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Chapitre 4 : Dylan

Raven Herron allait lui poser problème. De ça, Dylan était sûr. Il avait passé à peine dix minutes en sa présence mais il savait que ce nouveau ne se plierait pas facilement à la vie à North East High. Lorsqu'il avait entendu Marvin hausser la voix, il avait observé ce qu'il se passait. Cet affrontement à sens unique, cette confiance insolente qu'exsudait Herron était incroyable. Personne n'avait jamais osé ignorer Marvin comme il l'avait fait avec une aisance et une indifférence totales.

Dylan lui-même devait avouer ne pas avoir fait le fier lorsqu'il avait dû faire face à Marvin quand il avait pris sa position de président. Marvin le terrible, Smashing Marvin, Marvin la castagne... Sa réputation le précédait. Il se souvenait encore du bac à sable dans lequel Marvin, à cinq ans, avait tabassé un petit garçon simplement parce qu'il était dans son passage. Il se souvenait du sang qui avait jailli du nez du petit garçon, des vagissements de douleur qui avaient résonné dans le parc.

Cette aura de pure violence avait tendance à repousser tout le monde et à pousser les gens à courber le dos et à fuir Marvin. Mais le nouveau ne lui avait pas prêté la moindre attention. Il l'avait repoussé facilement, d'un mouvement rapide mais puissant. Évidemment, Dylan n'avait pas manqué de remarquer la musculature du nouveau. Il était évident qu'il faisait du sport. Toutefois, le président des élèves n'aurait pas cru qu'il put être aussi facile de repousser ce buffle.

Ce nouveau allait vraiment lui compliquer la vie.

Au demeurant, il était curieux. Son dossier le décrivait comme prompt à frapper, avec un tempérament insolent, intelligent mais trop fainéant pour faire le moindre effort. Lorsque Dylan l'avait lu, il avait eu l'impression de faire face à un second Marvin. De la colère difficile à réprimer, une haine de soi profondément ancrée, un sentiment d'inutilité. C'était ce à quoi s'était préparé Dylan. Au lieu de ça, il se trouvait confronté à un cas qu'il n'avait jamais encore jamais rencontré et dont il ignorait comment le gérer. Il espérait que sa méthode fonctionnerait sur lui mais en doutait fortement et ce n'était pas pour le rassurer.

À l'heure du déjeuner, il gagna la cafétéria et retrouva Steven qui était installé seul. Il déposa son plateau devant le sien et jeta un coup d'œil à son ami. Celui-ci releva les yeux vers lui sans prononcer un mot. Dylan aimait le lundi. C'était le seul de la semaine où il n'avait pas à supporter son petit frère pour le déjeuner puisqu'ils ne partageaient pas le même horaire. C'était étrangement calme et ce n'était pas désagréable.

- Le nouveau a des ennuis.

La voix calme et posée de Steven le sortit de ses pensées. Il suivit le regard de son ami pour voir Marvin s'installer à la table où s'était installé le nouveau. Toute la cafétéria observait dans un silence religieux ce qui se déroulait. Toute la matinée, Dylan avait entendu les paris voler sur le nombre de jours – ou d'heures – qui passeraient avant que le nouveau ait droit à sa punition. Après l'incident avec Marvin plus tôt, de nouveaux paris volaient sur l'issue de leur affrontement. Bien entendu, tout le monde pariait sur Marvin. Enfin, presque. Des petits malins pariaient sur l'intervention du président avant que les premiers coups ne soient échangés.

- Marvin va frapper, annonça platement Steven.

Dylan ne broncha pas de son siège et continua d'observer. Steven avait raison, il le savait. Bizarrement, il sentait que Herron allait le surprendre.

- Tu ne bouges pas ?

Une pointe d'étonnement perça dans la voix de Steven. Dylan sourit en secouant la tête. Raven se leva, remonta les manches de sa chemise, dévoilant des avant-bras musclés. Il passa une main dans ses cheveux.

- Écoute, mon pote, va chercher ton plateau et installe-toi à ta table pour déjeuner tranquillement. Après tout, c'est pas en me faisant chier que tu vas entretenir cette brioche, pas vrai ?

Il eut le culot de tapoter le ventre de Marvin. Celui-ci réagit aussitôt, envoyant un poing droit vers la mâchoire du nouveau.

Qui esquiva le coup avec un rire moqueur.

- Quoi que, oui, c'est vrai que tu pourrais te passer d'un déjeuner ou deux. Tu saurais peut-être m'atteindre si tout ce gras ne te ralentissait pas !

Cette fois, Marvin émit un grognement d'ours enragé avant de se jeter sur Raven. Les deux corps heurtèrent la table violemment. Le plateau du nouveau se renversa sur le dos de Marvin dont la rage ne fit que croître. Cette fois, il n'avait plus le choix.

Dylan posa lentement ses couverts sur son plateau et se racla la gorge. Il n'en fallut pas moins pour que Marvin ne se fige. Il continua de maintenir son adversaire à terre mais son regard porcin chercha le président. Et il pâlit lorsqu'il le trouva. Dylan passa une jambe puis l'autre au-dessus du banc, se leva, épousseta son pantalon avant de rejoindre les deux combattants.

