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Cinquième clé

C'était un vendredi. Myungsoo et moi nous nous étions disputés pour une raison stupide. Cependant, je tenais à avoir raison contre Myungsoo car j'étais têtu, et pour rien au monde j'annoncerais ma défaite contre lui.
"Sungyeol... Va t'en ! Je te déteste ! Tu n'avais pas le droit de me faire ça !"
Il m'avait dit ça. Ces mots n'arrêtaient pas de tourner dans ma tête pendant toute la soirée, et ça me frustrait. J'avais envie de briser des verres, de casser n'importe quoi et de frapper n'importe qui. J'étais vraiment en colère, et je n'arrêtais pas de soupirer de frustration. Ma mère m'avait dit que je finirais par me calmer, et je savais qu'elle avait raison, ce qui me rendait encore plus frustré car je n'aimais pas lorsque les autres avaient raison et pensaient différemment de moi. J'étais particulièrement têtu et grincheux, à l'époque. Une partie de moi que j'avais toujours détesté depuis ma tendre enfance.

Alors lorsque Daeyeol était venu dans ma chambre pour me demander ce qui s'était passé, je n'avais pas tenu bon et avais fini par le frapper, exténué. Cette dispute m'avait réellement rendu sous les nerfs, et je ne m'étais pas contrôlé. Ce fut la dernière fois que j'avais vu le visage de Daeyeol qui souriait, ce soir-là. Parce que quand il m'avait quitté, tenant sa joue entre sa main frêle, il m'avait lancé un regard assassin. Ce regard que je n'avais pas arrêté de croiser depuis.

Pendant toute la nuit, je n'avais pas réussi à dormir. Je n'avais pas pu trouver le calme parmi la tempête qui régnait dans mon coeur. Alors j'avais simplement ouvert mon portable pour traîner sur différents réseaux sociaux. Personne n'était connecté, cependant je m'en fichais. Tout ce que je voulais, c'était de passer le temps.

Le lendemain était arrivé, et j'étais très fatigué. Je n'avais pas pu dormir, et je n'arrivais pas à dormir. Certes, j'avais fini par me calmer et par réfléchir convenablement. Cependant, j'en voulais toujours autant à Myungsoo, et jamais je ne l'aurais pardonné et admis mes fautes.

Ce fut avec ces mots dans la tête que j'avais pris mon petit déjeuner. La télévision était ouverte, mais je n'y avais pas tellement prêté attention. Je pensai que je devais lancer un regard noir vu la tête de Daeyeol. Il n'avait pas l'air de vouloir me parler, lui aussi. Ça ne m'étonnait pas, après ce que je lui avais fait. Cependant, cela m'importait peu et j'avais fini mon petit déjeuner tranquillement.

Alors je m'étais installé devant le canapé, et avais préféré changer de chaîne quand je vis l'information que la chaîne principale diffusait à ce moment-là.
"- (...) fugitif s'étant enfui de la prison dans lequel il était en prenant cette voiture blanche, et la police le poursuit en ce moment même. Le fugitif est actuellement en fuite dans le quartier d'Itaewon. La police a bouclé le quartier, et il est impossible d'en entrer comme d'en sortir. Nous espérons que vous comprendrez pourquoi et que vous serez indulgents. Aux résidents de ce quartier, ne sortez pas dehors, s'il vous plaît. Ne circulez pas dans ce quartier non plus, pour permettre aux policiers de retrouver le fugitif plus rapidement. Merci de votre écoute, et passons aux..."
Dans le quartier d'Itaewon ? Mais... C'était le quartier dans lequel Woohyun et Sunggyu vivaient... Bah, c'était pas comme s'ils risquaient grand chose... La police avait bouclé le quartier, et ils avaient forcément dû passer dans toutes les maisons pour les prévenir. Rassuré, je changeai rapidement de chaîne, n'ayant rien à faire des informations qu'ils passaient.

