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vii. Installation

   Lorsque Glenstorm annonce enfin que nous arrivons à l'endroit prédit, le soleil est déjà bas dans le ciel. Je rejoins alors Peter et Caspian au premier rang pour jeter un coup d'œil. Devant nous, à la sortie de la forêt, s'étend un immense champ vert. En face de nous, à quelques kilomètres, une sorte de pyramide recouverte de verdure se dresse au milieu des arbres. J'y perçois de l'activité. Mon cœur bat la chamade. J'affiche un sourire heureux. Les choses sérieuses peuvent enfin commencer.

  Nous traversons alors le champ. Je reste en première ligne. Nous sommes rapidement rejoint par Susan, Edmund et Lucy. Cette dernière vient s'accrocher à mon bras. Elle paraît excitée comme une puce.

   Alors que nous approchons de l'entrée de la pyramide, plusieurs dalles forment un chemin qui passe sous une arche de pierre, la seule qui n'ait pas été détruite à en juger par les ruines qui l'entourent.

   Ne formant qu'une seule ligne, nous avançons tous les cinq vers l'entrée de la pyramide en contrebas. Je vois Caspian rester légèrement en arrière. Je m'arrête alors à son niveau et accroche mon bras au sien. Il me sourit. Nous avançons ensemble, derrière les Pevensie. En guise d'accueil, les centaures qui étaient restés dans la pyramide se placent de part et d'autre de l'entrée, dressant leurs épées sur notre passage. Un jeune centaure, sûrement accompagné de son père, lève sa lourde épée du mieux qu'il peut. Alors que je passe devant lui, je lui offre un sourire. Il me le rend timidement.

   Nous pénétrons alors dans la pyramide, suivis par toute la troupe. À l'intérieur, c'est une véritable fourmilière. De nombreux Narniens travaillent à la forge, remettant à neuf certaines épées abîmées, transportant des armes à l'autre bout de la pièce. Je les regarde faire, fascinée.

   — La rébellion a commencé bien avant notre arrivée... je souffle pour moi-même.

   — Ce n'est peut-être pas ce à quoi vous êtes habitués, mais c'est défendable, nous dit alors Glenstorm en s'approchant de nous.

   — Ça suffira largement. Nous sommes à l'abri, ici.

   Peter hoche la tête.

   — Hey ! nous appelle Susan depuis un couloir. Vous devriez venir voir ça...

   Curieuse, je me dépêche de la rejoindre. Le couloir est assez large. Ils est éclairé par des torches accrochées en mur. En parlant des murs, ceux-ci sont recouverts de gravures. Je m'approche pour mieux les discerner. Je reconnais alors plusieurs scènes. Susan et Lucy, chevauchant Aslan. Moi, chevauchant Griffon, mes poignards balançant dans le vide grâce aux rubans. Nous cinq, couronnés, à côté de nos trônes. Mr Tumnus, sous le lampadaire enneigé... Tout ça me paraît si loin.

   À côté de moi, je remarque Caspian en train de contempler la gravure de Griffon et moi au-dessus du champ de bataille.

   — Je t'ai directement reconnue, me dit-il. Il n'y a que toi pour faire ça.

   — Qu'est-ce que tu insinues, au juste ? Que je suis la seule qui soit assez folle pour le faire ?... Tu as peut-être raison. Et encore, ce n'est pas la seule chose complètement folle que j'ai faite ici. Il faudrait que je te raconte, un jour ou l'autre. Je suis certaine que je serais plus intéressante que tous tes livres d'histoire.

   — Je n'en doute pas, répond Caspian, un sourire au coin des lèvres.

   Nous continuons notre visite. Le couloir débouche sur une grande salle ronde et haute de plafond. Lorsque nous y entrons, des flammes jaillissent de chaque côté de la pièce, éclairant les murs. En face de nous se trouve une immense gravure représentant Aslan. C'est alors que je la remarque : la Table de Pierre. Fendue en deux, elle trône au milieu de la grande salle. Ça me rappelle d'autres souvenirs mélancoliques. À côté de moi, les Pevensie s'arrêtent net. Seule Lucy s'approche de la Table de Pierre. Elle se retourne vers nous.