- Marvin. Tu viendras me voir dans le stade à la prochaine pause.

Il ouvrit la bouche pour protester ; un regard glacial suffit à le faire taire. Il repoussa brutalement Raven contre le sol et se leva, les poings serrés, le corps tremblant de rage. Il tourna les talons, ses amis lui emboîtant le pas.

Dylan baissa les yeux vers le nouveau qui était resté allongé au sol, une main sur le front, semblant retenir un rire. Il lui tendit la main. Les yeux noisette de l'autre vinrent se planter dans les siens et l'amusement qui s'y reflétait surprit Dylan. Il semblait que le nouveau s'était beaucoup amusé à répondre aux provocations de Marvin.

Finalement, il claqua sa main dans la sienne, referma ses doigts autour des siens alors que Dylan le tirait vers lui pour l'aider à se relever. Ils se retrouvèrent face à face, à peine un mètre les séparant. Raven retint la main du président dans la sienne.

- Mais c'est que tu as les mains douces pour un parrain de la mafia, railla-t-il, un sourire en coin sur les lèvres dévoilant l'ombre d'une fossette.

- Pardon ?

- Je dois m'avouer curieux. Pourquoi tout le monde te traite-t-il comme si tu détenais un membre de leur famille et que tu menaçais de leur faire sauter la caboche au moindre écart ?

- Je ne vois pas ce à quoi tu fais référence. Et je te prierai de me lâcher.

- Mais bien évidemment, votre Altesse.

Il alla jusqu'à faire une révérence exagérée devant lui, souriant largement. N'importe qui aurait été sur la défensive ou, au moins, perturbé par ce qui venait de se passer. Pas Raven Herron, visiblement. Il se moquait ouvertement de lui, s'amusant énormément à le faire.

- Oh, mais dis-moi, je ne vais pas être puni avec l'autre hippopotame ?

Pendant un instant, Dylan eut envie de le punir avec Marvin. Son raisonnement logique l'en empêcha. Il offrit un sourire à Raven en secouant la tête.

- Non.

- Traitement spécial du premier jour ?

- Appelle cela comme tu veux.

Dylan tourna les talons et retourna à son déjeuner qui avait refroidi, les yeux du nouveau lui brûlant le dos. Son sourire ne céda pas alors qu'il recommençait à manger comme si rien ne s'était passé.

- Et merde, entendit-il le nouveau pester. Et je mange quoi, moi, maintenant ? Fichu hippopotame !

Il sortit de la cafétéria en pestant, faisant claquer les portes derrière lui. Dylan roula des yeux, amusé malgré lui par l'attitude du nouveau. Il était bien différent de ce que disait son dossier.

- Pourquoi ne l'as-tu pas puni ?

- Il n'a rien fait de mal, concrètement. Marvin est celui qui est en faute.

- C'est vrai.

C'était là ce qu'il aimait le plus chez Steven, cette absence de curiosité étouffante, cette rationalité et cette acceptation simple des réponses qu'on lui donnait. Steven parlait peu mais lorsqu'il le faisait, ce n'était jamais vainement. Soit il cherchait à désamorcer une situation désagréable, régler un conflit ou bien, il cherchait à comprendre les motivations, le raisonnement de son interlocuteur. Steven avait une compréhension des gens presque surnaturelle pour quelqu'un de son âge. Bien sûr, leurs camarades étaient plutôt faciles à lire. Ce n'étaient que des boules d'hormones indomptables avec un viscéral besoin de se démarquer d'une façon ou d'une autre.

Néanmoins, la compréhension de la psyché de Steven s'étalait au-delà des autres élèves. Il était capable de laisser des adultes bouche bée après les avoir savamment envoyés brosser sans jamais avoir prononcé un mot plus haut que l'autre ou le moindre mot qui ressemblait plus ou moins à l'intention derrière.

Les deux garçons finirent leur déjeuner en silence alors que la cafétéria bourdonnait autour d'eux. Le nouveau était à peine là depuis trois heures et il faisait déjà sensation. Dylan ne tarda pas à réaliser que même les professeurs ne parlaient que du nouveau.

Il devait admettre qu'il y avait nombre de raisons à cela. Après tout, lui-même ne cessait de penser à Raven Herron et à son attitude si atypique.

Évidemment, à la pause, tout le monde s'agglutina aux fenêtres alors que Dylan gagnait les gradins pour attendre Marvin. Il fut surpris de voir Raven installé à l'abri de la bruine, allongé sur un banc avec les écouteurs dans les oreilles, un pied relevé battant le rythme de sa musique. Il haussa un sourcil, l'observant pendant quelques secondes avant de le pousser du pied à bas du banc. Il croisa les bras alors qu'il relevait, visiblement furieux.

- Mais ça va pas ? pesta-t-il.

