Chapitre n°7 : La révélation.
Chapitre n°7 : La révélation.
Précédemment dans LCDDM...
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Abasourdie par la scène je m'étais laisser tomber par terre, entraînant ainsi Tamako dans ma chute.
"Mamie..."
"Mamie.
"Mamie !"
"MAMIE !"
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[Dédicace à hiba_le_raibi !❤]
[Dédicace à kazuralagamers !❤]
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Était-ce encore mon esprit qui me jouait des tours ?
Ou alors, ce que je voyais en ce moment même s'agissait vraiment la réalité ?
Je m'étais posée la question plusieurs fois avant, sans vraiment obtenir la réponse à ma question, parfois...
Mais là, je n'avais plus le temps de réfléchir, plus le temps de me poser des questions. Ce que je voyais était bel et bien la dure réalité.
Le stress était à son summum, j'avais les mains toutes tremblantes. Sur mon visage se dessinait une expression des plus effarées que jamais je n'avais porté jusqu'à ce jour.
Je ne pris guère le temps de réfléchir lorsque rapidement, je me précipitai vers la silhouette allongée de ma grand-mère.
Sur son visage, son sourire n'était plus. La jovialité qu'elle reflétait autrefois avait disparût. Devant moi se tenait un corps pâle, un visage exprimant la souffrance et la désolation. Elle ne bougeait pas, elle demeurait immobile telle une statuette.
Même quand je la secouai dans tous les sens, desespérée de pouvoir lui faire reprendre connaissance, ce fût vain.
Elle n'effectua aucune action, ni même le moindre mouvemement, seule sa respiration saccadée lui faisait lentement gonfler et dégonfler la poitrine, au rythme des lents battements de son coeur.
Paniquée, je ne pouvais plus contenir ma peur.
Tout l'optimisme que j'avais acquérit s'était effondré. Cette force, cette audace que je pensais avoir enfin pu gagner n'était que le fruit de mon imagination.
Je ne pus qu'accepter la triste réalité.
Au fond, j'étais toujours la même faiblarde, la créatrice de problèmes incapable à resoudre moi-même.
Rien n'avait changé et rien ne changera.
La confusion et le frustration me chamboulaient corps et âme. Ne sachant plus où donner de la tête pour essayer de gérer toutes ces émotions, je ne pris même pas le temps de remarquer les larmes qui commençaient déjà à inonder mes yeux (C/Y).
"Mamie ! MAMIE ! Tu m'entends ?!"
Je tentais désespérément de la secouer encore et encore, mais rien n'y faisait. À ce moment là, les larmes sortirent, celles-ci se mirent donc à couler le long de mon visage (C/P) avant de s'écraser, goutte après goutte, sur le plancher.
Ainsi, je commençais à sangloter.
Derrière moi se tenait Tamako, l'air aussi dévastée que moi.
Cependant, elle ne savait pas vraiment pourquoi. Pour elle, ce n'était qu'une parfaite étrangère. Elle ne la connaissait pas, pas aussi bien que moi, de plus, ce n'était pas sa grand-mère.
Mais ses émotions la trahissaient, son coeur battait fort dans sa poitrine pour le démontrer. Elle était petrifiée, tourmentée tandis la même question tournait sans arrêt dans sa tête :
"Pourquoi est-ce que je me sens aussi mal ?"
Elle ne parvenait pas à trouver la réponse, et le regard paniqué que je lui renvoyais l'alarma davantage.
Une voix lui disait qu'elle ne pouvait pas me laisser souffrir, de même pour l'étrangère étalée au sol. Son instinct lui indiquait qu'elle devait nous protêger coûte que coûte, mais pourquoi ? Personne ne le savait, encore moins elle-même.
En se secouant la tête, Tamako ne se posa plus de questions et décida d'agir.
"Je vais appeler le samu." Dit-elle en accourant vers la où se trouvait le téléphone fixe.
Tout en essayant de combattre mes sanglots, j'hochai la tête. Je décidai également de me rendre utile en prélevant le pouls de ma grand-mère.
Le lent battement que je sentais au travers de mes doigts m'indiqua qu'il était très faible mais au moins, existant.
Cela me soulageait un peu, même si je savais que la situation pourrait devenir critique d'un moment à l'autre.
Je me retournai vers Tamako. Le téléphone à la main, elle était en train de composer le 119, le numéro du Samu.
Soudainement, j'eus un mauvais pressentiment en la voyant faire. Cette fois, je savais que ce n'était pas dû à mon pessimisme passager, je n'étais que trop sûre de ce qui allait se passer ensuite.
Mais au moment où je commençais à le réaliser, il était déjà trop tard. Tamako avait déjà l'appareil téléphonique à l'oreille.
Tamako : "Allo ?"
"Ici les secours. Quelle est votre urgence ?" Répondit la voix à l'appareil. D'après le timbre de celui-ci, je ne pus que déduire qu'il s'agissait d'une femme.
Tamako prit une grande inspiration avant de répondre.
Tamako : "Oui, bonsoir. J'ai trouvé la grand-mère de mon amie étendue sur le sol et-"
"Il y a quelqu'un ? Parlez s'il vous plaît ?" Répliqua la voix.
Nos yeux s'écarquillèrent de confusion. Pendant un moment, nous nous regardâmes. La même expression s'était dessinée sur nos visages. Un silence s'installa avant que nous réalisions avec surprise ce qui arrivait.
Sous le regard confus de Tamako, je venais de découvrir que la théorie que j'avais développé plus tôt s'avérait être vraie.
Personne ne peut entendre Tamako.
Personne ne peut voir Tamako.
À part moi.
Le puzzle était à présent complet. Tout faisait désormais sens.
Je décidai alors de prendre les choses en main.