Il fut bientôt le midi, et je commençais à avoir faim. Il fallait que je commence à réchauffer les plats que ma mère avait préparé avant d'aller au travail, comme chaque samedi... Je sortis de ma chambre, et allai dans la cuisine. Daeyeol était simplement assis sur le canapé en train de grignoter quelque chose, comme à son habitude, et avait les yeux fixés sur la télé. Il semblait émerveillé par ce qu'il voyait. C'était sûrement un reportage animalier, comme toujours... Daeyeol adorait les animaux, c'était incroyable. Il ne m'avait même pas remarqué lorsque j'étais passé à côté de lui, et c'était mieux ainsi. Il m'en voulait d'avoir levé la main sur lui, et il me bouderait sûrement quelques temps.

Je soupirai, et pris les plats pour les mettre à réchauffer. Soudain, j'entendis mon téléphone émettre une sonnerie et je répondis.
"- Allô ?
- Hey Sungyeol, c'est Sunggyu !
- Euh ouais, salut, mais pourquoi t'as l'air préoccupé ?
- J'ai pas l'air préoccupé, je le suis ! Myungsoo vient de me téléphoner et il m'a dit qu'il devait absolument se rendre chez moi pour se libérer !
- Libérer de quoi ?
- Libérer de sa colère gros idiot ! Il a toujours besoin de parler à quelqu'un pour se soulager, que ce soit à Sungjong ou à moi !
- Oh, d'accord.
-
 Il s'est encore disputé avec toi, pas vrai ?
- Euh ouais, c'est ça... Et qu'est-ce qu'il y a ?
- Eh bien je dois aller chez Woohyun tout de suite !
- Pourquoi ?
- Hum... Parce que je dois le voir... C'est tout...
- Mais tu pourras pas de toute façon, ton quartier est bouclé et c'est interdit de sortir comme entrer.
- Quoi ?
- Oh, mais ça veut dire que Myungsoo ne pourra pas aller chez toi de toute façon, il ne peut pas entrer dans ton quartier !
- Euh, mais attends, pourquoi mon quartier est bouclé ?
- T'as pas entendu les infos ce matin ?
- Non...
- Faudrait vraiment que tu perdes cette habitude de te déconnecter du monde sérieusement...
- Ok, mais dis-moi.
- Eh bien y'a un fugitif qui est actuellement dans ton quartier et pour mieux le trouver la police a bouclé le quartier !
- Oh, j'étais pas au courant... Donc ça veut dire que Myungsoo ne pourra pas venir chez moi ?
- Non.
- Faut que je le prévienne alors ! Et toi, réconcilie-toi vite avec Myungsoo. Vos disputes ne durent qu'un jour au maximum de toute façon, tu ferais mieux d'aller t'excuser rapidement."

Sunggyu coupa l'appel, et je soupirai. Jamais je ne m'excuserai à Myungsoo. Je n'avais pas tort, c'était à lui de s'excuser. Pourquoi devrais-je m'excuser de quelque chose dont je ne me sentais absolument pas coupable ? C'était illogique et hypocrite si j'allais m'excuser. C'était totalement idiot. Je soupirai, et retournai à mes occupations.

Quelques minutes plus tard, j'entendis à nouveau mon téléphone sonner et je décrochai.
"- Allô ? répondis-je, la bouche pleine de nourriture.
- Yah yah yah, Lee Sungyeol !
- Quoi ?
- Myungsoo ne répond pas à son téléphone depuis tout à l'heure !
- Et alors ? C'est pas mes affaires !
- Mais si, c'est les tiennes justement ! C'est toi qui t'es disputé avec Myungsoo, c'est toi qui a fait en sorte que Myungsoo aille chez moi !
- Non, c'est lui qui avait besoin d'aller chez toi, c'est tout. Et puis les affaires de Myungsoo ne me concernent plus du tout, donc arrête de m'appeler et de me déranger, merci !
- Yah Sungyeol, dis pas ça, tu sais très bien que tu te sens concerné par Myungsoo en réalité et que tu dis ça juste parce que tu t'es disputé avec Myungsoo !
- Non, je ne dis pas ça juste parce que je me suis disputé avec Myungsoo ! Je ne veux plus avoir un contact avec lui, c'est tout !
- Arrête ça, je te connais Sungyeol ! Je sais que-
- Mais arrête de faire comme si tu connaissais tout de moi, tu ne connais que certaines parties que moi ! On dirait bien que t'es totalement sûr que je vais me réconcilier avec lui, pas vrai ? Eh bien pour la peine, je me réconcilierai jamais avec lui ! JAMAIS, T'AS COMPRIS ?!
- YAH SUNG-"

