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Mathilde n'était pas tendre avec lui, ni avec son fils d'ailleurs. Elle n'avait pas supporté que sa mère s'amourache d'un autre homme. Son père, les avait abandonné quelques mois après sa naissance. Elle en avait fait son deuil, enfin c'était ce qu'elle disait. Jusqu'à ce que sa mère lui ramène ce "coco". Bien gentil, mais très fier de sa personne et surtout très égocentrique, lui et son fils. Son métier lui allait comme un gant, gendarme. Anne l'avait rencontré lorsqu'elle allait prendre des nouvelles de l'avancement des recherches pour retrouver le père de sa fille.  Et depuis son décès, Mathilde et Jakie se cherchaient des poux sans arrêt.

- Bonjour, ma fille. Ça va dans ton patelin, sous la pluie ?

Tu n'es pas mon Père, s'insurgea-t-elle intérieurement.

- Bonjour Jackie, et toi ça va dans la grisaille de la pollution ?

- Hou... Je vois que tu es en forme ! Tu ne devrais pas trop traîner dans la région de ton arrière, ça t'aigrit encore plus.

- J'ai le rendez-vous avec le notaire.

- Je vois que ça t'enchante.

- Ce n'est pas le problème. J'essaie de joindre mon bureau mais sans succès.

- Je me disais aussi ! Ton portable fonctionne, je peux faire autre chose pour toi ?

- Non.

- Bon, à plus ma Fille.

- Salut, Jackie.

Elle raccrocha violemment. Son portable fonctionnait bien. Donc, il devait y avoir un problème avec le standard. Elle remontait en direction de l'hôtel lorsqu'elle entendit un vrombissement derrière elle. Mathilde se retourna et eut juste le temps de se jeter sur le haut du talus pour ne pas se faire écraser. Le 4x4 ne s'arrêta pas et continua rapidement. Elle redescendit ahurie, "Abruti" hurla-t-elle, se frotta les genoux et ses mains endolories par des piqûres d'orties. Ils sont complètement malades dans cette région, se dit-elle. Reprenant ses esprit, il m'a foncé dessus délibérément ! Mais pourquoi ? s'inquiéta-t-elle. Elle finit de remonter tout en jetant un oeil derrière elle. Elle arriva à l'hôtel se commanda un café pour se rassurer, se réchauffer et demanda à Rosetta s'il il y avait une cabine téléphonique non loin. L'hôtel en possèdait une dans le hall. Mathilde avala en deux gorgées cet ex-presso fort et brûlant et rejoignit la cabine en hâte. Ça ne décrochait  pas. Décidément. Elle raccrocha le combiné brutalement.

- Non d'un chien !

Son stress la rattrapait au galop. Elle tenta une fois encore sur le portable de Bruno.

- allô !

- Enfin, lui dit-elle d'un ton nerveux et soulagé. J'essaie de vous joindre depuis ce matin, comme convenu et personne ne me répond. Brigitte a un problème avec son standard ?

- Mathilde.... j'ai essayé de t'appeler mais c'était toujours sur la messagerie.

Son intonation de voix était bizarre.

- On n'a dû s'appeler en même temps mais tu ne m'a pas laissé de message ! Cela m'aurait rassuré... Qu'est-ce qui se passe ? Quelque chose ne va pas ?

Il y eut un long silence puis dans un soupir avalé, il lui cracha dans l'oreille.

- Tout a brûlé.

- Hein ?....Quoi ?... Qu'est-ce que tu dis ? Qu'est-ce qui a brûlé ? lui assomma-t-elle.

- Il ne reste plus rien. Tout est parti en fumée.

Elle l'entendit sangloter.

- Mais quoi, Bruno ? Qu'est-ce qui est parti en fumée ? Explique-toi !

- Le BUREAU, cria-t-il. Rien il ne reste rien, ajouta-t-il dans un decrescendo étouffé.

- Personne n'est blessé ? bafouilla-t-elle angoissée.

- Non, répondit-il sèchement et reprenant ses esprits. Mais tu n'as plus de boulot, Mathilde.

