Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

16.

Le portable se mit à vibrer. Julien avachit dans le fauteuil du salon n'écoutait pas sa mère.

- Tu m'écoutes quand je te parles ? Pas du tout. Tu te fous de tout ! Qu'est-ce qui se passe Julien ? Je ne te reconnais plus.

Julien dédaigna regarder sa mère qui debout devant lui avait les yeux larmoyants.

- Il ne se passe rien, tout va bien. Arrête de me prendre la tête.

- Non, tout ne va pas bien. On vient de recevoir encore un coup de fil du proviseur, nous sommes convoqués avec ton père pour discuter de tes résultats catastrophiques de ce mois-ci et de ton comportement intolérable vis-à-vis de tes professeurs.

Mauricette fixait son fils, submergée d'un mélange de sentiments de tendresse et de colère.

- Qu'est-ce qui se passe mon chéri ? dit-elle en s'asseyant sur l'accoudoir du fauteuil. Je vois bien que tu changes, c'est normal, tu grandis mais c'est trop brusque et surtout inquiétant.

- Inquiétant ? Pourquoi ? Parce que je suis le fils du maire. Je n'ai pas le droit de faire d'écart. Il faut que je sois parfait ! Le fiston à son papa, bien dressé comme le toutou à sa mémère. Et bien, non ! J'en ai marre, j'ai envie de m'amuser, hurla-t-il.

- Je comprends mais ce n'est pas la peine de crier, on discute, non !

Julien s'était levé du fauteuil, son visage était rouge de colère et ses yeux étaient noirs de haine :

- On ne discute de rien du tout et tu ne comprends rien à rien. Tu me fais chier avec ta morale de psy à deux balles. Fous moi la paix.

A ces derniers mots, il tourna les talons et partit en claquant la porte. Mauricette s'était redressée rapidement puis s'était laissée tomber dans le fauteuil. Les deux mains posées sur les accoudoirs, elle se mit à sangloter et à parler à voix haute :

- Moi aussi, j'ai été jeune. Moi aussi, j'étais en rébellion contre le monde entier, surtout contre mes parents, mais ça m'a passé. Qu'est-ce que ça fait mal ! Mon Dieu l'adolescence est une horreur pour les parents. Qu'est-ce que j'ai loupé....? Ça va passer, dit-elle en se levant du fauteuil et en s'essuyant les yeux.


Julien avait démarré sa mobylette et partit en trombe rejoindre Mac dans son cabanon. Mac était devenue sa petite amie depuis le jour où il était arrivé en retard au cours d'Anglais et qu'il avait insulté son professeur de tous les mots vulgaires qu'il connaissait dans la langue maternelle de celle-ci. Elle lui donna une heure de colle pour la forme et lui demanda de lui faire des excuses. Madame Switch, qui était surnommée la Swatch par tous les élèves, connaissait des cas difficiles mais Julien n'était pas de ces élèves là. Sa colère et sa violence la surprirent alors elle le laissa s'installer et reprit son cours. Sans s'excuser, Julien alla se mettre au fond à côté d'une de ses camarades. Celle-ci le scruta quelque peu surprise et amusée de la scène à laquelle elle venait d'assister, mais également scotchée par l'arrogance de ce mec qui osait s'assoir à côté d'elle. N'appréciant guère cette intrusion sur son domaine, elle rassembla ses affaires et se mit complètement à gauche de la table.

- Please Macaria...listen me, tonna Madame Switch.

-T'inquiète, j'ai assez de place. De toute façon, je n'ai pas mes affaires, siffla Julien.

Elle le fixa méchamment et lui balança :

- Pourquoi tu t'es mis là ? Tu ne pouvais pas rester à ta place de lèche cul.

- Vous me faites tous chier, gronda-t-il en s'adossant à sa chaise.

Macaria prit son livre d'Anglais, le posa debout devant elle et entreprit son activité préférée, le dessin au stylo plume noir. Son cahier d'Anglais prit à l'envers renfermait ses chef d'œuvres gothiques, cercueils, croix, têtes de mort et cadavres sanguinolents recouvraient les pages quadrillées. Julien reluquait par-dessus son épaule.

- T'es douée la vache !

- T'es gentil mais là tu vas me faire repérer, alors tu la fermes. Ok.

- OK, ok...Tu fumes ?

- Oui, ça m'arrive, quand j'ai des clopes, lui répondit-elle en soufflant.

- Une Malbo ça te dit ?

Elle saisit rapidement la cigarette du paquet que lui tendait Julien.

- On se la fume à la récrée ?

Agacée, Macaria tourna la tête vers lui.

