Chapitre 42 : Dylan
Dès le lendemain, les conséquences du Talents Show se firent sentir. Raven était devenu la nouvelle égérie du lycée. Tout le monde le salua lorsqu'ils traversèrent le couloir pour aller jusqu'à leurs casiers. Il répondit par des sourires et des signes de tête, baignant dans sa gloire. Skye et Brianna s'affrontaient du regard devant son casier et Dylan roula des yeux. Il n'allait tout de même pas devoir assister à un crêpage de chignon aussi tôt le matin ?
- Dis à tes fans de se tenir correctement, lança-t-il à Raven. Je n'ai pas envie de faire la police.
- Tu serais atrocement sexy dans un uniforme de police, répondit simplement le texan en le détaillant du regard.
Sentir les beaux yeux noisette de Raven courir sur lui le fit frémir. Il roula des yeux, tentant de s'empêcher de rougir. Il avait l'art et la manière de faire bondir son cœur dans sa poitrine et de lui faire perdre toute contenance.
- Occupe-toi de tes fans.
Il le planta là, ne tenant pas à le voir flirter avec les deux filles sous son nez comme il savait qu'il le ferait. Il ne pourrait pas s'en empêcher. Darren n'avait pas totalement tort sur sa jalousie. Elle était véritablement hors de contrôle.
Le pire fut que ça n'alla pas en s'arrangeant. Bien au contraire. Tout le monde voulait sa part du temps de Raven. Dylan ne put qu'assister à la soudaine célébrité de son ami depuis le banc de touche, serrant les dents, ravalant son envie de le leur arracher et de le récupérer. Il aurait aimé avoir le droit de fendre la masse qui s'accumulait toujours autour de lui dans les couloirs et de le prendre par le bras pour l'éloigner d'eux. Mais il ne l'avait pas et devait faire avec.
Le seul moment où ils étaient tranquilles, c'était au déjeuner. Une seule fois Skye et Brianna avaient tenté de s'installer avec eux. Darren les avait reçues avec toute la délicatesse qui le caractérisait et plus personne n'avait osé tenter de venir s'installer à leur table.
Dylan savait que son frère l'avait fait pour lui. Parce qu'il savait qu'il ne dirait rien. Ça le touchait que Darren agisse dans son intérêt sans rien dire, sans qu'il n'ait rien demandé. Son petit frère faisait plus attention à lui qu'il ne l'aurait cru.
Toute cette popularité avait un point négatif sur Raven. Il recommençait à sécher ses cours. Pas tous, juste certains. Il était toujours dans ceux qu'il partageait dans Dylan mais, en dehors de ceux-là, il était plus souvent absent que présent. Et Dylan n'avait aucune envie de le punir. Il se doutait que ça ne fonctionnerait pas et que, de plus, toutes ses fans investiraient les gradins pour le regarder.
Le vendredi, durant leur cours commun, il se décida à parler à Raven dans l'espoir de le faire réagir.
- Arrête de sécher tes cours.
Raven rouvrit les yeux, surpris qu'il parle.
- Je ne sèche pas, lui répondit-il avec un sourire en coin. La preuve, je suis à côté de toi.
- Tu sais parfaitement à quoi je fais référence.
- Je plaide coupable, j'ai séché mes deux premières heures mais tu ne peux pas me le reprocher, j'avais cours avec Brianna la sangsue ! C'était au-dessus de mes forces. Et bon, je me suis rendormi alors j'ai aussi loupé les suivants... Mais je suis là, maintenant.
- Quel est le problème avec Brianna ?
Dylan avait un sérieux problème avec elle depuis qu'elle s'accrochait à Raven comme une moule à son rocher. Skye était plus timorée et il la supportait un peu mieux. Par contre, Brianna lui donnait constamment envie de lui arracher la tête.
- Ne me dis pas que tu n'as pas remarqué qu'elle me collait plus qu'un chewing-gum ! Elle me fiche les jetons. Alors je fuis et j'en ai même pas honte.
- Tu fuis ta plus grande fan ?