"Tamako, laisse-moi faire." Lui dis-je en tendant la main.
Elle y déposa le téléphone fixe sans une seule once d'hésitation, elle aussi était au courant.
Je collai alors le téléphone à mon oreille.
"A-Allo ?"
"Oui, quelle est votre urgence ?" Répliqua de nouveau la voix.
Je pris alors une grande inspiration pour ne pas trop bégayer.
(T/P) : "Je... J-J'ai trouvé ma grand-mère étendue au sol inconsciente en rentrant des cours."
"D'accord, donnez-moi votre adresse et je vais vous envoyer une équipe le plus vite possible."
(T/P) : "H-Hum... Rue 7-9 Jingumae dans l'arrondissement Shibuya-ku."
"Très bien, une équipe arrivera dans quelques minutes, ne coupez pas l'appel, d'accord ?"
(T/P) : "D-D'accord."
J'hochai la tête, quelque peu déconcertante à l'idée de devoir attendre. Rien qu'en lançant des regards au corps de ma grand-mère qui ne cessait de pâlir à la minute, la panique augmentait.
Par la même occasion, la personne à l'appareil décida de prolonger la conversation en attendant que le Samu arrive.
"Comment vous appelez-vous et quel est votre âge ?" Me demanda-t-elle.
(T/P) : "Je... Je m'appelle (T/P). (T/P) Tsukishima Et j'ai 12 ans."
"Est-ce que tes parents peuvent venir te récupérer ?"
À ces mots, je ravalai ma salive. Au fur et à mesure que mon expression s'attristait, je me rappelais avec regret à quel point je détestais ce sujet.
Je pris ainsi une seconde inspiration pour éviter que les larmes ne reviennent souiller mes joues.
(T/P) : "Non. Je n'ai pas de parents, je vis avec ma grand-mère..."
"Oh... Je vois..." Elle soupira à travers à l'appareil, l'air de regretter d'avoir posé la question.
Je ne pouvais pas vrament lui en vouloir. Après tout, elle ne savait pas, personne ne savait.
Peut-être que c'était ma punition pour avoir été muette tout ce temps... Moi qui pensais que personne n'avait besoin d'entendre mes problèmes...
Elle avait continué à me poser toutes sortes de questions pour m'identifier ou pour je-ne-sais-quelle-autre raison, de toute façon, j'y avais répondu sans broncher.
Après quelques instants d'attente qui semblaient durer des heures, je pus entendre le son des gyrophares se rapprocher de chez moi.
Curieuse, je jetai un coup d'oeil par la fenêtre. Juste devant chez moi se tenait un camion, le rouge et le bleu clignotants du gyrophare passait à travers la glace.
Lentement, le ciel se faisait de plus en plus sombre, l'horloge ne tarderait pas à sonner 19h. Alors, la tête enterrée sur le rebord de la fenêtre, j'attendais.
J'attendais qu'ils sonnaient à la porte.
Quand j'entendis le son familier provenir de la porte d'entrée, je me redressai brusquement avant de foncer jusqu'à celle-ci, la déverouillant.
La porte finalement ouverte, je les vis. Reconnus par leurs uniformes, les secours étaient arrivés.
L'un des hommes s'était accroupi à mon niveau, en me demandant où était ma grand-mère. En poussant un long soupir, je pointai le bout du couloir, là où se trouvait toujours Tamako, assise à un coin.
Après m'avoir vaguement remercié, ils hochèrent la tête et accoururent vers le couloir, sans même faire attention à Tamako. Elle n'en avait que faire sachant que personne ne pouvait la voir à part moi.
Une fois avoir reperé le corps, les individus en uniforme procédèrent à sortir leur ustensiles bizarres.
Munis de ceux-ci, ils prélevèrent le pouls de ma mère, le taux de glucose, la tension et un tout autre tas de trucs que font les gens au Samu.
Je n'y avais pas trop fait attention. J'avais détourné le regard durant toute la scène, témoigner tout ça me rendait plus malade qu'autre chose.
Quand ils eûrent terminés leurs espèces de... procédés médicaux. Je les vis porter le corps flasque de ma grand-mère jusqu'à un espèce de lit d'hôpital.
Rapidement, ils commencèrent à faire glisser les roues de celui-ci vers la sortie, là où je me tenais, tête baissée.
Les bruits de pas précipités résonnaient dans mes oreilles. Ce fût seulement lorsque je redressai la tête que je le réalisai.
Le temps s'était arrêté. Sans que je n'en connaisse la raison, je tremblotais, mes yeux écarquillés observaient avec frayeur ces hommes emporter ma grand-mère.
Je ne comprenais pas, je ne comprenais rien. La peur de la solitude avait pris le contrôle de moi-même. Où est-ce qu'ils l'emmenaient ? Est-ce que je me retrouverais seule ? Est-ce qu'elle va... s'en sortir ?
Sans même me rendre compte de ce que je faisais, la seconde d'après, je me retrouvais à pleurer sur le lit. Je ne pouvais plus contenir mes larmes, j'avais donc éclaté en sanglots. Je les etouffaient en enterrant ma tête dans l'abdomen de ma grand-mère.
La morve coulant de mon nez, mes pleurs se mirent à résonner de plus en plus forts, si bien que les deux individus avaient arrêté de pousser le lit, à la place, ils me regardaient perdre le contrôle de moi- même. Leurs regards désespérés en disaient long, ils ne savaient pas quoi faire.
Ils avaient beau essayer de m'apaiser par tous les moyens, j'étais inconsolable. Je pleurais avec beaucoup de rancoeur, mais aussi beaucoup de regret et de honte.
Quoique je fasse, le malheur arrivait toujours vers moi. Je ne pouvais rien faire pour le contrer, même pas me défendre, rien. Seulement observer.
