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x. Repliez-vous !

   — Pour Narnia ! je hurle avec les autres en me lançant sur l'ennemi.

   Nos troupes pénètrent dans la cour, arme dressées. La bataille commence aussitôt. Au début, nous parvenons à mener le jeu facilement. Puis ça se complique lorsque le reste des soldats de Miraz débarque.

   Je joue de mon épée de tous les côtés. Nous sommes restés ici, et c'est trop tard pour faire demi-tour. Quitte à être en colère, autant utiliser ma rage à bon escient et faire en sorte que l'on reparte victorieux de ce château. Heureusement, la lune est assez claire pour que l'on puisse voir correctement. Je repense à Niagha, qui est déjà repartie au camp. Elle est en sécurité là-bas. En revanche, je crois que Sorion est resté rôder autour du château.

   Bien que nous ne sommes pas en surnombre, la force physique de nos soldats dépasse largement celle des Telmarins. Malheureusement, ces derniers possèdent des arbalètes et, planqués derrière les remparts, ils tirent leurs flèches sur tout ce qui bouge, y compris leurs propres soldats.

   Je me sens vite surmenée. Ils arrivent de partout, grouillant dans toute la cour de la forteresse. Entre deux coups d'épée, j'échange un regard avec Peter. Mes yeux sont si noirs de colère qu'il doit croire que le prochain coup est pour lui. Je le vois s'éloigner rapidement pour ne pas avoir à subir mes foudres. Complètement enragée, je n'hésite pas à porter de violents coups de lame, quitte à blesser gravement quelques hommes. Il faut que j'évacue ma colère avant qu'elle ne retombe sur les mauvaises personnes.

   Au bout de plusieurs longues minutes, je commence à sérieusement m'épuiser. Mes bras me font souffrir le martyr, et l'épée se fait de plus en plus lourde entre mes mains. Je sens des gouttes de sueur perler sur mon front. Soudain, j'entends avec horreur un bruit de ferraille venir du côté de la herse. Les yeux écarquillés de stupeur, je l'observe descendre rapidement vers le sol. Si elle se referme maintenant, notre infime espoir de nous en sortir sera anéanti. Heureusement, le minotaure Astérius s'empresse de venir la retenir. Je le vois se courber sous le poids du métal, mais il nous offre généreusement une porte de sortie. Je croise le regard horrifié de Peter. Si là il ne saisit pas ce que j'essaie de lui faire comprendre, je ne peux plus rien pour lui.

   — IL FAUT SE REPLIER !! hurle-t-il à l'attention de nos soldats.

   Merci, Peter. C'est la première fois que tu fais preuve de bon sens ce soir. Ça aurait pu arriver plus tôt, mais on ne peut jamais tout avoir dans la vie.

   Nos compagnons, entendant le signal, abandonnent le combat pour se diriger vers la grille, toujours soutenue par Astérius. Peter continue de hurler ses ordres, tandis que je précipite tous ceux que je croise vers la herse à moitié fermée. Susan est attrapée au vol par Glenstorm, qui la mène dehors. Je reste au sol, hurlant à perdre haleine.

   — Dépêchez-vous, sortez d'ici !! Ou vous allez mourir !

   Je vois Astérius faiblir sous le poids de la grille. Il grimace de douleur et d'efforts. Je me précipite vers lui.

   — Tiens bon, Astérius ! Encore un petit effort, et nous serons tous sauvés, grâce à toi !

   — Je doute que l'on puisse sauver tout le monde, ma Reine, grogne-t-il.

   Je ne réponds rien, une boule obstruant ma gorge. D'un pas rapide, je retourne vers les combats et ordonne à tout le monde de quitter le château.

   Soudain, Caspian débarque de derrière une porte à double battants, sur un cheval noir. Il en tient un autre sans cavalier, et son tuteur Cornelius est assis sur un troisième. Il parcourt la cour au galop, bifurquant pour aller chercher Peter. Ce dernier grimpe sur le cheval bai à gauche de Caspian. De mon côté, je continue d'avertir tout le monde. Je vois Caspian jeter un dernier coup d'œil circulaire, et ses yeux noirs rencontrent les miens. Son visage prend un air effrayé. Il accélère dans ma direction. Je comprends ce qu'il veut faire. Je m'élance vers lui, attrape le bras qu'il me tend, et bondit sur ma jambe, balançant l'autre par-dessus la selle. Je me retrouve assise juste derrière mon ami. Je mets du temps à trouver un bon équilibre, mais je finis par y arriver.

   — Merci ! je lui glisse à l'oreille, assez fort pour qu'il m'entende.

   — Je t'en prie.

   Il galope vers la grille. Je préviens les derniers de nos compagnons qui seraient encore en train de se battre de plier bagages et de partir d'ici. Pendant notre traversée de la cour, j'entends les flèches pleuvoir autour de nous et certains de soldats tomber au sol. Cette vision me serre la gorge. Astérius redouble d'efforts pour nous permettre de passer. Il attend que Caspian et moi aient franchi la grille pour tomber à terre, épuisé. La grille s'abat sur lui, lui écrasant le dos.

   — Astérius ! je hurle d'une voix brisée.