- Oui ! Je peux plus la voir et j'arrive pas à m'en débarrasser ! Heureusement, dans quelques heures, c'est le week-end et j'aurais plus à la voir.
Il ne put s'empêcher de sourire face à la joie évidente de Raven. Il se sentait un peu mieux en sachant qu'il n'appréciait pas l'attention débordante de Brianna. Elle était jolie et le traitait comme un dieu, il aurait cru qu'il n'en aurait pas fallu plus pour Raven. Par chance, il s'était trompé.
- Au fait, j'ai demandé à ton frère de s'occuper de la vente des cookies ce week-end, reprit Raven dans un murmure, étalé sur sa table.
- Pourquoi ?
Il ignora le regard que le professeur tourna vers lui. D'ordinaire, il aurait préféré répondre à Raven par messages mais son téléphone n'avait presque plus de batterie aussi n'avait-il pas d'autre choix.
- Parce que ce week-end, c'est toi et moi, bébé, s'amusa le texan.
Il haussa un sourcil face au large sourire de son ami, ne voyant pas exactement où il voulait en venir.
- Puisqu'on a pris du retard sur les réparations de la voiture de ta mère, on ira chercher toutes les pièces ce week-end pour que je puisse travailler dessus. Il ne reste que deux semaines et demi alors autant avoir toutes les pièces au plus vite.
- Et mon avis ?
- Comme si tu allais être contre.
Il le fusilla du regard bien qu'il ait raison. C'était le cadeau de sa mère et il devait être là pour aider Raven et payer pour les pièces. Il aurait préféré qu'il lui en parle avant mais ce n'était pas plus mal, au fond. Il aurait eu des remords à mettre de côté l'association.
- Je passerai te chercher demain matin pour qu'on puisse faire un maximum de recherches.
- Je n'ai toujours pas mon mot à dire.
- Tu pourras dormir dans la voiture si tu veux, répondit simplement Raven.
Ce fut ce qu'il fit malgré lui. Le texan était arrivé très tôt et Dylan venait à peine de se lever. À peine quelques minutes passées dans la voiture qu'il s'était rendormi. Raven avait dû le réveiller lorsqu'ils étaient arrivés à destination.
Il regarda autour de lui. Ils étaient garés sur un parking improvisé fait de graviers à peine étalés. Un mur de tôles maintenu en place par des fils de fer et des barbelés entourait la casse. Une barrière massive bloquait l'entrée. Des aboiements furieux résonnaient derrière, faisant couler une sueur glacée dans le dos de Dylan. Il avait une peur bleue des chiens.
Raven poussa la grille sans paraître intimidé le moins du monde. Les chiens continuèrent à aboyer en sautant autour de lui et lui sentant les mollets. Le texan se retourna lorsqu'il se rendit compte que Dylan ne le suivait pas.
- Tu viens ?
- J'arrive...
Il ne se sentait vraiment pas à l'aise avec ces chiens qui bondirent vers lui. Raven lui tendit la main et il la prit, terrifié.
- Ils ne te feront rien, assura-t-il.
Dylan l'ignora, surveillant les chiens alors qu'ils avançaient vers une cabane qui servait d'accueil. Une forte odeur régnait dans l'air, nauséabonde et vraiment désagréable. Un homme râble, mal rasé dont le ventre dépassait au-dessus de son pantalon taché.
- Qu'est-ce que j'peux pour vous, les mômes ?
Raven et lui parlèrent un moment et l'homme fouilla un cahier abîmé et froissé. Visiblement, ça ne donna rien. Ils repartirent aussi vite qu'ils étaient arrivés et ils reprirent la route, suivant les indications du GPS.
La seconde casse ressemblait à la première mais avec des murs plus solides et sans chiens. Cette fois, la recherche dans le registre parut fructueuse puisque Raven l'entraîna au milieu des carcasses de voitures qui s'empilaient un peu partout dans l'espace délimité par les quatre murs branlants.
- Je ne sais même pas ce que l'on est en train de chercher, admit-il, se sentant inutile.