Et agoniser en silence...
J'en avais marre, mais c'était comme ça.
Toujours comme ça.
Rien ne sert de pleurer si personne ne vient pour sécher mes larmes.
Pendant que j'essayais tant bien que mal à retenir mes sanglots, je sentis une main étrangère me caresser le haut de la tête.
Normalement, j'aurais essayé de la retirer, violemment, mais cette fois, quelque chose m'en empêchait. Cette chaleur qui émanait de cette main, c'était agréable, voire même apaisante. Sans le savoir, j'avais arrêté de pleurer, jusqu'à ce que seuls quelques reniflements ressortaient.
Lentement, je tournai la tête. Là se tenait un homme de grande taille. Il avait de courts cheveux bruns, son regard dénotait la même couleur, dans laquelle une lueur bienveillante se dessinait afin d'accompagner son sourire.
Son visage, étrangement, il m'inspirait confiance. Beaucoup de confiance. C'est lorsqu'il prit la parole que ce sentiment s'amplifia.
"(T/P), c'est bien ton nom n'est-ce pas ?" Me demanda-t-il, toujours muni de ce sourire évocateur de confiance.
"O-Oui..." Bégayai-je, en tournant légèrement la tête sur le côté pour tenter de camoufler les larmes restantes sur mes joues.
"Je m'appelle Kenji."
"K-Kenji...? En...chantée..."
À l'aide de mes manches, j'essayai d'essuyer mon visage, mais d'autres larmes fûrent encore leur apparition.
Les lèvres tremblantes, je constatais avec horreur que je recommençais à pleurer.
Le sourire qu'affichait le jeune homme se métamorphosa. Ma tristesse avait l'air de l'affecter.
"Ne pleure pas..."
Doucement, il tendit sa main vers mon visage. Par réflexe, je reculai d'un bond, mais il continua d'approcher son membre. Lorsque sa main rencontra finalement ma joue humide, il essuya quelques larmes à l'aide de ses doigts. Tout doucement.
Il me tendit ensuite un mouchoir.
"M-Merci..." J'hésitai un peu à le prendre, mais en voyant son regard insistant, je finis par le prendre et me moucher dedans.
"Alors..." Commença-t-il. "Tu ne connais personne qui puisse s'occuper de toi à part ta grand-mère ?"
Je baissai tristement les yeux.
"N-Non... J-Je suis orpheline... Je n'ai que ma grand-mère..." Balbutiai-je tout en essuyant mes larmes.
Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent.
"Pauvre petite..."
À ces mots, je sentis une grande source de chaleur m'envelopper, l'instant d'une seconde m'avait-il fallut pour comprendre qu'il me serrait dans ses bras protecteurs.
"Tout ira pour le mieux."
Il conclua avec cette phrase. Je le regardai pendant un long moment, en me demandant si lui faire confiance serait la bonne chose à faire ou pas.
Sans réfléchir davantage, j'enterrai ma tête dans sa poitrine, en resserant son étreinte autour de moi.
J'étouffais mes sanglots persistants dans son torse, en tirant et secouant le col de sa veste sans même que cela ne l'importune, car au contraire, il caressait mon dos tout en attendant patiemment que je finisse par me calmer.
Finalement, ce fût le cas lorsque je sentis mes membres perdre en puissance avant de devenir flasques, tour à tour. Mes paupières s'alourdirent jusqu'à se fermer complètement, laissant place au néant visuel.
En tombant dans le sommeil, j'étais loin de me douter que jusqu'à ce jour, les étoiles dans le ciel n'avaient jamais autant brillé.
(A/N : KENJI GIRAC !)
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D'un bond, je me réveillai dans mon lit. Haletante, j'analysai les alentours. La pièce était éclairée. On dirait que quelqu'un avait déjà ouvert les rideaux.
En me redressant, je jetai un coup d'oeil à mon téléphone qui était sur mon lit, il n'avait pas chargé de la nuit. Je soupirai avant de l'allumer, en espérant qu'il restait au moins un pourcent afin que je puisse y voir l'heure.
Je constatai avec soulagement que heureusement, il était à vingt pourcent.
Le téléphone marquait 9h.
Cela indiquait une chose :
J'avais raté les cours.
Oh et puis on s'en fiche ! Ça me fera des vacances, de plus, j'avais autre chose dont me préoccuper.
En tournant la tête, je vis Tamako assise à califourchon sur une chaise. Sa chevelure blême longeaient son visage, elle fixait le sol.
(T/P) : "Tamako...?"
Tamako : "..." Elle ne répliqua pas. À la place, elle leva lentement la tête pour révéler son visage. Ce même air mélancolique se reflétait dans ses yeux (C/Y).
Intriguée, je demandai :
"Tu... vas bien ?"
Tamako : "Hm... Bien. Très bien... Ne t'en fais pas pour moi..." Me répondit-elle tout en me souriant tristement.
Je savais bien qu'elle mentait, c'est pour cela que je m'approchai d'elle pour l'enlacer. Elle était surprise par mes action, mais l'instant d'après elle décida d'enrouler ses bras autour de moi, pour me rendre mon calin.
On s'était enlacé pendant un long moment, chacune profitait de la chaleur de l'autre. C'était assez agréable.
Par la même occasion, je découvris qu'elle avait des cernes visibles sous les poches de ses yeux.
Je compris qu'elle n'avait pas dormi de la nuit. Ainsi, je lui dis qu'elle pouvait allez dormir si elle veut, elle avait accepté.
Une fois qu'elle se jeta sur mon lit, j'en profitai pour sortir de la chambre en prenant soin de fermer la porte derrière moi.
Lorsque j'allais descendre les escaliers, j'entendis une voix.
