chasseur et trop intelligent pour se montrer. Tout se passa très vite. La température chutant bien en dessous des zéros degrés, un flèche d'arbalète, un bruit métallique assourdissant, puis enfin, pour terminer, un cris. Un homme tomba à terre. Son visage était si pâle qu'il aurait très bien pu ressortir à l'instant de la mer une soirée d'hiver après s'être baigné durant de longues heures.

- Qui est-ce ? Demanda Thomas.

- Un... Un espion de la famille royale, chuchota Talia. Nous étions suivis par un espion de la famille royale et il est mort. Ils vont croire que c'est nous. On va se faire tuer, il faut se débarrasser de ce corps ! Il faut s'en aller d'ici !

- Quoi ? Pourquoi un espion nous suivait-il ? Commença à réfléchir Newt. Serait-ce parce que l'on est entrés ici clandestinement ? Qui nous aurai dénoncé ?

- Quoi ? Vous êtes clandestins ? Mais... C'est quoi votre problème ? On dirai que vous faites tout pour que votre tête se retrouve accrochée à l'entrée du royaume !

- Mais on a été discret ! On a chipé un bateau de trafiquants d'esclaves ! Qui aurai été au courant de ça ? Ils se cachent tous...

- Mais... Mais enfin ! Les esclaves sont importés par la famille royales ! Vous croyez vraiment qu'ils n'allaient pas s'en apercevoir ?

- Quoi ? Cria Newt. Et comment on était sensés être au courant que la famille royale est derrière tout ça ?

- Et comment toi tu es au courant de ça ? Lança soudain une voix provenant de l'encadrement de la porte.

Les trois jeunes firent volte face immédiatement et s'agenouillèrent dans foulée. La personne présente à l'entrée de la pièce n'était en fait personne d'autre que le prince Jin.

- Les garçons, pour votre gouverne, personne ne vous suivait, nous avons effectivement reçus une lettre du Nord nous informant du détournement d'un navire, mais celle-ci n'étant arrivée qu'il y a quelques heures, vous vous doutez bien que nous n'avions pas encore trouvé les fautifs.

- Veuillez m'excuser votre altesse, mais si ce que vous dîtes est vrai, pourquoi un espion nous observait-il ?

- Mmh... Je faisais suivre notre chère Talia !

- Comment ? S'énerva aussitôt Newt.

- Hé ! Calme toi le blondinet, je suis peut être de votre côté, mais je reste de sang royal, si je veux que ta gorge soit tranchée elle le sera alors reste calme !

- Comment ça, tu es dans notre camp ? Réussit à articuler Talia.

- ... Tout les nobles ne sont pas forcément en accord avec les principes royaux tu sais... Et puis tu m'intéresses.

La concernée resta bouche bée. Que voulait-il dire pas là ? Qu'est ce que toute cette histoire ? Pourquoi avait-elle l'impression que quelque chose d'étrange de mettait en place ?