- Pardon !

- Tu es au chômage, Mathilde.

- Non...Bruno..., ce n'est pas possible ! Reprends-toi ! Il y a les assurances et c'est ton entreprise, tes clients, ta vie.

- Non Mathilde... je... je.... je n'ai pas payé l'assurance.

Il lui raccrocha au nez. Mathilde était complètement abasourdie. Elle était en train de faire un cauchemar, accrochée à l'appareil téléphonique. Il n'avait pas payé l'assurance du bureau, cette phrase tournait dans sa tête. Elle sentit le sol se dérober sous ses pieds, ses oreilles bourdonnèrent, des étoiles scintillèrent dans ses yeux. Elle sentit un frisson lui glacer l'échine. Elle tituba jusqu'à la porte et la poussa dans un dernier effort. Arrivant dans le bar, elle prit la première chaise se trouvant devant elle et se laissa tomber les bras croisés sur la table. Qu'est-ce-qui m'arrive ? Ce n'est pas possible, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter tout ça ? Noir..., je suis dans une période noire, s'apitoya-t-elle. Une période plutôt longue si elle comptabilisait les décès successifs : sa mère, sa grand-mère, son arrière-grand-mère ; ses petits-amis qu'elle ne gardait pas et pour finir la seule chose qui lui plaisait et l'entrainait chaque jour dans un synergie positive, son travail.  L'attitude de Mathilde ne passa pas inaperçue dans ce lieu restreint. Rosetta s'approcha d'elle lui tendant un verre d'eau et une pierre de sucre.

- Prends ça. ça va te faire du bien.

Elle percevait un brouhaha, une cohue verbale qu'elle ne distinguait pas, mais le mot "Pompier" la fit réagir.

- Non, ça va...je vais mieux, un petit malaise vagal. Rien de méchant. Laissez-moi me reprendre.

Elle prit le sucre et le verre d'eau. Ce geste allait les rassurer. De fait, elle sentit moins de présence autour d'elle. Sauf, Rosetta qui s'était assise en face d'elle tout en surveillant les verres et les attentes de ses clients.

- Tu es sûr que ça va ? lui souffla-t-elle gentiment.

- Oui, Oui. Je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle. Il faut que je l'encaisse.

- Ce n'est pas trop grave, tout de même ?

Elle prit une gorgée d'eau. Ses oreilles ne bourdonnaient plus. Elle but le reste et fixa Rosetta.

- L'entreprise pour laquelle je travaille, vient de brûler. Je n'ai plus de travail.

Des larmes s'échappèrent et roulèrent sur ses joues.

- Personne n'est blessé ? questionna Rosetta inquiète.

- Non.

- Donc ce n'est pas si grave. Tu vas retrouver un job, surtout dans la région Parisienne. ça doit être plus facile que par chez nous. Non ?

- Oui... excuse-moi, c'est l'accumulation de beaucoup de chose.

- Je comprends, tu veux autre chose ou veux-tu ...

- Non merci, ne t'inquiète pas. Ça va déjà beaucoup mieux. Je vais aller m'allonger un moment.

Mathilde monta dans sa chambre, s'enferma, resta quelques instants dos à la porte et se dirigea vers le lavabo. Elle fit couler l'eau des deux robinets, ferma le lavabo et attendit qu'il se remplisse. A deux mains, elle entreprit se s'asperger le visage. Chercha à tâtons la serviette et se redressa. Figée, la serviette sur la moitié du visage, elle se regardait dans le miroir. La vapeur avait embué celui-ci laissant apparaître un message. Elle lut à voix haute "va-t'en". Mathilde secoua la tête nerveusement, essuya le miroir et balança rageusement la serviette par terre. Des tremblements et des sanglots envahirent tout son être. "Je m'en vais" dit-elle dans un trémolo et elle s'écroula sur le lit. Toutes ces émotions eurent raison d'elle, elle s'endormit. Elle crut s'être assoupie quelques minutes, lorsqu'elle entendit la poignée de sa porte touner.

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