A peine qu'il avait prononcé mon nom que j'avais décroché. Pff, pourquoi me remettait-il ça ? Maintenant, j'étais encore plus frustré qu'hier soir ! Aish, j'avais envie de tout détruire là ! Il est con Sunggyu ! Pff... C'est bon... Calme-toi Sungyeol, et mange tranquillement. Ca ne sert à rien de s'énerver pour un truc pareil, et puis ne te pourris pas un samedi. D'accord ?

J'avais fini de manger avant Daeyeol, qui me regardait très curieusement depuis l'appel que Sunggyu avait lancé pendant qu'on mangeait. Il n'avait cependant rien osé me demander, et se contentait de me regarder. Et ça, c'était encore plus énervant que s'il m'avait posé des questions, sérieux... Je soupirai, puis quittai la cuisine et allai m'enfermer dans ma chambre. J'en avais marre... Cette journée commençait tellement mal...

"- Sung-sungyeol...
- Putain arrête de m'appeler, c'est énervant à force... Quoi, encore ?
- Dé-désolé ma-mais... Myung-myungsoo... Il...
- Quoi ?"

J'étais tranquillement en train de mater un drama et voilà que Sunggyu m'appelle encore une fois... Ca commençait à sérieusement me taper sur les nerfs... Maintenant que je m'étais calmé, voilà que la tempête revenait...
"- Ecoute... Il... Il... Il est en-entouré par pl-pleins de policiers...
- Quoi ?
- S-s'il te p-plaît, S-sungyeol... V-viens vite... Peut-être que... Q-que ce s-sont les derniers... Derniers instants de Myungsoo..."

Quoi ? Sunggyu semblait en larmes. Sa voix tremblotait énormément. Il avait raccroché, me laissant penaud. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Les derniers instants de Myungsoo ? Qu'est-ce qu'il racontait, lui ? Je ne comprenais pas. J'étais totalement perdu. Mon cerveau allait à toute allure, mais je ne voulais pas réaliser. Non, je ne voulais pas réaliser le poids de ses mots.

Et sans que je ne m'y attende, je lâchai brutalement mon téléphone et partis de la maison sans prendre mon manteau ni mes clés. Je m'étais simplement chaussé et étais parti précipitamment de chez moi. Daeyeol avait crié mon nom pour me demander ce qu'il se passait, mais je ne lui avais pas répondu. La première chose que je vis fut le brouillard intense, et je me dis que je n'étais pas vraiment chanceux. Je sentis la neige épaisse sous mon pied. Cela allait forcément me ralentir... Je n'étais pas chanceux, décidément. Le vent hivernal de décembre me fouetta au visage, mais je continuai à courir. Courir, courir et courir. Honnêtement, je ne savais pas quoi penser de ce que Sunggyu m'avait dit au téléphone. Myungsoo qui vivait ses derniers instants ? Ce n'était pas possible. Ce n'était tout simplement pas possible.

J'arrivai à l'arrêt de bus, mais il semblait que le bus n'arriverait pas dans très longtemps. Après un court instant de réflexion, je décidai de courir. Je n'avais que quatre arrêts entre ma maison et le collège, et Sunggyu habitait très près de ce dernier. Ca n'allait pas me prendre longtemps, et puis ça ne me fatiguerait pas tellement.

