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Chapitre 51 : Raven

S'installer chez Steven fut étrange. De la fenêtre de sa nouvelle chambre, il pouvait voir son ancienne maison. La voiture de ses parents étaient toujours dans l'allée malgré que l'on soit jeudi soir. Normalement, ils auraient dû être repartis depuis longtemps. Peut-être était-ce pour ça qu'ils l'avaient chassé. À moins que ça ne soit parce que l'appel de Stanford avait été rejeté par le tribunal et qu'il devrait rester en prison jusqu'à la fin de sa vie, qu'il n'en sortirait sûrement jamais. Puisqu'ils ne pouvaient pas récupérer leur fils préféré, ils se débarrassaient de l'autre.

Il avait hésité à accepter l'offre de Danny. Il lui paraissait improbable que cet homme puisse vouloir de lui alors qu'il avait déjà un fils. Il était évident qu'il aimait Steven de tout son cœur. Alors pourquoi voulait-il qu'il aille habiter avec eux ? Pour Raven, ça n'avait aucun sens. Cependant, pour l'instant, il était chaleureusement accueilli et il avait droit à une grande chambre adjacente à celle de Steven. Danny lui avait dit qu'il pourrait l'agencer à son image, en faire ce qu'il voulait puisqu'elle était à lui, désormais.

Dormir dans ce lit dont les draps sentaient encore l'adoucissant lui donna un sentiment bizarre. Ce n'était pas sa chambre, pas sa maison, pas sa famille et pourtant, il avait l'impression d'avoir trouvé une place. Au moins, il avait un refuge. Il allait en avoir besoin à partir du lendemain, il le sentait venir. Rien que pour ça, il aurait voulu passer une dernière nuit près de Dylan pour profiter des derniers instants qu'il aurait avec lui. Au lieu de ça, il était seul dans une chambre inconnue.

Il finit par s'endormir et ce fut Steven qui le réveilla pour aller au lycée. Danny était dans la cuisine, préparant le petit-déjeuner. Il les laissa comme s'ils avaient toujours été deux à descendre le matin.

- Bien dormi ? demanda-t-il à Raven.

- Comme un loir.

- Parfait ! Sinon, je vois mon frère tout à l'heure. Je lui dirais que tu veux bien l'aider avec les pâtisseries. Je pense qu'il passera demain pour te rencontrer et voir comment vous allez vous arranger.

- Merci.

- Tu vois, Steven ! Lui est reconnaissant que je lui trouve du travail !

- Je n'y peux rien si c'est un idiot, riposta le concerné. Surtout que tu lui voles le peu de temps qu'il a avec son petit ami. À sa place, je ne serais pas reconnaissant.

- Je verrai Dylan au lycée et quand je ne travaillerai pas, intervint-il doucement.

D'ici la fin de la journée, la question ne se poserait plus, de toute façon. Dylan ne voudrait plus s'afficher avec lui. Steven non plus. Tout cela ne durerait pas non plus. Si Danny avait connaissance de ce qu'avait fait Stanford... Lui non plus ne voudrait plus de lui.

- Y a-t-il quelque chose dont tu aimerais parler ? le questionna Steven lorsqu'ils montèrent en voiture.

Raven soupira et appuya sa tempe contre la vitre.

- Disons simplement que cette journée va être difficile.

- Que veux-tu dire ? Tu es bizarre depuis quelques jours. Tu fais de la peine à Dylan.

- Tu comprendras tout très rapidement, ne t'en fais pas.

Il augmenta le volume de la musique pour lui signifier que la conversation était terminée et Steven n'insista pas. Il s'arrêta devant chez les Goodwind et Raven descendit de voiture pour attendre Dylan. Il se força à adopter un visage calme et souriant, dissimulant son angoisse derrière une muraille toute neuve et glacée. Darren sortit le premier et claqua sa portière derrière lui en jetant son habituel regard noir à Raven qui l'ignora. Il ouvrit ses bras pour Dylan qui vint se lover contre lui et l'embrasser.

Il ne put se retenir de le serrer plus fort, d'enregistrer chaque seconde de cette étreinte. Il la fit durer au maximum, en tirant le maximum, emmagasinant la moindre parcelle d'amour et de chaleur. Il mémorisa la façon dont son corps s'emboîtait au sien, dont il posait toujours ses mains sur ses hanches lorsqu'il l'embrassait, la douceur de sa peau, le goût de ses lèvres, le parfum qu'il dégageait... Il enregistra chaque petit détail, formant une image mentale totale qu'il pourrait raviver à son gré. Dylan serait toujours avec lui, dans son crâne, même une fois qu'il refuserait de le regarder en face.