- Je peux savoir ce que tu fais ici alors que tu devrais être à l'intérieur ?

- J'écoutais de la musique loin de ce type bizarre qui ne cesse de vouloir passer son bras autour de moi peu importe combien de fois je le frappe.

Dylan cilla plusieurs fois, tentant d'enregistrer tout ce que venait de lui dire Raven.

- Pardon ?

- Rien que pour fuir ce type, je préférerais presque aller en cours. Il me saute dessus dès qu'il me voit. C'est un de tes amis, en plus, Altesse.

Dylan retint un sourire, devinant sans mal de qui parlait le nouveau. Harmon. Ça ne pouvait être que lui.

- Je m'appelle Dylan.

- C'est vraiment tout ce que tu as retenu de ce que je viens de te dire ?

- En effet.

Son regard dévia lorsque Marvin entra sur le stade. Sans plus se préoccuper de Raven, il descendit les quelques marches qui les séparait et se planta face Marvin.

- Je te laisse choisir, dit-il calmement. Soit tu fais le tour du stade en courant jusqu'à la fin de la pause, soit tu vas présenter tes excuses à Raven.

- De quoi je m'excuserais ?

- Tu le sais très bien. Tu es plus intelligent que ça, Marvin. Maintenant, choisis.

- Je préfère encore courir que de m'excuser.

- Alors vas-y.

Marvin jeta un regard haineux à Raven qui lui envoya un baiser avant de s'élancer sur la piste. La pluie se renforça et, très vite, il fut trempé jusqu'à la moelle. Dylan s'assit sur un banc, juste à l'abri, et sortit son téléphone pour passer le temps. Il releva la tête de temps en temps pour vérifier que Marvin ne trichait pas mais il savait qu'il n'oserait pas.

Le banc trembla lorsque Raven se laissa tomber dessus. Il s'orienta vers lui, une jambe repliée en travers du bois.

- Alors, c'est ça la fameuse technique ? Faire courir l'hippopotame jusqu'à ce qu'il vomisse ou qu'il s'effondre sur la piste ?

- Ce n'est pas exactement comme ça que je le définirais mais le concept est similaire.

- Et c'est ça qui fait trembler tout le monde ? Courir ?

- Je varie.

- Soit nous texans sommes plus robustes soit vous êtes des chochottes, dans l'Oregon.

Dylan posa son téléphone sur ses genoux et tourna la tête vers son vis-à-vis. Il semblait détendu et sincèrement curieux bien qu'un peu moqueur. Rares étaient les élèves aussi à l'aise avec lui si l'on excluait ses amis et son petit frère. C'était dépaysant et quelque peu rafraîchissant.

- Contrairement à toi, tout le monde n'a pas envie de passer sa pause à courir autour d'un stade sous la pluie. Et puis, généralement, j'ai tendance à punir après les cours.

- Après les cours ?

- C'est ce que je viens de dire, il me semble.

- Quelle différence que ça soit après les cours ou pendant la pause ? Ça ressemble à une retenue passée à faire du sport. Pas de quoi fouetter un chat.

- Déjà, parce que ça les prive de précieuses heures de liberté, ça leur fait manquer le bus et ils doivent rentrer à pied chez eux et, en plus, ils sont tellement endoloris le lendemain que la plupart se tiennent tranquilles jusqu'à ce que ça passe et que la leçon rentre.

Raven éclata de rire, le son résonnant dans les gradins. Il avait un rire puissant et joyeux, sincère. Le genre de rire que l'on attendrait d'un enfant mais avec une voix plus profonde et grave.

- Vous êtes vraiment des chochottes dans l'Oregon ! pouffa Raven. Mais c'est bien pensé, Altesse.

Dylan ne chercha pas à répondre, reprenant son téléphone pour continuer son jeu. Il laissa glisser le surnom aussi.

La sonnerie résonna dans le lycée et Marvin se laissa tomber à terre, le visage rougi par l'effort, le souffle difficile et rauque.

- Oh, la baleine s'est échouée. Tu crois qu'il va survivre ?

Ignorer les remarques de Raven allait vite devenir une habitude pour Dylan. Il se leva et alla aider Marvin à se lever avant de partir en cours sans un mot de plus. Il ne manqua pas d'entendre Marvin cracher à Raven :

- Je te conseille de ne pas croiser ma route hors de ce lycée si tu veux continuer à vivre.

- Il faudra déjà que tu saches m'attraper, l'hippopotame.

Et cinq secondes plus tard, Raven apparaissait à son côté, un sourire insolent sur les lèvres.

- D'après l'autre pervers, il semblerait que l'on ait cours ensemble, Altesse !

Pour la troisième fois durant la pause, Raven Herron ne reçut pas de réponse.

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NdlA : J'espère que ce chapitre vous a plu ! J'ai hâte de vous faire partager les prochains ! Imaginez qu'en six jours, j'ai écrit rien de moins que 60 pages ! J'en suis déjà au chapitre 15 et j'ai vraiment hâte de savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre et ce que vous penserez de ceux qui arrivent !

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