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Chapitre 20 : Dylan

Dylan fronça les sourcils. Quelque chose dans le scénario sous ses yeux. Ils étaient tous réunis à la cafétéria, le vendredi, et c'était étrangement calme. Trop calme. Steven mangeait en silence, Harmon gribouillait des devoirs qu'il avait oublié de faire, Darren mangeait tout en écoutant la musique de Raven, les deux amis partageant les écouteurs, et Raven ne cessait d'envoyer des messages. Il ne lui avait pas adressé plus qu'un sourire rapide en s'installant. Pas une seule fois ne l'avait-il asticoté pour une raison ou pour une autre. Rien du tout.

Dylan savait qu'il devrait apprécier ce calme si rare mais il en avait si peu l'habitude qu'il ne parvenait pas à comprendre ce qu'il se passait. Il s'était habitué à subir le flirt incessant de Raven du matin au soir et en être débarrassé le perturbait.

- Remets-la encore, demanda Darren sans même tourner la tête vers Raven.

- Je l'ai déjà mis en boucle, répondit le texan.

Pour peu, il leur aurait demandé ce qu'ils écoutaient. Il en était arrivé à ce point-là. Heureusement, il n'eut pas à manifester un intérêt risqué pour leurs activités, Darren ayant terminé de manger. Ça ne signifiait qu'une chose : il allait se mettre à parler.

- Tu envoies autant de messages à qui ? interrogea-t-il son voisin.

Raven cacha son téléphone à la vue de Darren.

- À Ricky.

- Ton pote du Texas ?

- Yep.

- Pourquoi tu caches ton tél ? Tu nous fais des cachotteries ?

- Depuis quand ça te regarde ?

- Allez ! S'il y a un dossier à explorer, je veux savoir ce que c'est !

- Même toi tu ne pourrais pas imaginer de quoi je parle avec Ricky, Ren.

Darren fit la moue, mécontent. Dylan dut avouer que sa curiosité devait égaler celle de son frère. Lui aussi avait bien envie de savoir de quoi Raven parlait avec ce Ricky. Surtout qu'ils semblaient parler toute la journée. Au point que Raven était impossiblement calme.

- Steven, tu sais ce qu'il cache, toi ?

Dylan lutta contre un sourire. Forcément Darren allait-il jouer cette carte. Si quelqu'un pouvait percer Raven à jour, c'était Steven.

- Oui, répondit simplement le concerné.

Dylan vit la surprise et l'effroi sur le visage soudain très pâle de Raven. Il fronça les sourcils, encore plus curieux.

- Vas-y ! Raconte ! s'exclama Harmon, incapable de ne pas se mêler de la conversation.

- Je ne pense pas cela correct et décent de ma part de révéler les secrets de quiconque pour ton divertissement.

- Il vient de m'envoyer chier, pas vrai ?

Darren éclata de rire et Dylan sentit un sourire étirer ses lèvres. Raven, lui, était toujours pâle, les yeux rivés dans ceux de Steven. Ce dernier hocha une fois la tête avant de reporter son attention sur son plateau.

Il croisa le regard de Raven qui lui offrit son habituel sourire séducteur. Il se pencha vers lui.

- Curieux ?

- Pourquoi le serais-je ?

Le haussement de sourcil suggestif de Raven fut la seule réponse.

- Désolé de te l'annoncer mais tes petits secrets n'ont aucun intérêt pour moi.

- Tu sais que ton nez tourne lorsque tu mens, n'est-ce pas ? C'est adorable.

Avec un autre sourire lumineux, il sortit de table, glissant son téléphone entre son oreille et son épaule. Dylan le regarda s'éloigner, perplexe.

- Je suis le seul à le trouver franchement bizarre, cette semaine ? demanda Darren.

- Sérieusement, Steven ! Dis-nous ce qu'il cache !

- Non.

Harmon et Darren râlèrent. Ils quittèrent la table pour tenter d'aller espionner Raven et obtenir leurs réponses. Dylan secoua la tête, consterné par leur attitude. Leur curiosité allait leur attirer des problèmes.

Dylan baissa les yeux vers son assiette.

- Ce que Raven cache... Ce n'est pas grave, n'est-ce pas ?

- Cela dépend de ta définition du mot « grave ». Si tu parles de quelque chose mettant à risque sa vie ou sa santé, non. Ce n'est pas grave. Si tu parles de quelque chose risquant potentiellement de lui attirer des problèmes et de la peine, alors oui, c'est grave. Et si tu poses cette question, c'est que tu t'inquiètes pour lui et que tu portes plus d'intérêt que tu ne veux bien l'admettre.