   — Je suis sûre qu'il sait ce qu'il fait, nous dit-elle.

   J'hoche frénétiquement la tête. Oui, j'en suis certaine aussi. J'ai confiance en Aslan plus qu'en n'importe qui d'autre.

   — Nous ne devons compter que sur nous, dit alors Peter d'un air ferme.

   Je baisse les yeux, retenant un soupir.

   Après ça, nous revenons dans la salle principale ou les soldats déposent toutes les armes volées aux Telmarins avec les autres.

   — Au fait, Aby ! m'interpelle Lucy. Nous t'avons ramené ta robe.

   Elle se dépêche d'aller fouiller dans les armements, et en extirpe ma robe verte que j'avais porté lors de la Grande Bataille contre la Sorcière.

   — Je l'avais posé avec ma dague pour le voyage. Il vaut mieux que tu la mettes, plutôt que de garder cette chemise de nuit... Tu seras plus à l'aise.

   Reconnaissante, je remercie chaudement Lucy et part trouver un coin tranquille où je peux me changer sans être vue. En revenant, je m'aperçois que chacun a vaqué à ses occupations. Edmund est allé observer la forge, Peter s'est isolé pour préparer un plan d'attaque, Caspian est allé regarder toutes les armes amassées avec Glenstorm et Susan et Lucy s'occupent de trouver un coin tranquille où s'installer pour dormir. Il est vrai qu'il est tard, et nous ne commencerons rien ce soir. Je décide alors de les suivre dans leur visite de la pyramide.

   — Évitons de nous perdre, ce serait vraiment fâcheux... commente Lucy alors que nous nous engageons dans un énième couloir.

   — Au fait Aby, m'appelle Susan, tu as l'air de plutôt bien t'entendre avec ce Caspian.

   — Je passe mes journées avec lui, depuis que je suis arrivée. Il est un peu timide, mais très gentil. Il a rapidement su s'habituer au fait que je suis Aby avant d'être la Reine Abigail, alors... j'imagine que le courant est mieux passé ainsi.

   Susan hoche la tête d'un air suspicieux.

   — Quoi ?... Arrête de faire cette tête, Sue !

   Elle pouffe.

   — C'est bien que vous soyez proches. Il est plutôt mignon.

   — Tiens, c'est marrant que tu me dises ça, parce que je t'ai vu l'observer en coin tout à l'heure.

   — Quoi ? s'insurge Susan, les joues rouges. N'importe quoi !

   J'éclate de rire. Susan me lance un regard courroucé. Je croise les yeux amusés de Lucy et lui fais un clin d'œil.

   Nous finissons rapidement notre repérage des lieux avant de revenir dans la salle principale, déjà beaucoup plus calme.

   — Je pense que nous devrions aller dormir, dit Susan. Quelque chose me dit que la journée de demain sera compliquée.

   J'hoche la tête, adhérant à ses propos. Lucy et elle se dirige alors vers la pièce où nous avons installé nos affaires.

   — Allez-y, je leur dis. Je vous rejoins plus tard.

   Elles acquiescent et s'éloignent. Je me dirige alors vers Edmund, qui est resté seul dans son coin.

   — Salut, dis-je en arrivant près de lui.

   — Salut, Aby. Comment tu vas ?

   — Je commence à être fatiguée. Je pense que je ne vais pas tarder à aller dormir, mais avant je voulais voir Caspian. Tu ne saurais pas où il est, par hasard ?

   — Je crois qu'il est dehors, sur les remparts de la pyramide. En tout cas, c'est là qu'il était tout à l'heure.

   — D'accord, j'irais le rejoindre plus tard. Tu vas bien, toi ? je demande en m'asseyant à côté de lui.

