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12

Mathilde était assise dans son lit, elle pensait à la merveilleuse après-midi et nuit qu'elle venait de passé. Elle en avait la chair de poule et son bas ventre fourmillait encore de plaisir. Elle tortillait dans ses mains le papier où l'adresse et le numéro de téléphone de Michel étaient inscrits. Ils devaient se revoir mais Mathilde devait d'abord régler tous ses problèmes.

Elle sauta du lit, prit la direction de la salle de bain, déjeuna rapidement et partit faire ses courses. Mathilde errait dans les rayons. Elle mit dans son caddie des plats préparés risotto, tripes à la mode de Caen, un filet de tomates et un sachet de salade. Puis se rendit à la caisse, posa ses articles et attendit son tour. La caissière passa les articles sans lui adresser la parole, sauf pour lui indiquer le montant. Mathilde ouvrit son sac à main chercha son portefeuille et tendit sa carte. En remettant son portefeuille dans son sac, elle eut un mouvement de recul, quelque chose à l'intérieur venait de lui piquer l'index. Elle mit son doigt à la bouche par reflex et regarda dans son sac. C'était son collier qui était sorti de son écrin. Il était cassé, le pendentif d'un côté et la chaîne de l'autre. Elle referma son sac contrariée, prit ses courses et salua la caissière qui lui rendit son sourire.

En arrivant, elle rangea ses achats, se prépara un café et prit son sac, en sortit l'écrin, la chaine avec un morceau du pendentif et chercha le reste. Elle dut le vider complètement et lorsqu'elle eut sorti l'autre bout, elle le regarda un instant sans réagir. Elle prit la chaine et essaya de remettre les deux morceaux. Stupéfaite, l'une des deux feuilles de la tige se clipsait et lorsqu'elle la dé-clipsait, il lui restait dans la main la tige et la fleur de lys. Au bout de la tige, il y avait deux barres parallèles et perpendiculaires à celle-ci. Mathilde retourna ce morceau de ferraille dans sa main.

- Ça ressemble à ....une clef, dit-elle tout haut. Une clef ! répéta-t-elle en la gardant dans la main et buvant son café.

Elle s'étrangla, cracha sa gorgée de café dans son évier et se mit à tousser en essayant de reprendre son souffle. Elle mit quelques minutes avant de reprendre normalement sa respiration. Sa gorge, ses poumons lui faisaient mal. Elle se tenait les deux bras en arrière sur son évier, les yeux larmoyants. Son regard revint sur le bar où elle avait jeté son collier.

- C'est la clef...., mais oui...ça doit être la clef, dit-elle la voix encore enrouée.

Mathilde alla chercher la boite, la posa sur le bar et la fit pivoter pour voir l'ouverture. Elle saisit la clef, la glissa dans la serrure et deux cliquetis se firent entendre.

Son cœur battait la chamade à l'excitation de connaître son contenu. Sa main tremblait. Elle leva doucement le couvercle. Sur le dessus une croix, merveilleusement travaillée, elle la saisit, l'admira et la posa. Puis un paquet rectangulaire enveloppé, elle défit méticuleusement le papier Kraft pour découvrir une boite en carton. Elle l'ouvrit et à l'intérieur, une cassette vidéo et un vieil ours articulé tout râpé. Elle retourna la cassette dans tous les sens et s'indigna :

- Où est-ce que je vais trouver un magnétoscope ? Ma pauvre Mémé-Clo c'est dépassé.

Elle reposa la cassette dans sa boite et prit face à elle, le vieil ours. Elle sourit.

- Bonjour l'ours Martin... Tu devais être à l'étroit là-dedans !

Elle le reposa, assit sur la boite en carton et regarda une dernière fois dans la boite métallique. Mais il n'y avait plus rien. Me voilà bien avancée, songea-t-elle.

Tout en réfléchissant elle avait passé quelques coups de fil. Puis, il lui vint une idée, Jackie devait peut-être avoir un magnétoscope.

- Bonjour Mathilde, décidément tu ne m'as jamais autant appelé. Est-ce que tu vas bien ?

- Bonjour, oui ça va très bien.

- Tu as besoin de moi pour aller récupérer ta bagnole ?

- Entre-autre... si tu avais le temps cet après-midi.

- Oui, je suis en repos. J'ai ma journée mais ça veut dire quoi entre-autre ?

- Et bien aurais-tu un magnétoscope à me prêter ?

- Tu as vraiment de la chance car j'ai failli m'en débarrasser le mois dernier. Il est dans mon garage.

- Génial.

- Et quand veux-tu que je vienne te chercher ?

- .... Quand tu veux ...