- C'est un ami, il est normal que je me pose des questions.

- Je pense que votre relation est bien plus compliquée que cela. Je pense aussi que tu ne la comprends pas entièrement toi-même.

- Je ne vois pas pourquoi tu dis ça. Raven et moi sommes amis. Certes, c'est différent de notre amitié ou de celle que j'entretiens avec Harmon à cause de ce jeu qui s'est établi entre nous. En dehors de ça, c'est une amitié des plus normales.

- Je doute qu'il y ait quoi que ce soit de normal à propos de Raven et de votre relation. À moins que nous partagions pas la même définition de ce qu'est la normalité.

Dylan se massa les tempes. Cette conversation commençait à se compliquer. Steven semblait vouloir lui dire quelque chose mais il ne parvenait pas à saisir ce que c'était. Parfois, son ami était difficile à comprendre.

Ils sortirent de la cafétéria sans en parler plus avant et Dylan n'allait pas s'en plaindre. Sa seule crainte avait été que Steven ait découvert ce qu'il se passait lorsque Raven et son père étaient dans la même maison. Puisqu'il avait dit que Raven ne risquait pas sa vie, il ne savait pas. C'était donc un autre secret que Raven dissimulait, un secret moins important. Le seul détail qui travaillait Dylan, c'était que Steven avait dit que ce secret risquait de lui faire de la peine. Raven n'avait pas besoin de ça. Il en avait déjà bien trop en lui pour en rajouter. Cependant, ce n'était pas comme si Dylan pouvait faire quoi que ce soit puisque le texan refusait d'en parler.

Les derniers cours de la journée passèrent lentement, dans l'excitation du week-end. Il soupira lorsqu'il put enfin sortir du lycée. Son frère partait avec ses amis donc il devrait faire la route seul. Un bras atterrit soudain autour de ses épaules. Raven.

- T'es tout seul, chéri ?

- Je l'étais, en tout cas.

- Dylan ! l'appela-t-on.

Il s'arrêta et se retourna pour voir un petit blond courir pour les rattraper. Il mit quelques secondes à reconnaître son partenaire de littérature. Il avait oublié son prénom. Mike ? Il lui semblait que c'était ça, son prénom

- Ça marche toujours pour demain ? On se retrouve au Starbucks à quatorze heures ?

- Oui, comme convenu.

- À demain, alors !

Avec un sourire et un geste de la main, il repartit vers le parking. Il sentit le bras de Raven glisser de ses épaules et il tourna les yeux vers lui. Il croisait les bras et l'observait, un sourcil haussé.

- Un rencard, Altesse ?

- Jaloux ?

- Énormément. Je pensais être le seul et unique pour toi et tu t'en vas avec un petit blondinet binoclard ! Je pensais que tu avais meilleur goût. Je suis déçu.

Dylan haussa les épaules avec un sourire en coin, amusé par l'air dramatique de Raven.

Ils reprirent leur route. Pour une fois, le téléphone de Raven demeura dans sa poche plus que quelques minutes.

- J'ai hâte de voir ce que tu vas présenter en littérature.

Raven sourit.

- J'ai tout prévu. Twinsted va adorer.

- Dois-je m'inquiéter ?

- Pas du tout ! Je serai sage comme une image !

- L'as-tu déjà été une seule fois dans ta vie ?

- Tu veux la réponse honnête ou l'autre ?

- Je me disais bien.

Ils échangèrent un sourire. Ils arrivèrent au carrefour où leurs chemins se séparaient. Raven donna un coup d'épaule dans le bras de Dylan.

- S'il a les mains trop baladeuses demain, tu m'appelles. Je me ferais un plaisir de lui casser...

- Raven...

- ... les lunettes. De lui casser les lunettes.

- Bien sûr. Rentre chez toi.

- À vos ordre, Altesse.

Avec une révérence ironique, il s'éloigna. Et Dylan rentra chez lui.


Le lendemain, il faillit oublier qu'il avait rendez-vous avec Mike. Son frère n'était toujours pas levé lorsqu'il partit. Il lui laissa son déjeuner dans le frigo et verrouilla la porte avant de prendre la route vers le centre-ville. Il s'installa à table, posant son sac à côté de lui sur le banc. Il sortit son téléphone, faisant quelques parties en attendant que son camarade n'arrive.

Le café était bruyant, cette musique qu'il méprisait criant dans les haut-parleurs. Il détestait ce genre d'endroits. Comment était-il censé se concentrer sur son travail avec autant de bruit venant parasiter son environnement immédiat ?

Mike arriva et poussa un gobelet vers lui avec un sourire.