Steven klaxonna, les forçant à monter en voiture. Bien qu'il sache que Jillian rôderait pour voir s'il avait rompu avec Dylan, il retint ce dernier, comme chaque jour, pour avoir un petit moment avec lui avant l'enfer du lycée où il pouvait à peine le toucher.

- Ça s'est bien passé, chez Steven ? interrogea Dylan entre deux baisers.

- Le lit est bien plus confortable que le tien. Mais c'était bizarre de dormir tout seul.

Il laissa un sourire en coin jouer sur ses lèvres en le rapprochant de lui.

- Je t'ai manqué, pas vrai ?

- En vérité, j'ai dormi comme un bébé.

Dylan lui envoya un sourire moqueur en s'extirpant de la voiture, non sans lui avoir volé un rapide baiser. Raven retomba sur son siège et soupira en fermant les yeux quelques secondes. Il s'obligea à sourire et à sortir de la voiture, faisant comme si de rien n'était et qu'il goûtait la plaisanterie de Dylan. Sauf qu'il aurait préféré que, pour une fois, Dylan lui réponde sincèrement. Qu'il lui dise qu'il lui avait manqué.

À peine eut-il passé les portes du bâtiment qu'il croisa le regard de Jillian. Elle agita une épaisse pochette et il n'eut aucun mal à deviner ce qu'elle contenait. Les photocopies. Elle était prête à les distribuer. Il lui jeta un regard noir en passant devant elle pour rejoindre Dylan et glisser son bras autour de lui.

- Je suis sûr que je t'ai manqué, chéri.

- Es-tu encore dans la fantaisie où je suis incapable de vivre sans toi ? Il faudrait que tu penses à en sortir.

- Il faudrait que tu acceptes la réalité. Tu ne peux pas te passer de moi.

Il pressa légèrement la taille de Dylan avant de le laisser devant son casier pour rejoindre le sien. Il avait le cœur serré, la boule au ventre. Si seulement Dylan avait été capable de sentir combien il avait besoin de l'entendre lui dire qu'il lui avait manqué, qu'il tenait à lui...

Il prit une profonde inspiration alors que Jillian apparaissait à côté de lui, ce détestable sourire satisfait sur les lèvres.

- Tu n'as que jusqu'à midi, Herron. L'horloge tourne. Tu devrais te dépêcher.

Il serra les poings et claqua violemment la porte de son casier.

- Tu sais quoi, Jillian ? Va te faire foutre ! explosa-t-il. Si tu crois que ton petit chantage de merde va changer quoi que ce soit à ta situation, tu te fourres le doigt dans l'œil !

- Ça ne changera probablement rien pour moi mais pour toi, par contre... Et comme je savais que tu ne le ferais pas, j'ai déjà mis l'un de ces jolis articles dans tous les casiers. C'en est fini de toi, Herron.

- C'est toi qui as fait ça ?

Raven sursauta en entendant la voix froide de Kelian derrière lui. Son ami avança, serrant le papier dans sa main, jusqu'à être face à face avec la rousse.

- Mêle-toi de ce qui te regarde, toi.

- Raven est mon ami donc ça me regarde. Dommage pour toi, la bécasse.

- Et ça ne te fait rien que le frère de ton ami ait tué trois personnes ? Qu'il les ait violées puis étranglées et jetées dans un étang comme de vulgaires déchets ?

- Il n'a rien fait alors non, ça ne me fait rien ! Raven est quelqu'un de bien, pas comme toi. Il aide les gens, lui, il n'essaie pas de les faire tomber. Il travaille volontairement pour une association, il est toujours là quand on a besoin de lui.

- Mais bien sûr.

Kelian regarda autour d'eux, cherchant le regard de leurs camarades.

- Combien d'entre vous Raven a-t-il aidé depuis qu'il est arrivé ?

Il n'osa compter les mains qui se levaient. Il n'avait pas fait autant de bien que Kelian le clamait. Il parlait à tout le monde et donnait son avis lorsqu'on venait lui demander un conseil, rien de plus. Il n'était pas le bon Samaritain que peignait son ami devant Jillian.

- Tout ce lycée sait qui est Raven et que, même si son frère est un criminel, lui n'a rien à voir avec ça et qu'il n'est pas son frère. C'est un mec génial et je suis fier d'être son ami. Alors bouffe ça, pétasse.

Il lui jeta l'article chiffonné au visage, la faisant tituber en arrière. Une pluie de boulettes de papier bombarda Jillian qui les fusilla tous du regard.

- Vous le regretterez lorsqu'il tuera l'un d'entre vous, cracha-t-elle.

- Tu sais vraiment pas quand la fermer, hein ? riposta simplement Kelian. Et au cas où tu l'aurais toujours pas compris, c'est maintenant. Dégage.