Par curiosité, je descendis et partis en direction du salon. Doucement, j'entrouvris la porte et vis Kenji, le jeune homme de hier soir en train de parler au téléphone assis sur l'un des canapés.
"Oui, elle dort. Je pense que c'est mieux qu'elle ne revienne pas avant demain." Disait-il.
Ainsi, il raccrocha le téléphone et se tourna vers la porte. Par réflexe, je me cachai derrière celle-ci mais cela ne lui avait prit seulement que quelques secondes avant de remarquer ma présence.
Il me souria.
"Oh ! (T/P) ! Tu es déjà réveillée ?"
Je reculai encore derrière la porte.
Surpris, il ria.
"Non... Je dors les yeux ouverts..." Répondis-je finalement avant de bâiller.
"Mais quel humour..." Marmonna-t-il en souriant.
Hésitante, j'allai m'asseoir sur le canapé, à côté de lui.
Kenji : "Tu devrais aller te préparer, on va bientôt partir."
(T/P) : "Partir ? Où ça ?"
Kenji : "À l'hôpital."
(T/P) : "Ah oui..."
En me souvenant de ce qui s'était passé le soir dernier, je poussai un long soupir. Mais avant que la tristesse ne refasse surface, je baillai une seconde fois.
En voyant ma détresse, le jeune homme me caressa doucement la tête.
Kenji : "Tu veux que je te cuisines quelque chose ?" Me demanda-t-il.
(T/P) : "Non... merci." Répondis-je. "Ça ira... Je vais me débrouiller toute seule..."
Kenji :;"Tu en es sûre ?"
(T/P) : "Oui."
Kenji : "Très bien, je t'attends ici."
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Après avoir pris le petit-déjeuner, effectué ma routine capillaire, m'être brossée les dents et lavée, je pris une serviette et partis dans ma chambre pour choisir la tenue que j'allais mettre.
(A/N : Laquelle avez-vous choisi ? Perso j'ai choisi la 01.)
Après avoir terminé d'enfiler le dernier tissu, je descendis promptement au salon.
Kenji regardait quelque chose sur son téléphone mais il stoppa ses activités quand il me vit.
"Wow, t'es super mignonne comme ça !" Dit-il en me souriant chaleureusement.
Prise au dépourvue, je n'avais pas pu m'empêcher de rougir à cette remarque. Gênée, je commençai à jouer avec une de mes mèches de cheveux en détournant le regard.
"Me-Merci..." Marmonnai-je.
Il ricana en me voyant perdre tous mes moyens avant de reprendre une expression sérieuse.
"Bon, on va devoir y aller. Tu viens ?"
Déterminée, j'hochai la tête.
Ainsi, Kenji se leva. Il prit son manteau et, me tenat par la main, il m'entraîna vers la sortie. Dehors, je pris le temps vérouiller la porte à clé.
En me retournant, je vis Kenji en train de déverouiller la portière de sa voiture vernie de chrome rouge. Elle était garée parmis d'autre voitures.
Le reflet du soleil faisait briller la sienne, le ciel était nuageux mais on pouvait toujours distinguer le cyan qui recouvrait le monde au-dessus de nos têtes.
La main posée sur ma poitrine, je pris une grande bouffée d'air fraîche. Mon corps entier se tonifia sous l'effet de la douce brise printanière qui enveloppait mes cheveux.
Kenji m'interpella, il me fit signe d'entrer dans sa voiture. Toujours muni de ce sourire bienveillant, cela m'incita à le sourire en retour.
Je descendis les marches devant la porte d'entrée et entrai dans la voiture. Lorsque je m'asseyai à la place avant, il referma la portière et fit le tour de la voiture pour prendre la place au volant.
Il démarra ensuite la voiture. Comme toujours, l'odeur de l'essence me donnait des maux de tête mais je l'ignorai. Durant tout le trajet, je regardais les paysages défiler au travers de la vitre de la portière, quelque chose de bien plus important me tourmentait déjà la tête.
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Lorsque nous arrivâmes devant l'immense batiment qui s'avérait être l'hopital, Kenji me prit par la main et entra à l'intérieur.
"Ohé ! Kenji !"
Une infirmière aux cheveux violets s'approcha de nous avec hâte, elle avait l'air de connaître Kenji et avait donc entamé une discussion avec lui.
Moi, ne voulant pas les embêter, j'étais partie m'asseoir dans la salle d'attente. Je sortis mon portable pour jouer aux multiples jeux qui s'y trouvaient, histoire de passer le temps. Je priais en même temps pour qu'il ne se décharge pas trop vite en sachant qu'il était déjà à dix-sept pourcent.
Par-dessus le comptoir, je les voyais discuter. Quelques minutes de plus et ils avaient enfin terminé de discuter. L'infirmière lui salua avec un grand sourire avant de retourner d'où elle venait, c'est-à-dire nul part...
"Hé, (T/P)." Kenji m'interpella, en veniant vers moi. Son expression de visage en disait long sur la mauvaise qu'il allait annoncer par la suite.
"Tu ne peux pas aller visiter ta grand-mère pour le moment mais tu peux aller parler à cette infirmière en attendant, elle te dira comment va ta grand-mère."
Suite à ces mots, je redressai immediatement la tête vers lui. Mes yeux s'ecarquillèrent de frustration.
"Qu-Quoi ? Comment ça je ne peux pas la voir ?!" M'écriai-je en grinçant des dents.
"É-Écoute, l'état de ta grand-mère n'est pas stable, son cœur peut s'arrêter à n'importe quel moment. Calme toi, tu pourras bientôt la voir. Maintenant, va voir l'infirmière. " Dit-il en pointant l'infirmière derrière les comptoirs qui discutait avec une autre collègue.