- C'est quoi ce plan ?

- Quel Plan ! Écoute, si tu ne veux pas, je m'en balance. Moi, j'ai l'intention d'aller la fumer derrière le bâtiment C, de faire un petit feu dans le container mais si t'as la trouille, et bien vaut mieux que tu restes dans ton coin, ok.

- Nickel, ça me va, lui répondit-elle avec un sourire narquois.

La sonnerie de l'intercours raisonna dans tous les bâtiments et la fourmilière s'activa. Julien et Macaria sortirent les derniers car Madame Switch tenta de renouer le contact avec son élève qui n'était pas enthousiaste et qui finit par claquer la porte au nez de la vieille Swatch. Les deux compères éclatèrent de rire et partirent en courant dans les couloirs. Arrivés derrière le bâtiment C, ils balancèrent leur sac et s'assirent sur la bordure en ciment.

- Alors on s'la fume ? dit-elle en écrasant des fourmis.

La moitié de son visage était cachée par une longue mèche noire. Ses cheveux étaient coupés court derrière mais au vu des coups de ciseaux ce n'était sûrement pas le coiffeur qui lui avait fait cette coupe. Son regard noisette était obscurci par ses paupières et ses sourcils qui étaient noircis, ainsi que le dessous de ses yeux. Son nez cassé était transpercé d'un anneau et de chaque côté de sa bouche, sur la partie inférieure, deux pics noirs ressortaient. Sa lèvre inférieure était recouverte d'un rouge sang et sa lèvre supérieure était noire. Dans ses cheveux courts une barrette tête de mort retenait une longueur de trombones attachées les unes aux autres et qui prenait son départ à son lobe qu'elle avait percé. Elle portait un jeans noir sale, une ceinture rouge et un tee-shirt noir avec une tête de mort. Julien arrêta son observation et après deux taffes, entama la conversation.

- C'est de quelle origine Macaria ?

- Aucune, c'est un condensé de mon prénom que je déteste.

- Et tout le monde t'appelle Macaria ?

- Ouais....et c'est très bien comme ça, dit-elle songeuse.

Il n'y avait que son père qui l'appelait par son prénom mais il s'était pendu dans l'entrée de sa maison car sa mère demandait le divorce. Elle n'avait que dix ans et c'est elle qui l'avait trouvé.

- Et c'est quoi ton vrai prénom ?

Elle hésita,

- Magda-Maria mais m'appelle pas comme ça, Ok, son regard était menaçant.

- Ça ne risque pas ! On dirait le prénom d'une sainte et ça ne te va pas du tout.

La fumée de cigarette faisait des ronds au-dessus sa bouche.

- Bon ! ça te dit un peu plus de fumée dans ce ciel bleu ? dit-il en se levant et s'approchant du container plein de carton.

- Tu vas foutre le feu là-dedans ?

- Ouais, j'adore regarder les flammes danser et la fumée s'enfuir, s'envoler dans le ciel, libre au gré du vent.

Macaria s'était levée, les yeux désireux de voir s'il allait aller au bout de ces dires. Elle écrasa sa cigarette et s'approcha. De la fumée et des flammes rouges, noires montaient du coffre en plastique.

- Trop cool !

Julien était figé, mais la chaleur le fit réagir. Il recula et entraina Macaria.

- Viens, faut qu'on se barre. Ils ne vont pas tarder à s'ramener.

Sur la route Macaria fut plus loquace.

- Qu'est-ce que t'as brûlé d'autre ?

- La grange du vieux Eugène.

- C'est tout, dit-elle déçue.

- Mais et toi ?

- Tu veux une liste ?

- Dis.

- Tous les jours, je tue.

- Tu tues ?

Julien était médusé, entre l'admiration et la peur mais il la questionna de nouveau.

- Qu'est-ce que tu zigouilles ?

- Ce qui passe sur ma route.

- C'est-à-dire ?

- Tout être vivant qui a le malheur de croiser mon chemin. Justement, tu viens avec moi, je voudrais tenter quelques expériences.

Julien n'était plus sûr de vouloir l'accompagner. Macaria se rendit compte de son hésitation et tenta de le rassurer.

- C'est la chatte de la voisine qui a eu des petits. Et, cette salope a bouffé le dernier de la portée. Il ne lui en reste plus que cinq alors j'ai décidé de lui faire payer.

- Et qu'est-ce que tu as l'intention de lui faire ?

- A elle, rien. Mais ses petits ont déjà trois semaines et j'ai envie de m'amuser. Alors, tu viens ?

- Ok, mais tu m'en laisseras cramer un ?

- Avec plaisir !