   Je relève les yeux. Derrière la grille, plusieurs dizaines de soldats encore en vie nous hurlent de nous enfuir, de les abandonner ici et de sauver nos vies. Je ne parviens pas à prononcer le moindre mot. Je ne peux que les regarder d'un air accablé, les yeux remplis de larmes. Je noie mes sanglots dans l'épaule de Caspian, qui ne prononce pas un mot. Nous nous empressons de partir d'ici. En levant la tête, j'aperçois avec soulagement Edmund perché sur Sorion.

   Le retour se déroule jusqu'au petit matin. Durant toute la marche, je ne prononce pas un mot, ruminant ma tristesse et ma colère. J'ai les bras passés autour de la taille de Caspian, la tête posée contre son épaule, et je reste totalement immobile. Au bout d'un certain moment, je sens mon ami venir prendre ma main, qu'il garde dans la sienne pendant plusieurs longues minutes, avant de reprendre convenablement les rênes. Cela suffit à m'apaiser.

   Nous arrivons à la base quelques longues heures plus tard. Le soleil s'est levé, et l'air frais du matin me revigore un peu, mais je reste inconsolable. Je ne parviens pas à oublier les regards de tous ceux qu'on a laissé derrière. Avant que l'on ne mette pied à terre, j'essuie rapidement mes larmes. Un soldat s'occupe de prendre le cheval de Caspian, et nous nous mettons en tête de la troupe, aux côtés de Peter qui marche à ma droite. Au loin, à l'entrée de la forteresse, j'aperçois Lucy et tous ceux qui étaient restés ici en sécurité. Un sentiment de culpabilité m'envahit. Lucy, nous voyant profondément abattus, prend un air inquiet.

   — Que s'est-il passé ? demande-t-elle.

   — Adresse-toi à Caspian, répond Peter d'une voix dure.

   Je m'arrête immédiatement de marcher. Mes oreilles bourdonnent.

   — À moi ? s'étonne Caspian. Nous avions le temps d'annuler, et vous le savez très bien !

   — Non, et c'est à cause de vous ! rétorque Peter. Si vous aviez suivi le plan, ces soldats seraient peut-être encore vivants !!

   — Ah oui ?! Eh bien si on était resté ici, ils le seraient encore certainement !!

   — Vous nous avez appelé, vous ne vous rappelez pas ??

   — Ce fut la première de mes erreurs, répond durement Caspian.

   — Non. La première erreur est de vouloir diriger ce royaume, rétorque Peter avant de tourner les talons.

   — HEY ! hurle Caspian, attirant de nouveau l'attention de Peter. Je ne suis pas celui qui a abandonné Narnia.

   — Vous avez envahi Narnia !

   Caspian se met à marcher vers l'entrée, souhaitant se réfugier au plus vite à l'intérieur.

   — Vous n'avez pas plus de légitimité que Miraz en a ! continue Peter derrière lui. Lui, votre père et ensuite vous !

   Je vois Caspian s'arrêter net, les muscles tendus. Je fais quelques pas vers eux, sourcils froncés.

   — Narnia ne pourra aller mieux que si vous en êtes loin ! termine Peter, d'une voix emplie de haine.

   Avec un cri de rage, Caspian dégaine son épée et la pointe sur Peter, qui fait immédiatement de même. Ils ont le temps d'échanger deux coups avant que je ne puisse m'interposer.

   — OH ! je hurle pour attirer leur attention. Arrêtez-vous immédiatement ! Je commence à en avoir marre de vos insupportables petites querelles, d'accord ?! Tout le monde en a marre ! On n'avancera jamais si vous ne cessez pas de vous battre comme des chiffoniers ! Peter, si tu avais passé un peu moins de temps à essayer d'impressionner le monde, et un peu plus à essayer de communiquer, on n'en serait jamais arrivé là ! Ne rejette pas la faute sur des gens innocents, alors que tu as dirigé l'opération du début à la fin. Essaie de faire preuve d'humilité, ça n'a jamais fait de mal à personne.

   Je marque une pause, soutenant son regard blessé et attristé.

   — Narnia n'est plus ton royaume. Il est grand temps que tu l'acceptes.

   Sans un mot de plus, je me dirige rapidement vers l'entrée de la pyramide. Je croise le regard effondré de Windmane, la femme de Glenstorm. Elle vient sûrement de comprendre que l'un de ses fils, Rainstone, a péri dans la bataille. Je lui offre un regard compatissant, bien que je sache que son chagrin ne pourra jamais disparaître. Elle pose une main sur mon épaule, sanglotant. Je la serre dans la mienne et la laisse rejoindre son mari. Je pénètre à l'intérieur de la pyramide, avec la désagréable l'impression d'être vide. Je vais m'appuyer contre un mur. En relevant les yeux, je croise le regard de Caspian, tout aussi abattu que moi. Le simple fait de le voir fait ressortir toutes les émotions récemment accumulées. Je m'effrondre en larmes.

hello mes ptits chatons 💕 j'espère que vous allez bien !! :)
n'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre, j'espère vraiment qu'il vous a plu parce que j'en suis assez fière skskks 😌
je vous embrasse et vous dit à bientôt 😘

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