Alors j'avais continué à courir, à courir, et à courir. Le souffle me manquait, et mes jambes se firent de plus en plus lourdes. Le froid glaçait mes mains et mes oreilles, mais je n'avais pas froid. Au contraire, j'avais actuellement chaud. Je courrais comme jamais je ne l'avais fait. Je n'avais jamais mis autant d'efforts pour courir, surtout un samedi de décembre. Mes jambes répétaient sans cesse le même mouvement, et mes bras les suivaient. J'haletais, et je manquais d'eau. Ma gorge me faisait mal, et l'air frais qui s'infiltrait dans mes poumons me glaçait totalement. Malgré tout, je tenais bon. Je tenais bon, car je devais aller voir ce qui se tramait.

Au loin, j'entendis soudain une sirène. Une sirène de police. Ranimé par une lueur d'espoir, mes pas se firent de plus en plus rapides et mon souffle s'accéléra. Mon cœur battait comme il ne l'avait jamais fait, et je tremblais de tout mon corps. J'allais arriver. J'allais enfin arriver. Un sourire se dessina même sur mon visage, pendant que je courrais. Peu à peu, le brouillard blanc se dissipa, et je pus distinguer une horde de policiers au loin. J'étais arrivé. J'étais enfin arrivé. Avec un dernier effort, je pressai le pas, fatigué d'avoir autant couru.

J'arrivai sur les lieux, et les policiers me dévisagèrent. Ils me disaient que je n'avais pas le droit de passer. Je leur avais répondu que je devais absolument passer, et réussis à me faufiler entre eux. Ils essayèrent de me rattraper, mais je m'étais éloigné d'eux le plus vite possible. Le bruit de la sirène de police se fit de plus en plus fort. C'était par là.

Je me dirigeais là-bas, avec un effort intense. J'espérai qu'il n'avait rien de grave. J'espérai que finalement, il ne s'était rien passé et que c'était une simple blague de la part de Sunggyu. J'espérai que ce soit ça. Alors avec ces pensées dans la tête, je continuais à courir dans ce froid hivernal qui me glaçait entièrement.

Je fis plusieurs silhouettes au loin, et deux voitures. Une voiture de police, celle qui faisait la sirène que j'avais entendue tout à l'heure, et une autre voiture, une voiture entièrement blanche, tellement blanche qu'elle se confondrait presque avec la neige et le brouillard. Ca y est. J'étais arrivé. J'étais enfin arrivé. Alors avec un dernier effort, je pressai encore plus le pas et me dépêchai d'aller sur les lieux.

Du rouge. Il y avait définitivement du rouge. Du rouge parmi ce blanc hivernal. Qu'est-ce que c'était ? Je distinguai aussi une personne allongée parmi ces policiers, et deux autres personnes qui avaient l'air de pleurer. Qu'est-ce qui se passait ? Non, ça ne pouvait pas être... Arrête tes bobards et continue d'avancer, Sungyeol. Ca ne pouvait pas être eux. Ca ne pouvait pas être lui.

J'étais arrivé. Alors enfin, je m'arrêtai, et dévisageai les personnes qu'il y avait ici. Les policiers étaient tous réunis vers la voiture de police, et avaient l'air paniqués. Ca, je ne pouvais pas savoir pourquoi ils l'étaient, mais ça m'importait peu. Il y avait un homme à l'intérieur de la voiture, et des policiers fouillaient à l'intérieur de la voiture blanche. Non... C'était le fugitif ? Ils l'avaient attrapé ? Rassuré, je fis un sourire. Cependant, ce n'était pas aussi beau.

Je tournai la tête, et reconnus Woohyun et Sunggyu. Ils pleuraient. Pourquoi pleuraient-ils ? Je m'approchais d'eux.
"- Les gars..."
Ils me jetèrent un coup d'œil, et Sunggyu vint me faire un câlin.
"- S-sungyeol... J-je... Je ne sais pas comment... Comment t'expliquer cette... Cette situation..."
Mais j'avais déjà compris. J'avais déjà compris. Ce corps, il ne m'était pas inconnu. Comme je le redoutais, c'était lui. C'était son manteau noir, ses gants en cuir, son écharpe noir, son pantalon noir, ses chaussures noires, son teint blanc, ses lèvres fines, son nez beau, ses sourcils forts, ses cheveux doux... C'était lui... C'était Kim Myungsoo...