Il essayait de m'apaiser mais finalement, je poussai un profond soupir, me calmant ainsi par moi-même. J'hochai lentement la tête avant de me lever et d'aller voir l'infirmiere en question, en traînant mes pieds derrière moi.
Je grognais dans ma tête.
Comment voulais-t-il que je me calme dans une situation pareille ? Je suis sur le point de perdre l'une des deux personnes qui m'ai jamais aimé !
"Bonjour jeune-"
"Comment va ma grand-mère ?" L'interrompis-je froidement.
"Ah ouais... Tu vas droit au but toi..." Répliqua l'infirmière en ricanant nerveusement.
"Elle a fait une crise cardiaque. Son état n'est pas stable mais on a presque réu-"
??? : "De quoi tu parles Nojiko ? Elle va parfaitement bien !" Une voix enjouée l'interrompit. C'était en nous retournant que nous vîmes qu'une autre infirmière s'était pointée devant nous.
Ses longs cheveux blonds entourait ses traits enfantins sur lequel reposait un grand sourire pétillant.
Par la même occasion, j'avais cru entendre un grognement de la part de Nojiko, l'infirmière aux cheveux violets. Mais non, ça doit être le fruit de mon imagination.
Nojiko : "Tu en es sûre ? La dernière fois que j'étais allée dans sa salle, son état n'était pas terrible." Dit-elle avec un air déconcertant.
??? : "Ne t'inquiètes pas pour ça, on vient de la stabiliser ! (T/P) peut aller la visiter sans problème !"
Cette bonne nouvelle m'avaitnaidé à diminuer la frustration qui avait pris le contrôle quelques minutes plus tôt. Un sourire avait pris le temps de se dessiner sur mes lèvres.
Nojiko : "Ah vraiment ? C'est excellent alors ! Je vais aller vérifier ça par moi-même, tu veux bien, Sayuri ?"
Sayuri : "Pas de problème !" Dit-elle en repartant, toute souriante.
Nojiko : "Bon, (T/P), tu m'attends ? Je vais juste aller vérifier tout ça, ensuite tu pourras aller la voir !" Dit-elle en me souriant chaleureusement.
(T/P) : "D'accord !" Répondis-je en souriant.
À ces mots, je repartis m'asseoir dans la salle d'attente. L'infirmière Nojiko était partie en direction de la salle en question dans le couloir située devant la salle d'attente, là où se trouvait plusieurs portes à chaque mur avec des numéros inscrits dessus, sans doute pour nommer les chambres. C'était en m'attardant à ces détails que je finis par la perdre de vue.
Je décidai alors de rallumer mon teléphone, Kenji discutait encore avec une autre infirmière. Je ne le pensais pas aussi extraverti.
Divertie par mon téléphone, j'attendis patiemment l'arrivée de Nojiko. Cinq minutes passèrent avant que je ne l'entende m'interpeller.
"C'est bon, j'ai vérifié. Ta grand-mère va bien ! Tu peux aller la voir !" Me dit-elle en m'adressant un sourire.
D'un bond, je sautai du siège sur lequel j'étais assise.
"C-C'est vrai ?! Génial !" M'écriai-je, les larmes prêtes à inonder mes yeux.
Elle me fit signe de venir avec elle. Sans hésiter une seule seconde, je quittai la salle d'attente et accourai vers elle.
En me tenant la main, elle me guida vers plusieurs couloirs, ceux dont elle revenait. Plusieurs portes longeaient les murs blancs de l'hôpital. Quelques pas plus tard et Nojiko s'arrêta à l'une d'entre elles.
La porte sur lequel était inscrit un numéro de chambre.
Souriante, elle se tourna vers moi.
"Vas'y, entre ! Moi je vais t'attendre ici."
J'hochai la tête.
"D'accord !"
J'ouvris la porte et la refermai derrière moi.
Doucement, je marchai dans la pièce. Je tournai la tête afin d'analyser les nouveaux décors, comme d'habitude.
La pièce était entièrement blanche, comme dans les couloirs de l'hôpital, ça n'avait pas changé.
Mes pas s'arrêtèrent lorsque mon regard se posa sur un lit.
Ma grand-mère se tenait là. Son regard (C/Y) reposait sur la fenêtre à droite du lit. Attentivement, elle observait l'aurore qui ornait le ciel. La fenêtre étant entrouverte, on pouvait sentir un léger courant d'air rafraîchir la salle.
Ses longs cheveux gris virevoltaient au rythme de celui-ci, elle passa délicatement une mèche derrière son oreille afin de lui donner une meilleure vue du paysage.
Un sourire rassuré se dessina sur mes lèvres, j'étais heureuse, heureuse de savoir qu'elle allait bien.
"M-Mamie ?"
Doucement, je marchai vers le lit. Elle se tourna immédiatement en entendant le son de ma voix. Lorsqu'elle me vit, elle me souria également, accompagnée d'un regard soulagé. Elle aussi avait l'air ravie de me revoir.
"(T/S) ?" Répliqua-t-elle.
(A/N : (T/S) = Ton surnom)
"Mamie !" Je ne pouvais plus contenir ma joie. Sans prévenir, je me précipiai à son lit et me jetai dessus. Elle sursauta en sentant mes bras autour d'elle la serrer aussi fort, je l'enlaçai de toutes mes forces.
Natsumi : "Fait a-attention tu m'étouffes là !" Parvint-elle à chuchoter, pliée en deux par mes bras briseurs d'os.
(T/P) : "Ah oui ! Pardon !" En réalisant l'inconfort que je lui infligeais, je la lâchai immediatement, permettant à Mamie de respirer un bon coup
(T/P) : "Mamie, tu m'as fais tellement peur ! J'ai bien cru te perdre pour de bon !" M'écriai-je en mimiquant une expression de frayeur.
Natsumi : "Et bien, (T/P)..."