Jillian tourna les talons. Ses sbires hésitèrent à la suivre avant de céder lorsqu'elle les appela sèchement, sa voix claquant comme un fouet. Raven, le cœur bouillonnant de gratitude et ne parvenant pas à croire à ce qu'il venait de se passer, au soutien de ses camarades, tourna la tête vers Kelian et fit un pas en arrière en voyant Martin lui sauter au cou et l'embrasser droit sur la bouche. Il se sentit sourire face à l'air abasourdi de Kelian. Et puis, comme il se doutait que ça arriverait, il rendit son baiser à Martin, passant ses bras autour de lui.

Raven savait depuis longtemps que les deux inséparables meilleurs amis finiraient par se sauter dessus. Martin n'avait pas cherché à cacher à Raven qu'il était amoureux de Kelian depuis plus d'un an. Et il n'avait pas fallu longtemps à Raven pour voir que Kelian n'était pas en reste bien qu'il le nie et préfère sortir avec fille après fille pour tenter d'ignorer ses réels sentiments pour son meilleur ami.

- T'as été génial, lâcha Martin, les joues rouges, osant à peine regarder Kelian.

Il eut envie de rire lorsque le héros du jour se racla la gorge, rouge comme une tomate. Ça n'alla pas en s'arrangeant lorsque leurs camarades se mirent à applaudir et à siffler. Embarrassé jusqu'à la moelle, Kelian pesta et donna un coup à Raven.

- Aide-moi, toi !

- C'est toi, le chevalier en armure étincelante, répliqua-t-il. Savoure ton heure de gloire !

Plus bas, il ajouta :

- Merci. Vraiment.

- Si tu es si reconnaissant que ça, sors-moi de là !

- À tes ordres !

Avec un regard de connivence pour Martin, ils saisirent chacun une jambe de Kelian et le soulevèrent.

- Laissez passer le héros du jour ! cria-t-il, forçant la foule.

- LAISSEZ-MOI DESCENDRE ! beugla Kelian en leur tapant sur la tête.

Ils sortirent dans la cour, ignorant la sonnerie qui résonnait. Ils laissèrent Kelian descendre et il les fusilla du regard.

- Vous me le paierez, tous les deux ! Mais plus tard. J'ai besoin de retrouver mon souffle.

- Après une telle pelle, tu m'étonnes ! se moqua Raven.

- T'en fais pas, lui envoya Martin, ça t'arrivera aussi, un jour.

- En vérité, ça lui ai déjà arrivé. Plus d'une fois.

Tous trois se tournèrent vers Dylan qui était arrivé sans qu'ils s'en rendre compte. Raven n'osa pas croiser son regard, redoutant ce qu'il y verrait. Il enfonça ses mains moites dans ses poches, luttant contre le bruit soudain assourdissant de son cœur battant dans son crâne.

- Allez en cours, tout de suite.

- Oh, euh, oui, bien sûr, bégayèrent les deux meilleurs amis.

Raven s'apprêta à les suivre mais Dylan le retint par le bras.

- Pourquoi n'as-tu rien dit, Raven ? Pourquoi avoir caché qu'elle te faisait chanter avec ça ?

Il ne répondit pas. Les doigts de Dylan se resserrèrent autour de son poignet et il le força à lui faire face.

- Elle t'a demandé de rompre avec moi, pas vrai ? C'est pour ça que tu étais si bizarre. Elle voulait que tu rompes avec moi sinon, elle distribuait l'article. Pourquoi ne l'as-tu pas fait, Raven ? Pourquoi n'as-tu pas rompu avec moi au lieu de risquer de redevenir un paria ?

- Je pouvais pas.

Il releva les yeux et les plongea dans ceux de son petit ami, sentant les mots se bousculer sur sa langue, chacun trébuchant sur le précédent alors qu'il lâchait tout sans retenue.

- D'un côté ou d'un autre, j'étais censé te perdre. Soit tout le lycée me détestait et je te perdais, soit je te quittais. Je pensais pas que Kelian jouerait les preux chevaliers et retournerait la situation comme ça. J'étais sûr que, d'ici la fin de la journée, tu ne voudrais plus être associé à moi.

- Et pourquoi en étais-tu si sûr ? grinça Dylan, les dents serrées, ostensiblement furieux.

- Tu ne veux même pas que le lycée sache pour nous, Dylan ! Si tous nos camarades en étaient venus à me traiter comme un pestiféré, tu ne serais pas resté avec moi.

La gifle le prit par surprise. Ce n'était même pas vraiment une gifle. Vu la force du coup, c'était presque un coup de poing. Choqué, il regarda Dylan qui le fusillait du regard, peiné et dans une fureur noire.

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NdlA : *s'enfuit*


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