- Tu m'invites à déjeuner ?

- Tripes, salade !

- Très bien, je suis là dans une heure.

- A tout de suite.

Mathilde n'était pas prête à ce tête à tête, mais elle avait besoin de lui.


La journée avait passé vite et ce tête à tête tant redouté s'était révélé plutôt agréable. Les deux protagonistes avaient ravalés leur fierté et leur amertume. Ils avaient même pu aborder des sujets sensibles, tel que Anne et les recherches du père de Mathilde. Des larmes et des fous rires avaient remplacés les piques et les mauvaises blagues. Jackie après avoir su le planning de Mathilde, avait réussi à organiser le rendez-vous à la gendarmerie et donc à l'accompagner. Elle était ravie de cette journée, les choses se précisaient et recommençaient à prendre une tournure positive. Elle avait dîné avec son beau père et son fils qui avait une fiancé charmante. Bénédicte finissait, elle aussi ses études de médecine mais elle ne se prenait pas la tête et Hugo très amoureux avait mis son arrogance au placard. Mathilde passa une très bonne soirée et partait même en oubliant le fameux magnétoscope. Jackie l'avait interpelé en sortant du garage, les bras chargés. Il lui avait déposé l'objet sur son siège passager avec tous les câbles en lui proposant de venir lui brancher si elle n'y arrivait pas. Mathilde rentra donc le cœur léger et tout de même excitée à l'idée de savoir ce que renfermait cette cassette. Elle mit un bon moment avant de trouver la bonne façon de brancher ce fichu engin. Elle alla prendre une douche. Revint en peignoir, se servit un verre de vin. Puis inséra la cassette et s'installa dans son canapé comme pour regarder un bon film. la cassette crépita. De la neige apparut à l'écran puis l'image.

Une chaise en plastique orange dans une sorte de salle des fêtes était figée sur l'écran. Clothilde arriva sur le côté gauche. Elle avait du mal à marcher. Elle était en chemise de nuit, portait un châle de laine blanche sur ses épaules et ses longs cheveux blancs étaient libres. Elle s'assit sur la chaise, prit dans sa mains la fleur de lys qu'elle portait en pendentif puis se croisa les doigts sur les cuisses, se racla la gorge et commença.

- Bonjour ma chérie....Si j'avais cru qu'un jour je ferais un film vidéo pour mon arrière petite fille...

Elle souriait, semblait heureuse et fière.

Donc..ma chérie, si tu vois ce film c'est que je suis partie rejoindre les hommes de ma vie et que tu as trouvé la clef. Lorsque j'ai fabriqué cette boite, j'ai réalisé deux clefs. Cette boite t'es revenue sans clef car personne n'était au courant. Et si tu me vois là, maintenant c'est que tu l'as trouvé. Grâce....à....

Elle s'arrêta et se mit à toussoter. Après s'être essuyé ses yeux larmoyant, elle continua.

- Je t'ai toujours dit que tu étais d'une lignée de femme exceptionnelle. C'est vraiment le cas. Nous sommes...les brebis... Il a besoin de nous pour combattre le mal. Et comme moi, il t'attend. Mais, c'est à toi de le trouver. Mon arrière-grand-mère m'a également transmis cette mission, je l'ai prise pour une folle. Nous ne sommes pas folles. Mon arrière-grand-mère était une descendante de Anne de Bretagne. Une femme qui pour l'époque a fait de grandes choses mais pour le moment c'est de toi qu'il s'agit et si tu veux en savoir plus, il te faut trouver Jean...Jean DEDIEU. Quand tu l'auras trouvé tout le processus s'activera et il te racontera. Mais, tu dois être prudente car tu n'es pas seule, les suppos de Satan sont déjà à sa recherche. La mal est partout et malheureusement s'ils le trouvaient avant toi...cela serait ...Catastrophique. je t'aime mon trésor, fais bien attention à toi et sois heureuse comme je l'ai été.

Elle se leva et s'assit aussitôt.

- J'allais oublier, dit-elle en souriant. Sous la boite en carton, il y a une enveloppe fais-en bon usage. Je t'aime mon trésor, fais attention à toi et sois heureuse comme je l'ai été.

Elle se releva et disparût de l'écran. Pendant une minute la chaise resta seule au milieu de la grande pièce. Quelques soubresauts et de la neige.

Mathilde avala la dernière gorgée de son verre de vin et resta un moment assise dans son canapé à regarder la neige de l'écran. Elle se leva enfin et se dirigea vers sa bouteille de Bergerac, se servit un autre verre. Elle but une gorgée et alla vers sa table où elle avait laissé la boite métallique.


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