"Justement, j'ai bien peur que ce soit bientôt le cas..." Annonça-t-elle, suivi d'un soupir de désespoir.
J'écarquillai les yeux, ahurie. Je n'étais pas sûre si Mamie voulait plaisanter ou alors qu'elle était devenue pessimiste alors je balbutiai :
"C-Comment ça ?"
Natsumi : "J'ai quelque chose de très important à te dire."
Elle me regarda avec un regard plus sérieux que jamais. Cette fois, j'avais compris. Elle n'avait pas l'air de plaisanter, son expression me faisait déjà imaginer le pire.
(T/P) : "M-Mamie... Tu commences à me faire peur là..."
De la sueur nerveuse dégoulinait déjà le long de mon visage (C/P).
Çela s'aggrava lorsqu'elle m'attrapa par le bras, me ramenant ainsi vers elle pour que je puisse l'écouter de plus près.
Natsumi : "(T/P), écoute, il ne me reste pas assez de temps pour tout te raconter mais tu verras, dans le tiroir de ma chambre se trouve plusieurs lettres, tout ce que tu dois savoir y est écris. Je les ai écrites au cas où les choses tourneraient mal."
Le stress et la confusion commençaient à me monter la tête.
(T/P) : "Quoi ? Mais de quoi tu parles ? Je ne compr-"
Natsumi : "Fait moi confiance-" Avant même qu'elle ne puisse terminer sa phrase, elle sentit sa gorge se nouer et se mit soudainement à haleter, de plus en plus fort. Elle dû lâcher son emprise autour de mon bras afin de maintenir sa respiration, appuyant sa main sur sa poitrine.
(T/P) : "Mamie ? Qu'est-ce qui t'arrive ?" M'écriai-je, paniquée.
Natsumi : "J-Je n'ai plus b-beaucoup de t-temps.."
L'électrocardiogramme qui se trouvait à côté du lit commençait à émettre des "bips" de plus en plus rapides.
(T/P) : "Mamie !"
La panique augmentait, les larmes commençaient à me monter aux yeux. Je ne comprenais pas ce qui passait, ni même pourquoi. Tout ce que je savais, c'est que cette histoire bizarre à propos du temps me fichait la trouille, je ne savais pas trop si je devais y croire mais l'état de ma grand-mère m'inquiétait par-dessus tout.
Les bips de l'appareil se faisaient de plus en plus rapides à la seconde où elle me parlait, rien n'allait.
Natsumi : "(T-T/P). Je-Je dois te dire quelque chose. Tu-Tu connais Tamako n'est ce pas ?"
(T/P) : "Oui- Attends. Comment est-ce que tu la connais ?"
Lui demandai-je en écarquillant les yeux. La confusion avait prit tellement de place dans ma tête que j'en étais arrivée où je ne comprenais quasiment plus rien.
Natsumi : "(T/P)... Je l-l'ai vu dormir dans ta chambre m-mais je ne t'ai r-rien dit..." Balbutia-t-elle en tentant d'alléger ses halètements.
(T/P) : "Q-Quoi ?!"
Natsumi : "J-Je ne t'ai rien dit parce que je ne pensais pas que ce serait le bon moment... Mais maintenant que mon temps e-est compté, tu dois le savoir."
(T/P) : "Mais mamie ! Je ne comprends rien à ce que tu racontes !" Lâchai-je finalement. Les larmes avaient enfin fini par couler, je ne pouvais plus contenir mes émotions.
Les lèvres tremblantes, je posai mes mains sur le lit pour prendre le temps de les laisser s'envoler, mais ça ne s'avérait pas aussi facile. Je voulais comprendre, mais je n'y arrivais pas et ça m'énervait par-dessus tout.
En voyant ma détresse, ma grand-mère passa une main chaleureuse à travers mes cheveux. Elle me caressa la joue avant de redresser ma tête vers le sien.
Malgré la douleur et les larmes qui manquaient de tomber, elle me souriait. Elle me souriait comme si de rien n'etait, comme si il ne s'était rien passé. Tristement, elle me souriait pour me rassurer.
D'un côté, ça ne me surprenait pas. Ma grand-mère, elle avait toujours été comme ça. Elle avait toujours l'habitude de penser aux autres plutôt qu'à elle, j'imagine qu'être trop gentille comptait parmis ses nombreuses vertues. Elle arrangea une mèche de mes cheveux et me souria d'un coeur altruiste et bienveillant, sans me faire douter une seule seconde que la phrase qui allait sortir de ses lèvres me laisseraient sans voix.
Natsumi : "(T/P). T-Tamako... c'est ta soeur."
(T/P) : "Ma... quoi ?"
J'étais sans voix.
Natsumi : "Ta grande sœur."
(T/P) : "Tamako..? Ma grande sœur ?!"
Natsumi : "T-Tu compr...endras qu-quand t..tu auras l-lu les lettres."
Natsumi arrivait à peine à respirer.
(T/P) : "M-Mais.. Il y a quoi dans ces lettres ?" Demandai-je.
Natsumi : "(T-T/P)... Quoiqu'il arrive, s-sache que je t-t'aimerai toujours..." Dit-elle en lâchant son dernier souffle.
L'électrocardiogramme affichait une longue ligne horizontale et émettait un long "beep" pour montrer que le cœur de Natsumi ne bat plus.
Le mien avait raté un battement. Lentement, je voyais mon monde entier s'écrouler devant mes yeux
(T/P) : "Non..."
"Non, non, non. NON !"
"MAMIE !"
Je criai encore et encore, en vain. Cette fois, elle restait immobile. Sa poitrine ne gonflait plus à cause des battements de son coeur, ils avaient disparût, tout comme la joie qui abritait autrefois son visage. Plus aucune expression n'ornait celui-ci.