- Cherche une voiture ressemblant à celle de ta mère.
- D'accord.
Ils marchèrent en silence au milieu des voitures qui étaient toutes dans divers états de décomposition ou de destruction. Sans crainte, Raven monta sur les piles de véhicules, escaladant les montagnes comme un chamois. Dylan ne put que le regarder faire, impressionné malgré lui par l'aisance qu'il manifestait.
- Là-bas, cria-t-il.
Le cœur de Dylan fit un salto dans sa poitrine lorsque Raven sauta de son perchoir qui consistait en trois voitures superposées l'une sur l'autre. Il atterrit au sol dans un soulèvement de poussière, accroupi.
- Quelqu'un t'a déjà dit que tu étais complètement fou ?
Raven lui lança un large sourire en se redressant. Il ne répondit pas et partit vers la direction qu'il avait indiquée. Dylan lui emboîta le pas en roulant des yeux, n'en ayant pas moins attendu de lui. Ils trouvèrent la voiture qu'ils cherchaient et tout ce que Dylan put faire, ce fut s'asseoir et regarder Raven fouiller sous le capot cabossé. Ce n'était pas ce qu'il avait attendu lorsqu'il avait prévu de fouiller les casses avec Raven.
- Je crois qu'on va avoir de la chance avec celle-ci, lui dit son ami en lui jetant un rapide regard. Je vais sûrement réussir à récupérer l'injecteur. Peut-être même les freins. Ils ont l'air en super état pour une telle épave.
Dylan ne voyait pas trop de quoi il parlait mais il s'en moquait. Du moment que Raven réussissait à avoir ce dont il avait besoin.
- Tu penses réussir à tout récupérer dessus ?
- Non, il n'y aura pas tout. Mais c'est un très bon début. Tu pourrais aller chercher ma caisse dans la voiture ? Elle est dans le coffre. Les clés sont dans ma poche.
Dylan se leva et le rejoignit.
- Quelle poche ?
- Arrière droite.
Il hésita avant de glisser ses doigts dans la poche de Raven. Il agit aussi vite qu'il put, le sang battant à ses tempes. Il tourna les talons et s'éloigna, sûr d'avoir entendu Raven pouffer discrètement.
Lorsqu'il revint avec l'énorme caisse qu'il devait porter à deux mains, son ami se redressa et se mit à rire. Dylan lâcha la caisse aux pieds de Raven en le fusillant du regard.
- Pas trop lourde ?
- Tais-toi.
Il se mit à rire en ouvrant la caisse, les doigts couverts de cambouis. Il prit un outil et retourna farfouiller dans la voiture.
- Tu sauras la retaper pour son anniversaire ?
- Je pense, oui. On a de la chance que c'est une voiture assez facile à trouver. Si ta mère n'est pas là, je pourrais passer après les cours si vraiment on prend trop de retard. Mais ça devrait aller. Je devrais réussir à faire tout ce qu'il y a à faire d'ici la fin de la semaine prochaine.
- Tu penses en avoir pour combien, pour toutes ces pièces ?
- Je sais pas trop. Maximum six cents dollars.
- Ah oui, quand même.
- Tu en aurais pour dans les mille dollars dans un garage. C'est quand même mieux.
- C'est sûr. J'espère juste que tout se passera bien. J'ai envie qu'elle ait un bel anniversaire et si je pouvais lui rendre sa voiture... Ça lui rendrait la vie plus facile.
Raven ne répondit pas. Il sortit de sous le capot et récupéra un cric qu'il glissa sous la voiture pour la soulever. Malgré le sol de cailloux, il se glissa dessous. Il appela Dylan pour qu'il lui passe ses outils au fur et à mesure. Il ne savait pas ce qu'étaient les trois quarts de ce qu'il lui demandait.
- Il va falloir retenir les noms des outils si tu veux m'aider, chéri.
Dylan se contenta de lui donner un coup de pied dans le tibia avant de lui tendre l'outil sous la voiture, le faisant rire.
- Ah, ça fait du bien d'être dehors, soupira Raven.