- Salut, lui lança-t-il.

Dylan se contenta d'un hochement de tête en posant son portable sur la table. Il sortit son livre et son classeur de son sac. Il ignora l'air dépité de Mike qui avait simplement posé les coudes sur la table, tenant son propre gobelet à deux mains. Visiblement, Raven n'était pas le seul à avoir pensé que c'était un rencard et pas seulement un rendez-vous pour travailler.

- Il faut qu'on se mette d'accord sur ce qu'on va faire, dit-il. Je pense que le mieux, ça serait un exposé appuyé d'une représentation de la pièce de théâtre.

- Je pensais qu'on pouvait faire un passage de la pièce, le plus connu, et ensuite expliquer...

- Twinsted a parlé de notre interprétation, pas d'une simple explication.

- Je suis pas sûr de comprendre ce qu'il veut, alors.

Dylan soupira. Pour lui, c'était évidemment. Le plus dur dans cet exercice était de condenser son interprétation de la pièce en moins de dix minutes. Roméo et Juliette était un classique intemporel qui touchait des sujets sensibles et difficiles. C'était une tragédie, après tout.

- Ce qu'il veut, ce n'est pas qu'on explique ce que Shakespeare a voulu traduire à travers ses personnages mais ce que nous lisons, nous, à travers son œuvre, à notre époque.

- Je crois voir où tu veux en venir.

Et Dylan vit à son regard de veau qu'il n'en avait pas la moindre idée. Ça allait être long... Il tourna ses notes vers Mike, le laissant les lire en soupirant. L'odeur du café qui émanait du gobelet à côté de lui lui donnait mal à la tête. Il n'appréciait pas particulièrement le café à part s'il était dilué dans du lait, des épices ou du chocolat pour qu'il soit à peine possible de le sentir. Il avait horreur de tout ce qui était amer.

Enfin, Mike se décida à travailler sérieusement, ne cherchant même pas à dissimuler sa déception et sa frustration. Dylan fit de son mieux pour manifester toute la patience qu'il pouvait avoir en lui mais son camarade avait l'air et la manière de tourner la moindre phrase en message à peine subtile. Pendant un instant fugace, il eut la sensation que Mike tentait d'imiter Raven. Sauf que Raven était impossible à imiter tant il était bourré de confiance en lui et qu'il n'avait absolument aucune notion de honte. Contrairement à Mike.

Au bout de trois heures longues et pénibles, ils eurent enfin le squelette de leur travail. Dylan recula dans sa chaise, se passant les mains sur le visage. Il ne restait plus qu'à mettre le tout en forme et il en aurait fini. Il pourrait quitter cet enfer caféiné.

- Tu veux quelque chose à boire ? demanda Mike.

Au même moment, un gobelet apparut sous le nez de Dylan qui cilla. Il trouva Raven, debout à côté de lui. Prudemment, il prit le gobelet. L'arôme de chocolat et de menthe poivrée faillit le faire sourire.

- Il ne sera pas aussi bon que le mien mais ça devrait faire l'affaire. Travaillez bien !

Sans un mot de plus, il partit à une autre table rejoindre certains de leurs camarades qui discutaient bruyamment d'une soirée qui aurait lieu la semaine suivante. Ils étaient si peu discrets que Dylan perçut toute leur conversation sans même avoir à faire le moindre effort.

- Tu sors vraiment avec lui ?

L'attention de Dylan revint sur Mike qui le fixait avec dépit.

- Ma vie privée a-t-elle quelque chose à voir avec notre travail ? J'en doute fortement.

- Donc, tu sors avec lui.

Dylan posa son gobelet sur la table et regarda son vis-à-vis droit dans les yeux.

- Si tu es si sûr que je sors avec Raven, pourquoi avoir tenté de transformer tout ça (il désigna leur travail de la main) en un rencard ?

Mike rougit violemment en détournant la tête, manquant de s'étouffer avec son café.

- Tu... Tu as remarqué...

- Tu n'es pas très discret.

- Donc, c'est non.

- En effet.

Dylan aurait bien répondu avec le sarcasme qui lui brûlait les lèvres mais il n'avait pas envie de blesser le pauvre garçon. Il n'était pas le premier à tenter sa chance et Dylan faisait toujours de son mieux pour ne pas trop les blesser en les repoussant.

- Terminons-en, proposa-t-il doucement.

- Oui, terminons-en.

Bizarrement, Mike avait soudain tout compris à leur projet.

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NdlA : L'art de détruire les espoirs d'un rival sans y paraître par Raven Herron ! Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Dites-moi tout !

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