Cette vue m'horrifiait, si bien que par réflexe, je reculai, et reculai, jusqu'à finir par trébucher sur mes propres pieds. J'aterrissai sur mon derrière, mais la douleur ne me fit guère oublier l'horreur que je visualisais à ce moment-même.
Est-ce qu'elle est... morte ?
Non, ce n'est pas possible.
Ce n'était tout simplement pas possible.
Ce n'est qu'un cauchemar, je vais me réveiller.
Oh que oui, je vais me réveiller.
"Je vais me réveiller, oui oui..."
Je me relevai. La même phrase se répétant dans ma tête, je fermai les yeux et pris une grande inspiration. Mon souffle se faisait saccadé, je pouvais entendre mes prompts battements de coeur à l'intérieur de mon oreille. Mais en levant la tête, rien n'avait changé, ma grand-mère était toujours immobile dans le lit, elle pâlissait à la seconde et long bip de la machine se répétait dans ma tête.
Même en radotant la même phrase dans ma tête, je ne parvenai pas à supporter ce son. Les mains camouflant mes oreilles, je grinçais des dents et tournai brusquement les talons, J'acourrus vers la porte de la chambre, les larmes inondant maintenant entièrement mon visage. Ma vision était floutée, je ne savais pas où j'allai, je ne contrôlais plus le moindre de mes actions, mes émotions avaient pris le dessus comme d'habitude.
Je ne faisait que courir, courir et encore courir jusqu'à entrer en collision avec quelqu'un. Mes pas s'arrêtèrent et je tombai de nouveau sur le derrière.
Abasourdie, je levai la tête et malgré les larmes qui troublaient ma vue, je réussis quand même à discerner la chevelure violette de Nojiko. Elle me regardait d'un air stupéfait avant de finir par s'accroupir à mon niveau.
Nojiko : "Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'es plus avec ta grand-mère ?" Demanda-t-elle en essayant de sécher mes larmes avec ses mains. Bizarrement, celles-ci étaient froides, voire même glaciales, mais je n'y avais pas trop prêté attention.
(T/P) : "C-C'est ma grand-mère ! Son cœur ne bat plus !" Repliquai-je, haletante dû à la panique.
Nojiko : "Quoi ? Mais c'est impossible ! Je vais... je vais aller chercher le docteur !"
Sans perdre une minute de plus, elle se précipita vers une des différentes salles peuplant le couloir.
En me relevant, peu de temps après, je vis toute une équipe de médecins en sortir, et aller dans la chambre qu'occupait ma grand-mère.
Nojiko revint alors vers moi. Sans même m'expliquer quoique ce soit, promptement, elle m'attrapa le poignet et m'entraîna le long des couloirs opressants de l'hopital.
Quelques pas plus tard, elle s'arrêta devant une porte, celle de la salle d'attente. En ouvrant celle-ci, elle me dit ceci :
"Bon, tu vas attendre sagement ici, moi, je vais aller voir comment ça se passe."
J'hochai anxieusement la tête avant d'aller m'asseoir sur l'un des sièges disposés dans la salle.
Ainsi, elle partit sans dire un mot de plus, aussi rapidement qu'elle était venue.
Je soupirai un bon coup, en tentant de reprendre le contrôle de moi-même. Ma respiration se faisait de moins en moins rapide et bientôt, reprit sa vitesse normale.
"(T/P) ? Tu as pu parler avec ta grand-mère ?"
Sur le coup, je sursautai, mais lorsque je vis, suprennement, qu'il s'agissait simplement de Kenji qui venait s'asseoir à côté de moi, je soupirai une seconde fois.
"O-Oui mais... tout d'un coup, elle a- E-Elle a commencé à haleter et-..."
"ᵉᵗ..."
Et voilà, les larmes me remontaient aux yeux, je recommençais à renifler. Mais au moment où j'allais m'essuyer les larmes, une main me devança et les essuya à ma place. Il s'agissait de celui de Kenji. L'instant qui suivit, j'avais écarquillé les yeux. Lorsque je me tournai vers lui, son regard rencontra le mien. Encore, il me regardait encore avec cette même lueur bienveillante dans ses yeux, même muni de ce sourire triste. Il me caressait doucement la joue, par la même occasion, je commençai à ressentir la chaleur qui émanait de celle-ci.
Cette fois, je ne la refusai pas. J'avais décidé de me laisser soulager par cette chaleur nouvelle parce que cette fois, je savais qu'elle provenait d'une personne en qui j'aurais confiance.
"Je vois..." Déclara-t-il finalement.
On restait un long moment ainsi, jusqu'à ce que Kenji passa un bras autour de mon dos et me rapprocha de lui, m'enlaçant dans le but de me rassurer.
Kenji : "Tu sais... Moi aussi j'ai perdu mes parents..." Annonça-t-il, adoptant un air mélancolique.
J'étais stupéfaite.
(T/P) : "C-Comment ?"
Kenji : "Dans un crash d'avion... J'avais 15 ans. Ils étaient partis pour un voyage d'affaires et ils ne sont...
jamais revenus..." Soupira-t-il.
Kenji : "Je n'ai même pas eu le temps de les rendre fiers..."
"Je... suis vraiment désolée d'entendre ç-"
Kenji : "Non, ne t'inquiètes pas. Tu n'y es pour rien." Répliqua-t-il, en passant ses bras à l'arrière de sa tête.
Kenji : "Après ça, j'étais dévasté. Je ne voulais plus sortir de chez moi et ne plus parler à personne. La seule personne qui pouvait me comprendre c'était ma tante."
J'écoutais attentivement ce qu'il disait.