Dévasté, je fis quelques pas vers lui. De sa tête, un liquide rouge coulait. Ce liquide était autour de lui. Ca ne pouvait pas être ça. Ca ne pouvait pas être du sang. Ca ne pouvait pas l'être. Je fus figé par la scène que je voyais.
"- Désolé..." me souffla Sunggyu dans l'oreille.
Tout avait disparu autour de moi. Les voix fortes des policiers qui s'énervaient parce que les secours ne pouvaient pas arriver, le bruit de sirène qui me maintenait éveillé jusqu'à maintenant, la chaleur de Sunggyu, les sanglots de Woohyun, le vent hivernal, la neige sous mes pieds... Tout avait disparu, sauf Myungsoo. Il était face à moi, et trônait dans ce paysage blanc. Il n'était pas mort, pas vrai ? Il n'était pas mort, hein ? Il ne l'était pas, hein ? Il ne l'était pas. Ce n'était qu'un stupide rêve. Réveille-toi Sungyeol. Allez. Fais-le. Fais-le, s'il te plaît...

D'un coup, je sentis le froid hivernal envahir mon corps. Mes mains tremblaient, comme mes lèvres. Je ne pouvais même plus dire si c'était le froid ou bien le choc qui me faisait trembler. Je ne pouvais pas. L'air froid qui s'infiltrait dans mes poumons me faisait mal. J'avais l'impression de mourir sur place. L'odeur nauséabonde que dégageait le sang me faisait tourner la tête. J'avais juste l'impression de rêver. J'avais juste l'impression que tout ceci ne pouvait pas être réel.

Alors que j'étais censé avoir chaud dans les bras de Sunggyu, j'avais froid. Ce froid qui me ramenait à la réalité, lentement. Ce froid qui me rappelait que moi, j'étais vivant. Ce froid qui me détruisait, petit à petit. Ce froid qui me disait que j'étais misérable. J'étais qu'un connard. Un connard qui l'avait été jusqu'au bout. "Eh bien pour la peine, je me réconcilierai jamais avec lui ! JAMAIS, T'AS COMPRIS ?!"  J'avais finalement tenu ma promesse... Tel un connard, je l'avais fait...

Mes larmes ne coulaient même pas. Je n'y arrivais pas. Elles ne voulaient pas sortir. Peu importe si je voulais pleurer ou non, elles ne venaient pas. Elles ne venaient simplement pas. Pourquoi ? Etais-je un sans cœur, finalement ? Oui, je l'avais toujours été. Je n'avais été qu'un sans cœur jusqu'au bout. Et j'en étais un... Un gros connard qui n'avait même pas pu s'excuser à Myungsoo... Un gros connard qui avait tenu à sa fierté au lieu d'aller s'excuser à Myungsoo... Un gros connard... Qui avait tué Myungsoo...

Je m'agenouillai, choqué par cette nouvelle. Sunggyu me consola simplement en caressant lentement mon dos. J'entendais les pleurs de Woohyun et les policiers s'impatienter. C'était trop tard. C'était trop tard, les gars. Myungsoo était déjà mort. Myungsoo s'était éteint le dix-huit décembre. Myungsoo avait laissé son corps ici, et s'en était allé pour toujours. Il avait disparu, sans que je ne puisse lui dire quelque chose. Sans que je ne puisse riposter. Sans que je puisse prononcer deux syllabes. Simplement... Par-don.

"- Il est mort."
Cette phrase me tourmentait. Elle me tourmentait, encore et encore. Elle n'arrêtait pas de se répéter dans ma tête. Il était mort. Il était mort. Il était mort. Par ma faute. Par ma stupide faute. Cependant, je n'arrivais pas à pleurer. Les larmes ne coulaient pas. Non, les larmes n'étaient pas suffisantes pour exprimer la douleur que je ressentais, à ce moment là. J'avais mal. Mal comme jamais. Ce n'était pas une douleur que je pouvais décrire, non. C'était une douleur si intense qu'elle me donnait envie de vomir, de me mutiler, de me frapper, d'hurler. C'était une douleur inexplicable. Et une douleur si horrible qu'elle me donnait mal à la tête, et qu'elle me hantait à chaque seconde de la journée. J'étais incapable de passer une bonne nuit sans penser à son corps. Sans penser à lui. C'était bien trop violent. Sa mort avait été bien trop violente pour moi. Ce n'était pas possible d'envisager qu'il était mort. Non, ça ne l'était pas. Ca ne l'était évidemment pas.