- Tu sais, si elle l'a mangé c'est qu'il n'était pas viable. La nature fait bien les choses.

- Oh ! si t'es là pour me faire la morale...

- Non.

- Moi je dis qu'elle ne lui a pas laissé de chance. Elle n'avait pas à manger son bébé.

- C'était pour protéger les autres...

- T'as fini de lui trouver des excuses. Elle n'en a plus que cinq mais d'ici quelques jours, elle n'en aura plus, ricana-t-elle.



Julien après avoir traversé la cité s'arrêta devant un modeste pavillon de cité HLM en décrépitude. la pelouse n'était pas tondue. Une voiture sur cale était entreposée dans l'allée du garage depuis un moment car les cales étaient enfouies sous la végétation. La porte en bois du garage était écaillée et les lucarnes étaient toutes cassées. Il longea le pignon et alla directement dans le fond du jardin. Il arriva devant la porte du cabanon et tapa de son poing sur la porte.

- C'est toi Ju ?

- Oui, répondit-il agacé. Il n'aimait pas du tout quand elle l'appelait comme ça mais il préférait tout de même Ju qu'a Juju ou Julo.

- Bah...entre imbécile.

Julien se radoucit aussitôt et entra. malgré qu'il soit déjà venu plusieurs fois, il ne se faisait pas à la puanteur macabre qui régnait dans cet environnement restreint. Le cabanon avait été aménagé par le beau-père. Dans le fond, il y avait un canapé convertible. Sur la gauche une étagère qui supportait un téléviseur et un lecteur DVD ainsi qu'une collection de film en tout genre mais surtout des films d'horreur, ceux que Macaria préférait. Puis à droite un petit réfrigérateur, une table et un micro-onde, une garçonnière dont elle avait pris possession. Macaria avait enfermé le dernier chaton dans un sac plastique et l'avait regardé s'asphyxié. Il avait miaulé et avait essayé de s'échapper de ce piège. Mais, au bout d'un quart d'heure, elle était excitée comme à son habitude lorsqu'elle faisait agoniser un être vivant. Sur une étagère à côté de la porte étaient entreposés ses derniers trophées, vers de terre, mésanges, cochon d'inde et les chatons. Tous étaient en décomposition avancés. Julien la regarda assoiffé et écœuré. Elle était allongée, nue sur le convertible, le chaton mort à côté d'elle. Elle était en extase et elle n'attendait plus que Julien. Macaria était sa première expérience sexuelle et il en était dingue malgré sa noirceur.

Après lui avoir donné ce qu'elle voulait, Julien alluma une cigarette et elle lui prit pour tirer quelques bouffées.

- J'aimerai qu'on passe à autre chose, lui dit-elle en expirant lentement la fumée.

- C'est-à-dire ?

- J'en ai un peu marre des petites bestioles. Et j'en ai marre que mon salopard de beau-père vienne me baiser. Je me disais... qu'on pourrait lui saboter sa bagnole et lui foutre le feu mais il faut que ça ait l'air d'un accident. Qu'en dis-tu ?

- Je n'en sais rien. Tu pousses un peu !

- Et alors, j'ai de l'ambition, moi...Monsieur !

Elle se leva, s'habilla puis sortit le chaton du sac plastique et alla le poser sur l'étagère. Elle resta un instant admirative.

- Enfin, le dernier, je suis comblée. On les a tous : Le brûlé à feu doux, le dépiauté "il est plus joli sans sa toison, tu ne trouves pas ?", l'éventré "c'est mon préféré. Tu te rappelles comment il tournait avec ses tripes à l'air. Et, lorsqu'on a regardé son petit cœur s'arrêter tout doucement. C'était trop génial!" Le noyé, "heureusement que tu le maintenais avec un gant parce qu'il était coriace celui là mais j'ai réussi à compter les bulles." Et notre petit dernier l'asphyxié, "c'est dommage que tu n'aies pas répondu plus vite, on aurait pu en profiter un peu plus." Quelle merveilleuse odeur, je l'adore, je ne sais vraiment pas pourquoi ?

Julien haussa les épaules, écrasa sa cigarette et remit son pantalon.

Elle se retourna et ajouta :

- Tu vois, j'avais raison, c'est mieux sans caleçon ça va plus vite. Bon, alors qu'est-ce que tu en dis ?

- Je ne sais pas. Des animaux....mais là, tu parles d'un homme.

- Et alors, ça ne sera pas un grosse perte. Un pervers de moins, je suis sûr que ça fera des heureux, en tout cas moi la première dit-elle pensive et insista, de toute façon tu le feras.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro