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vii. Mauvaise surprise

   Tous les cinq emmitouflés dans nos épais manteaux de fourrure, nous nous mettons en marche à la suite de Lucy. Je me rappelle vaguement du chemin. Tout se ressemble, sous ce manteau de neige. Lucy, en revanche, semble parfaitement savoir où elle va. Elle nous guide sur plusieurs centaines de mètres. Je marche à l'arrière, les yeux rivés sur mes bottines qui sont en train de prendre l'eau. Je prie silencieusement pour que l'humidité ne traverse pas le cuir.

   Soudain, je percute quelqu'un. En levant les yeux, je m'aperçois que c'est Peter, qui s'est subitement arrêté avec les autres. Je fais un pas de côté pour voir ce qui les empêche d'avancer. Je remarque alors que nous sommes arrivés chez le faune. Mais, seulement, la porte de sa maison est entièrement sortie de ses gonds et repose sur l'encadrement, bancale. Je fronce les sourcils, inquiète. Il a dû se passer quelque chose de grave. Faites que ce ne soit pas de notre faute... Je ne pourrais pas le supporter.

   Lucy se met à courir en direction de la maison de Mr Tumnus. Nous nous lançons à sa suite. Je pénètre dans la maison et constate l'étendue des dégâts avec stupeur. Tout est sens dessus-dessous, la table est renversée, les portraits gisent au sol à côté des livres, tout est cassé, brûlé ou endommagé. On aurait dit qu'un ouragan avait dévasté sa maison.

   — Qui a pu faire ça ? gémit Lucy. C'est injuste...

   Je viens poser une main sur son épaule en guise de soutien. Parcourant la pièce, Peter détache d'un mur un parchemin noirci d'encre.

   — Le faune Tumnus est officiellement accusé de haute trahison envers Sa Majesté Impériale, Jadis, Souveraine de Narnia, pour avoir sympathisé avec l'ennemi et fraternisé avec des humains, lit-il.

   Je m'approche et me penche sur le parchemin.

   — Signé Maugrim, Chef de la Police secrète, finit Peter.

   — Vive la Reine... je lis la dernière phrase inscrite sur le parchemin. Comment ont-ils pu savoir ?

   — Nous avons intérêt à rentrer sans plus tarder, s'exclame Susan, le visage inquiet.

   — Mais... Et Mr Tumnus ? questionne Lucy.

   — S'il a seulement été arrêté pour avoir parlé à un être humain... je doute que l'on puisse faire quoi que ce soit.

   Lucy planta ses yeux sur sa sœur.

   — On dirait que vous n'avez rien compris... C'est moi, l'être humain. Et Aby aussi, s'ils savent qu'elle est venue ici... Je ne sais pas comment elle a découvert qu'il m'avait aidé...

   — On pourrait peut-être appeler la police ? suggère Peter.

   — C'est eux, la police ! rétorque Susan en désignant le parchemin.

   Peter grimace.

   — Ne t'en fais pas, Lucy, on trouvera un moyen, la rassure-t-il.

   — Pourquoi ? demande sérieusement Edmund. Après tout... c'est un criminel.

   Je fronce les sourcils. Pourquoi Edmund refuse-t-il de faire preuve de solidarité ?

   Soudain, j'entends un chuchotement nous interpeller dehors. Curieuse, je jette un œil à l'extérieur. Je ne vois rien, à part la neige omniprésente et un oiseau sur une branche.

   — Psst.

   Sans rien dire, je fais quelques pas dehors, regardant autour de moi.

   — Aby ? s'interroge Peter alors que les Pevensie me rejoignent dehors. Qu'est-ce que tu-

   — Chut ! J'ai cru entendre quelque chose...

   Je fais quelques pas silencieux, regardant tout autour de moi. Soudain, une branche craque sur ma droite. Je tourne vivement la tête de ce côté. Les Pevensie semblent avoir entendu la même chose que moi. Quelques pas se font entendre sur notre gauche. Quelqu'un s'approche. Inconsciemment, nous nous serrons tous les uns contre les autres. Le bruit se rapproche. Ça y est, nous sommes perdus... je songe. Après Mr Tumnus, la Sorcière va nous embarquer et nous enfermer dans...

   Alors que je nous voyais déjà morts de faim et de soif, une boule de poils surgit de derrière un bosquet enneigé et se met à humer l'air.

   — Mais... C'est un castor ! fait remarquer Lucy.

   La petite bête s'approche de nous tout en reniflant autour de lui. Peter avance ses doigts et claque sa langue contre son palais.

   — Viens, approche ! Allez, viens !

   Le castor s'arrête et se met à le fixer, l'air interloqué. Peter va jusqu'à mettre sa main devant son museau, tout en continuant ses bruits de langue.

   — Oh, euh... Je ne la reniflerais pas, si c'est ce que vous attendez.

   J'écarquille les yeux et fait un pas en arrière. En trébuchant sur je ne sais quoi, je me retrouve les fesses dans la neige. Lucy émet un petit rire.