Je n'avais pas pleuré. Tout le monde avait pleuré, mais pas moi. J'avais été incapable de prononcer un seul mot, lorsque c'était à mon tour de donner un hommage à Myungsoo. J'avais été incapable de prononcer ces deux syllabes. Incapable de dire "Pardon". J'avais été incapable. Il n'y avait que mon souffle qui avait effleuré le micro, à ce moment là. Ils attendaient tous que je fasse un texte long. Mais rien n'y faisait, rien ne sortait de ma gorge. Absolument rien. Les autres avaient tous dit quelque chose. Sauf moi. Mes yeux se perdaient dans le vide, et mes cernes étaient trop lourdes. Je ressemblais plus à un monstre qu'autre chose, mais ça m'allait. Parce que j'étais bel et bien un monstre.

Peu à peu, mes notes avaient baissées. Je ne faisais absolument plus rien. Daeyeol, au lieu de me soutenir, avait préféré me rabaisser. Sûrement dû à la rancune qu'il avait envers moi. Mes parents l'avaient suivi, et m'avaient traité de déchet. Et ce surnom m'était resté. Non, ce n'était pas un surnom. Déchet, c'était bel et bien mon nom. J'étais incapable de parler, même de répondre merci ou de demander quelque chose. J'étais simplement perdu dans mon monde. Dans mon monde où Myungsoo était encore vivant. Dans mon monde où l'on s'amusait tous. Dans mon monde où l'on était heureux.

Les autres m'avaient peu à peu abandonné à leur tour. Je m'étais retrouvé seul. Seul sans lui. Seul sans lui pour me consoler, sans lui pour rire avec moi, sans lui pour me redonner ma joie de vivre. Il avait disparu. Par un jour d'hiver, il avait disparu. A cause d'un accident que j'aurais pu éviter si j'avais osé lui téléphoner et lui dire seulement un seul mot. Il m'aurait suffi de dire "Pardon" pour que Myungsoo soit toujours vivant, aujourd'hui. Mais je ne l'avais pas fait. Non, comme un déchet, je n'avais pas osé le faire. Je n'avais pas eu le courage de le faire. J'étais simplement un idiot. Oui, voilà, j'étais un stupide déchet.

Cependant, je n'avais même pas trouvé la force de me suicider. Pourquoi ? Parce que j'étais trop faible pour abandonner la vie. Quand je tenais un rasoir entre mes mains, je tremblais de tout mon corps. Je n'avais finalement jamais rien pu faire. Hurler, pleurer, frapper... Non, je n'avais rien fait de tout ça. J'étais simplement resté assis sur ma chaise. Mon regard se perdant dans le vide. Mon esprit pensant à lui. Mon esprit voulant le rejoindre. Mais je n'avais pas pu. Durant ces dernières années, je n'avais pas pu trouver le courage d'aller le rejoindre. Alors j'étais simplement resté en vie, coincé dans mon monde. Je travaillais juste pour pouvoir vivre convenablement. Je faisais tous les jours les mêmes gestes. Et rapidement, je me lassais de la vie. Je m'en lassais.

La vie était bien trop dure pour moi. Le choc avait été trop grand. Parfois, je me demandais comment serait ma vie avec Myungsoo. Si j'aurais été heureux. Sûrement. J'aurais sûrement été heureux si j'avais dit ce mot. Si j'avais pu oser dire "Pardon".  Si seulement j'avais pu... Je ne serais pas aussi misérable qu'aujourd'hui.

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;w; J'vais chialer ToT Bref, n'hésitez pas à voter et à commenter ! :p








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