Kenji : "Tu sais... Une fois, ma tante m'a dit : "Parfois la vie c'est une blague pas drôle mais si tu n'en ris pas, c'est elle qui rira de toi". Cette phrase m'a beaucoup aidé. Pendant des années, j'ai attendu que ma vie change mais j'ai fini par comprendre que c'était elle qui attendait que je change."
(T/P) : "Je vois... Je vais essayer de faire pareil."
Kenji : "Ah ah ! Ne te sens pas obligé d'agir comme moi ! Chacun a sa façon de gérer ses problèmes.
"..." La salle d'attente tomba dans un profond silence.
Les secondes devenaient des minutes et les minutes devenaient des heures.
La tension était telle que j'avais du mal à ne pas stresser.
En attendant, je repensais aux même phrases :
« Tamako est ta grande sœur. »
« Je ne t'ai rien dit parce que je ne pensais pas que ce serait le bon moment... »
« Dans le tiroir de ma chambre se trouve plusieurs lettres, tout ce que tu dois savoir y est écrit. »
Qu'est-ce que tout cela signifiait ?
Qu'est-ce qu'elle me cachait depuis tout ce temps ?
Et comment ça, Tamako est ma grande sœur ?
Je n'y comprend rien...
Je trouverais probablement la réponse à mes questions en allant lire ces fameuses lettres.
Après une longue attente, je n'ai toujours pas reçu de nouvelles. Je décidai donc de sortir de la salle d'attente et de m'asseoir sur un banc qui se trouvait à côté.
Peu de temps après, je vis l'infirmière blonde de toute à l'heure avec une autre infirmière que je ne connaissais pas.
Je me levai immédiatement.
(T/P) : "C-Comment va-t-elle ?" Demandai-je.
Aucune d'entre elles ne répliqua. À la place, elles me regardaient tristement, en évitant même de confronter mon regard exigeateur de réponses.
L'agacement commençait à monter. Je me sentais déjà grincer des dents. Ainsi, en les fusillant du regard, je leur fis comprendre que je voulais la reponse à ma question, ici et maintenant.
(T/P) : "COMMENT VA-T-ELLE ?!"
Je l'avais redemandé plus fort.
L'une des deux infirmières prit une grande inspiration et fit un pas vers moi. Elle allait finir par me répondre mais le bégaiement trahissa ses mots.
"E-Eh bien en fait-"
"Laisse, je vais le faire." Interrompit, la seconde infirmière.
Celle-ci s'accroupissa à mon niveau moi et doucement, me prit par les épaules, exigeant la plus grande des attentions possible pour ce qu'elle allait dire ensuite.
Sayuri : "(T/P), il faut que tu sois forte."
En écarquillant les yeux, lentement, je commençai à comprendre. Seulement je ne voulais pas comprendre, alors je commençai à me débattre, tentant d'éviter à tout prix que la vérité certainement horrible ne me soit dévoilée.
Cependant, l'infirmière ne me lâchait pas prise et maintenait fermement le contact visuel avec moi.
(T/P) : "Mais de quoi parlez-v-"
Sayuri : "(T/P), ne te laisse pas abattre." Répeta-t-elle.
(T/P) : "Arrêtez de tourner autour du pot et crachez le morceau ! Comment. va.- T-ELLE ?!" Hurlai-je.
Sayuri : "(T/P), ta grand-mère, Natsumi..."
(T/P) : "QU'EST-CE QU'ELLE A ?" Déblatai-je, aveuglée par la panique.
Sayuri :
"Elle...
Est...
Ḿ̶̥͈̩̖͕̮̣̘͇̺̕o̸̻̝̙̤̓̉r̴̬͑̿̈́t̸͎̮̀̀̈́̓̀̒e̸̝̪̻̼̹͕͖͝.̷̙̳̣̜̱̰̻͂͒̈͂͜"
.
Soudainement, j'arrêtai de me débattre.
Je sentis le monde s'écrouler autour de moi.
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Comment cela était-il possible ?
Juste comment ?
COMMENT ?
J'avais ressentit un énorme bond dans ma poitrine. Mon niveau d'anxiété avait définitivement atteint le sommet.
Je ne savais pas si j'étaiss capable de m'en remettre, si je pouvais passer à autre chose.
Mais une chose était sûre,
Je n'avais plus personne maintenant.
Plus rien.
Me voilà égarée. Égarée sans que personne ne puisse m'aider à retrouver le chemin.
Égarée sans que personne ne puisse me tendre la main.
Petit à petit, je tombai. Je tombai, encore et encore, dans les ténèbres, là où le soleil ne brillait pas.
Là où le soleil ne brillerait plus.
Lentement, je m'engouffrai, je m'enfonçai, je tombai.
Je tombai dans l'oubli.
Pour toujours.
Et à jamais.
Quelque part dans l'hôpital...
Une jeune femme aux cheveux violets se tenait contre un mur, une seringue à la main.
Elle regardait la chambre d'hôpital de Natsumi avec un grand sourire.
??? : "Mission accomplie."
╚»★«╝ 𝑨̀ 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆... ╚»★«╝
【。。】 6700 𝒎𝒐𝒕𝒔 【。。】
Oh nooon ! Fallait bien que ça arrive ! 🤣
❁ ════ ❃• Questions : •❃ ════ ❁
1. Quels prénom avez-vous choisi pour le reader ?
2. À votre avis, quel terrible secret cachait Mamie depuis tout ce temps ?
3. Pourquoi personne ne peut voir, entendre et toucher Tamako ?
4. Si jamais (T/P) décide de revenir dans le monde de Naruto, quelle en sera la cause ?
5. Excités pour la suite ?
6. Avez-vous des théories ?
7. Sur une échelle de 1 à 10, comment noteriez vous cette histoire ?
Ça sera tout ! Merci d'y répondre, ça me fait très plaisir ! :D
On se retrouve dans le prochain chapitre !
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