   — Oh, euh... Désolé, dit Peter tandis que Susan m'aide à me relever.

   Je n'en crois pas mes yeux... C'est un castor. Et il vient de parler.

   — Lucy Pevensie ?

   Il vient de le refaire. Un castor qui parle. On aura vraiment tout vu...

   Lucy s'avance vers lui.

   — Oui ? dit-elle.

   Le castor lui tend un bout de tissu blanc qu'elle attrape entre ses doigts rougis par le froid.

   — C'est... C'est le mouchoir que j'ai donné à Mr Tumnus...

   Le castor hoche la tête.

   — Il me l'a remis juste avant d'être arrêté.

   — Comment va-t-il ? demande la benjamine des Pevensie.

   Le castor semble hésiter. Il regarde à droite, à gauche, puis reporte à nouveau son attention sur nous.

   — Suivez-moi, dit-il.

   Ni une, ni deux, je m'élance à sa suite. Peter et Lucy font de même.

   — Qu'est-ce que vous faites ? demande Susan, interloquée.

   — Elle a raison ! s'exclame Edmund. Tu voudrais lui faire confiance et le suivre ?

   — Il dit qu'il connaît le faune, répond Peter en haussant les épaules.

   — Ce n'est pas normal ! réplique Susan. Il ne devrait pas parler du tout, c'est un castor !

   — Tout va bien ?

   Mr Castor était retourné sur ses pas, voyant que nous ne le suivions pas.

   — Oui ! Nous discutions, lui dit Peter.

   — Dépêchons-nous ! reprend Mr Castor. Cet endroit n'est pas très sûr...

   — Il veut parler des arbres... explique Lucy.

   Voyant que personne ne réagit, je me décide à reprendre la route derrière notre nouveau compagnon. Les autres ne tardent pas à suivre. Lucy me rejoint.

   — Venez donc ! Personne n'aimerait se trouver ici à la tombée de la nuit, lance Mr Castor une fois tout le monde derrière lui.

   Nous marchons plusieurs longues minutes sans rien dire.

   — Ah, Madame Castor a mit la casserole sur le feu ! s'exclame soudainement Mr Castor. Nous arrivons à temps pour le dîner.

   Je baisse les yeux vers lui. Il a le regard dirigé vers une petite hutte en contrebas dont la cheminée fume.

   — C'est magnifique ! s'exclame Lucy qui a également remarqué la petite maison faite de bûches de bois.

   — Oh, c'est une humble demeure... nous dit Mr Castor. Elle n'est pas terminée, il y a encore beaucoup à faire ! Mais, j'ai été très occupé ces derniers temps... Bon, venez, suivez-moi. Il n'y a plus qu'à descendre cette pente.

   Mr Castor y va sans trop de difficultés. Pour nous autres, en revanche, il vaut mieux faire attention si nous ne voulons pas glisser. Finalement, la descente se fait sans encombre.

   Alors que nous arrivons près de la hutte, une voix féminine nous parvient.

   — Castor, c'est toi ? Je me suis fait un sang d'encre ! Si j'apprends que tu es encore allé traîner avec Blaireau, je-

   Elle s'interrompt en nous voyant.

   — Oh ! s'exclame-t-elle. Ce ne sont pas des blaireaux...

   Je souris, heureuse de voir que Madame Castor a l'air adorable.

   — Je n'aurais jamais cru pouvoir vivre assez longtemps pour voir ce jour ! avoue-t-elle en s'approchant de nous, la voix remplie d'émotion.

   — Bonjour, Madame Castor ! je lance.

   Elle sursaute.

   — Oh, bonjour ! répond-t-elle avec un grand sourire.

   Son expression change d'un seul coup, se faisant plus inquiète.

   — Mais regarde-moi cette fourrure ! s'exclame-t-elle en s'époussetant. Tu aurais pu me prévenir, tout de même ! dit-elle à son mari sur un ton de reproche.

   — J'aurais pu te prévenir une semaine à l'avance que ça n'aurait rien changé ! rit-il.

   En écho, nous rions avec lui.

   — Allez, entrez donc, dit Madame Castor, un peu rassurée. Nous allons vous servir à manger et vous offrir une compagnie... un peu plus agréable !

   Mr Castor laisse échapper un rire jaune. Je souris. Ils sont adorables, tous les deux.

   — Attention où vous mettez les pieds ! prévient Mr Castor alors que nous entrons dans la hutte.

   — Excusez le désordre... fait Madame Castor.

   Je m'empresse de pénétrer à l'intérieur. Le froid commence à se faire ressentir, dehors.

    Je remarque alors que l'atmosphère est très chaleureux, bien plus chaleureux que chez Mr Tumnus.

   — Castor, veux-tu bien aller nous attraper un peu de poisson ? Les pommes de terre sont en train de cuire.

   — Mais très certainement, répond Mr Castor.

   Peter se propose pour l'accompagner. Ils sortent tous les deux.

   — Bien. Je vais finir de préparer la table...

   Susan, Lucy et moi insistons pour l'aider. Elle finit par accepter.

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