- J'aurais plutôt cru que tu aimerais baigner parmi tes fans, répliqua Dylan.
- Je t'en prie, je déteste ça ! Je peux même plus respirer quand je suis au lycée ! Je me souviens pourquoi j'y allais si peu avant.
- Parce que tu étais une superstar aussi, dans ton ancien lycée ?
- Avant l'affaire Stanford, j'étais plutôt populaire, oui. Ça t'étonne tant que ça ?
- Pas vraiment, malheureusement. Ça explique nombre de choses, je suppose. Ton insupportable besoin de séduire, notamment.
- Ne sois pas si jaloux, chéri, c'est pas beau.
Dylan lui donna un autre coup dans la jambe et Raven se mit à rire. Il sortit de sous la voiture, plusieurs morceaux de ferraille posés sur son ventre. Il se redressa et essuya son front, y laissant une grande trace noire.
- Tu fais pire que mieux, lui dit Dylan.
- Tant pis, c'est pas grave. J'irai me passer le visage à l'eau quand on ira manger.
Il rangea sa caisse à outils et la referma. Il enveloppa les pièces de la voiture dans un chiffon raidi par l'huile et le cambouis et le tendit à Dylan.
- Tiens ça, je m'occupe de la caisse.
Il faillit répliquer qu'il n'était pas en sucre avant de se souvenir du poids de la caisse. Tenir les pièces lui convenait, soudain. Ils retournèrent à l'accueil où Raven mit en œuvre tout son sens commercial pour négocier le prix. Il obtint un rabais de cent dollars et ils purent repartir avec toutes les pièces.
Dylan se rendit compte qu'ils avaient passé deux heures dans la casse et qu'il mourrait de faim. Raven se gara sur le parking d'un petit diner et ils se réfugièrent à l'intérieur pour fuir la pluie quicommençait à tomber. Il passa sa commande avant d'aller se laver dans les toilettes. Il reçut un message de son frère qui lui donna les recettes effectuées sur la vente des cookies et il fut satisfait du chiffre.
Après avoir déjeuné en discutant, ils repartirent vers une troisième casse. Le gérant les accompagna, discutant avec Raven des prix qu'il pratiquait. Dylan se retrouva en arrière, encadré par deux rottweilers bavant et respirant bruyamment.
- On doit attendre qu'il descende la voiture pour que je puisse y regarder, expliqua Raven.
Ils observèrent l'homme manier une sorte de grue terminée par une pince géante qui saisit la voiture avec une étrange délicatesse pour la soulever et la déposer dans l'allée. L'homme les abandonna, ses chiens le suivant au plus grand bonheur de Dylan.
La voiture était une véritable épave. Elle n'avait plus de vitres, plus de tableau de bord, plus de capot ni de portières. C'était un squelette de ce qui avait été une voiture. Si lui était dubitatif, Raven semblait ravi.
- On a de la chance, chéri, ils n'ont pas pris ce dont on a besoin, s'écria-t-il. On va avoir presque tout ce qu'il faut pour que la voiture de ta mère reprenne la route.
- Sérieusement ?
- Puisque je te le dis ! Je pourrai m'y mettre dès demain. À part si ta mère est là, évidemment.
- Elle ne sera pas là à partir de dix heures et demi, répondit-il.
- Alors je passerai en début d'après-midi.
Dylan faillit lui demander de venir plus tôt. Il se mordit la langue pour retenir les mots de sortir. S'il commençait à parler ainsi, Raven finirait par se douter de quelque chose. Il n'était pas prêt à faire face à la réaction de son ami s'il se rendait compte des sentiments que Dylan avait développé.
Raven récupéra de nouvelles pièces sur la carcasse, visiblement satisfait de sa trouvaille.
- C'est bon ?
- Oui, je ne peux plus rien récupérer sur celle-là. Je vais aller voir si je peux voir l'autre Mustang qu'il a.
Sans attendre, il commença à escalader la pile de voitures, montant toujours plus haut sans paraître craindre une chute.
- Il faut que tu viennes voir ça. Grimpe !