   — Mieux, depuis qu'on est tous réunis. C'était dur à Finchley, de devoir vivre comme des adolescents normaux alors qu'ici, nous sommes Rois et Reines.

   — ... Tu sais que notre vie est en Angleterre, Edmund ? Nous ne pourrons pas rester à Narnia éternellement...

   — Je sais, soupira-t-il. C'est bien ce qui me désole... J'imagine que ce serait déjà plus supportable si tu étais aussi avec nous, là-bas.

   Je souris.

   — Oui, j'imagine... murmuré-je.

   — ... Tu crois qu'on pourrait l'envisager ?

   — Je ne sais pas, Edmund. À part le foyer, je n'ai nulle part où aller. Miss Griffiths compte beaucoup sur moi, je ne peux pas l'abandonner... Pas avant d'avoir terminé le lycée.

   — Alors après ! Dès que tu as fini le lycée, tu viens t'installer avec nous à Finchley.

   — Ce serait merveilleux... Je ferais de mon mieux pour que ce soit le cas. Je te le promets.

   Edmund m'offre un sourire timide.

   — Tu ne voulais pas aller voir Caspian ? me demanda-t-il soudainement.

   — Si, répondis-je. Je n'ai pas envie qu'il se sente à l'écart maintenant que vous êtes revenus... Non pas que ce soit de votre faute, enfin surtout pas la tienne, mais c'est vrai que Peter a tendance à rapidement prendre contrôle de la situation sans consulter les autres... Ce combat, c'est celui de Caspian et uniquement le sien. C'est lui qui devra rester, à la fin. Nous ne sommes là que pour lui apporter un peu de renfort...

   — Tu as raison... Tu ferais mieux de le rejoindre rapidement alors, me dit Edmund avec un léger sourire.

   Je pose une main sur son épaule et lui offre un sourire reconnaissant.

   — Merci... murmurai-je.

   Après un court instant d'hésitation, je dépose un rapide baiser sur sa joue et me lève d'un bout, les joues cramoisies. Alors que je me dirige vers la sortie qui donne sur les remparts, un sourire apparait au coin de mes lèvres.

   L'air frais de la nuit caresse mes joues rebondies tandis que je rejoins Caspian, effectivement assis sur leur bord.

   — Tu vas tomber malade, dis-je en m'asseyant à ses côtés.

   Il esquisse un sourire amusé.

   — Je veux bien rester avec toi quelques minutes, mais on va devoir rentrer rapidement. Ce serait idiot d'attraper un rhume maintenant...

   — C'est toi qui n'est pas assez vêtue pour affronter le froid. Tu n'as rien pour te couvrir. Moi, j'ai très chaud avec ma cape.

   — C'est pour ça que je te le dis. Je refuse de te laisser dehors tout seul, alors soit tu rentres avec moi, soit tu auras ma mort par pneumonie sur la conscience.

   Il laisse échapper un rire.

   — On va rentrer... J'avais juste besoin de prendre l'air.

   — Je sais. Moi aussi j'étouffe, parfois. Ils ont beau être mes amis, je suis trop habituée à la solitude... Mais je les aime trop pour les ignorer.

   — Je... ne voulais pas parler de ça, je... Enfin, si, un peu, mais pas dans le sens où...

   — Ne t'inquiète pas. Je comprends. J'essaierai de calmer Peter. Il m'énerve beaucoup quand il fait ça... Alors, considère que je le fais surtout pour moi.

   Caspian me fait un léger sourire en guise de remerciement.

   — Allez, dis-je en me levant et lui tendant la main. Il vaut mieux que l'on rentre, maintenant. Je commence à avoir vraiment froid.

   Il saisit ma main et se met debout. Il pose les siennes sur mes épaules et les frictionne légèrement tandis que nous pénétrons à nouveau à l'intérieur de la pyramide.

j'espère que ce chapitre vous a plu !! n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé 💗💓

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