Dylan hésita. Il n'était aussi agile que Raven, n'avait pas la même expérience que lui. Malgré tout, il se lança à l'assaut de la montagne et parvint à rejoindre le texan à son sommet, ne se sentant pas à l'aise du tout, la voiture semblant tanguer sous ses pieds.
- Regarde.
Il releva les yeux pour regarder ce que lui montrait Raven. Au-delà de la casse et de ses murs s'étalait Crown Point avec ses gorges et sa rivière. La vue était magnifique. Ils voyaient à peine les routes mais discernaient l'eau bordée d'arbres, les vallées... Ce mélange de verts et de bleus, cet endroit qu'il connaissait pour avoir été y camper avec son père et son frère. Vu d'aussi haut, s'était digne d'une carte postale. Il n'aurait jamais cru qu'il pourrait voir quelque chose comme ça dans un endroit pareil.
- Allons-y, il recommence à pleuvoir.
Dylan hocha la tête et Raven commença à sauter d'étage en étage comme un chat. Il préféra une approche plus prudente, beaucoup plus lente.
- Tu t'en sors ?
- Disons que je n'ai pas ton équilibre. Et j'ai un léger vertige.
Il vit Raven sourire, amusé mais pas moqueur. Il remonta pour pouvoir l'aider à sauter.
- Je te rattrape, ne t'en fais pas.
Il roula des yeux mais fut rassuré de savoir qu'il était là pour l'aider malgré tout. Il sauta et atterrit devant Raven qui le retint quand il glissa sur la tôle humide. Son pouls s'accéléra en réalisant à quel point ils étaient près l'un de l'autre. Il sentait le souffle chaud de Raven sur son visage, sentait ses mains sur ses hanches et il devenait incapable de réagir. Il repensa à ce moment, chez le texan, où il l'avait repoussé quand l'autre avait tenté de l'embrasser. Il priait pour que Raven réessaie. Que ça soit un jeu comme la fois précédente ou non, il s'en moquait.
Il baigna dans la tension qui grimpait en flèche, dans l'appréhension et l'anticipation. Il ne bougea pas lorsque Raven commença à se rapprocher de lui. Il sentit ses yeux se fermer lorsqu'il le sentit faire glisser ses lèvres contre les siennes, jouant avec ses nerfs, le rendant encore plus nerveux et impatient.
Et puis, enfin, Raven l'embrassa. Doucement, lentement, tendrement. Il se sentit fondre dans ce premier baiser, savourant chaque seconde, sentant son cœur battre follement contre ses côtes. Il n'osa pas rouvrir les yeux aussitôt lorsque le baiser prit fin. Il sentait déjà l'angoisse grimper en flèche à l'idée de faire face à Raven, sans savoir ce qu'il pensait de ce qu'il s'était passé entre eux.
- Je m'attendais à recevoir ta main dans la face, admit Raven en le relâchant.
- J'ai hésité, mentit Dylan pour se donner une contenance.
- Pourquoi tu ne l'as pas fait ?
Dylan haussa les épaules en le contournant pour continuer sa descente. Il n'allait certainement pas admettre qu'il avait voulu qu'il l'embrasse. Ça mènerait à bien trop de questions auxquelles il ne voulait pas répondre.
- Tu fuis pour ne pas me sauter dessus, chéri ? le taquina Raven en le rejoignant. Tu as aimé à ce point-là ?
- C'était... une expérience intéressante, plutôt.
- Pardon ? Une expérience intéressante ?
- Je n'ai pas vraiment de point de comparaison donc je ne peux que supposer.
- Vu comme ça...
Raven récupéra sa caisse à outils, le laissant prendre les pièces, et il ouvrit la route jusqu'à l'accueil. Dylan sentit que quelque chose clochait. Soudain, Raven lui semblait froid et distant, le dos raide et les épaules crispées.
Dans la voiture, Raven monta le volume de la radio et ne dit pas un mot, créant un fossé contre lequel Dylan ne savait pas comment lutter.
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NdlA : *va chercher son bouclier anti-émeute*
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